5 000 av. J.-C.

Premières traces du peuplement du Costa Rica

L’Amérique centrale est visitée pour la première fois par des chasseurs-cueilleurs à l’époque du paléolithique. Après de premières sédentarisation vers 5 000 avant J.-C., l’agriculture se consolide dès 1 000 avant J.-C. et les premières structures sociales apparaissent dès 800 après J.-C. On suppose que les premiers habitants du pays ont été attirés par les ressources abondantes des côtes et de l’isthme panaméricain. A l’époque, une forêt tropicale luxuriante recouvrait le territoire et une méga-faune, tels les paresseux géants ou les mastodontes, aujourd’hui disparus, évoluait aux côtés des premiers hommes venus peupler cette fine bande de terre.

4000 av. J.-C - 1000- av. J.-C.

Processus de sédentarisation et début de l’agriculture

Longtemps, le Costa Rica ne fut qu’un lieu de passage pour tous les groupes nomades de chasseurs cueilleurs qui se dirigeaient vers le sud du continent. Les groupes qui entreprirent de s’installer sur l’isthme centraméricain ne représentaient alors que quelques communautés. Ébauchant les futures civilisations et sociétés centraméricaines, ces populations entreprirent alors sur trois siècles, les lents progrès de l’agriculture. Il s’agissait de se familiariser avec un nouvel environnement foisonnant de ressources et d’identifier les animaux, les plantes comestibles et les plantes médicinales. Initiant la domestication des animaux, ils se lancèrent également dans la culture des tubercules (notamment manioc et patate douce) et du grain (maïs). Peu à peu, des outils furent élaborés pour la cuisine, pour broyer le grain ou encore pour chasser.

1000 av. J.-C.

Construction de la cité huetare de Guayabo

La construction de la cité huetar de Guayabo atteste de la prise de pouvoir de la communauté huetare importante de natifs du Costa Rica. Les Huetares étaient la nation indigène la plus puissante et la mieux organisée du Costa Rica à l'arrivée des conquistadores Espagnols. Toutefois, la cité fut abandonnée vers 1400 ; on ignore toujours les raisons de cet abandon. De nombreuses chroniques espagnoles mentionnent la multitude de villages et de royaumes présents sur le territoire, parmi lesquels le royaume de Garabito, situé sur le versant central du Pacifique, le royaume de Pacaca, dans l'actuel canton de Mora, et le Señorío de El Guarco, dans la province de Cartago. Leur culture se distinguait principalement par le travail de la pierre notamment via la production de sculptures. Leur langue, le huetar, est aujourd'hui éteinte mais elle survit dans un grand nombre de noms de lieux au Costa Rica. Toutes ces populations précolombiennes sont les descendants des groupes nomades de chasseurs-cueilleurs s’étant petit à petit sédentarisés.

-100 av. J.-C.

Développement des échanges commerciaux avec d’autres pays d’Amérique centrale

Situé au carrefour stratégique entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, le Costa Rica déploie principalement le commerce de l’or, notamment avec le Mexique.

18 septembre 1502

Arrivée de Christophe Colomb au large de Puerto Limón

Au cours de son quatrième et dernier voyage d’exploration, Christophe Colomb jette l’ancre sur les côtes caribéennes après quatre mois et huit jours de navigation. Il débarque entre l’île Quiribri (aujourd’hui appelée Uvita) et le village de Cariari. Il y accoste pour vérifier l’état de ses bateaux et y rencontre les Amérindiens Quiribri. Bartolomé de Las Casas a laissé, dans son Histoire des Indes, un puissant témoignage de l’arrivée de Christophe Colomb sur la côte costaricienne. Il se serait inspiré des écrits authentiques de l’Amiral : « Ils y trouvèrent les meilleures gens, la meilleure terre et le meilleur séjour qu’ils aient trouvé jusque-là, par la beauté de ses collines et de sa montagne, la fraîcheur de ses cours d’eau et de ses futaies qui s’élevaient jusqu’au ciel tant elles étaient hautes, et par l’îlot vert, très frais et plat, couvert de grand bois et qui avaient l’air d’un délicieux verger ». Nul doute que dès leur arrivée, les colons avaient cerné les richesses naturelles du territoire ! À l’époque, d’après de récentes estimations, le territoire actuel du pays était occupé par 400 000 natifs. Après l'arrivée de Colomb, le Costa Rica restera pendant près de trois siècles sous la direction de la capitainerie générale du Guatemala pour le compte de l’Espagne.

