Découvrez la Norvège : Nature (Biodiversité / Faune & flore)

Avec ses vastes étendues sauvages, sa nature préservée et une faible densité humaine, la Norvège est un havre de paix pour de nombreuses espèces animales et végétales qui s’adaptent au climat particulièrement rude. Des hivers longs et rigoureux où il faut apprendre à braver le froid, à trouver sa nourriture sous la neige, à se protéger du vent et de la pluie. Entre forêts et littoral, les habitats écologiques sont multiples et la diversité des reliefs et des climats favorisent la biodiversité. Les Norvégiens sont conscients de la richesse de la nature qui les entoure et la sauvegarde de l’environnement est une des priorités du pays. Habitués depuis l’enfance à être proches de la nature, ils respectent scrupuleusement et naturellement les règles environnementales culturelles ou légales. La Norvège compte 25 parcs nationaux aux paysages très divers : plateaux immenses, glaciers, fjords, montagnes, forêts de sapins...

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Des eaux encore très poissonneuses

Cabillauds, poissons plats, maquereaux…, la Norvège compte une population très variée de poissons qui jouissent des eaux froides. Saumons, truites et ombles de mer peuplent quant à eux aussi bien les rivières que la mer. Au nord du pays, on trouve également des poissons venus de la Baltique par la Russie comme la perche, la féra ou le brochet.

Les mammifères marins

On trouve en Norvège des cétacés (baleines, dauphins, orques) et des pinnipèdes (phoques). Les baleines s’approchent des côtes norvégiennes principalement pendant la période estivale qui est leur saison de reproduction, mais on peut aussi apercevoir des cétacés presque tout au long de l’année. Si les baleines à dents se nourrissent de poissons de bonne taille, de calamars et même de phoques pour les orques, les baleines à fanons filtrent quant à elles leur nourriture grâce à leurs fanons. Douze espèces de baleines sont actuellement considérées comme menacées à cause de la surpêche. Le gouvernement norvégien autorise la chasse aux phoques et la subventionne à 80 % (environ 2,5 millions NOK, soit 250 000 euros). En 2020, le quota s’élevait à 18 548 spécimens et la présence d’un inspecteur du bien-être animal n’était pas obligatoire. De nombreuses ONG et groupes de protection animale luttent pour l’interdiction de la chasse au phoque.

Requins

On trouve également dans les eaux norvégiennes la petite roussette, qui mesure 80 cm environ et vit sur des fonds de sable ou de gravier à une profondeur de 20 m à 400 m. On rencontre aussi le long de la côte norvégienne et dans la plupart des fjords le requin du Groenland (Somniosus microcephalus), une espèce qui vit dans les profondeurs, pèse plus d’une tonne, mesure jusqu’à 8 mètres de long et est capable de vivre près de trois siècles ! Il est aujourd’hui classé parmi les espèces menacées.

Canis lupus

La Norvège abrite actuellement une population de loups supérieure aux objectifs officiels mais la pérennité de cette espèce reste tout de même fragile. En 2016, un programme de régulation d'espèces du gouvernement norvégien prévoyait d’abattre 47 loups alors que ce mammifère est en voie d’extinction et que le pays n’en compte qu’une soixantaine ! Le ministère du Climat et de l’Environnement norvégien admit finalement qu'abattre 70 % des loups du pays violerait la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe.

