Découvrez Mayotte : Que rapporter ? (artisanat...)

Au carrefour des influences swahilies, arabes, malgaches et européennes, Mayotte s’est inspirée et emparée des savoir-faire transmis pour les réinventer et les faire perdurer. La transmission est un enjeu important sur l’île et bien des anciens s’inquiètent de voir les jeunes s’éloigner des pratiques manuelles. Ainsi, de nombreux artisans, souvent regroupés sous forme d’associations, exposent et commercialisent dans les villages. Il est possible d’obtenir ce que l’on désire en matière d’artisanat ou de créations artistiques qu’il s’agisse de la maquette d’un boutre, d’un bijou ou d’une peinture. Toutefois, il faut savoir avec précision ce que l’on recherche et le commander suffisamment à l’avance. Quelques stands sur les marchés incontournables de Mamoudzou et de Coconi exposent également de l’artisanat local. A vous de dénicher la perle rare au détour de vos escapades et de vos rencontres.

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Mayotte bijoutière

Ces dernières années, Mayotte s’est fait une réputation dans le travail de l’or et de l’argent filigrané qui n’est pas usurpée. Un véritable travail d’orfèvre, fin et minutieux, pour réaliser bijoux et parures, par des artisans aux doigts de fées. Les bijoux occupent une place importante dans la société mahoraise, car ils constituent une part essentielle de la dot lors des grands mariages. Le plus souvent, la famille du marié offre à la future mariée une parure d’or. L’or et l’argent sont travaillés un peu partout dans l’île, mais plus particulièrement dans le village de Sada. Les motifs les plus présents sont bien sûr les icônes de l’île : la fleur d’ylang-ylang, la forme d’hippocampe de l’île éponyme, le gecko, la tortue ou encore le baobab, mais vous pourrez passer commande bien en avance pour avoir un bijou personnalisé. Vous trouverez également de nombreux bijoutiers dans la rue du Commerce à Mamoudzou.

L’art de la sculpture

Le bois sculpté est une technique importée de l’île voisine, Anjouan. De petits objets tels que des coffrets, des boutres, des pirogues ou encore ustensiles de cuisine, aux sculptures imposantes telles que des meubles ou encore des portes, les artisans affichent une palette de savoir-faire. Il est possible de passer commande pour avoir l’objet de votre choix, en ayant convenu du délai et du prix à l’avance bien sûr. Pour observer des constructeurs de pirogues à balancier traditionnelles, direction Poroani (commune de Chirongui) où trois fundis continuent de faire vivre ce savoir-faire local. Le bambou est également sculpté, pour des objets plus légers. L’entreprise artisanale de fabrication d’objets Touch du Bois qui est spécialisée dans les stylos se trouve à Tsingoni.

Tressage, broderie et vannerie

La broderie a été introduite par des religieuses à Madagascar avant d’arriver à Mayotte, le terme Récélé est la contraction créole du mot Richelieu, correspondant au point Richelieu. Les femmes mahoraises réalisent de belles nappes, serviettes, rideaux pour décorer les intérieurs. Très habiles de leurs doigts et surtout très inventifs, les Mahorais excellent également dans l’art du tressage. Là où nous utilisons du plastique, de la brique, du bois, ou encore du tissu, à Mayotte on utilise des feuilles de cocotier. Savamment tressées, elles résistent au vent, à la pluie et à des poids lourds. N’hésitez pas à tester le sac en feuilles de coco pour aller faire le marché, solidité garantie. De nombreuses associations proposent des initiations au tressage coco, une activité agréable à tout âge. Enfin, en fibres de palmier, en liane, en bambou ou en raphia, la vannerie mahoraise se décline sous forme de paniers, mais aussi de chapeaux ou de natte (élément indispensable pour farnienter à la plage). Le chapeau de Sada, idéal et efficace pour se protéger du soleil, est l’accessoire typique de Mayotte.

