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Si la présence d’un site comme Atapuerca témoigne d’une présence humaine sur ces terres dès l’ère paléolithique, l’Espagne aura été très tôt un pôle d’attraction pour de nombreuses civilisations, Ibères, Phéniciens, Grecs, Romains, Wisigoths et Maures, qui y ont laissé leurs traces durant une bonne partie de son histoire. Avec une année charnière en 1492, qui marquera la fin de la reconquête chrétienne sur le royaume d’Al-Andalus avec la prise de Grenade, et le début de la conquête du Nouveau Monde via le premier voyage de Christophe Colomb. Pour l’Espagne, cela marquera le début d’une époque florissante qui atteindra son apogée notamment culturel durant le Siècle d’or, au XVIIe siècle. Affaiblie par de nombreuses guerres de Succession, elle perdra sa dernière colonie, Cuba, en 1898. Retour sur les différentes étapes de cette histoire mouvementée qui aura marqué ses paysages et sa culture. 

Ère paléolithique

Dans de nombreuses provinces espagnoles, l’histoire d’une présence humaine débute au paléolithique. Et l’Espagne abrite aussi deux des lieux les plus significatifs de la préhistoire européenne, tous deux classés au patrimoine de l’Unesco : le site d’Atapuerca, dans l’actuelle province de Castille et Léon, où ont été découverts des fossiles de plus d’un million d’années et la grotte d’Altamira, Cantabrie, abritant les premiers témoignages de l’art rupestre paléolithique.

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Ve au IIIe millénaire av. J.-C.

On estime que c’est de cette époque que date l’arrivée des Ibères qui ont donné leur nom à la péninsule et dont l’origine fait par ailleurs l’objet de multiples hypothèses. Aujourd’hui, c’est le Musée archéologique national de Madrid qui abrite « la dame de Elche », le vestige le plus important et le plus connu de la culture ibère, découvert près de la ville d’Elche (Communauté valencienne). Arrivés par le nord au IIe millénaire, les Celtes se mêleront aux peuples ibères et seront appelés les « Celtibères ». 

De 1500 à 500 av. J.-C.

De nombreux navigateurs méditerranéens, phéniciens et surtout grecs fondent des colonies sur les côtes d’Ibérie dont l’intérieur est déjà occupé par les Ibères.

210 av. J.-C.

Scipion l’Africain, général romain, entame la conquête de la péninsule ibérique pour couper les approvisionnements des Carthaginois installés dans la péninsule ibérique depuis le Ve siècle av. J.-C. Cette reconquête ne s’achèvera que près de 200 ans plus tard, avec la soumission des dernières provinces, la Cantabrie et les Asturies, en l’an 19 av. J.-C.

218 av. J.-C.

De cette date où les Romains débarquent à Ampurias (actuelle Catalogne), jusqu’au début du Ve siècle apr. J.-C., marqué par l’arrivée des Wisigoths, se déroulera l’époque connue sous le nom de Hispania romana. Hispania devient alors une partie essentielle de l’Empire romain, lui fournissant de nombreuses ressources en hommes et en matériaux. Quand Rome y importait sa législation, ses infrastructures et aussi sa langue, descendant du latin. Pour visualiser son legs au plan architectural, on peut notamment se rendre à Merida (Estrémadure), aux sites classés au patrimoine de l’Unesco ou à Itálica, à quelques kilomètres de Séville (Andalousie), entre autres. 

419 ap. J.-C.

Ce sont désormais les Wisigoths qui dominent toute la péninsule, après le déclin de la domination romaine et l’installation des Vandales en Andalousie. Sous l’impulsion du roi wisigoth Reccared 1er, l’Espagne est unifiée, avec Tolède comme capitale et le catholicisme devient une religion d’Etat après la conversion du roi. La monarchie wisigothe durera jusqu’au début du VIIIe siècle.  

711

Après avoir franchi le détroit de Gibraltar, les troupes maures vont remporter la bataille de Guadalete, au sud de la péninsule, donnant ainsi la victoire aux Omeyyades et précipitant la chute du royaume wisigoth. En deux ans, ils vont conquérir presque toute l’Espagne, à l’exception des vallées montagneuses du nord de la péninsule qui serviront de refuge aux chrétiens et de base pour la reconquête.

722

La bataille de Covadonga, dans les Asturies, donne une première victoire aux chrétiens contre les Maures et marque le début de la reconquête.  

