800 000 av. J.-C.
Les origines
Apparitions des premières traces humaines en Afrique du Nord. Les hommes se nourrissent essentiellement de la cueillette et de la chasse. Des vestiges fossiles et des outils de pierre témoignent de leur présence dans la région de Casablanca.
5 000 av. J.-C.
À la fin de l’ère glaciaire, plusieurs peuples nomades affluent du Proche-Orient, attirés par ces nouvelles terres fertiles. Issus de la lignée des Égyptiens, ils sont les ancêtres des Berbères.
1 600 av. J.-C.
En plein âge de bronze, les Berbères, issus des mélanges de ces populations nomades, font leur apparition au Maroc, dans les régions montagneuses de l’Atlas. Datées de cette époque, les nombreuses gravures rupestres, découvertes dans les grottes et cavernes du Haut Atlas, témoignent de leur présence et renseignent sur l’activité pastorale de ces Berbères, dont la vie quotidienne se résumait à la chasse et à la pêche.
900 – 500 av. J.-C.
Arrivent alors les Phéniciens qui établissent des comptoirs marchands sur la côte méditerranéenne du Maroc. Ils sont colonisés deux siècles plus tard, par les Carthaginois qui se rendent maîtres du littoral méditerranéen, et s’étendent peu à peu sur la côte Atlantique. Au sud, les nomades éthiopiens vivent au cœur d’habitations troglodytiques pendant que les Atlantes, dont l’origine est encore mystérieuse, occupent le centre de l’Atlas. Cette cohabitation se passe de manière plutôt pacifique.
146 av. J.-C.
Domination romaine
Les Romains abattent l’Empire carthaginois, commence alors la conquête du Maroc par ces empereurs.
Vers 50 apr. J.-C.
Le royaume est divisé en deux provinces : la Maurétanie césarienne à l’ouest dont la capitale est Cherchell et la Maurétanie tingitane, avec Tanger comme capitale.
50 av. J.-C.- 23 apr. J.-C.
Juba II
Très apprécié des populations autochtones, Juba II est choisi par Rome pour diriger la Maurétanie en 25 av. J.-C. et épouse la fille de Cléopâtre et de Marc Antoine. Roi avisé et un rien conquérant, il pacifie ses provinces, fonde des commerces sur l’île de Mogador, au large d’Essaouira, et entreprend l’exploration des îles Canaries sur lesquelles s’installe plus tard une importante colonie berbère. Homme de culture, il appuie aussi la recherche scientifique, les arts du spectacle, les belles lettres et même la géographie en faisant explorer certaines parties méconnues du Maroc.
479
Chute de l’Empire romain. Le pays est envahi tour à tour par les Vandales, les Goths et les Turcs, entre autres peuples. Désorganisés et nomades, ils y restent peu de temps.
682
Conquête arabe
Soixante ans après l’Hégire, le début de l’ère musulmane, les conquérants arabes répandent la parole du prophète Mahomet vers l’Asie centrale et l’Afrique du Nord. Le chef omeyyade Sidi Oqba ben Nafi entreprend une série de raids au Maroc.
705
Fin de la résistance berbère. Selon la légende, Sidi Oqba atteint le Souss puis s’élance à cheval dans la mer en criant que seul l’océan l’empêchera d’étendre ses conquêtes ! Soumis, les Berbères obtiennent la création de royaumes indépendants, placés sous la protection des chefs arabes.
788
Dynastie idrisside
Sur le vaste territoire conquis par les Arabes, plusieurs distensions naissent et le Maroc se morcelle en plusieurs royaumes, aux doctrines religieuses parfois différentes. Menacé de mort par le règne abbasside de Bagdad, Idriss ibn Abdallah, descendant du Prophète, fuit Bagdad et trouve refuge à Volubilis. Reconnu comme imam (chef religieux) par les Berbères Aouraba, il entreprend une réconciliation entre les tribus arabes et berbères du Moyen Atlas. Il sera empoisonné en 793 avant d’avoir mené son projet à terme.
804-825
Issu d’un mariage avec une Berbère, Idriss II mène à bien les réconciliations des tribus du Moyen Atlas. Il développe la ville de Fès, fondée par son père, instaure un État fort et centralisé, tout en poursuivant l’islamisation du Maroc. À sa mort, la dynastie idrisside sombre dans les querelles et les rivalités familiales entre les Omeyyades de Cordoue et les Fatimides d’Égypte.