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1508

Deux conquistadores, Alonso de Hojeda et Diego de Nicuesa, obtiennent de Ferdinand le Catholique, deux gouvernements : Alonso de Hojeda se voit attribuer le gouvernement de l’Urabá (zone frontière entre la Colombie et le Panama qui prit plus tard le nom de Darien) et Diego de Nicuesa se voit attribuer le gouvernement de Veragua, au centre du Panama, connu également sous le nom de Castilla del Oro. Ces premières tentatives de colonisation débouchent toutefois sur un échec : les deux hommes n’arrivent pas à s’entendre et sont en constant désaccord. C’est Vasco Núñez de Balboa qui assurera le commandement des hommes restants. Il saura notamment conclure des alliances avec les caciques et sera le premier Européen à découvrir l’océan Pacifique depuis sa côte orientale en 1513.

1514-1519

Premières expéditions de reconnaissance et conquête du Costa Rica

En 1514, Pedro Arias de Ávila, plus connu sous le nom de Pedrarias, débarque avec ses 1 200 hommes dans la région du Darien, une vaste zone de marais et de forêt située à la frontière entre la Colombie et le Panama. Mandaté par le roi Charles Quint, il avait pour mission de mettre fin aux délits perpétués par les expéditions précédentes : pillages, tortures, viols, les troupes s’affairaient à des atrocités hélas très répandues en période de colonisation du continent américain. Cinq ans plus tard, en 1519,  Pedro Arias de Ávila fonde la ville de Panamá. Choix stratégique, la situation de Panamá permettait aux expéditions de longer la côte Pacifique.

1519

Arrivée des premiers colons espagnols dans le golfe de Nicoya

Dix-sept ans plus tard, les colons redébarquent de nouveau sur l’île de la Huerta. Hernán Ponce de León atteint par la mer le golfe de Nicoya mais ne débarque pas à terre. C’est Gil González Dávila, premier Européen à explorer l’actuel Nicaragua, qui explora la côte pacifique du Costa Rica lors d’une longue expédition à pied. Il marcha près de 700 kilomètres et, suite à ses fructueuses rencontres avec les communautés autochtones, récolta une grande quantité d’objets en or. Ces nouvelles explorations marquent le début de la colonisation. La conquête du pays restera toutefois lente : malgré les premières échauffourées avec les natifs de la région, les Chorotegas et  les Huetares, les conquistadors restent peu intéressés par le territoire qu’ils estiment pauvre en richesses minières.

1524

Fondation de Villa Bruselas par Francisco de Cordóba

Sur la péninsule de Nicoya, le conquistador Francisco Fernández de Cordoba occupe la fonction de peuplement de la zone. En fondant Villa Bruselas dans la région de l’actuelle Puntarenas, il établit le premier établissement espagnol au Costa Rica. Toutefois, l’édification de cette ville fut de courte durée : les perpétuels conflits entre Espagnols et les nombreux assauts organisés par les guerriers amérindiens menèrent à la disparition de la ville en 1528.

1534 - 1542

Exploration de la côte atlantique

Après le passage de Diego de Nicuesa, de nombreux explorateurs s’aventurent sur la côte atlantique. Parmi eux on peut citer Felipe Guttarez, Hernán Sanchez de Badajoz, Rodrigo de Contreras et Diego Gutiérrez. Ils fondèrent au compte-gouttes de nouvelles petites cités telles que Villa de la Concepción, Badajoz et Marbella.

