Organiser son séjour en Polynésie
Argent en Polynésie
La monnaie en Polynésie française est le franc pacifique (symbole : XPF ou CFP - Change Franc Pacifique). Dans ce guide nous utiliserons le symbole XPF qui est le plus utilisé en Polynésie. Il n'existe aucune fluctuation entre l'euro et le franc polynésien, si bien que le taux de change reste constant. 1 € = 119,33 XPF. 1 000 XPF = 8,38 € environ. Votre porte-monnaie local sera garni de pièces de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 XPF, et de billets de 500, 1 000, 5 000 et 10 000 XPF.
Budget / Bons plans en Polynésie
En Polynésie française, la vie n'est pas vraiment une affaire de petits prix… Entre l'importation, les taxes et les frais de transport, les additions grimpent vite.
Petit aperçu à titre indicatif (ils ont bien sûr tendance à varier entre un supermarché, un restaurant ou un hôtel) : une baguette coûte environ 190 XPF à Tahiti (plus cher dans les îles perdues), une viennoiserie à 240 XPF, et pour un cocktail, prévoyez entre 800 et 1 400 XPF. Un sandwich ? Ça oscille entre 250 et 1 000 XPF, et le fameux poisson cru entre 1 000 et 1 800 XPF. Pour un plat du jour, comptez 1 000 XPF en snack, à partir de 1 500 en resto. Une petite soif ? La bouteille d'eau est entre 280 et 450 XPF, le café entre 200 et 450 XPF, et la bière pression se déguste pour 400 à 800 XPF. Ah, et n'oubliez pas : à Bora Bora, ça monte encore plus haut !
Pour profiter sans excès de Tahiti et de ses îles, prévoyez un minimum de 3 000 à 3 900 € par personne pour un séjour de 10 jours (le minimum pour s'imprégner de l'atmosphère polynésienne), incluant l'avion depuis Paris et quelques îles, dans un cadre confortable et proche de la population, avec un hébergement type pension de famille. Rajoutez environ 50 à 130 € par personne et par jour pour un séjour « classique » avec hébergement en hôtellerie classée et demi-pension à l'hôtel. Rajoutez encore 150 à 400 € par personne et par jour pour un séjour dans un hôtel de luxe type bungalow sur pilotis, avec des excursions et des activités sportives organisées. Ces conseils se basent sur une tarification en occupation double, car en partant seul, tout coûte plus cher.
Dix jours sont en effet le minimum pour espérer apercevoir l'immense Polynésie, mais ils restent bien insuffisants pour pouvoir s'imprégner de sa douceur de vivre. Cela suffit à peine à découvrir deux ou trois îles parmi les plus touristiques, et il y a cinq archipels à visiter ! Comptez raisonnablement entre deux et trois semaines, suivant votre budget, pour un séjour dans une destination si lointaine et une découverte honnête du pays (soit une somme variant entre 3 500 et 6 500 € environ).
Tous les magasins, restaurants et cafés affichent leurs tarifs toutes taxes comprises, mais ce n'est pas toujours le cas des hébergements/pensions de famille surtout – pour qui c'est tantôt HT, tantôt TTC : vérifiez bien avant de réserver !
Sur place, vous trouverez sans mal à retirer de l'argent dans les grandes îles et pôles touristiques majeurs. Attention toutefois, ce ne sera pas le cas partout : certaines petites îles, à l'instar de Maupiti notamment, ne sont pas équipées de distributeurs ! Prenez donc vos précautions en retirant suffisamment à votre arrivée, d'autant que les petites structures n'acceptent généralement pas la carte de crédit.
Passeport et visas en Polynésie
Un passeport biométrique valide six mois après le retour est obligatoire pour voyager en Polynésie française (en cas d'escale prolongée ou imprévue aux États-Unis). Les ressortissants monégasques et suisses, ainsi que des pays membres de l'Union européenne et du Canada, bénéficient d'une franchise de séjour (sans visa) de trois mois.
Si vous passez par les États-Unis, même pour un court transit, vous devez impérativement remplir sur Internet une demande d'autorisation préalable : l'ESTA, moyennant 21 US$ par personne (https://esta.cbp.dhs.gov/). Attention, vérifiez bien si vous êtes sur le site officiel, car il existe de nombreux sites qui donnent l'impression d'être sur le site du gouvernement, qui n'auront aucun scrupule à vous faire payer plus cher. Comptez environ 72h pour que votre demande soit validée (ou non). L'autorisation est valable pour 2 ans, munissez-vous au cas où d'une preuve d'approbation (la confirmation imprimée par exemple).
Toutes les marchandises doivent par ailleurs être déclarées et les droits de taxe correspondants doivent être acquittés au bureau de douane (voir www.polynesie-francaise.pref.gouv.fr).