1055
Dynastie almoravide
Menés par Abou Bekr, les Almoravides remontent jusqu’à Fès, après avoir soumis le Drâa, le Tafilalet et le Souss. Ils sont issus d’une tribu berbère de chameliers voilés, les Lemtounes, provenant des monastères du désert de l’actuelle Mauritanie, et convertis à l’islam. Ils s’installent dans la plaine de Haouz, mais très vite, Abou Bekr est appelé à combattre dans le Sud et confie les rênes de son territoire à son cousin, Youssouf ibn Tachfine.
1070
Fondation de la ville de Marrakech par Youssouf ibn Tachfine. Il en fait une véritable cité fortifiée, redoutée sur tout le territoire, et de ce repaire, il se lance à la conquête du nord du Maroc et du sud de l’Espagne. À sa mort, Marrakech est une capitale d’un royaume pacifié et très riche, s’étendant de la Castille au Tafilalet. Sous le règne de son fils, Ali ibn Tachfine, Marrakech devient une capitale de renommée intellectuelle, fréquentée par les grands savants. Le premier système d’irrigation de la palmeraie y est inventé, permettant d’alimenter l’oasis et la ville en eau et de drainer les pluies des montagnes cernant la ville impériale.
1147 - 1269
Dynastie almohade
Prise de Marrakech par les Almohades, disciples d’Ibn Toumert, connu pour sa vision rigoriste du Coran. Son disciple Abd el-Moumen mène jusqu’au bout du combat, mettant fin à la dynastie des Almoravides. Débute alors la reconquête du Maroc, de l’Algérie et de l’Espagne au nom d’une profonde réforme des mœurs. Abd el-Mounen assure à Marrakech sa gloire dans le monde musulman en bâtissant la Koutoubia, conçue pour devenir la plus belle mosquée du Maghreb. Se succèdent alors des générations de grands bâtisseurs qui ont laissé au Maroc ses plus belles murailles, à Marrakech, Fès et Rabat ainsi que de majestueux monuments tels la tour Hassan de Rabat. Sous le règne de Mohammed en-Nasir, commence le déclin de la dynastie almohade.
1269-1529
Dynastie mérinide
Les Mérinides, du nom de la tribu berbère des Beni Mérin de l’Est marocain, luttent longtemps avant de prendre le pouvoir. Partis de la frontière nord avec l’Algérie, ils prennent successivement Meknès, Taza, Fès et Rabat, ce qui leur donne la haute main sur quasiment tout le nord du pays. En 1269, le chef des Berbères mérinides, Abdou Youssef Yacoub, rejetant comme ses prédécesseurs l’influence religieuse des Almohabes, s’empare de Marrakech qu’il délaisse rapidement au profit de Fès. La ville prospère notamment grâce à l’université Quaraouiyine qui rayonne jusqu’en Europe. En 1349, Abou Inan, fils du sultan et d’une esclave chrétienne convertie à l’islam, tente de redonner au pays son unité perdue à cause d’innombrables querelles intestines. En vain, il meurt sans héritier, ouvrant une ère de régence assurée par la tribu des Béni Ouattas.
1508
Installation des premiers comptoirs portugais sur le littoral atlantique qui leur servent d’escales sur la route maritime du Brésil et de l’Inde portugaise.
1529
Dynastie saadienne
Marrakech est reprise par une nouvelle dynastie, les Saadiens, originaires d’Arabie saoudite et descendants du Prophète. Sous l’influence du sultan Moulay Abdallah, la ville devient à nouveau la capitale du Maroc réunifié provisoirement. Mosquées et medersas se multiplient sur le territoire, tandis que la medersa Ben Youssef, à Marrakech, répand sa renommée sur tout le Maghreb. Sous le règne d’Ahmed el-Mansour, surnommé Ahmed le Doré, le palais El-Badii est construit pour célébrer la victoire sur l’armée portugaise, en 1578. Le sultan étend son influence vers le Soudan et Tombouctou, dans le but de ramener de l’or et des esclaves, et entretient de bonnes relations diplomatiques et pacifiques avec les Européens. Le dernier roi des Saadiens, Mohammed XII, engage lui aussi une politique d’ouverture vers l’Europe, ce qui provoquera le retour d’une vague islamiste fondamentaliste.
