De l’aéroport au centre-ville en Bolivie

Aéroport de La Paz. Il est situé en plein cœur de la ville d'El Alto à 4 060 m d'altitude, c'est l'aéroport international le plus haut du monde. Il est moderne puisqu'il a bénéficié de travaux de rénovation en 2016. On peut s'y restaurer, retirer (ou changer) de l'argent et se connecter gratuitement à Internet, notamment dans les salles d'attente pour les vols intérieurs ou internationaux. Un petit hôtel est installé à l'intérieur, pratique pour les arrivées au milieu de la nuit. Un bureau des objets perdus est également présent au sein de l'aéroport.

Des radio-taxis proposent leurs services à la sortie. Une course jusqu’au centre-ville coûte entre 70 et 100 Bs jusqu’à 4 personnes. Il est possible de payer en dollars américains. Ne prenez que les radio-taxis officiels (ils se ressemblent tous, avec leur panneau sur le toit du véhicule flanqué d’un numéro de téléphone). Ils sont non seulement plus sécurisés car plus surveillés, mais si un problème intervient avec votre taxi (objet perdu, accident, etc.), il sera beaucoup plus facile de retrouver le conducteur et son taxi (notamment avec les caméras de sécurité qui filment l'entrée de l'aéroport). Il faut compter entre 25 et 45 minutes selon la circulation pour rejoindre La Paz qui se trouve beaucoup plus bas, à environ 3 700 m d'altitude.

Un minibus de la compagnie Cotranstur avec un panneau Aeropuerto, à la sortie du hall, part pour le centre en journée, toutes les 15 minutes pour environ 4 Bs par personne. Il s'arrête sur demande à la Plaza San Francisco (près de la Calle Sagarnaga), très pratique et pas cher du tout.

Téléphérique : il vous faudra d'abord prendre un taxi (35 Bs) puis une fois arrivé à El Alto, prendre le téléphérique pour redescendre vers le centre-ville (fonctionne aussi dans le sens inverse). Cette solution est souvent la plus rapide et s'avère également être la meilleure façon d'éviter les bloqueos du centre de la ville (pas de bus ni de taxi dans le centre de La Paz lors de certaines grèves).

Aéroport de Santa Cruz de la Sierra, Viru Viru. Il s'agit du point d'entrée principal en Bolivie. Situé à moins de 400 m d'altitude, il permet de découvrir le pays en montant graduellement en altitude. Vols directs internationaux depuis et vers Madrid, Miami, Buenos Aires, Cordoba, Salta, Montevideo, São Paulo, Santiago de Chile, Lima... Et bien sûr de nombreux vols nationaux.

Arrivée en train en Bolivie

Attention : il est important de noter que la circulation des trains avec des passagers à bord a été suspendue depuis le début de la crise sanitaire. La plupart des systèmes de réservation en ligne vous diront qu'ils sont disponibles, et vous proposeront même des sièges, mais vous enverront ensuite des billets de bus. En novembre 2022, la compagnie Ferroviaria Andina, qui dispose normalement de deux trains (l'Expreso del Sur et le Wara Wara), s'attend à une reprise partielle de ses services, mais n'est pas en mesure de communiquer de date exacte.

Transports en commun en Bolivie

Bus interurbains. Les grandes lignes de bus en Bolivie sont parmi les choses qui fonctionnent le mieux dans le pays, même si des départs tardifs ne sont pas à exclure. Les bus sont confortables, rapides et les chauffeurs relativement prudents. La plupart des trajets se font de nuit. Il est recommandé d’avoir à portée de main une couverture ou un sac de couchage. Les boules Quiès sont indispensables pour dormir, car le chauffeur met souvent de la musique, et pas précisément du Mozart. La plupart des voyages dans l'Altiplano et l'Amazonie s’effectuent sur des routes dont l’état est variable, voire impraticable durant la saison des pluies excepté entre quelques grandes destinations (La Paz-Oruro, La Paz-Uyuni, Sucre-Potosí, Potosí-Tupiza). Mais le bus est un moyen de transport pratique et bon marché et offre sans doute l’occasion d’avoir une idée plus complète des réalités du pays et des difficultés quotidiennes des Boliviens. Les bus partent des « terminal de bus » de chaque ville. Ces gares routières sont en général plutôt bien organisées. Les compagnies les plus fiables sont Flota Trans Copacabana, Flota Bolivia, Flota Bolívar. L’inconvénient des compagnies nationales est qu’elles ne desservent pas les villages. Pour ce faire, il faudra se tourner vers les compagnies régionales qui disposent de bus moins modernes. Le trajet s’évalue en heures de route, dans ce très grand pays où les distances ne se mesurent pas en kilomètres.

