Climat en Islande

Route enneigée en hiver. (c) evenfh - Shutterstock.com.jpg
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« En Islande, si le temps ne te plaît pas, attends cinq minutes et ça passera. » Dire que la météo est changeante en Islande est un euphémisme. Vous êtes dans un pays qui n'est pas aussi froid qu'on le pense, mais qui peut réserver de nombreuses surprises. Tempêtes de sable, chute de neige en été, vents violents..., autant de phénomènes qui peuvent étonner par leur intensité lors d'un séjour dans ce pays unique. Pour autant, fait-il toujours froid en Islande ? Bien sûr que non ! Comparé à d'autres pays nordiques, les températures hivernales sont souvent douces (même si elles peuvent atteindre les -30° dans le Nord). La météo peut cependant être imprévisible, c'est pourquoi il faut adapter son équipement pour être préparé à toutes les éventualités. Alors, accrochez-vous, et découvrons ensemble les particularités climatiques du pays.

Un climat changeant en proie au réchauffement climatique

Le climat de l’île n’est pas aussi froid que le laisserait supposer son nom et sa position géographique. Depuis quelques années il a tendance à changer. On prévoit même avec le réchauffement climatique une hausse de la montée des eaux, une augmentation de l’activité volcanique, la possibilité de cultiver de nouvelles espèces (le blé par exemple) et l’arrivée d’oiseaux jusqu’alors habitués à d’autres latitudes. Dans l'exposition « Wonders of Iceland » du Perlan, vous pourrez trouver un aperçu des changements climatiques que l'île a connus, et qu'elle connaîtra sûrement dans les années à venir. Mais n’anticipons pas…

Les côtes sud-ouest, ouest et nord-ouest de l'île sont baignées par un des bras du Gulf Stream, tandis que les côtes nord et est reçoivent l’influence du courant polaire du Groenland, qui se mélange au courant chaud sur les côtes est et sud-est. La combinaison de ces courants marins produit un climat océanique froid, caractérisé par une amplitude thermique très faible.

Les régions du nord-est du pays, relativement épargnées par le vent et les précipitations, sont les plus chaudes. Cette tendance s’inverse en hiver où ces mêmes régions, plus particulièrement à l’intérieur des terres, se révèlent être les plus froides. En général, le Sud est plus humide que le Nord. Lorsqu’il pleut au Nord, il fait beau au Sud, et vice-versa. Cette situation, loin d’être immuable, comporte de nombreuses exceptions. Capricieux, le climat peut se révéler tout à fait désagréable. Il faut s’attendre non seulement à un climat plutôt frais, mais également à maints changements de conditions climatiques. Le rare ciel bleu, parfois orné de nuages, se couvre souvent de brouillards épais avec des pluies interminables, ou même de neige en plein été, puis apparaissent alors par surprise de grands arcs-en-ciel. La seule permanence reste celle du vent, qui apporte ces brusques changements du ciel, sculpte la terre et se montre assez fort.

Dans les vastes plaines de sable désertiques du Sud-Est, de brusques tempêtes de sable peuvent s’élever et, sur les hauts plateaux intérieurs, des tempêtes de neige peuvent s’abattre, même au mois de juillet. Ici le temps régit tout, depuis la brève floraison jusqu’à la promenade de l’Islandais trempé par une pluie soudaine. Ne sous-estimez pas les avertissements des loueurs de voiture concernant les tempêtes de sable sur la côte Sud en été car les dégâts se comptent en milliers d'euros même avec une assurance. Si une alerte survient, une seule solution : ne pas conduire et changer votre itinéraire.

Le bal des saisons en Islande

En Islande, les saisons se répartissent de façon très disproportionnée au cours de l’année.

L’hiver en Islande n’est pas aussi rude que sous des latitudes similaires, puisque la température moyenne du mois de janvier est proche de 0 °C.

Le ciel islandais est particulièrement changeant et les nuages qui le traversent prennent parfois des formes inconnues chez nous. L’humidité permanente mais aussi le vent contribuent à créer une sensation de froid, même si le thermomètre ne le pronostique pas. Les Islandais disent souvent qu’il y a plusieurs climats dans une seule journée. En raison du relief montagneux, le temps peut être très variable d’un endroit à l’autre. En mars et avril, la neige devient en outre plus compacte et permet à de nombreux skieurs de s’adonner à leur passion. L’ouverture des stations de sports d’hiver dépend grandement de l’état des pistes et de l’enneigement.

Aux beaux jours, les températures sont généralement fraîches, mais agréables. Pourtant, depuis quelques années, on bat régulièrement des records de chaleur (il a fait 26,2 °C à Reykjavík le 30 juin 2008, et 23,2°C en juillet 2018), preuve d’un réchauffement évident. Le printemps débute au mois de mai, ce qui correspond à la fonte des glaces dans la plupart des montagnes, à la première pousse des espèces végétales, mais aussi à l’arrivée de nombreux oiseaux migrateurs qui annoncent la saison suivante. L’été s’installe de début juin à fin août et représente la période où l’Islande connaît une véritable effervescence. En juin, la vie côtière atteint son point culminant, notamment avec l’arrivée d’une multitude d’oiseaux de mer. La fonte des glaces se poursuit et laisse apparaître davantage les trésors de la nature, auparavant recouverts de neige.

En septembre et en octobre, c’est l’automne, une saison idéale pour visiter l'Islande sans la foule de la haute saison. C'est aussi une saison humide, avec des journées parfois pluvieuses, voire enneigées. Jour après jour, le temps se rafraîchit et l’hiver s’annonce déjà par les aurores boréales qui illuminent le ciel. Attention, en Islande, il peut neiger en plein mois de juillet ! Il est essentiel de toujours avoir de quoi affronter le froid et le vent lorsque vous venez en Islande, peu importe la saison.

Du soleil de minuit à la quasi-nuit polaire

En juin et au début du mois de juillet, la nuit est absente, ou plutôt éclairée par la lumière orangée du « soleil de minuit » qui se couche puis se lève juste au-dessus de l’horizon. Sur la côte nord, notamment à Húsavík, ou sur l’île de Grímsey, on peut voir le soleil faire mine de se coucher, puis véritablement rebondir sur l’horizon et remonter dans le ciel. En raison de la quasi-absence de la nuit, les oiseaux pépient constamment. Ceci, conjugué à l’absence de volets, rend parfois les nuits blanches.

Pour le voyageur, le soleil de minuit peut être déstabilisant. La journée n'est plus rythmée par le coucher du soleil, on voyage tant qu'on en a envie, on se couche quand on en a envie. C'est une autre façon de vivre le quotidien, qui peut plaire ou déplaire.

En juillet, les heures de pénombre augmentent, la lune dorée apparaît dans la nuit encore courte. Passée la mi-août, la nuit réapparaît et les gelées matinales reviennent.

Enfin, la période « sombre » commence dès la mi-novembre pour se terminer à la fin du mois de janvier. Le soleil ne fait alors son apparition que quelques heures durant la journée et encore bien faiblement. Nous ne sommes pas dans une situation de « nuit polaire » comme en Finlande ou en Laponie, car le soleil se lève, mais très peu. Pensez à emmener avec vous un réflecteur pour piétons qui vous permettra d'être plus visible des automobilistes.