Permis de conduire en Polynésie
Votre permis de conduire vous sera nécessaire si vous envisagez de louer un véhicule de tourisme, ou même de prendre part à une sortie quad. Pensez-y !
Santé en Polynésie
La situation sanitaire et l'ensemble des infrastructures hospitalières de Tahiti sont comparables à ceux des pays occidentaux. Tahiti possède deux cliniques (Cardella et Paofai) et deux hôpitaux (centre hospitalier territorial de Mamao, à côté de Papeete, et l'hôpital de Taravao). C'est l'île de Polynésie française qui est, bien entendu, la mieux pourvue en médecins généralistes et spécialistes. Ailleurs, seules Moorea et Raiatea disposent d'un hôpital. Sur toutes les îles, on peut normalement consulter un médecin ou à défaut, un infirmier du dispensaire. En cas de grosse urgence survenant sur une île insuffisamment équipée, vous serez rapatrié sur Tahiti en Evasan (évacuation sanitaire) : par hélicoptère, vous serez ramené vers les hôpitaux les plus proches.
Outre les coups de soleil et les insolations, les piqûres de nono, la tourista ainsi que les plaies dues aux coraux, méfiez-vous à tout prix des moustiques ! Car si la Polynésie ne compte aucun prédateur pour l'homme, ce fâcheux insecte peut potentiellement vous causer bien des soucis : la dengue y est relativement répandue, tout comme le chikungunya, et le zika dans une moindre mesure. Tous les Polynésiens ou presque les ont déjà attrapés, et tous vous certifieront que ce n'est vraiment pas drôle... Ces maladies peuvent s'avérer dangereuses, protégez-vous donc bien. Oubliez les anti-moustiques métropolitains et achetez-en sur place : le Off et l'Aérogar sont nettement plus efficaces. Si vous êtes un peu « anti », dites-vous que le bénéfice risque sur un séjour de deux ou trois semaines est sans conteste en faveur de ces produits, malgré leur composition chimique douteuse. Plus naturel sinon, le monoï citronnelle.
Enfin, l'humidité oblige, les cicatrices mettent bien plus longtemps à disparaître que sous nos latitudes et s'infectent aussi plus facilement. Veillez donc à bien désinfecter vos blessures.
Vaccins obligatoires en Polynésie
Pas de vaccin obligatoire pour voyager en Polynésie : ça fait toujours ça de moins à gérer avant le départ !
Sécurité en Polynésie
La Polynésie française est une destination relativement sûre, seul le risque de cyclone mérite une attention particulière si vous prévoyez un voyage en saison des pluies (grosso modo de novembre à avril).
Sur place, l’un des principaux dangers se trouve peut-être sur les routes. La Polynésie française est en effet l’une des régions de France où le nombre de décès sur la route est le plus élevé proportionnellement à la population. Ne vous attendez pas non plus aux conditions de circulation des pays émergents – des règles existent et sont appliquées –, mais portez une attention toute particulière aux piétons, aux cyclistes, aux chiens et aux scooters, principales victimes de la route, qui peuvent à tout moment apparaître au nez de votre pare-chocs. La nuit, redoublez de prudence ! Il n’est pas rare de croiser des enfants à deux sur un vélo, sans lumières, sans freins, voire parfois à contresens « pour mieux voir arriver les voitures ». Soyez très attentif !
Au-delà de ce risque-là, de rares accès de violence peuvent apparaître dans les discothèques lorsque l’ambiance bat son plein et que l’alcool commence à faire son effet. Dans ce cas, mieux vaut partir de l’établissement plutôt que de se retrouver au beau milieu d’une bagarre.
Le visiteur doit en outre respecter l’esprit local et adapter sa culture à la vie polynésienne, non pas l’imposer. Une grande ouverture d’esprit permet de réaliser des rencontres surprenantes et agréables, tandis qu’un manque de respect conduira, comme dans tout pays, à la discorde. Ces exemples négatifs se montrent relativement rares, mais il convient de les signaler afin de pouvoir réagir de la meilleure façon et passer un excellent séjour.
La police nationale française est présente à Tahiti et l’unique commissariat de police du territoire se situe à Papeete, sur l’avenue Bruat. Dans les îles, la surveillance du territoire est à la charge de la gendarmerie, qui est parfois la seule à représenter l’État français. Ils connaissent bien le pays, ses problèmes et dangers, et pourront vous orienter pour toute difficulté. Certaines communes urbaines sont également dotées d’une police municipale. De manière générale, l’accueil est souriant, la fleur à l’oreille, et les fonctionnaires rendent service avec amabilité.