Transports urbains. Les réseaux de transports en commun sont privés. Gardez toujours sur vous des coupures de 10 ou 20 Bs et des pièces de monnaie pour pouvoir vous déplacer en ville. Il est possible de faire de la monnaie aux étals de sucreries dans les rues. Si vous vous sentez perdu, il suffit de prononcer la phrase magique : « Qué micro va a... ? », plus le nom de votre destination. On pourra aussi faire signe à un bus quelconque et demander au maestro de vous renseigner sur leurs itinéraires. Pour être bien sûr, demander deux fois plutôt qu’une.

Bus de style jeepney (ce sont les vieux bus nord-américains jadis dédiés au transport scolaire) ou minibus, tous nombreux et bon marché. Il vous suffit de lever la main pour que le chauffeur s’arrête et vous demande votre route.

Minibus. Très populaires, surabondants. Leurs itinéraires sont fixes mais non pas leur fréquence. En général, le service ne s’arrête pas les week-ends ni les jours fériés. Vous serez sans doute étonnés par la présence d’enfants ou d’adolescents dont le travail consiste à annoncer à toute vitesse la route suivie par les minibus ainsi qu’à encaisser les quelques bolivianos nécessaires pour le trajet. Ils ont tous un numéro correspondant à la route qu’ils desservent, ainsi qu’un panneau indiquant le terminus.

Micro. Très nombreux aussi et peut-être un peu plus confortables que les minibus, ils sont plus faciles à identifier car chaque ligne possède une couleur distincte, une lettre de l’alphabet et l’indication du terminus.

À La Paz, le téléphérique a été inauguré par le président Evo Morales le 30 mai 2014. Ce nouveau mode de transport est une petite révolution pour les habitants habitués aux transports collectifs chaotiques et aux embouteillages monstres. Mi Teleférico comptait jusqu'en 2016 trois lignes différentes (et autant de couleurs pour les cabines) : la rouge (línea roja), la jaune (línea amarilla) et la verte (línea verde). Les lignes bleue (línea azul), et orange (línea naranja), ont ouvert leurs portes en 2017, la ligne blanche (línea blanca) en mars 2018, la ligne bleu ciel (línea celeste) en juillet 2018, la ligne violette (línea morada) en septembre 2018, la ligne café (línea café) en décembre 2018 et enfin la ligne argent (línea plateada) en mars 2019. Désormais on peut faire le tour complet en téléphérique ! Le but est de rapprocher toujours plus les populations éloignées du centre de La Paz. Il faut savoir qu'il fallait jusque-là parfois 1h30, depuis le sud de la ville, pour rejoindre le centre de La Paz. Les petites cabines de la ligne rouge s’élancent du bas de la ville pour relier la Feria d’El Alto en à peine 10 minutes ; elles offrent un panorama grandiose sur la ville avec en toile de fond les cimes enneigées de l’Illimani.

Vélo, trottinette & co en Bolivie

Moto. Voyager à moto ne pose pas de problème particulier si on se restreint aux grands axes routiers. Il vous faudra en revanche beaucoup d'expérience (et de patience !) pour traverser les zones plus difficiles telles que l'Altiplano ou l'Amazonie. Les routes sont souvent dangereuses et vous serez alors complètement isolé en cas de pépin. Mieux vaut faire appel à un organisme compétent (comme l'agence Moto-Andina qui propose des circuits accompagnés et suivis par une équipe logistique technique).

Scooter. Scooters et mobylettes sont peu utilisés en Bolivie, mais peuvent être pratiques si vous restez plusieurs jours dans une ville (Samaipata, Sucre...). Casque, assurance, et permis international sont obligatoires.

Vélo. Quelques circuits et visites à V.T.T. sont proposés par les agences, la plus fameuse est la descente de la Route de la Mort, partant de 4 800 m d'altitude de la cumbre de La Paz pour descendre à 1 200 m près de Coroico dans les Yungas.

Avec un chauffeur en Bolivie

Le compteur n’existe pas en Bolivie. Il existe deux types de taxis : les collectifs et les privés. Les taxis collectifs (trufis) ont un parcours et une destination fixes et peuvent accueillir jusqu'à 5 personnes en général, qui descendent et montent où ils veulent sur ce même parcours. Compter entre 3 Bs et 5 Bs par personne en général. Pour le taxi privé, la règle dépend de la ville bolivienne : parfois, on paie pour une course, parfois, on paie par personne. La course revient en général entre 10 Bs et 15 Bs selon la distance et la ville, par personne cela commence à 5 Bs.