Les oiseaux

La Norvège est peuplée de très nombreuses variétés d’oiseaux, avec 300 espèces parmi les 9 000 espèces recensées dans le monde. La côte ouest est un petit paradis pour les oiseaux de mer. Elle accueille de nombreuses espèces qui vivent sur les hauteurs des petites îles le long de la côte, se nourrissent et dépendent du poisson. Depuis la fin des années 1970, des espèces d’oiseaux disparaissent, conséquence de la surexploitation de poissons, comme le hareng, le capelan ou les maquereaux. Parmi les oiseaux de mer que vous pourrez observer : les fous de Bassan, les cormorans, les guillemots de Troïl ou arctiques, l’aigle de mer, le pingouin, les macareux ou le faucon pèlerin… L’île de Runde (comté de Møre et Romsdal) accueille une grande colonie d’oiseaux de mer estimée à 600 000 oiseaux, en majorité composée de macareux moine, de mouette tridactyle et de guillemot de Troïl. Le nord de la Norvège abrite la plus grande population de pygargues à queue blanche d’Europe. Dans le Finnmark, on peut voir des espèces originaires de l’Arctique comme l’eider de Steller, l’eider à tête grise, la mésange lapone et le pipit à gorge rousse, mais aussi la chouette épervière, le pic tridactyle, le guillemot de Brünnich ou encore la chouette cendrée.

Rangifer tarandus

Emblématiques de la Norvège, les rennes se sont installés à la fin de l’ère glaciaire en colonisant les plateaux de la toundra. Pelage long et fourni, queue et museau courts, sabots évasés pour mieux marcher sur les terrains meubles et la neige, le renne s’est parfaitement adapté à son environnement. Il se sert de ses sabots pour trouver de la nourriture en hiver, sous la neige. Excellent nageur, le renne se sert également de ses sabots comme pagaies. Dans les régions polaires, les yeux du renne s’adaptent à la luminosité changeante au cours des saisons : marron doré en été et bleu profond en hiver. Chez les rennes, contrairement aux autres cervidés, les mâles et les femelles arborent des bois. Ce sont des organes osseux vascularisés recouverts de velours (qui assurent la protection, l’innervation et la vascularisation). Ce tissu tégumentaire tombe quand la croissance osseuse est finie et que démarre la période de rut, à la fin de laquelle les bois se détachent du crâne (au début de l'hiver pour les mâles, au printemps pour les femelles). Puis le cycle recommence, de nouveaux bois repoussent, ce qui est unique aux bois de cervidés ! Le renne est un animal migrateur doté d’une adaptation remarquable au climat et aux ressources alimentaires limitées, ce qui lui a d’ailleurs permis de côtoyer le mammouth et le rhinocéros laineux ! Il se nourrit principalement de lichens, mais aussi de plantes, de buissons et d’herbe. L’hiver, il survit en grande partie grâce aux réserves accumulées l’été. Avec une vitesse de pointe aux alentours de 80 km/h, un renne en bonne santé est capable de semer ses principaux prédateurs que sont les loups et les ours bruns, noirs et polaires. La femelle peut avancer ou retarder la mise à bas (habituellement en juin) du petit faon en fonction des conditions climatiques ! Dans l’archipel du Svalbard, au nord de la Norvège, on trouve la plus petite des neuf sous-espèces de rennes, la Rangifer tarandus platyrhynchus. Comme tous les animaux, le renne est influencé par le réchauffement climatique et les catastrophes d’origine humaine, comme Tchernobyl : les lichens et les champignons absorbant très bien le césium radioactif, le lait des rennes était devenu radioactif et néfaste pour toute l’espèce et pour les humains qui consomment sa chair, entraînant l’abattage de milliers d’animaux. La relation entre les rennes et les hommes remonte à la Préhistoire et plus précisément probablement au paléolithique supérieur, en attestent par exemple les perçoirs en bois de rennes et les gravures rupestres. La domestication du renne en Norvège a débuté avec le peuple sâme qui la pratique encore aujourd’hui et il existe également de nombreux élevages de rennes.

