Découvrez l'Italie : L’Italie, un héritage romain

De la Royauté à l’Empire en passant par la République, les Romains ont régné en maître, exerçant une influence unique sur le monde antique. Aujourd’hui encore, leur héritage est présent et reconnu dans de nombreuses régions du monde, tant l’Empire était vaste. Ainsi, l’un des principes fondamentaux des démocraties, la séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif, est un héritage romain, tout comme le concept de droit civil. Mais c’est en matière d’ingénierie et d’architecture que l’influence romaine est la plus évidente, en témoignent le réseau routier, les arènes, les aqueducs ou les arcs toujours présents à notre époque ! C’est l’Italie qui, bien sûr, a conservé ces trésors en plus grand nombre. Des différentes infrastructures romaines présentes sur le territoire jusqu’à la cité ensevelie de Pompéi en passant par Rome, capitale mais aussi musée à ciel ouvert, voici un bref aperçu de l’héritage romain en Italie.

Les différentes infrastructures romaines

Si la Rome antique fascine aujourd’hui encore autant, c’est en partie pour l’influence qu’elle a eue sur la vie moderne, notamment en matière d’architecture et d’urbanisme.

Le réseau routier, les grandes routes consulaires

Si vous visitez la capitale italienne, vous remarquerez que les habitants se repèrent grâce aux grandes routes (« la Prenestina », « la Salaria »…). Ces routes consulaires remontent à l’Empire romain. Elles ont été voulues et tracées par les consuls, à des fins militaires et économiques. Elles facilitaient alors le transport de marchandises et le déplacement des armées. Il y avait douze routes consulaires principales en Italie : Aurelia, Cassia, Flaminia, Salaria, Tiburtina, Casilina, Appia, Emilia, Postumia, Capua-Regium, Nomentana et Prenestina. Certaines sont aujourd’hui des axes principaux de communication, épine dorsale du réseau routier italien, à l’image de la via Aurelia qui reliait Rome à la Gaule, devenue la SS1 Rome-Vintimille, ou bien la SS7 qui mène de Rome à Brindisi en suivant le parcours de la route consulaire, l’Appia. Comme le dit si bien l’adage, tous les chemins mènent à Rome ! Outre ce réseau routier aujourd’hui modernisé, les Romains laissent aussi de nombreuses routes pavées. C’est le cas de la via Appia antica, à Rome. Incroyable mais vrai, le béton romain était si résistant que l’on foule encore ces routes aujourd’hui ! Ces voies étaient alors protégées par un système d’égout révolutionnaire. En effet, si ce sont les Étrusques qui ont mis en place les premiers égouts à Rome, les Romains se sont chargés de les développer, au point que la cloaca maxima qui traversait la capitale à l’époque peut être comparable en longueur au réseau d’égout de certaines grandes villes aujourd’hui !

Les aqueducs romains, des trésors d’ingénierie

Pour alimenter en eau les habitations, les thermes ou les fontaines, les Romains avaient développé un ingénieux réseaux d’aqueducs transportant les eaux des sources des environs. Rome était alors surnommée regina aquarum, la reine des eaux. Un des onze aqueducs romains qui alimentaient la ville est encore aujourd’hui en activité, vingt siècles après sa construction ! L’aqueduc de l’Acqua Vergine alimente, notamment, la fontaine de Trevi. Le parc des aqueducs, au sud-est de Rome, est l’endroit idéal pour admirer ces trésors d’ingénierie qui, même s’ils ne sont plus utilisés, sont remarquablement bien conservés. Ce grand parc est l’un des poumons verts de la ville et il abrite sept aqueducs romains. Hors de la capitale, citons aussi l’aqueduc de San Giuliano Terme en Toscane ou bien celui d’Olbia, en Sardaigne.