Xe siècle

C’est la floraison maximale de la civilisation et de la culture hispano-musulmane de Al-Andalus qui culmine avec le Califat omeyyade de Cordoue, fondé en 929 sous le règne d’Abd al Rahmann III. Autoproclamé calife de l’Islam, il a entrepris de grands chantiers, comme les travaux d’agrandissement de la grande mosquée de Cordoue dont la construction avait débuté en 786. Cordoue est alors la capitale, la ville la plus peuplée et l’un des principaux centres culturels et économiques de l’époque. C’est aussi à cette période que débute la construction de Medina Azahara, la « ville brillante », édifiée à 8 km de la capitale. L’apport arabe a aussi été crucial dans les domaines de la philosophie, des sciences et des techniques d’irrigation. 

1031

A la mort du Calife Al-Mansour, les problèmes de succession conduisent à la chute du Califat de Cordoue et à la scission de Al-Andalus qui sera progressivement morcelé en plusieurs petits royaumes, les Taïfas. Cette division va faciliter la reprise du territoire par les troupes chrétiennes du nord.

1118 - 1212

Après la prise de Saragosse, l’offensive des troupes chrétiennes marquera une étape décisive dans la reconquête d’al Andalus lors de la bataille de Las Navas de Tolosa, au nord de l’Andalousie actuelle, dont la victoire offre aux chrétiens un accès aux terres du sud. 

1469

Le mariage de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille, connus sous le nom de « Rois Catholiques » réunit les deux plus puissants royaumes de l’Espagne. 

1492

C’est une date clé pour l’Espagne puisqu’elle marque la fin de la reconquête, après la prise du dernier bastion d’Al-Andalus, Grenade, le 2 janvier, et la découverte de l’Amérique, lors du premier voyage de Christophe Colomb, le 12 octobre. Avec la mise en place du commerce vers le Nouveau Monde, l’Espagne devient l’une des principales puissances européennes. Et entre dans son Siècle d’or. 

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Charles Quint (1500-1558)

Après avoir été roi d’Espagne, de Sicile et de Naples, Charles Ier, descendant des Rois Catholiques et de l’empereur Maximilien d’Autriche, devient empereur du Saint-Empire germanique (Allemagne et une partie de l’Autriche) en 1519, sous le nom de Charles Quint. C’est alors le souverain le plus important d’Europe, possédant aussi l’empire colonial d’Amérique du Sud, après la conquête de l’Empire aztèque par Hernán Cortés et de l’Empire inca par Francisco Pizarro, ainsi que les immenses richesses qui en proviennent. En 1556, il abdiquera en faveur de son fils, Philippe II et se retirera au monastère de Yuste, en Estrémadure. 

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1600

Le Siècle d’or espagnol sera aussi celui de l’épanouissement des arts. Avec l’apparition de grands maîtres de la peinture comme Diego Velásquez, El Greco, Francisco de Zurbarán et Murillo. En littérature, il sera marqué par la publication du Don Quichotte de Cervantès, entre 1605 et 1615. Lope de Vega, Tirso de Molina et Calderón de la Barca feront aussi partie des plus grands auteurs du Siècle d’or.

1701

La mort de Charles II, un Habsbourg sans descendance, ouvre la guerre de Succession qui mettra aux prises Bourbons et Habsbourgs, chacun souhaitant porter l’un des leurs sur le trône d’Espagne. En 1713, le traité d’Utrecht entre les puissances européennes impliquées dans ce conflit confirme l’accès au trône de Philippe V, un Bourbon, lignée toujours en place aujourd’hui. Mais à cette occasion, l’Espagne perd toutes ses possessions européennes et autre contrepartie de cette concession donnée aux Bourbons, ce même traité prévoit le maintien de Gibraltar sous autorité britannique après sa prise en 1704. 

1808 - 1814

La nomination de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, comme roi d’Espagne marque le début de la guerre d’indépendance. Dans la nuit du 2 au 3 mai, le peuple madrilène se soulève contre les troupes napoléoniennes. Un soulèvement qui sera immortalisé par le tableau de Goya, Tres de Mayo que l’on peut voir au Musée du Prado à Madrid. L’insurrection gagne le pays et cette guerre d’indépendance qui durera jusqu’en 1814 ramènera au pouvoir Ferdinand VII, un bourbon. 

1833

La mort de Ferdinand VII pose de nouveaux problèmes de succession au trône d’Espagne et marque le début d’une guerre civile, ponctuée par trois guerres carlistes qui s’achèveront en 1840. Opposant partisans de Don Carlos, frère de Ferdinand, et partisans d’Isabelle II, fille de Ferdinand. Malgré des victoires militaires, les carlistes, courant conservateur et anti-libéral n’exerceront pas le pouvoir. 

1873

La Première République est proclamée mais en l’absence d’un gouvernement stable, un pronunciamiento restaure la famille de la reine Isabelle. Cette république éphémère n’aura duré qu’un an. 

