MADRASA MUHAMAD RAKHIM KHAN (1871)

Face à l’entrée du palais, de l’autre côté de la place, se trouve la madrasa du khan poète, connu sous le pseudonyme de Firuz. L’immense portail de la madrasa donne sur une première cour entourée d’un étage de cellules, un espace destiné aux commerçants qui abrite aujourd’hui des échoppes d’artisans et des boutiques de souvenirs. La construction suit le plan carré traditionnel mais se caractérise par un passage à voûte à 8 coupoles, le plus grand de Khiva. Par un second portail, la première cour mène vers l’intérieur de la madrasa, qui abrite un musée consacré à Ferouz, et une exposition relative au khanat pendant le XIXe siècle. Dans la seconde cour, une famille d’équilibristes propose des petits spectacles.

De retour dans la rue principale, du côté droit après la madrasa Matniyoz Divanbeg transformée en restaurant de l’hôtel Khiva, on arrive au mausolée Sayyid Alla Uddin, du XIVe siècle. Il s’agit du plus ancien monument de Khiva. Un mausolée à coupole et portail fut édifié au début du XIVe siècle autour du tombeau du cheik soufi Said Alauddin mort en 1303. Une ziatkhona, petite pièce par laquelle on accède au tombeau, lui fut adjointe sous Allah Kouli Khan, au XIXe siècle. La tombe couverte de majolique aux motifs végétaux bleus et blancs est l’œuvre d’Amir Kulal, un céramiste de Boukhara qui aurait du être enterré aux côtés du cheik mais qui mourut à Boukhara et y resta. Malgré la présence de deux tombes, un seul corps repose dans le tombeau.

En sortant du mausolée et en continuant vers l’est, on parvient à la madrasa Kozi Kalon (1905) qui abrite un musée de la musique consacré aux artistes du Khorezm, comme la chanteuse Olmakhon Khaiotova.