Radio-taxi. Efficace et bon marché. Très rentable à plusieurs. Possibilité de négocier des forfaits à la journée si vous voulez vous rendre dans les environs ou si vous êtes pressé. Le délai entre l’appel et le moment où il arrive chez vous varie de 5 à 10 minutes. Le radio-taxi est aussi beaucoup plus sûr, notamment dans les grandes villes et pour vous rendre aux aéroports internationaux. Le soir, si vous sortez, appelez un radio-taxi pour qu’il vous ramène à votre hôtel. C'est un service privé et sûr, le nombre de passagers est limité (4 au maximum), et le tarif est fixe et indépendant du nombre de passagers (de 10 Bs à 15 Bs pour une course classique au centre-ville et jusqu'à 25 Bs la nuit).  En général, les chauffeurs sont agréables et bavards, n’hésitez pas à engager la conversation. Ils pourront également vous donner des informations et vous rendre d’éventuels services, ils connaissent évidemment bien leur ville. Le soir, par précaution, demandez à votre hôtel ou restaurant de vous en appeler un. Confirmer toujours le tarif avant de démarrer. Cela vous évitera toute mauvaise surprise. Ne les hélez pas dans la rue, il existe quelques risques de kidnapping ou braquage (limités certes, mais existant).

Trufis. Ce sont des taxis collectifs. Ils réalisent le même trajet toute la journée. Très pratique en ville ou pour de courtes distances (Santa Cruz - Samaipata par exemple).

L'auto-stop est possible en Bolivie, vous aurez sans doute le plus de chances de voyager dans un camion si le maestro vous laisse monter. Sans doute le moyen le plus économique, mais très inconfortable. La Bolivie est reconnaissante envers ses routiers et conducteurs. Le maestro est un personnage à part, avec ses traditions (verser de l’alcool en passant les cols des montagnes), ses croyances (il aura toujours une figurine de la Virgen de Copacabana et de saint Antoine, patron des chauffeurs), ses humeurs. Et, selon ses humeurs, vous irez en cabine à côté de lui ou derrière, avec les poules et les canettes de bière. Une majorité de Boliviens se déplace de la sorte. Et parfois, même si l’on n’a pas de soucis financiers, c’est un moyen original et enrichissant de découvrir le pays. Attention cependant à ne pas suivre n'importe qui.

En voiture en Bolivie

Louer une voiture à plusieurs peut être intéressant pour certaines excursions dans les alentours des grandes villes. En général, les compagnies proposent des 4x4 (80 US$ par jour/100 km, pour un forfait à la semaine). Très agréable pour aller où l’on veut, il faut avoir au moins 25 ans, être en possession d’un permis de conduire international, posséder une carte bleue (Visa ou MasterCard) qui permettra de laisser un formulaire signé en guise de garantie (ne pas laisser en blanc la souche en dépôt comme ils vous le demandent…). Attention ! La nuit, garez-vous dans un parking (environ 1 US$ la nuit à La Paz) car, en cas de vol, vous devrez payer 30 % de la valeur du véhicule. L’essence est subventionnée et donc pas chère du tout. Cependant, pour les voyageurs qui arrivent en voiture par voie terrestre avec une plaque immatriculée ailleurs qu'en Bolivie, il vous faudra passer par des stations d'essence qui acceptent les étrangers. Celles-ci sont rarissimes et la plupart du temps, il faudra verser le double du prix au commis pour que celui-ci accepte de vous vendre du carburant. Pour des trajets vers le Salar d'Uyuni ou les Yungas, les services d’un chauffeur sont conseillés (vous devrez le loger et le nourrir). Vous payez en fonction d’un barème « temps-distance parcourue ». Bien évidemment, l’essence est à vos frais. D’une part, les panneaux indicatifs sur les routes tout comme les axes asphaltés sont rares en Bolivie, d’autre part les pistes sont mauvaises et nécessitent réellement de l’expérience en conduite et en… mécanique. Cependant, si votre itinéraire ne passe que par des grands axes (La Paz - Cochabamba - Santa Cruz), les services d'un chauffeur peuvent ne pas être nécessaires. Si vous n'avez pas l'habitude de conduire en montagne, méfiez-vous des routes sinueuses des Andes, qui peuvent constituer une épreuve même pour les automobilistes les plus aguerris…

Accessibilité en Bolivie

Hormis les aéroports, la Bolivie ne possède pas d'infrastructures de transport accessibles aux personnes en fauteuil roulant et aux poussettes. Les bus sont souvent bondés.

Les attrape-touristes en Bolivie

« El tío » (l’oncle) : un faux policier (ou un vrai corrompu) vous aborde et vous demande vos papiers. Il ne vous les rendra pas… Il faut donc refuser de donner ses papiers (passeports) s’il n’y a pas une bonne raison. Le mieux est de plaisanter avec le policier ou de refuser fermement et de vous en aller. Assez fréquent près des gares routières notamment à La Paz.

Ne prenez que des taxis officiels, les taxis clandestins (des voitures banalisées avec un autocollant taxi) sont à l'origine de plusieurs kidnapping express surtout à La Paz, Cochabamba et Santa Cruz.