1898

En guerre contre les Etats-Unis, l’Espagne va perdre ses dernières colonies d’Amérique, Puerto Rico et Cuba. En 1899, elle vendra à l’Allemagne ses dernières possessions dans le Pacifique. Les mouvements anarchistes et nationalistes, basques notamment, se développent dans le même temps.

1923

Pour lutter contre une situation politique jugée catastrophique, le général Primo de Rivera lance un coup d'Etat, soutenu par le roi Alphonse XIII et établit une dictature. Faute de résultats au plan politique, il est remplacé par le général Berenger en 1930. Qui comme lui ouvrira la voie à la Deuxième République. 

1931

Les républicains gagnent les élections municipales et proclament la IIe République ce qui entraîne l’exil sans abdication du roi Alphonse XIII. Elle s’attachera aux réformes sociales et accordera aussi le droit de vote aux femmes. Et durera jusqu’au coup d’Etat militaire conduit par le général Franco en 1936.

1936 - 1939

Dès la courte victoire du Front populaire lors des élections générales de 1936, de multiples complots impliquent notamment les généraux Mola et Franco. Et c’est le 17 juillet 1936 à Melilla (Maroc) que la première garnison militaire se soulève et prépare l’offensive du mouvement national. Marquant le début de la guerre civile qui opposera nationalistes et républicains, jusqu’en 1939. Hormis les destructions matérielles, cette guerre aura causé la mort d’environ 1 200 000 Espagnols, dont 750 000 civils. L’un des épisodes les plus tragiques de cette guerre sera le bombardement de la ville basque de Guernica, en 1937, immortalisé par le tableau éponyme de Picasso, aujourd’hui exposé au musée Reina Sofia de Madrid. 

1939 – 1975

Du début 1939 à novembre 1975, la dictature mise en place par le général Franco après la victoire des nationalistes va durer 36 ans. Entraînant l’exil d’un million et demi d’Espagnols. Appauvrie par un modèle très autarcique, l’Espagne profitera ensuite de la guerre froide pour rompre son isolement en intégrant l’ONU (1955). Dans les années 60, le régime s’éloignera de la phalange et ouvrira le pays au développement touristique et industriel mais dans le même temps restera en décalage avec les mutations sociales et culturelles de cette décennie. L’époque sera aussi marquée par la résurgence des mouvements indépendantistes, au Pays Basque et en Catalogne, et par la création de l’organisation armée de l’ETA, en 1959.

1975

A la mort du général Franco, le 20 novembre 1975, le roi Juan Carlos de Bourbon, petit-fils d’Alphonse XIII, est couronné roi d’Espagne. La mort du général Franco marque le début de la transition démocratique du pays, un processus qui court, pour l’essentiel, des gouvernements d’Adolfo Suárez jusqu’à l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1982. Avec quelques dates clés : la légalisation du Parti communiste en 1977, l’adoption de la constitution en 1978 (toujours en vigueur) et l’échec de la tentative de coup d'Etat du 23 février 1981.

Adolfo Suárez (1932-2014)

Figure marquante de la période dite de « transition », il est considéré comme le père de la démocratie espagnole. Nommé en 1976 par Juan Carlos, il a pour mission de démanteler les structures franquistes et de mener l’Espagne vers la démocratie. A la tête de l’UCD (Union du centre démocratique), il est élu président du gouvernement en 1977. Un an plus tard, il réussit à ce que tous les partis signent le Pacte de la Moncloa, préambule à la démocratie.  S’il met en marche de nombreuses réformes, les critiques n’en fusent pas moins et le pays est touché par plusieurs attentats. Sous la pression, il démissionnera en 1981. Plus tard, le roi le nommera « Grand d’Espagne » et lui conférera le titre de duc, en hommage à son rôle durant la transition. 

1982

Conduit par Felipe González, c’est le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui gagne les élections législatives anticipées de 1982, au détriment du Parti communiste espagnol et de l’UDC d’Adolfo Suarez. Avec une majorité absolue puis sans, il restera au pouvoir jusqu’en 1996.

1986

L’Espagne intègre la Communauté économique européenne (CEE).

1996 – 2004

Les révélations de financements occultes du PSOE mais surtout les soupçons de financement des actions des GAL (Groupes d’Antiterroristes de Libération) dans leur lutte contre l’ETA, entraînent de nombreuses démissions au sein du gouvernement González et le conduisent à convoquer des élections anticipées. Elles permettront le retour au pouvoir de la droite espagnole, PP, menée par José María Aznar qui au vu sa faible majorité doit composer avec les partis nationalistes, catalans notamment. En 2000, il remporte les élections nationales pour la seconde fois, mais à la majorité absolue. En quelques années, il redresse l’économie du pays avec un taux de croissance de 4 % et un chômage de 15 % contre 24 % en 1994, le meilleur résultat depuis 1979 dans ce domaine. 