1545

Le Costa Rica est annexé au diocèse catholique de León (situé aujourd’hui au Nicaragua).

1563

Fondation de Cartago qui devient la capitale du territoire

Fondée par le conquistador espagnol Juan Vásquez de Coronado, Cartago restera jusqu’en 1823 la première capitale du Costa Rica. De sa fondation jusqu’à l’indépendance du pays, Cartago fut la résidence des gouverneurs et des principales autorités espagnoles. En parallèle, les premiers franciscains arrivent sur le territoire.

1523-1565

Juan Vásquez de Coronado

Suite à la décision royale de Philippe II d’Espagne d’installer une colonie permanente au Costa Rica, de nombreuses troupes de soldats espagnols s’approprient petit à petit le territoire. Juan Vásquez de Coronado, considéré comme le conquérant du Costa Rica, a marqué l’histoire du pays : il a notamment fondé la ville de Cartago, réprimé les contestations des communautés autochtones, exécuté plusieurs chefs amérindiens et soumis plusieurs tribus. Toutefois, son souvenir est aussi associé à ses actes diplomatiques et pacificateurs. Il a su, paradoxalement, être l’allié de plusieurs caciques et répondre positivement à certaines sollicitations des communautés autochtones.

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1570

Intégration du territoire à la capitainerie générale du Guatemala

Les premières encomiendas sont initiées par le conquistador Perafán de Ribera en 1569. Se démocratisant petit à petit dans l’ensemble du continent sud-américain, l’encomienda est un système par lequel un propriétaire terrien est autorisé à bénéficier du travail gratuit des populations locales en échange de leur protection et de leur évangélisation. Tandis qu’elle tente de soumettre les peuples amérindiens, la Couronne espagnole, influencée par l’Eglise catholique, envoie des missionnaires chargés de parfaire cette évangélisation. L’ensemble du territoire devient alors le terrain de jeu de toutes les excentricités d’un monde occidental pour lequel les limites de la Méditerranée ne pouvaient plus suffire. On considère alors que la conquête du Costa Rica fut achevée en 1580. La majorité des colons s’étaient établis dans la Vallée Centrale : à Cartago et dans la ville qui deviendra plus tard San José. Au début des années 1570, la portion de terre appelée Costa Rica est intégrée à la capitainerie générale du Guatemala pour le compte de l’Espagne.

1600

Les colons découvrent la Vallée centrale

Les colons espagnols continuent à occuper la Vallée Centrale malgré la présence de pirates et les attaques des Miskitos du Nord, une ethnie amérindienne s’étendant du Honduras au Nicaragua. La colonisation du territoire est longue et difficile : la colonie est pauvre et isolée. Destinés à travailler la terre, les colons doivent composer avec un territoire aux reliefs accidentés et occupé par les Améridiens, dont la présence est redoutée. A l’époque, les voies de communication terrestres sont quasi inexistantes et les colons sont réduits à la culture de leur terre qu’ils doivent défricher aux moyens d’outils rudimentaires.

1660

Culture du cacao et première importation d’esclaves en provenance d’Afrique noire.

1666

Les pirates anglais Edward Mansfield et Henry Morgan débarquent près de Puerto Limon et s’enfoncent alors dans les terres dans les environs de Turrialba. Repérés par les troupes du gouverneur, Morgan, Mansfield et leurs hommes furent contraints de faire demi-tour. Ils perpétuèrent leurs tentatives de raids mais ils furent repoussés dans la grande majorité des cas.

1704

Chute de l’Empire espagnol

Développé en tant que colonie espagnole, le Costa Rica se retrouve mêlé aux luttes de succession qui animent l’Europe. Instables et agitées, les colonies du pays se retrouvent à vivre en toute autonomie suite à la chute de l’Empire espagnol.

1706

Fondation de Cubujuqui aussi appelée Heredia

1709

Rebellion de Pablo Presbere, chef amérindien de Talamanca exécuté en 1710.

1737

Fondation de Villa Nueva de la Boca del Monte qui deviendra San José.