1654
Dynastie alaouite
Descendants du Prophète, les alaouites sont installés depuis quatre siècles, dans le Tafilalet. Comme une grande partie de la population, ils sont excédés par l’influence chrétienne en terre marocaine et par l’anarchie générale. Ils mettent ainsi fin à des années de guerres civiles, sous le commandement de Moulay Rachid. Devenu maître du Rif, il est proclamé sultan, en 1666, après la prise de Fès, qui devient un temps la capitale du pays. Il prône le retour à un islam ferme, austère et pauvre.
1672
Moulay Ismaïl succède à son frère, Moulay Rachid, durant 55 ans. C’est lui le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Il abandonne Fès pour Meknès, qui devient très vite une ville impériale, dotée de grands monuments. Il étend son pouvoir sur tout l’empire grâce à une importante armée, constituée d’esclaves soudanais qu’il force à se reproduire avec les femmes d’un gigantesque harem.
1844
Son successeur, Moulay Abderrhaman, s’attire les foudres de la France en soutenant l’émir d’Alger, Abdelkader, dans sa lutte contre les colons français. Le général Bugeaud ordonne une intervention musclée de l’armée française, qui écrase les troupes marocaines à la bataille de l’Isly. Tanger devient la résidence royale.
1880
La colonisation
Affaibli, le Maroc devient une proie tentante pour les pays européens, avides d’extension coloniale. Des accords sont signés entre les deux partis à la conférence de Madrid, octroyant des avantages sur le sol marocain aux puissances occidentales.
1905
La situation pour le moins instable au Maroc pousse la France à y faire des incursions depuis l’Algérie. L’Allemagne voit d’un très mauvais œil cette mainmise française et Guillaume II part à Tanger rencontrer le sultan Abd al-Aziz pour lui donner son soutien.
1906
La crise n’est toujours pas résolue, contrairement à ce que pensait l’Allemagne, et la conférence d’Algésiras est l’occasion pour les puissances européennes de régler leurs différends coloniaux. La France et l’Espagne se partagent le Maroc.
1907
Conflits et résistance marocaine
Le chef saharien El-Hiba engage la résistance et la situation tourne au chaos. Une série d’émeutes et d’attentats anti-français est perpétrée à Casablanca. L’armée française, dirigée par le général Mangin, intervient dans les principales villes marocaines.
1909
Guerre de Melilla, entre l’Espagne et le Maroc, qui se termine par une défaite de la puissance européenne, dont celle à la bataille du Ravin-Aux-Loups, la plus sanglante de son histoire.
1912
Le protectorat français
L’armée française appelée à la rescousse pour arrêter la rébellion des tribus berbères, le Maroc signe le traité de protectorat.
Les tirailleurs marocains
Appartenant à l’armée d’Afrique, ces unités d’infanterie dépendent de l’Armée française. Les troupes d’Afrique du Nord se composent de zouaves, de chasseurs d’Afrique, de spahis et de tirailleurs marocains, algériens et tunisiens. Elles ont combattu pour la France de 1915 à 1956 à l’époque du Protectorat français au Maroc. Les tirailleurs marocains se distinguent au front durant la Première Guerre mondiale, mais aussi au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les sept régiments qui se sont engagés de 1942 à 1945 reçurent la Fourragère et ont été décorés de la Croix de guerre 1939-1945.
1922
La guerre du Rif éclate, sous la conduite du sultan Abdelkrim. L’Espagne essuie une autre défaite.
1925
La France intervient dans le conflit pour défendre ses intérêts. Les rebelles progressant autour de Taza, le gouvernement retire Lyautey du commandement des troupes pour les confier au maréchal Pétain qui les mène à la victoire un an plus tard.
1854-1934
Le maréchal Lyautey
Issu d’une famille de militaires lorrains, Louis-Hubert Lyautey intègre l’école militaire de Saint-Cyr. Il a ses premiers contacts avec l’Afrique, en Algérie, où il sert dans la cavalerie de l’armée. Il voyage dans plusieurs pays avant de revenir en Algérie où il est promu général. Le Maroc étant instable, il fait quelques excursions dans le pays avant d’être nommé commissaire-résident général au Maroc, en 1912. Sous le protectorat, il étend peu à peu les zones de contrôle français au Maroc, autour de Casablanca, Rabat et Fès, entre autres. Il délègue certaines responsabilités à des cadres locaux et tente de faire respecter les coutumes des populations. Pour éviter les troubles, il interdit l’accès des mosquées aux non-musulmans. Il est nommé maréchal de France en 1921, avant d’être remplacé par Pétain. Outre sa carrière militaire des plus méritantes, il est aussi un homme de lettres reconnu.
