LE PALAIS DE NOUROULLAH BEY

Il fut construit, une dizaine d’années avant l’arrivée des bolcheviks, par Muhammad Rahim Khan, dit Firouz. Un peu comme au palais Sitori-i-Mokhi-Khoza, le mariage des styles orientaux avec le luxe de Saint-Pétersbourg est détonnant et témoigne de la fascination exercée sur les derniers khans par la vie fastueuse des tsars. Le palais, entièrement clôturé de murailles, se compose d’un grand jardin dans le quart nord-ouest, d’une vaste salle de réception, des salons officiels, des appartements du khan. Au total, plus d’une centaine de pièces, des galeries dans tous les sens, des cours bordées d’iwan… Une splendeur déserte où les décorations dorées des salles immenses et vidées de leurs meubles donneraient presque le tournis.

Toujours dans Ichan Kala, face à ses portes Ouest, se dresse le minaret Bikadjan Bika, datant de 1894 et mesurant 20 m. Il surplombe un petit cimetière où repose la tombe d’un saint, cheik Kalandar Bobo, ornée des traditionnelles perches. Le mausolée date du XVIe siècle.