Découvrez l'Andorre : A l'écran (Cinéma / TV)

Comme beaucoup de petites principautés, l'Andorre peine à développer son industrie cinématographique. Les œuvres importantes qui y sont produites se comptent presque sur les doigts d’une main. Alors, pour inciter ses habitants à s’intéresser au monde du 7e art et dans une tentative d’ouverture à l’international, l'Andorre a créé des festivals comme Ull Nu, ou bien des institutions comme le Cineclub de les Valls, où sont diffusées des œuvres indépendantes catalanes. On remarque cependant des films comme Don’t take the name of god in vain (1984) de Josep Guirao ou Salvador de Manuel Huerga, présenté au festival de Cannes en 2006. L’œuvre la plus connue ayant été tournée sur les terres andorranes est sans doute Avant l’aube (2011) du Français Raphaël Jacoulot, qui nous offre quelques vues très belles d’Andorre-la-Vieille. On souhaite à cette principauté indépendante de trouver le ou la cinéaste qui lui donnera une belle posture dans le monde du 7e art.

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Une exportation cinématographique difficile

Il est difficile de parler du 7e art d’Andorre, tant il est à l’image de son pays. En effet, cette principauté du sud de l’Europe a une superficie de moins de 500 km². Difficile donc de rivaliser avec le reste du monde en matière d’industrie cinématographique. On compte très peu d’œuvres réalisées sur les terres de ce petit État souverain, encore moins qui réussissent à traverser ses frontières. Citons cependant des films comme Don’t take the name of god in vain (No pronunciaràs el nomere de Dios en vano), réalisé par Josep Guirao, inspiré du roman The Branch (1984) de Mike Resnick. Ce court-métrage futuriste d’une trentaine de minutes est projeté en avant-première au Brooklyn Film Festival ainsi qu’au Miami International Film Festival. En 2005, Manuel Huerga réalise en Andorre Salvador, une œuvre catalane retraçant l’histoire de l’anarchiste espagnol Salvador Puig i Antich, sous le régime de Franco. Le film est présenté au festival de Cannes en 2006 et fait partie de la sélection pour représenter l’Espagne aux Oscars, la même année. Parmi les œuvres made in Andorre, citons également Amor Idiota (de Ventura Pons, 2004), adaptation du roman éponyme de l’écrivain catalan Lluis-Anton Baulenas, ainsi que le thriller Nick (2016) de José Pozo. Quelques réalisateurs internationaux se sont également aventurés sur les terres andorranes pour les besoins de leurs films. Ainsi en 2011, le Londonien Roland Joffé sort Au prix du sang, drame plaçant son intrigue durant la guerre civile espagnole. La même année, Raphaël Jacoulot réalise Avant l’aube (avec Jean-Pierre Bacri), dans la ville d’Andorre-la-Vieille, notamment dans la paroisse d’Escaldes-Engordany.

Institutions

En Andorre, il existe plusieurs institutions qui aident à promouvoir le 7e art catalan. Le Cineclub de les Valls par exemple, est avec le cinéma Illa Carlemany, le seul espace de projections d’œuvres catalanes. Créée en 1997, cette association culturelle à but non lucratif diffuse de nombreuses œuvres en version originale dans le Théâtre communal d’Andorre-la-Vieille. Pour faire vivre son industrie cinématographique, l'Andorre crée en 2013 le festival audiovisuel Ull Nu, événement annuel ayant lieu dans la principauté. Ce festival tend à diffuser et promouvoir les productions de jeunes cinéastes. Au cours de cet événement, les participants peuvent assister à des conférences et master class et rencontrer des professionnels du cinéma. En 2017, le gouvernement d'Andorre signe un accord avec le cinéma Illa Carlemany, pour la promotion du cinéma catalan auprès de ses habitants. Ainsi, tous les ans, au moins dix œuvres en langue catalane sont projetées en avant-première dans le cinéma d’Escaldes-Engordany.

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