LE PONT DE BEROUNI

Point de passage obligé pour tous ceux qui traversent l’Amou Daria et partent à la découverte des citadelles du désert, le pont à lui seul vaut une petite descente de voiture. Il est fait de barges rouillées jetées sur l’eau et reliées entre elles par des chaînes. Les niveaux entre chaque barge sont harmonisés par des plaques de tôles et des pelletées de sable. De vieux bateaux sont entassés à l’ouest. Avec la sècheresse, et la déviation du fleuve en amont pour la construction du nouveau pont, le légendaire Amou Daria, surnommé jayhun (“fleuve indomptable”, fait bien triste figure et ses maigres courants se faufilent entre les dunes de sable, témoins des problèmes d’ensablement que connaît l’ensemble de la région. Le pont de Berouni ne flotte pas sur le fleuve, il repose presque directement sur le fond, et les dénivelés à chacune de ses extrémités donnent une idée de l’abaissement du niveau du fleuve. Un nouveau pont, construit quelques dizaines de mètres en aval, devrait bientôt sonner le glas du vieux pont de Berouni.