1782

Fondation d’Alajuela sous le nom de Villa Hermosa.

15 septembre 1821

Le Costa Rica devient une république indépendante

Le 15 septembre 1821, le Costa Rica obtient son indépendance. L’indépendance de l’Amérique Centrale a d’abord été déclaré au Guatemala suivi par le Salvador, le Honduras et le Nicaragua. Mais, fait assez étrange, le Costa Rica apprit la nouvelle de son indépendance plus d'un mois plus tard. Les autorités de San José, Cartago, Heredia et Alajuela annoncèrent alors la création d’un gouvernement démocratique basé sur le « Pacte Concorde » considéré comme la première constitution costaricienne. S’ensuit toutefois une période d’instabilité politique qui finira par mener Juan Mort Hernández à la tête du pays.

1823

Le Costa Rica entre dans la Fédération des Provinces-Unies d’Amérique

Le Congrès de Ciudad de Guatemala, tenu en juin 1823, se proclame « Assemblée nationale constituante des provinces du centre de l’Amérique ». L’Amérique centrale fut déclarée libre de toute domination et toutes les provinces se virent reconnaitre le droit de se doter d’une constitution et de nommer leur propre chef d’Etat. Le Costa Rica restera l’un des cinq Etats-Unis avant de quitter cette coalition en 1838.

San José devient en 1823 la capitale due pays.

18256

Juan Mora Fernández est le premier président de la jeune République

L’Assemblée constituante de Ciudad de Guatemala abolit l'esclavage partout en Amérique centrale. Le Costa Rica se donne sa première constitution. La longue période d’instabilité politique finit par déclencher une guerre civile.

La même année, Juan Mora Fernandez devient le premier président du pays et tente d’apaiser les tensions en instaurant plusieurs reformes en faveur de la paix.

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1828

Annexion par référendum du Guanacaste, région jusqu’alors indépendante.

1833

Fin de la présidence de Juan Mora Fernández

Le président Mora quitte son poste en 1833. Par la suite, on comptera pas moins de 11 chefs d’état en à peine 18 ans !

1840

Début de l’exportation du café.

1844

Un commerce régulier s’établit entre le Costa Rica et l’Angleterre.

30 août 1848

Après avoir obtenu son indépendance le 15 septembre 1821, le Costa Rica rejoint la République fédérale d'Amérique centrale, finalement dissoute en 1838 en raison de conflits internes entre les États. Peu à peu, chaque province a déclaré son indépendance et c'est ainsi que, le 31 août 1848, le Costa Rica est devenu une République, avec José María Castro Madriz comme dernier chef d'État et premier président de la République. L’année suivante, en 1849, Juan Rafael Mora Porras arrive au pouvoir.

1856-1857

Libération du Nicaragua occupé par les troupes de William Walker

Né en 1824, William Walker était un Américain friand de conquérir plusieurs territoires d’Amérique centrale. Successivement journaliste, médecin ou encore homme de loi, il avait pour objectif ultime de s’approprier un territoire dont il pourrait être le souverain. Après plusieurs expéditions ratées au Mexique, il su se rapprocher du Nicaragua et obtint la citoyenneté nicaraguayenne. S’autoproclamant président du Nicaragua en 1856, il fit reconnaitre son gouvernement par Washington avant de s’attaquer à son prochain grand projet : fédérer les cinq Etats d’Amérique centrale. Il recrute dès 1856 des Américains et des Européens afin de mettre la main sur le Honduras, le Guatemala, le Salvador et le Costa Rica. Alors que l'armée de Walker est victime d’une épidémie de choléra, le président costaricien Juan Rafael Mora s’organise avec les autres Etats centraméricains, tous opposés au plan d’actions de Walker. Le pays lève alors une armée de 9 000 hommes et, déterminé à repousser toutes formes de domination, s'engage la Campagne nationale du Costa Rica. A la bataille de Rivas d'avril 1856, le jeune tambour Juan Santamaría tombe au champ d'honneur après un acte de bravoure. Il devient alors le héros national du Costa Rica. Il faudra encore attendre une année pour parvenir à vaincre Walker et ses flibustiers le 1er mai 1857.