Les arcs de triomphe, symboles des victoires romaines

Le panorama de nombreuses villes italiennes est aussi marqué par des arcs de triomphe, emblématiques de l’architecture romaine. Ces derniers étaient souvent érigés à la gloire de l’empereur. À Rome, trois de ces arcs sont encore visibles dans leur entièreté : l’arc de Titus, l’arc de Septime Sévère et l’arc de Constantin. D’autres exemplaires de ces constructions monumentales se trouvent sur le territoire italien : l’arc d’Hadrien, à Santa Maria Capua Vetere (Campanie), l’arc d’Auguste dans le parc archéologique de Neapolis à Siracuse (Sicile), l’arc de Trajan à Ancône (Marches) ou bien, le plus ancien de tous, construit en 27 av. J.-C., l’arc d’Auguste de Rimini (Émilie-Romagne).

Les amphithéâtres romains, témoignages culturels

Théâtres à ciel ouvert, les amphithéâtres étaient des lieux de vie très appréciés des Romains qui s’y rendaient pour assister à des combats d’animaux ou de gladiateurs. Le plus célèbre se trouve bien sûr à Rome. Le Colisée, ou amphithéâtre flavien en référence à la dynastie des empereurs qui l’ont érigé, fait partie des sept merveilles du monde moderne. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, il s’agit du plus grand amphithéâtre de l’Antiquité. Inutile de vous préciser qu’il s’agit d’un incontournable lors d’une escapade à Rome, au même titre que Rome est une étape incontournable lors d’un voyage en Italie ! Sur tout le territoire de l’Empire romain, pas moins de 270 amphithéâtres ont été recensés. Les plus impressionnants se trouvent assurément en Italie. En ordre de grandeur, le deuxième amphithéâtre de la péninsule est celui de Santa Maria di Capua Vetere, souvent surnommé Colosseo di Capua, le Colisée de Capoue. Érigé aux IIe et Ier siècles av. J.-C., c’est aussi l’un des mieux conservés du pays. Si vous visitez la Vénétie et la romantique Vérone, vous ne manquerez pas non plus ses arènes. Au beau milieu de la ville, cet imposant amphithéâtre date du Ier siècle. Il accueille, encore aujourd’hui, des concerts et un grand festival d’opéra lyrique. Depuis le sommet de ses gradins, le panorama exceptionnel s’étend jusqu’aux Alpes. Trieste, Aoste, Lucques ou Lecce abritent aussi de très beaux amphithéâtres, tout comme la cité antique de Pompéi. Des trésors à visiter pour marcher sur les pas des Romains.

Rome, un musée à ciel ouvert

Sans surprise, c’est à Rome que l’on trouve les vestiges romains les plus impressionnants. Le centre historique de la capitale est, à cet effet, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La légende veut que Rome ait été fondée en 753 av. J.-C. Le 21 avril, précisément, les jumeaux Romulus et Rémus ont décidé de fonder leur propre ville. Toutefois, il fallait départager ces deux frères, car ils ne souhaitaient pas établir leur cité exactement au même endroit. Romulus voulait la construire sur le Palatin et l’appeler Roma, Rémus, lui, préférait l’Aventino et envisageait de la nommer Remora. Comme on tire à pile ou face, les deux frères ont alors décidé de s’en remettre au vol des oiseaux : Rémus aperçoit six vautours au-dessus de l’emplacement qu’il juge être le meilleur, Romulus, douze. C’est ce dernier qui est donc désigné fondateur. Il délimite la première frontière romaine, le pomerium, en creusant un sillon avec une charrue au sommet du mont Palatin, qui deviendra l’une des sept collines de Rome. Ainsi, le Palatin est aujourd’hui considéré comme le lieu de naissance de la ville et, par conséquent, de l’histoire romaine. C’est une mine sans fond pour les chercheurs et les archéologues, et un lieu fascinant pour les voyageurs. Il en est de même pour le forum romain, centre politique, juridique, religieux et économique de la Rome républicaine et les forums impériaux. Avec le Colisée, toute cette zone archéologique est assurément l’un des plus beaux témoignages de l’héritage romain en Italie.