11 mars 2004

Perpétré par Al-Qaïda, l’attentat à la gare d’Atocha à Madrid provoque 193 morts et près de 2 000 blessés. Et sa gestion catastrophique au plan médiatique comme politique provoque la chute du gouvernement Aznar, encore donné gagnant quelques jours avant, au vu de ses bons résultats économiques. Après deux mandats de droite, la gauche revient au pouvoir. Elu le 14 mars, José Luis Zapatero applique l’un de ses engagements de campagne, le retrait des troupes espagnoles engagées dans la guerre d’Irak. Réélu en 2008, il exerce le pouvoir jusqu’en 2011 et légalise le mariage homosexuel en 2005.

2008

La crise économique mondiale frappe durement l’Espagne et entraîne notamment l’implosion de sa bulle immobilière, avec une chute de plus de 25 % des constructions en un an. Le pays entre officiellement en récession. Avec l’effondrement de la bourse, le taux de chômage dépasse les 21 % en juin 2011 (moins de 8 % en 2007). Malgré la nouvelle politique de rigueur menée par Zapatero, le PSOE sera sévèrement battu lors des élections générales anticipées de 2011.

15 mai 2011

C’est sur la Puerta del Sol à Madrid qui débute le mouvement des indignés, indignados, qui rassemble des milliers de personnes et fera tache d’huile dans toute l’Espagne. Il contribuera à la création de Podemos qui obtiendra 5 sièges dès les européennes de 2014. Une année plus tard, il va conquérir des villes comme Madrid, Barcelone ou Cadix.

Novembre 2011

Après 8 ans de gouvernement socialiste, la droite (PP) remporte la majorité absolue aux élections législatives. Mariano Rajoy devient chef du gouvernement dans un climat de crise marqué par un taux de chômage approchant les 23 %. En 2012, il met en place un sévère politique d’austérité mais le pays s’enfonce dans la récession avec un chômage grimpant à plus de 26 % à la fin de l’année. Cette même année, la pression des marchés conduit le gouvernement à solliciter le sauvetage des banques. 

19 juin 2014

Felipe VI est proclamé roi d’Espagne par les Cortes Generales (Parlement), après l’abdication de Juan Carlos Ier.

Décembre 2015

Le PP remporte de nouveau les élections, mais sans majorité absolue, et le surgissement de deux nouveaux partis, Podemos (extrême gauche) et Ciudadanos, (centre droit) empêche la constitution d’un gouvernement stable. Après de nouvelles élections générales en juin 2016 qui marquent une progression du PP, Mariano Rajoy sera investi chef du gouvernement, lors de sa deuxième tentative en octobre 2016. Et ce, grâce à l’abstention du PSOE dans un vote qui ne requiert alors qu’une majorité relative. 

1er octobre 2017

Tenue du référendum sur l’autodétermination de la Catalogne, déclaré inconstitutionnel par le tribunal constitutionnel. Il sera suivi du vote de la déclaration unilatérale d’indépendance (DIU) par le Parlement catalan, le 27 octobre. Ce qui entraînera le vote par le Sénat de la mise en œuvre de l’article 155 de la Constitution espagnole : destitution du Parlement de Catalogne, la région étant administrée au niveau national. 

20 avril 2018

Cette date marque la dissolution finale de l’ETA après qu’elle a fait des excuses partielles aux victimes des attentats. 

31 mai et 1er juin 2018

C’est une question de corruption via la condamnation du PP dans l’Affaire Gürtel qui va précipiter la fin du gouvernement Rajoy. Après le succès de la motion de censure présentée par le PSOE et appuyée par Podemos et divers partis régionalistes, Pedro Sánchez devient le septième président du gouvernement espagnol. Mais sans majorité de gouvernement, il doit gouverner par décret jusqu’à la convocation d’élections législatives anticipées. 

2 décembre 2018

Les élections régionales andalouses vont voir l’échec du PSOE qui dirigeait cette région depuis 37 ans et marque aussi le surgissement d’un nouveau parti, Vox (Extrême droite), une première en Espagne.

26 mai 2019

Le PSOE gagne les législatives comme premier parti en pourcentage de voix mais le morcellement de l’échiquier politique le fait échouer dans sa tentative d’investiture, le 25 juillet. 

7 janvier 2020

Après de nouvelles élections remportées à la majorité relative et 8 mois de paralysie politique, Pedro Sánchez sera investi, à la majorité relative, le 7 janvier 2020, notamment grâce à l’abstention de l’ERC (gauche républicaine et indépendantiste de Catalogne). Il formera un gouvernement de coalition entre le PSOE et Podemos. 

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