1871

Début de la construction du chemin de fer de l’Atlantique

Le général Tomás Guardia Gutiérrez entreprend pour le pays des travaux de modernisation, notamment la construction du chemin de fer reliant la Vallée centrale à Puerto Limón. Longue de 180 kilomètres, cette liaison permettait d’assurer les exportations de café, devenu la plus grande production du pays. Achevé en 1890, le chemin de fer fut construit en grande majorité par des travailleurs étrangers, des migrants venus de Chine, des Caraïbes, d’Afrique noire et d’Italie. Les constructeurs de la voie, mal payés et soumis à de mauvaises conditions de travail, surnommèrent la ligne « el muerto » en référence aux milliers de morts qui moururent sur le chantier.

1877

Après le Venezuela et Saint-Marin, le Costa Rica devient le troisième pays du monde à abolir la peine de mort.

1884

« L’Olympe » : un mouvement libéral face au pouvoir de l’Eglise

Portée par un groupe de politiciens, d’intellectuels et de scientifiques surnommé l’Olympe, une réforme plus moderne s'annonçait pour le Costa Rica, désireux de poursuivre son émancipation. Cette réforme se caractérisait surtout par la limitation du pouvoir de l’Église. Ainsi, une série de lois revendiqua la position laïque du pays. Toutefois, les Costariciens, profondément attachés à l’Eglise catholique, manifestèrent une forte opposition.

1889

Soulèvement populaire pour le respect du résultat des élections

Le candidat libéral Ascención Esquivel, battu par José Joaquin Rodriguez, essaie de se maintenir. Le peuple se soulève et de nombreux Costariciens manifestent dans les grandes villes du pays. À deux doigts de la guerre civile, le président encore en fonction Bernardo Soto abandonne le pouvoir et Ascención Esquivel s’exile au Guatemala.

1910

Tremblements de terre dévastateur de Cartago.

1917-1919

La dictature de Granados

Lors de la première organisation des élections au suffrage direct en 1913, aucun candidat n'a obtenu la majorité, et l'Assemblée législative a choisi Alfredo González Flores comme président. Mécontent des réformes fiscales proposées par González, le général Federico Tinoco Granados a mené en 1917 l'un des rares coups d'État du pays. Le début de la dictature de Federico Tinoco Granados, d'abord soutenu par les États-Unis et l'United Fruit Company, finira par décliner deux ans plus tard, quand la rue se soulève et le pousse à démissionner en 1919.

 



1923

Création du parti réformiste par Jorge Volio.

1929

Le Costa Rica n’échappe pas à la phase de crise économique et de récession qui touche l’ensemble des pays du monde. Suite aux sombres années de dictature et à la crise de 1929, le parti communiste nait et s’organise au sein du pays.

1940

Le Costa Rica déclare la guerre à l’Allemagne

À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, le Costa Rica est le premier état d’Amérique à déclarer la guerre à l’Allemagne. Le pays demande aux résidents allemands de quitter le territoire.

1941

Les femmes obtiennent le droit de vote

Depuis l’arrivée au pouvoir de Rafael Ángel Calderón Garcia, de nombreuses réformes sociales voient le jour. En plus du droit de vote des femmes, une loi est notamment votée sur les garanties sociales (Sécurité sociale) : retraite, maladie, maternité ou encore invalidité qui préfigurent les garanties environnementales votées en 2002.

1943

Entrée en application du Code du Travail.

1948

Après une courte guerre civile, José Figueres Ferrer instaure les bases de l’État providence, lequel visait à la répartition des bénéfices de la croissance économique.