Le musée des forums impériaux se trouve aujourd’hui dans les marchés de Trajan, qui peuvent être définis comme le grand centre commercial de la Rome antique : on y trouvait alors pas moins de 150 « boutiques » (alimentation, orfèvrerie, tissus…) ! Cet édifice imposant est particulièrement bien conservé et témoigne de la vie quotidienne des Romains. C’est aussi le cas des thermes, dont Rome abrite les plus beaux vestiges de l’époque. Les thermes de Caracalla comptent parmi les plus grands établissements thermaux de l’Empire romain, c’est aussi l’un de ceux qui nous est parvenu aujourd’hui dans les meilleures conditions.

Il faut dire qu’en matière de conservation des édifices antiques, Rome nous en met plein les yeux ! Ainsi, l’imposant Panthéon est l’un des monuments les mieux conservés de la Rome antique qu’il nous est donné à voir. Construit entre 118 et 125 après l’incendie du premier Panthéon, son fronton mentionne encore Agrippa car c’est ce dernier, en tant qu’architecte et collaborateur d’Auguste, qui était à l’origine du premier édifice datant de 27 av. J.-C. Comme un mastodonte de pierre, le Panthéon se dresse sur la piazza della Rotonda encore aujourd’hui, presque deux mille ans plus tard.

Pompéi, comme un témoignage

Le site archéologique de Pompéi, par sa conservation et son histoire, est une étape incontournable en Italie. Cette cité située sur le versant méridional du Vésuve, en haut d’une colline qui surplombe la vallée du Sarno, a rapidement prospéré grâce à son emplacement stratégique durant l’Antiquité, qui permettait le développement de l’agriculture et du commerce. C’est pourtant ce même emplacement qui l’a mené à sa perte le 24 août 79, lors de l’éruption du Vésuve. Pompéi, une ville de 20 000 habitants, a alors été ensevelie sous la cendre et les poussières volcaniques. Habitée depuis la Préhistoire, la ville a été fondée par les Osques au VIIIe siècle. Les Grecs s’y sont ensuite installés et ont développé la ville vers le nord, puis sont venus les Étrusques et les Samnites, qui ont largement contribué à son développement artistique. L’influence de l’art hellénistique était bel et bien présente, et les différentes peintures murales figées dans le temps et la cendre en témoignent encore aujourd’hui. À partir de 355, les Campaniens font appel aux Romains pour les protéger lors des attaques samnites. Les Romains s’installent alors en Campanie et, en 80 av. J.-C., Pompéi devient une colonie romaine, la colonia cornelia veneria pompeianorum. Les familles romaines s’y installent et bâtissent leurs résidences secondaires. La ville se développe de plus en plus et les liens entre Pompéi et Rome se renforcent au point que l’art hellénistique s’y fait de moins en moins présent pour laisser place à l’art romain. De nombreux édifices voient le jour, comme un temple en l’honneur de Vespasien et un autre dédié à Auguste. Les Romains rénovent théâtres, forum et édifices publics. Toutefois, en 62, un tremblement de terre endommage lourdement Pompéi. Mauvais présage ? Les habitants ont tout juste le temps de reconstruire les monuments détériorés qu’en 79 le Vésuve se réveille et couvre la ville de cendre. Une catastrophe qui a inscrit Pompéi dans l’histoire de l’humanité grâce aux vestiges incomparables qui nous sont parvenus. Une vision de la vie quotidienne des Pompéiens, d’une ville reconstruite et magnifiée par les Romains. Les vestiges des maisons, les mosaïques, les fresques, les moulages des corps de quelques Pompéiens… Le site archéologique de Pompéi témoigne des coutumes de l’époque comme aucun autre.  Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que des chercheurs ont découvert la ville enfouie, considérée aujourd’hui le site archéologique le plus fouillé au monde. Visiter Pompéi, c’est plonger dans une ville romaine en 79. On y découvre l’amphithéâtre, le forum, mais aussi le marché alimentaire, le vignoble, la boulangerie, le théâtre ou encore la maison close ! Non loin de Pompéi, Herculanum a également été ensevelie sous 20 m de dépôts volcaniques à la suite de l’éruption du Vésuve en 79. Sa conservation est elle aussi impressionnante d’autant que des matériaux organiques, comme le bois ou le papyrus, y ont été découverts.

Riche de son héritage romain, l’Italie abrite d’innombrables autres vestiges que vous découvrirez au fil de votre visite.

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