Histoire Histoire

L’histoire de Saint-Martin – Sint-Maarten a débuté plusieurs siècles avant la conquête espagnole de la fin du XVe siècle et le peuplement de la région est lié de près à celui du continent américain. Si on omet l’histoire générale du continent américain, qui reste toujours un sujet de controverse, on peut prétendre que les premières traces d’une présence humaine dans la région des Grandes Antilles remontent entre les Ve et VIe millénaires, mais on ne peut encore aujourd’hui affirmer par quelle voie cela a pu se produire : la Floride ? Les Petites Antilles ? La particularité de l’île est qu’elle s’est divisée en deux, politiquement, au cours des siècles :  française au nord et néerlandaise au sud. Une collectivité d'outre-mer côté français et un pays indépendant faisant partie du Royaume des Pays-Bas. Zone franche, l’île est non pourvue de taxes sur les produits importés et de droit de douanes.

Entre 800 et 300 av. JC

C’est en canoë que les Arawaks seraient arrivés dans les Antilles depuis le nord du Venezuela. Leur arrivée sur l’île se situe vers 800 et 300 ans av. J.-C. Plus de 30 sites ont été identifiés à Saint-Martin dont le site de Hope Estate (sur le Morne).

Dès 1200

À partir du XIIe siècle, une culture émerge, désignée sous le nom de Tainos par les Européens.

Dès 1492

Après son voyage historique, le célèbre cartographe et marin génois Christophe Colomb (1451-1506) arrive dans la nuit du 12 octobre 1492 à la tête de trois caravelles (La Pinta, La Niña et La Santa María) et de 90 hommes, aux îles connues aujourd’hui sous le nom des Bahamas (San Salvador).

11 novembre 1493

C’est lors de son second voyage que Christophe Colomb découvre l’île de Saint-Martin, le 11 novembre 1493. Il dédie sa découverte à l’évêque de Tours, Saint-Martin, dont c’est l’anniversaire ce jour-là. D’après la tradition, les autochtones la surnommaient Svalugia (ou Soualiga, « terre de sel »), car de nombreuses terres marécageuses fournissaient du sel.

De 1492 à 1502

La rencontre entre les deux mondes tourna au désastre au détriment de l’espace antillais. De 1492 à 1502, la population autochtone des Grandes Antilles disparut entièrement de la carte.

1627

Saint-Martin devient terre hollandaise. Au XVIIe siècle , l’île est visitée par de nombreuses nations européennes. De 1648 à 1816, l’île change sept fois de mains entre Français, Hollandais et Anglais. C’est la grande époque des corsaires et des flibustiers.

1648

Le 23 mars 1648, alors sous le règne de quatre Français et cinq Hollandais, les deux nations règlent le problème de leur souveraineté par le traité de Concordia.

1763

La partie française de l'île est rattachée administrativement à la Guadeloupe (distante de 250 km).

1776

C’est à cette époque que fut construit, en 1776, le fort Louis sur un morne surplombant la ville de Marigot. Il permettait de la protéger des constantes attaques anglaises.

Fort Saint Louis © Nenad Basic - Shutterstock.com.jpg

1791

C’est au tour des britanniques de s'installer. Ils rétrocèdent la partie française de Saint-Martin à la souveraineté française par le traité de Paris de 1816.

28 mai 1848

Le 28 mai est proclamée l'abolition officielle de l'esclavage pour la partie française. On pratiquait alors le commerce triangulaire : des denrées, des marchandises servaient de monnaie d'échange contre des personnes. Les esclaves dans les Antilles et Saint-Martin provenaient en majorité d'Afrique.

1850

Statut de Port Franc. Par sa petite superficie, l'île ne se tournera pas vers la culture de la canne à sucre comme beaucoup de ses voisines antillaises. Pour dynamiser l'exportation du sel (à Grand-Case, Baie Orientale), l’île bénéficiera dès 1850 du statut de Port Franc (non soumis aux droits de douane).