1942
Le Maroc aux mains du gouvernement de Vichy, les Alliés débarquent dans la baie d’Anfa, à Casablanca, qu’ils délivrent au bout de 3 jours.
1943
Conférence de Casablanca entre Roosevelt, Churchill, Giraud et de Gaulle pour préparer la suite de la stratégie alliée après la Seconde Guerre mondiale.
1947
Le sultan Sidi Mohammed ibn Youssouf revendique l’indépendance lors d’un discours à Tanger et lance un appel aux jeunes pour se mobiliser pour la libération.
20 août 1953
Trahi par le Glaoui de Marrakech, le sultan est destitué du pouvoir et exilé avec toute sa famille en Corse puis à Madagascar.
1955
Retour d’exil du sultan Sidi Mohammed ibn Youssouf et des membres de la famille royale.
1956
Un pays de nouveau indépendant
Le Maroc obtient son indépendance et Sidi Mohammed ibn Youssouf prend le nom de Mohammed V. Il nomme son fils aîné, le prince Moulay Hassan, chef d’état-major des Forces armées royales.
1909-1961
Mohammed V
Membre de la dynastie alaouite, et donc descendant du Prophète, Mohammed ben Youssef accède au trône marocain, sous le protectorat français, à 18 ans. Timide et effacé au départ, il s’implique dans les affaires du pays lorsqu’il entérine la situation française au Maroc en 1939. Pourtant fait Compagnon de la Libération par De Gaulle, il se ravise à Tanger en 1947, en revendiquant l’indépendance de son pays. Devenu le leader de l’opposition nationaliste, le sultan devient dangereux pour les intérêts français au Maroc. Bien qu’il essaie de coopérer à nouveau, ses idées d’indépendance prennent le dessus et il est destitué le 20 août 1953. La France l’exile pendant deux ans à Madagascar, puis face au soulèvement du peuple qui lui manifeste son soutien, le rapatrie en 1955. Il déclare alors la fin du protectorat français et l’« avènement d’une ère de liberté et d’indépendance ». Le nouveau roi du Maroc prend alors le nom de Mohammed V, et prépare la Constitution de son pays, que la maladie l’empêchera d’achever.
23 mars 1961
Après le décès de Mohammed V, Hassan II succède à son père.
7 décembre 1962
Hassan II soumet au peuple par référendum le projet de Constitution préparé par son défunt père. Le oui l’emporte avec 80 % des votes.
6 novembre 1975
Le Sahara occidental, un territoire convoité
La Marche verte : 350 000 volontaires entreprennent une longue marche pacifique vers le Sahara occidental pour accélérer le départ de la colonie espagnole qui occupe le territoire depuis 1884. À la suite de leur retrait, la Mauritanie occupe avec le Maroc le territoire sahraoui. Un conflit armé naît alors entre les deux pays africains et le mouvement indépendantiste du Front Polisario, créé en 1973, qui revendique l’appartenance de ces terres. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) est proclamée un an plus tard par le mouvement indépendantiste.
1979
Le Front Polisario pousse la Mauritanie à accepter un accord de paix. Le Maroc se retrouve seul dans le conflit contre les indépendantistes sahraouis.
1988
Hassan II fonde l’Union du Maghreb arabe (UMA), entité économique autonome, avec la Mauritanie, la Libye et la Tunisie.
1991
Le Maroc et le Front Polisario signent un cessez-le-feu. Au terme de négociations, le Conseil de Sécurité souhaite organiser un référendum d’auto-détermination l’année suivante. Celui-ci est depuis toujours dans l’attente d’être organisé pour définir le statut de ce territoire partagé.
1992
Le Maroc adopte une nouvelle constitution.
1994
Signature des accords du GATT à Marrakech, favorisant le libre-échange avec les autres pays.
1996
Campagne d’assainissement contre la drogue, la contrebande et la corruption.
