Des climats variés
Des chaleurs écrasantes du désert à la fraîcheur des montagnes, en passant par les régions tempérées du littoral, le Maroc étonne par ses variations climatiques d’une région à l’autre, que l’on peut diviser en plusieurs zones : méditerranéenne au nord, continentale à l’intérieur, atlantique le long de l’océan et désertique au sud et à l’est. Chaque climat ayant ses particularités bien spécifiques, alternant chaleur et froid humide pour certains, ou températures douces tout au long de l’année pour d’autres. Ainsi, les villes du Sud peuvent s’enorgueillir d’une moyenne annuelle d’ensoleillement de 8 heures par jour, tandis que le nord de l’Atlantique et le Rif voient des précipitations importantes, autour de 800 mm par an.
Le Nord, sous l’influence du climat méditerranéen
De Saïda à El-Jadida, en passant par la péninsule tangéroise, le nord du Maroc est soumis à un climat de type méditerranéen, en tout point comparable à celui du sud de l’Espagne. Mais selon que l’on se trouve du côté de la Méditerranée ou sur le littoral atlantique, quelques variations climatiques peuvent se faire ressentir. Ainsi, à l’est de Tanger, les étés sont plus chauds et secs, avec des températures avoisinant les 30 °C, alors que sur la côte ouest balayée par les vents océaniques, ils sont plus tempérés. Le long de la côte atlantique, les stations balnéaires souffrent des perturbations océaniques, notamment durant la saison des pluies, d’octobre jusqu’à mai tout au nord du pays. Mais plus on descend vers le sud, moins ces précipitations sont abondantes. Quand Tanger enregistre une pluviométrie de plus de 800 mm par an, Casablanca, elle, relève à peine les 450 mm. Côté températures, la mer joue son rôle de régulateur thermique, aidée par l’anticyclone des Açores, offrant des températures douces aux stations balnéaires tout au long de l’année. Les hivers sont cependant humides, et les nuits peuvent être fraîches même si les températures ne sont que rarement sous la barre des 10 °C. Le printemps et l’été sont des saisons agréables pour découvrir le nord, avec des températures avoisinant les 25 °C au mois d’août. Néanmoins, il faudra prévoir une petite laine en cas de brume matinale ou de rosée nocturne, habituelles à ces périodes. Entre la plaine de Doukkala, le littoral d’Essaouira et le bassin du Souss, le climat se fait plus aride, influencé par les vents chauds du Sahara. Mais l’alizé, qui souffle tout au long de l’année, influe sur les températures, qui atteignent en moyenne 22 °C l’été. La saison des pluies, elle, s’étale sur moins de six mois, de novembre à mars, avec des précipitations assez faibles, oscillant de 400 mm à Safi à 270 mm à Agadir. Comme les villes du nord de l’Atlantique, la brume et la rosée sont ici aussi fréquentes, mais l’ensoleillement y est plus généreux, comme à Agadir qui peut s’enorgueillir de ses 340 jours de soleil par an.
Climat continental du Rif à l’Atlas
À l’intérieur des terres, se développe un climat continental, caractérisé par des étés chauds et secs alternant avec des hivers froids et humides. Mais là aussi, il existe quelques écarts entre le Nord et le Sud, qu’il est bon de signaler. Aux alentours de Fès et de Meknès, les étés sont très courts et arides, et les hivers, plus frais, avec des températures pouvant chuter jusqu’à 4 °C. D’ailleurs, la neige tombe au-dessus de 1 000 m d’altitude dans le Moyen Atlas, qui accueille la deuxième station de ski du pays, Michlifen, près d’Ifrane. Quant à Marrakech, située au cœur de la plaine du Haouz, elle subit l’influence du Sahara dès le printemps pour devenir un vrai four en été, atteignant presque les 50 °C ! Les hivers y sont plus doux et moins pluvieux qu’aux environs de Fès, mais l’automne reste la saison idéale pour s’y rendre, bénéficiant d’un temps plus clément et moins aride. Au sud de Marrakech, les montagnes du Haut Atlas forment une barrière naturelle entre le désert et les côtes maritimes. Du djebel Toubkal, point culminant de l’Afrique du Nord, à Imilchil, les versants nord de la partie centrale sont exposés aux perturbations océaniques, engendrant une pluviométrie pouvant atteindre jusqu’à 1 000 mm par an. L’été est très sec et ponctué d’orages parfois violents alors que l’hiver, très froid, voit les sommets se couvrir de neige. Quant au versant sud de la partie centrale, on y trouve plutôt un climat semi-désertique continental, avec des températures élevées.
L’Anti-Atlas et le désert saharien
Entre la zone aride saharienne et la zone semi-aride méditerranéenne, l’Anti-Atlas est le plus méridional des massifs atlasiques, aux portes du désert. Ici aussi le climat varie selon l’exposition et l’altitude à laquelle on se trouve. Au pied des montagnes, les hivers sont plus chauds et plus secs que sur les hauteurs, où le froid se fait sentir avec des températures frôlant les 5 °C. La zone est aussi exposée à des précipitations, oscillant entre 100 et 200 mm à l’année, dont les versants tournés à l’ouest sont les plus arrosés. En été, les températures dépassent souvent les 40 °C, influencées par le chergui, un vent brûlant du sud-est, qui s’oppose au gharbi, un vent d’ouest frais et humide. Au sud de l’Anti-Atlas, le désert saharien s’étend à perte de vue au-delà des frontières du Maroc. En journée, la chaleur est étouffante, dépassant souvent les 50 °C, alors que la nuit, les températures baissent drastiquement. L’amplitude thermique est alors importante, souvent supérieure à 35 °C. Toutefois, le long de la côte atlantique du Sahara occidental, les écarts de températures entre le jour et la nuit sont plus faibles et les températures estivales, plus agréables. Quand il fait plus de 55 °C en plein mois d’août à Tata, au sud-est du Maroc, Laâyoune enregistre à peine les 30 °C, elle qui est balayée par les vents de l’Atlantique. Du nord au sud et de l’est à l’ouest, le Maroc est soumis à des variations climatiques importantes, en raison de plusieurs facteurs naturels influents, cités plus haut. Des hivers rigoureux dans les montagnes du Rif à ceux plus chauds dans le désert, ou à des étés plus secs dans le massif du Haut Atlas à ceux plus tempérés sur le littoral atlantique, chacun y trouvera son bonheur, selon ses centres d’intérêt et ses préférences. Un bien bel avantage pour ce pays aux multiples facettes.