1948

Abolition de l’armée et nationalisation des banques

Dans une dynamique de pacification du territoire, le Costa Rica devient le premier pays au monde à abolir constitutionnellement son armée. En signant le décret de loi, le président José Figueres Ferrer fait don de la caserne à l'université du pays. Supprimer l’institution militaire répondait à une nécessité politique : l’armée était instable et divisée, la supprimer permettait d’éviter tout risque de renversement du pouvoir. Depuis, la sécurité du pays est uniquement assurée par la police nationale et la suppression des budgets militaires permet au petit pays d'investir dans la santé et l'éducation.

1949

Fondation de la Seconde République.

1962

Entrée du Costa Rica dans le Marché commun centraméricain.

1963

L’éruption du volcan qui crache des cendres durera plus de deux ans.

1970

Grande grève et protestation étudiante contre les concessions minières appartenant à la compagnie américaine Alcoa.

1979

Suite à l’arrivée au pouvoir du nouveau régime sandiniste, 300 000 Nicaraguayens fuient leur pays et trouvent refuge au Costa Rica.

1983

Le  Costa Rica proclame sa neutralité « perpétuelle, active et non armée ». La même année, premier voyage dans l’espace du héros Franklin Chang Díaz.

1986

Accession d’Oscar Arias Sánchez à la présidence de la République.

Óscar Arias Sánchez

Economiste de formation, Oscar Arias Sánchez entra rapidement en politique avec le soutien de «  Don Pepe ». Il est élu président de la République de 1986 à 1990. Rejetant le modèle économique libéral pour son caractère «  individuel et égoïste », partisan de l'Etat-providence, il fut à l'origine du renouveau économique et social du pays. Sur le plan international, il est l'initiateur d'un plan global de paix dans la région incluant le Guatemala, le Honduras, le Salvador et le Costa Rica, et négocia le traité de paix Esquipulas II, «  fiable et durable pour l'Amérique centrale », entre ces différents pays. Pour cela, il reçut le prix Nobel de la paix en 1987. Il est à nouveau élu président de la République de 2006 à 2010.

1987

Oscar Arias Sánchez reçoit le prix Nobel de la paix.

1995

Ralentissement économique et mouvements sociaux. Entrée du Costa Rica dans l’OMC.

1997

Création du CBM

La préservation de la biodiversité devient une lutte commune pour la plupart des pays d’Amérique centrale. Le 12 juillet 1997, au Panama, le CBM - corredor biologico mesoamericano est créé : il associe plusieurs Etats sur un même projet de conservation et permet alors de relier plusieurs parcs nationaux. Ce couloir est une zone internationale de conservation de la biodiversité.

1998

Election à la présidence de la République de Miguel Angel Rodríguez. Membre du Parti unité sociale-chrétienne, il entreprend un plan de redressement économique. Son mandat sera toutefois considérée comme « inefficace » par la grande majorité des costariciens.

2002

Abel Pacheco, ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de San José, est élu président de la République. Pour la première fois dans l’histoire du Costa Rica, il aura fallu deux tours pour désigner le futur président de la République.

2006

Oscar Arias Sánchez est élu président de la République pour un deuxième mandat.

2007

Référendum sur l’accord de libre-échange pour l’Amérique centrale. Le CAFTA qui signifie en anglais Central American Free Trade Agreement, emporte le « oui » de peu. Cet accord, entré en vigueur en 2008, fait toujours polémique quant aux avantages et aux inconvénients de l’ouverture des marchés, et notamment celui des Etats-Unis.

2009

Le pays obtient pour la première fois le titre de « Pays le plus heureux du monde ». En 2021, le pays était toujours classé à la première place mondiale du Happy Planet Index.

2009

Le président Oscar Arias rétablit ses relations diplomatiques avec Cuba après quasiment cinquante ans de rupture entre les deux pays. Depuis 1961 et la révolution menée par Fidel Castro, le Costa Rica était le seul pays d'Amérique centrale a ne pas avoir rétabli de relations avec le régime cubain.

2009

Le Costa Rica s’engage à respecter les normes de l’OCDE en matière de fiscalité, et a été ainsi retiré de la liste noire des paradis fiscaux.