La flore

Du fait de la latitude de la Norvège, on y trouve au bord de l’eau des fleurs, baies et champignons qui poussent plutôt dans les montagnes en France. Les montagnes représentent trois quarts du territoire du pays et sont recouvertes de forêts qui recouvrent une bonne partie de la Norvège et est surtout constituée de pins, de feuillus (bouleau) et d’épicéas (sapins). Favorisée par cette humidité, la végétation s’adapte en fonction de la température et de la lumière. Au-dessus du vaste domaine des grandes forêts de pins et de sapins, les bouleaux s’étagent en altitude pour céder la place à la zone alpine. Ce sont ces forêts boréales qui dominent la majeure partie du pays. Dans le Grand Nord, la toundra étale son tapis de mousse et de lichens parmi les bouleaux arctiques et les saules nains. Semblable à de la lande, souvent marécageuse, la toundra est recouverte d’une végétation de mousses, de bruyères et de myrtilles, qui s’éclaircit de plus en plus jusqu’aux neiges éternelles. Dans l’est et le centre du pays, les forêts de sapins dominent. La flore de la Norvège est étroitement liée au climat. L’ouest du pays au climat doux et à la neige quasi inexistante voit ainsi par exemple se développer des landes de bruyère pourpre ou de houx. Le pin domine l’ensemble du pays, résistant aux longues périodes de froid. Du sud du pays à Trondheim, on trouve aussi du chêne, du tilleul, de l’érable, du noisetier ou encore de l’orme. Dans le nord, on trouvera des arbres feuillus encore plus résistants comme le bouleau, le sorbier ou l’aulne. Dans les montagnes, certaines espèces de fleurs rappellent celles que l’on trouve dans les Alpes, comme par exemple la renoncule des glaciers. De nombreuses plantes présentes en Norvège ne se retrouvent ailleurs qu’au Canada et plusieurs variétés de plantes américaines poussent dans deux endroits bien précis du nord et du sud de la Norvège.

Top 10 : Flore

Plantes comestibles

Si la Norvège autorise la cueillette des baies, des champignons et des fleurs sauvages pour usage personnel, pensez à récolter avec parcimonie, la nature est précieuse ! Législation spéciale pour les plaquebières dans le nord de la Norvège. Les noms des plantes en norvégien sont indiqués entre parenthèses.

Épilobe © Anetlanda - Shutterstock.com.jpg

Épilobe (Geitrams)

Les jeunes pousses d’épilobe se préparent comme les asperges et les feuilles et fleurs en salade.

Hypericum © HHelene - iStockphoto.com.jpg

Millepertuis (Perikum)

Récolte juillet/août. Bourgeons et sommités fleuries séchés en infusions, frais en macérât huileux.

Reine des prés © AlasdairJames - iStockphoto.com.jpg

Reine des prés (Mjødurt)

Tanins (feuille + tige) et flavonoïdes (fleur). La Filipendula ulmaria s’utilise sèche ou fraîche.

Chenopode © seven75 - iStockphoto.com.jpg

Chénopode (Meldestokk)

Les feuilles de chénopodes (Chenopodium album) se dégustent bien en soupe et en pesto.

Pissenlit © Jan Rozehnal - iStockphoto.com.jpg

Pissenlit (Løvetann)

Tout se mange dans les jeunes pousses de pissenlit (Taraxacum officinale). Diurétique et digestive.

Genévrier © baiajaku - iStockphoto.Com.jpg

Genévrier (Einer)

Les branches en tisane ou pour faire griller le maquereau, les baies lorsqu’elles sont bleu foncé.

Plaquebièrre © Ekely - iStockphoto.com.jpg

Plaquebière (Multe)

Aime l’altitude et les endroits humides. Ces baies jaunes sont riches en vitamine C. Cueillette réglementée.

Myrtilles © Ivar Østby Simonsen - iStockphoto.com.jpg

Myrtille (Blåbær)

Se ramasse dans les sous-bois en début/fin d’été selon la région. Elle contient plus d’Omega 3 que le saumon !

Orties © magdasmith - iStockphoto.com.jpg

Orties (Stornesle)

Riches en nutriments, les orties se cuisinent en soupe, en pesto, dans les smoothies ou en omelettes.

Airelles © JTeivans - iStockphoto.com.jpg

Airelles (Tyttebær)

À récolter fin août/début septembre lorsque les baies sont rouge foncé. Sauces ou confiture.

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