4 février 1998
Vers un Maroc plus moderne
Le roi Hassan II nomme pour la première fois un Premier ministre de l'opposition, M. Abderrahmane el-Youssoufi, jusqu'alors Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires.
14 mars 1998
Hassan II reçoit dans la salle du trône les membres du gouvernement de M.A. Youssoufi, qui institue, pour la première fois dans l'histoire du royaume, le principe de l'alternance.
23 juillet 1999
Mort du roi Hassan II (1929-1999) auquel succède son fils, Mohammed VI, à l’âge de 36 ans.
21 août 1963
Mohammed VI
Vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, il est le chef suprême des armées et Amir al-Mouminine (commandeur des croyants) en sa qualité de descendant direct du Prophète. Mohammed VI doit faire face à d’importants défis économiques, politiques et de société, tout en trouvant l’équilibre entre traditions et modernité. En réformant le code de la famille, il réalise une avancée considérable en ce qui concerne les droits de la femme. Mais dans un pays où l’islamisme gagne du terrain, Mohammed est tiraillé entre la mentalité traditionnelle et une jeunesse qui aspire à un monde meilleur. Il continue néanmoins de moderniser le pays avec plusieurs chantiers en cours : système de santé, assurance maladie obligatoire, régime des retraites, droit syndical.
21 mars 2002
Le roi Mohammed VI se marie avec Salma Bennani, une belle roturière de 24 ans.
Juillet 2002
Crise entre l'Espagne et le Maroc à propos de l'îlot Peregil-Leïla, petit territoire sous souveraineté espagnole à 200 m des côtes marocaines. La situation se normalise six mois plus tard.
27 septembre 2002
Les élections législatives confirment la poussée des islamistes du PJD (Parti de la justice et du développement), qui deviennent la première force politique du pays.
16 mai 2003
Casablanca est secouée par une série d'attentats qui fait 45 morts.
5 février 2004
La Moudawana, le code marocain de la famille, est réformée, consacrant une certaine égalité hommes-femmes. Les femmes peuvent désormais divorcer, demander une pension alimentaire et avoir la garde partagée des enfants, entre autres avancées sociales. Le Maroc devient l’un des pays les plus progressistes du monde musulman en matière des droits de la femme. Il reste cependant de nombreux droits bafoués dans le pays.
24 février 2004
Un séisme d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter secoue la région d'Al-Hoceima, faisant 571 morts et 405 blessés. C'est le tremblement de terre le plus violent au Maroc depuis 1964.
Octobre 2005
Quatorze émigrants africains sont tués par les forces marocaines et espagnoles alors que des centaines d'entre eux tentaient de pénétrer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Ils ne seront pas les seuls. En 2005, les autorités marocaines ont arrêté plus de 28 000 candidats à l'immigration clandestine provenant de plus de 380 réseaux mafieux.
11 mars, 10 et 14 avril 2007
Des attentats-suicides terroristes sont commis à Casablanca, faisant un mort et quatre blessés.
Septembre 2007
À la suite des législatives, Mohammed VI nomme en septembre son nouveau gouvernement, dirigé par Abbas el-Fassi. Sur la trentaine d'attributions de portefeuilles ministériels, sept sont des femmes, dont la championne olympique d'athlétisme (JO de Los Angeles en 1984) Nawal Moutawakil, à la tête du ministère des Sports.
Juin 2009
Seuls 51 % de la population participent aux élections communales. Beaucoup de Marocains refusent de voter, car ils considèrent les candidats malhonnêtes.
Novembre 2010
Alors que le gouvernement marocain et le Front Polisario reprennent les négociations, de nouvelles échauffourées éclatent au Sahara occidental, faisant onze morts. La situation se retrouve à nouveau dans une impasse.
20 février 2011
Le mouvement du « 20 février » rassemble des milliers de personnes dans plusieurs villes marocaines pour réclamer plus de « justice », de « liberté », et de « dignité ».
Avril 2011
Attentat-suicide du café Argana à Marrakech : 17 morts et 20 blessés.
Juillet 2011
Le roi Mohammed VI commande un référendum pour renforcer les pouvoirs du Premier ministre et du Parlement. Le « oui » l’emporte majoritairement avec 98 % des votes.
Novembre 2011
Le Parti de la justice et du développement (islamiste) remporte les élections législatives avec 27,08 % des voix.