1863

Abolition officielle de l'esclavage pour la partie hollandaise. La signature du traité de Vienne en 1815 met un terme aux frictions coloniales, assurant définitivement la prédominance franco-hollandaise, mais l’esclavage continue d’une manière illégale.

1940

La Seconde Guerre mondiale se ressent aussi à Saint-Martin. La partie française de l’île reconnaît le gouvernement de Vichy et par contrecoup subit le blocus des forces alliées.

1943

La guerre contribue largement à l’américanisation de l’île, dont les États-Unis sont le fournisseur unique. Dès 1943, Juliana (partie hollandaise) devint une base aérienne américaine importante et contribuait à la lutte contre les sous-marins allemands. Cette période fut aussi faste pour les trafiquants qui établiront de grandes fortunes.

1950 -2000

L’ère des premiers touristes. Sous l’impulsion du secteur hollandais, un développement économique et touristique s’étend à toute l’île. Côté hollandais, le time share a eu ses heures de gloire. Côté français, l’hôtellerie a toujours préféré les établissements de taille humaine en privilégiant la qualité.

septembre 1995

Les aléas naturels fragilisent le développement des infrastructures. En septembre 1995, les deux cyclones Luis et Marylin ont dévasté l’île.

2002

Première crise touristique et changement politique. Saint-Martin a connu une année 2002 difficile, qui a vu une sérieuse défection de la clientèle nord-américaine, à cause bien sûr des attentats du 11 septembre 2001.

2003

Le 7 décembre 2003, les électeurs des Antilles françaises ont été consultés dans le cadre d’un référendum afin de statuer sur leur avenir institutionnel. Il était proposé aux Saint-Martinois et aux Saint-Barths, la création d’une collectivité d’outre-mer (COM), comme l’autorisait la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à la décentralisation. Ces deux dernières îles ont approuvé très largement la proposition. Un record de 95,51 % pour Saint-Martin et 76,17 % pour Saint-Barth !

21 février 2007

La loi organique du 21 février 2007 créait ainsi deux nouvelles collectivités d’outre-mer à part entière (COM) Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Elles peuvent conserver les avantages fiscaux qu’elles ont acquis.

2012

De 2012 à 2017, Daniel Gibbs, originaire de Saint-Martin est élu député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Il a ensuite été président du conseil territorial de Saint-Martin entre 2017 et 2022. Il s'est engagé notamment pour être le président du développement économique saint-martinois. Il place le tourisme comme levier économique.

5 septembre 2017

Le cyclone Irma a littéralement défiguré l’île ! Saint-Martin se relève doucement. Progressivement, les bâtiments endommagés sont détruits et de nouvelles infrastructures et établissements hôteliers voient le jour. La saison 2023-2024 marque une nouvelle étape dans la réhabilitation de plusieurs établissements hôteliers, fermés depuis Irma, tels que le Beach Hôtel de Marigot.

2020-2022

Avec la pandémie de Covid-19, l'économie de Saint-Martin, comme de nombreuses autres îles des Antilles, s'est retrouvée complétement à l'arrêt. Hôtels vides, plages désertées, restaurants sans clients... La crise a laissé des traces, avec la fermeture de nombreux établissements. La différence administrative entres les parties françaises et néerlandaises ont également été exacerbées : les établissements côtés français ont bénéficié de nombreuses aides.

Avril 2022

Depuis avril 2022, la COM est présidée par Louis Mussington, et sa liste « Rassemblement Saint-Martinois » qui avait fusionné avec celle de Valérie Damaseau « Alternative ».

2023

Après 375 ans d'ambiguïté, et des années de négociations entre les deux parties de l'île, le tracé de la frontière d'Oyster Pond a officiellement été délimité par un accord signé le 26 mai 2023 entre Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des Outre-mer, qui avait fait le déplacement pour l'occasion, au nom de la République française, et Silveria Jacobs, la première ministre de Sint Maarten, au nom du Royaume des Pays-Bas. La frontière traverse désormais le milieu de l'étang et donne ainsi une part égale de l'eau ainsi des droits égaux sur la marina du Captain Oliver, aux deux parties de l'île.

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