Décalage horaire en Polynésie
En Polynésie française, l’heure est à GMT -10. La France se situant à GMT +01, il existe donc un décalage horaire de -12 heures en été et de -11 heures en hiver entre la Polynésie et la métropole. Exemple : lorsqu’il est 11h à Paris le jour J en été, il est 23h à Tahiti, jour J-1. Lorsqu’il est 10h à Paris le jour J en hiver, il est 23h à Tahiti, jour J-1. Quelques exceptions sont toutefois à relever : l’archipel des Marquises a une demi-heure d’avance sur Tahiti ; l’archipel des Gambier, une heure. Facile !
Langues parlées en Polynésie
La langue officielle en Polynésie est le français, et pratiquement tout le monde le parle correctement. Vous n’aurez donc aucun mal à vous faire comprendre. Pour autant, si elles ont longtemps été interdites, les langues ancestrales perdurent encore sur quelques îles de l’archipel. C’est notamment le cas du marquisien aux Marquises, et des Australes, qui parlent encore pratiquement une langue par île (sauf Tubuai qui a perdu sa langue au profit du tahitien). Le paumotu des Tuamotu et le mangarevien des îles Gambier sont quant à eux de moins en moins pratiqués ; le tahitien en revanche, officiellement reconnu depuis 1980, est utilisé dans la vie de tous les jours, au même titre que le français, sur tout le reste du territoire. Le personnel des hôtels et établissements touristiques parle également l’anglais, plus rarement l’allemand ou le japonais.
Communiquer en Polynésie
Communiquer en Polynésie en 2025 est autrement plus facile qu'il n'y a ne serait-ce qu'une dizaine d'années : le téléphone portable capte relativement bien (sur les îles principales, suffisamment bien en tout cas pour passer des appels et des sms), et le haut débit a même fait son entrée à Tahiti et sur dix îles des Tuamotu et des Marquises ! Globalement, la connexion est d'une vitesse « acceptable », mais plus lente dans les îles que sur Tahiti (voire bien plus !). La plupart des îles touristiques disposent au moins d'un endroit où se connecter ; sinon, les restaurants, pensions et hôtels sont généralement équipés du wifi. Ces derniers facturent parfois le service.
Il existe aujourd'hui deux fournisseurs d'accès en Polynésie française : Vini, qui a longtemps joui d'un monopole très lucratif, et Vodafone. Tous deux proposent des solutions adaptées aux visiteurs, avec une carte SIM de quelques centaines de XPF, à recharger en crédit téléphonique et/ou en données Internet. Les recharges peuvent être achetées en ligne, dans tous les magasins ou dans les bureaux de poste du territoire.
Electricité et mesures en Polynésie
Tout est à 220 volts, avec les mêmes prises qu’en France, quoique certains hôtels de luxe proposent à la fois les 110 volts et 220 volts. Mais c’est du 60 Hz, contre 50 Hz en France. Si cela ne pose pas de problème pour la plupart des appareils, certains risquent cependant de tourner 1,2 fois plus vite (60 divisé par 50).
Dans les îles éloignées, l’électricité est souvent privée, grâce à des groupes électrogènes, ou bien solaire. Il est de plus en plus rare de trouver des 24 volts, mais cela existe encore.
Comme en métropole, on parle en mètres, en kilomètres, en grammes et en kilos.
Bagages en Polynésie
Quelques shorts, bermudas, t-shirts, chemisettes, et maillots de bain suffiront amplement. Pour les soirées, un pantalon léger et une chemisette feront l'affaire. Aux pieds, optez pour des chaussures bateau (sans chaussettes, bien sûr !), et prévoyez une paire de tennis pour les balades. N'oubliez surtout pas vos aquashoes (ces fameuses chaussures étanches en PVC, par exemple de marque Tribord chez Decathlon) pour affronter les fonds marins moins sablonneux, et bien sûr, les incontournables tongs pour parfaire le look “je suis en vacances au paradis”.
Les pulls resteront au placard (sauf si vous prévoyez les Australes), ainsi que les costumes. La décontraction est la règle, au point que même les hommes d'affaires et ministres du gouvernement ne troquent pas leurs paréos et chemises à fleurs contre des costumes que lors de très grandes occasions ou bien en déplacement à l'étranger.
Quant à la cravate, les membres de l'Église mormone sont pratiquement les seuls à en porter sur le territoire. Vous les verrez passer à vélo avec leur casque sur la tête dans toutes les îles de Polynésie. Même dans les hôtels et clubs les plus huppés de Tahiti, vous rentrerez sans problème en jeans, baskets et t-shirt. Les bars, restaurants et discothèques prohibant la plupart du temps les shorts, sandales et débardeurs, tout autre vêtement fera l'affaire.