Mayotte dans son assiette

Amateur de poutou, d’achards et d’épices, on trouve son bonheur sur le marché couvert de Mamoudzou où les Bouénis étalent leurs bouteilles en plastique remplies du breuvage sacré. Attention à bien les conditionner pour le voyage cependant. Côté épices, une myriade de couleurs et de senteurs illumine les stands, on trouve de la muscade, des clous de girofle, et le poivre y est particulièrement goûtu. Les amateurs de pâtisserie pourront également ramener de la vanille. Celle de Mayotte est un produit haut de gamme, dont le label « vanille biologique » garantit la qualité supérieure. Le vanillier, une orchidée à tige grimpante, pousse dans des conditions climatiques humides et tropicales particulières. De ses gousses est extraite la vanilline, recherchée en parfumerie et en pâtisserie. Enfin Mayotte propose aussi de très bonnes confitures aux saveurs exotiques (ananas, mangue, letchi) et originales (jacques, ylang ylang, baobab, patate douce…). De quoi prolonger un peu son voyage gustatif.

Des huiles essentielles

Facile à transporter et disponible sur les marchés ou directement sur les sites de production, l’huile essentielle est un souvenir original à ramener de Mayotte. La plus célèbre est celle d’yland-ylang. D’après les naturopathes, elle est antiseptique, cicatrisante, revitalisante, équilibrante cutanée, calmante et décontractante, baisse la tension et facilite le sommeil. Mayotte est parsemée de champs et d’alambics, assez artisanaux, pour distiller l’essence. Mayotte est parmi l’une des plus grandes exportatrices d’ylang-ylang au monde. Guerlain y possédait même une plantation.

De la lecture pour en savoir plus

Mayotte regorge d’auteurs, conteurs et dessinateurs de talent qui racontent l’île avec leurs mots, à l’image de Nassur Attoumani (Les Anachronismes de Mayotte, Ed. NDZ, 2012, Le Turban et la capote, Grand Océan Editions, 1997) ou Manou Manssour (L’Auberge mahoraise, Jets d’encre, 2009, Odes à l’homme perverti, Edilivre, 2009). Ils s’intéressent à l’histoire de l’archipel, à ses traditions, à ses tensions politiques et migratrices, à la beauté de l’île, mais nous comptent aussi leurs aventures hors du territoire. Des bandes dessinées ou récits humoristiques de métropolitains installés sur l’île ou de passage mettent en exergue ces surprises et découvertes culturelles vécues à l’arrivée sur l’Hippocampe (Les Bouénis, Cyrille Le Corre, Ed. Kouleur Afrik, Un M’zungu à Mamoudzou, Chronique mahoraise, Janine et Jean-Claude Fourrier, Ed. L’Harmattan, 2001).

Mayotte colorée

Les amateurs de tissus colorés pourront ramener dans leurs valises un beau salouva. Habit traditionnel de toutes les femmes de l’île, il est composé de multiples pans de tissus cousus entre eux aux couleurs toujours chatoyantes et vives. On trouve tous types de tissus et d’étoffes pour le confectionner, bariolés avec des motifs géométriques. L’art du salouva est si développé que deux événements lui sont dédiés : l’élection de Miss Salouva début août et le concours « Le salouva vous va si bien » en février.

Et pourquoi ne pas en profiter pour ramener de quoi vous préparer un masque de beauté ou m’zinzano qu’arborent fièrement les femmes mahoraises ? Symbole de la beauté féminine, il sert, entre autres, à lisser la peau en supprimant les impuretés de surface. Il est possible d’acheter les produits naturels pour le confectionner soit fraîchement cueillis, soit sous forme de poudre au marché ou ailleurs. Une véritable initiation culturelle.

Quelques idées de cadeaux made in Mayotte

Un jeu de M’raha : cette planche de jeu est taillée et sculptée dans un beau bois lourd (bois rouge). Le jeu se compose d’un boîtier en deux parties reliées par des charnières creusées de 16 trous chacune et de 64 graines de M’so. On le retrouve en Afrique et à Madagascar, les règles du jeu sont simples et faciles à retrouver sur internet si vous les oubliez. Plus fragile mais décoratif, vous pouvez également ramener de la peinture sur porcelaine. Une vaisselle revisitée et décorée à la sauce mahoraise, une idée cadeau originale proposée par Moon Creations à Mamoudzou (Les Hauts-Vallons).

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