Découvrez les Açores : A l'écran (Cinéma / TV)

Dans le monde du 7e art, l’archipel des Açores se fait plutôt discret. Pourtant on décèle quelques œuvres indépendantes, quelques cinéastes, qui tentent de mettre en lumière cette région du Portugal. Le réalisateur français F. J. Ossang par exemple, y tourne trois de ces œuvres : Le Trésor des îles chiennes (1990), Dharma Guns (2010) et Neuf doigts (2018). Avant lui, on découvre les Açores dans le court-métrage documentaire Les Hommes de la Baleine (1958) du cinéaste italien Mario Ruspoli. À partir de 2013, les Açores sont sous le feu des projecteurs brésiliens, avec le festival du film des Açores, organisé à Rio Grande par l’organisation Burra de Milho. Avec cet événement et la création en 2008 de la commission des Açores, ces îles portugaises du nord de l’Atlantique poursuivent leur quête d’une place dans le monde du 7e art.

Paysage volcanique des Açores, décor naturel © corradobarattaphotos  - iStockphoto.com.jpg

À travers les yeux de F. J. Ossang

On découvre peut-être les Açores au cinéma en 1958, dans le court-métrage Les Hommes de la Baleine, réalisé par Mario Ruspoli. Dans ce documentaire de 24 minutes, le spectateur s’embarque dans une aventure en chaloupe avec les pêcheurs de cachalot au harpon. Le film reçoit le Grand Prix du film documentaire en Yougoslavie, au Festival de Novisad, ainsi que le Grand Prix au Festival international du film de Mar Plata. Cependant, c’est véritablement le réalisateur, écrivain et poète français Jacques Plougeaut dit F. J. Ossang, qui participe à exposer l’archipel aux amateurs de cinéma. Ainsi, en 1990, Ossang y réalise Le Trésor des îles chiennes, un long-métrage de science-fiction expérimental en noir et blanc. Ossang revient vingt ans plus tard aux Açores avec Dharma Guns présenté dans la section Horizon à la Mostra de Venise, en 2010. Enfin, plus récemment le réalisateur retourne sur les îles pour les besoins de son film Neuf doigts (2018), dont l’intrigue repose sur l’histoire de Magloire, jeune homme lambda qui, suite à l’acquisition fortuite d’une importante somme d’argent, se voit poursuivi par un groupe de truands. Pour cette œuvre, Ossang reçoit le Léopard de la meilleure réalisation au Festival du film de Locarno en 2017. Avec ces trois films, le cinéaste capture avec brio les paysages emplis de rochers volcaniques des îles portugaises. Originaire des Açores, citons l’acteur Zeca Medeiros (né sur l’île de Sao Miguel), présent dans plusieurs œuvres télévisuelles portugaises, comme par exemple L’héritière (2017) de la réalisatrice portugaise Maria Joao Mira.

Autres œuvres, Burra de Milho et commission

Dans les œuvres passant par les îles portugaises de l’Atlantique du Nord, citons également le documentaire Les Açores de Madredeus (1996) de Rob Rombout, Azores, from Lava to Wine (2011) de Kenneth Payton, Quarta Divisao (2013) de Joaquim Leitao, Cinzento e Negro (2015) du Brésilien Luis Filipe Rocha ou plus récemment, Between Waves (2020) de Virginia Abramovich. À partir de 2013, la ville brésilienne Rio Grande met les Açores sous les spotlights, en créant la Mostra de cinema contemporâneo dos Açores. Sous l’initiative de l’association culturelle Burra de Milho, ils projettent en 2017 une dizaine de films açoréens, permettant ainsi au grand public de découvrir le 7e art de cette partie du monde. Dans les films projetés cette année-là, citons par exemple Ponta dos Rosais (2013) de Dinarte Branco, Tempos de Bairro (2014) de Sara Azad, Deportado (2012) de Nathalie Mansoux ou A Viagem Autonómica (2012) de Filipe Tavares. Notons qu’en matière d’institutions, l’archipel fonde la commission du film des Açores en 2008. Les Açores tentent ainsi de promouvoir la production audiovisuelle et cinématographique de leurs terres.

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