2010

Election de Laura Chinchilla à la présidence du Costa Rica

Le 7 février 2010, Mme Laura Chinchilla est élue au premier tour présidente du Costa Rica. C’est la première femme présidente de ce pays. Elle est militante du Parti de libération nationale.

2012

Signature d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays d’Amérique centrale. En 2012, à Tegucigalpa (Honduras), le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Panama signent un accord d’association global qui comprend également un volet commercial de région à région qui aidera à établir des débouchés commerciaux pour toutes les parties.

2011

La querelle frontalière avec le Nicaragua dans la région de Calero Island, à propos du fleuve San Juan qui sépare les deux pays, connaît une accalmie. Le Nicaragua est autorisé à poursuivre le dragage du fleuve, mais le Costa Rica a le droit d’envoyer des observateurs pour constater d’éventuelles atteintes à l’environnement.

2013

Le président des Etats-Unis Barack Obama est reçu en mai par la présidente de la République, Laura Chinchilla, avec laquelle il aborde les sujets de la lutte contre le trafic de drogue et la distribution de gaz naturel.

31 mai 2013

Jairo Mora Sandoval, un volontaire qui sauvait des œufs de tortues dans la province de Limon, est tué. Des centaines de manifestants descendent dans la rue. En hommage au jeune militant, l’ONG Sea Shepherd a baptisé un navire à son nom.

Juin 2013

En juin, c’est avec le président chinois Xi Jinping que des accords de coopération entre la Chine et le Costa Rica sont signés. Ils s’élèvent à près de deux milliards de dollars, soit 4 % du PIB du Costa Rica, et portent sur la construction d’une raffinerie de pétrole et d’un axe routier.

8 mai 2014

Le Chef de file de l’opposition et politologue Luis Guillermos Solís Rivera est élu le 8 mai à la tête du pays.

Juillet 2014

En juillet, Ban Ki Moon, alors secrétaire général de l’ONU, était en visite officielle au Costa Rica. Il a qualifié le pays de « symbole de paix », avant de faire un tour de vélo symbolique autour du ministère des Affaires étrangères, dans le barrio Amon.

2014

Le Costa Rica a assuré en 2014 la présidence pro tempore de la Communauté des États latino-américains et caraïbes (Celac). Il étudie la possibilité d’une entrée dans l’Alliance du Pacifique, forum de pays latino-américains favorables au libre-échange.

9 avril 2015

Le Conseil de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a décidé à l’unanimité d’inviter le Costa Rica à engager le processus d’adhésion à l’organisation : une étape majeure franchie dans le renforcement des liens que le Costa Rica noue avec l’OCDE.

Janvier 2015

Les 7 personnes inculpées dans l’affaire Sandoval sont finalement acquittées par la Cour pénale de Limon, ce qui déclenche la colère des écologistes dans le monde entier.

Janvier 2015

Le Président Solis se déplace en Chine pour une visite d’Etat. Celle-ci marquait aussi l’inauguration du forum Chine-CELAC. Cette visite marque un peu plus le lien renforcé avec la Chine, au détriment de Taiwan.

2016

La politique verte du pays se poursuit puisque le pays entier a fonctionné à hauteur de 98 % grâce aux énergies renouvelables, sur toute l’année.

2017

En réponse à la crise au Venezuela, le Costa Rica fait partie des 12 pays d’Amérique Latine à ne pas reconnaître l’assemblée constituante voulue par le Président Maduro et tout juste élue.

2017

Le Costa Rica est parvenu à produire de l’électricité 100 % d’origine renouvelable durant 300 jours.

2018

Élection du nouveau président Carlos Alvarado, du parti Action Citoyenne. Réunissant plus de 60 % des voix, cet ex-ministre du Travail et de la sécurité sociale, élu à 38 ans, concentre son programme sur la conciliation de l'écologie et de l'économie. Considéré comme le "messie du climat", il s'est notamment démarqué sur la scène internationale grâce à une politique environnementale ambitieuse.