Juillet 2013
Le projet de loi pour la mise en place d’une Indemnité pour Perte d’Emploi est entériné. La loi entre en vigueur le 1er décembre 2014.
6 Novembre 2014
À l’occasion du 38e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI réaffirme la ligne diplomatique du Maroc concernant le Sahara occidental à travers le discours dit des « 4 non ».
Mars 2016
Les déclarations du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à propos de la situation au Sahara occidental lors de sa visite dans la région provoquent une crise diplomatique.
Novembre 2016
Marrakech accueille la COP22, conférence sur le réchauffement climatique, durant plus d’une semaine.
Janvier 2017
Les chefs d’État de l’Union africaine se prononcent favorablement au retour du Maroc au sein de l’organisation. Le royaume chérifien l’avait quittée en 1984, à cause de l’intégration d’un nouveau membre, la République arabe sahraouie démocratique.
Mars 2017
Le numéro 2 du PJD, Saad-Eddine Al-Othmani, est nommé par le roi Mohamed VI, chef du gouvernement.
Juin 2017
Le plus vieux fossile d'Homo sapiens est découvert à Jebel Irhoud, près de Marrakech, par le scientifique Matthew Skinner et repousse de 100 000 ans l'origine de l'homme moderne.
2018
La mort accidentelle de deux mineurs provoque de nombreuses protestations dans les rues. Les autorités marocaines ferment 2 000 puits clandestins dans l’ancienne cité minière de Jerada.
Décembre 2018
Deux jeunes touristes randonneuses scandinaves sont assassinées dans le petit village de Imlil, dans le Haut Atlas. Quatre principaux suspects sont arrêtés et condamnés à mort lors du procès. Une cellule terroriste est démantelée où dix-neuf suspects écopent de 5 à 30 ans de prison.
Janvier 2019
Le Maroc rafle trois prix de la Confédération africaine de Football dont le meilleur joueur espoir et le meilleur entraîneur de l’année 2018. L’équipe marocaine est éliminée en juillet lors de la Coupe africaine par le Bénin en huitième de finale.
Septembre 2019
Le royaume chérifien préside pour la première fois le Conseil de Paix et de l’Union africaine pour un mois.
30 octobre 2019
Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle pour un an sa mission d’organiser un référendum sur l’avenir du Sahara occidental.
13 novembre 2020
Le Maroc lance une opération militaire dans la zone-tampon de Guerguerat, près de la Mauritanie, pour rétablir le trafic routier, bloqué par les indépendantistes sahraouis. Les tensions sont ravivées entre les deux parties.
21 avril 2021
Nouveau conseil de sécurité sur le Sahara. La situation reste au point mort, dans l'attente de la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental.
8 septembre 2021
Elections législatives. Le parti islamiste au pouvoir subit une véritable défaite au profit des partis libéraux du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Parti Authenticité ainsi que du Parti de l'Istiqlal, plutôt centre droit. Au total, ils remportent 257 sièges sur 395. Le roi Mohammed VI nomme le dirigeant du RNI, Aziz Akhannouch, dont le parti sort gagnant de ces élections.
27 octobre 2022
Dans le conflit du Sahara occidental, l'ONU appelle à reprendre les négociations, une résolution est votée avec seulement 13 voix. Elle demande notamment aux parties à « coopérer pleinement » avec la Minurso, la mission de l'ONU, dont le mandat est renouvelé jusqu'au 31 octobre 2023.
8 septembre 2023
Le Maroc est frappé dans la nuit par le plus puissant séisme de son histoire, d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter, dont l'épicentre a été localisé dans le Haut-Atlas à plus de 70 km au sud-ouest de Marrakech. Le bilan est lourd : près de 3 000 morts et 5 674 blessés. De nombreuses répliques se sont suivies dont certaines atteignant une magnitude de 4 sur l'échelle de Richter.
28-29 octobre 2023
Dans la nuit, des tirs de projectiles visent des quartiers résidentiels de Es-Semara, à plus de 200 km à l'est de Laâyoune, faisant un mort et trois blessés. Le Front Polisario ne tarde pas à revendiquer l'attentat. De son côté, le conseil de sécurité de l'ONU renouvelle pour un an sa mission de maintien de la paix dans la région, tout en demandant aux parties concernées la reprise des négociations.