Climat à Madère

L'un des plus beaux atouts de l'archipel, c'est son printemps éternel ! Compte tenu de sa latitude subtropicale, l’archipel jouit d’un climat tempéré de type océanique, doux et clément tout au long de l’année. On oubliera donc la froideur de l’hiver ou la canicule estivale pour profiter de la douceur légendaire de ce jardin flottant. L’équilibre du climat madérien est maintenu par la rencontre entre les eaux tièdes du Gulf Stream et les courants plus froids des Canaries, avec aussi l’influence des alizés, ces vents réguliers venus du nord et du nord-est. La moyenne des températures atmosphériques oscille entre 13 et 20 °C en hiver et entre 15 et 26 °C en été. Ni trop froid, ni trop chaud, donc, le climat de Madère est propice à l’éclosion d’une nature aussi plurielle qu'opulente. Un éden de douceur avec toutefois des variations climatiques et des dissemblances relatives aux différences d’altitude et d’exposition.

Des disparités nord/sud

S’il fait presque toujours beau à Funchal et sur l’ensemble de la côte sud, il est fréquent que la côte nord soit sous les nuages et la pluie. On peut donc quitter la capitale sous un soleil radieux pour débarquer dans un panorama pluvieux enveloppé par une brume épaisse (mieux vaut prévoir le coup et toujours s’équiper en conséquence !). Quoi qu’il en soit, le nord de l’île est généralement plus froid, plus arrosé et plus humide que le sud. Les alizées, vents initialement secs, apportent à Madère un air chargé d’humidité au contact de l’océan et le « plaquent » sur le versant nord de l’île. Cette côte, dite « au vent », force l’air à s’élever ; l’air condense souvent (brumes) et, selon la saison, précipite plus ou moins (pluies). Une fois qu'on a franchi les crêtes, il est en partie déchargé de son humidité. Ce phénomène est à l’origine du contraste marqué entre les deux côtes. On constate également une différence moyenne de température allant de 3 à 4 °C entre la côte sud et la côte nord.

En altitude

Plus l’on grimpe, plus les températures chutent (ce n’est pas une surprise, mais une donnée qu’on aurait tort de sous-estimer lors de nos escapades en montagne !). En fonction de l’altitude, on peut définir trois zones climatiques sur l’île : une zone au climat subtropical entre 0 et 300 m, une zone au climat méditerranéen jusqu’à 750 m, puis, au-dessus de cette altitude, une zone tempérée à tendance froide. Les nuages arrivent en général par le nord. Ils sont alors stoppés par le relief montagneux. Ils escaladent les pentes jusqu’à 800 m environ, puis, en s’accumulant, atteignent les 1 300 m. De fait, il pleut dans cette zone alors qu’à plus basse et à plus haute altitude le temps reste ensoleillé. Le nord de l’île dispose donc de réserves d’eau beaucoup plus importantes que le sud, qui peut ne pas recevoir de pluie pendant six mois. Qui plus est, la nature de la roche oblige l’eau à se concentrer en nappes souterraines, pour ensuite réapparaître sur le côté nord de l’île, en raison de l’inclinaison des couches géologiques. Cette particularité géographique explique la présence des levadas, ou canaux d’irrigation, qui dirigent l’eau vers le sud de l’île. Quoi qu’il en soit, l’île n’est pas près de manquer d’eau : elle dispose d’un réservoir naturel souterrain régulier dont le volume est estimé à 200 millions de mètres cubes !

Vent et pluviomètre

A Madère, l'automne est orageux et l'hiver pluvieux malgré le bon ensoleillement et contrairement aux Canaries qui ne subissent vraiment les pluies qu'en novembre. La pluie est plus fréquente dans les montagnes que sur les côtes, notamment entre mars et octobre. Mais que l'on se rassure, elle demeure relativement faible, puisqu'il ne pleut qu'une soixantaine de jours par an à Madère. Cela reste suffisant pour abreuver sa nature tropicale et sa forêt laurifère. De juillet à septembre, mois les plus chauds, le versant sud de l'île et les plaines enregistrent un très faible taux de précipitation. Entre mai et septembre, il pleut entre 0 et 2 jours par mois. Dès la fin du mois de septembre, les dépressions cycloniques se succèdent et donnent lieu à des pluies abondantes et des averses diluviennes. Près de la moitié des précipitations sont enregistrées durant l'automne (contre 2 % pendant l'été). Le vent, en revanche, souffle sur l'île tout au long de l'année, qu'il vienne de l'est, de l'océan ou des montages. En témoignent les atterrissages rocambolesques qui secouent régulièrement les visiteurs de l'archipel ! L'Institut météorologique portugais (IPMA) peut déclencher l'alerte rouge si l'île est touchée par de fortes précipitations ou des vents violents.