Climat à Guyane
L’idéal consiste évidemment à visiter le département durant les mois estivaux : la période courant de fin juillet à fin octobre correspond à la saison sèche, période bénie pour s'aventurer en forêt comme pour profiter du littoral. La petite saison des pluies, qui s’étend grosso modo de Noël au carnaval (février), réserve néanmoins quelques belles journées ensoleillées, tout comme « le petit été de mars ». En définitive, la Guyane, grâce à son climat équatorial chaud et humide (il y fait en permanence entre 26 °C et 30 °C) et à l'absence de risque d'ouragan, se visite toute l’année, exception faite peut-être du mois de juin, le plus pluvieux. Toutefois, les menaces liées au réchauffement climatique mondial pèsent ici comme ailleurs sur l'avenir de la Guyane : augmentation des températures terrestres et maritimes, montée des eaux et aléas pluviométriques pourraient bien avoir de sérieux impacts sur le quotidien du département.
Saisonnalité guyanaise
Deux types de saisons – saison sèche et saison des pluies – rythment le passage de l'année guyanaise en quatre temps.
Une forte saison des pluies court du mois d'avril au mois de juin, période peu recommandée pour visiter le département, car les routes deviennent impraticables (nids de poule, inondations, etc.). Les longues heures de pluie ne permettent ni de sortie en pirogue ni de balade en forêt et, souvent, le mois de juin, le plus pluvieux, est l’occasion des fermetures annuelles des commerces.
Vient ensuite la saison sèche s'étalant de mi-juillet à début novembre, certainement la meilleure époque – il fait chaud (30 °C) et l’humidité ambiante chute – pour se rendre en Guyane, alors parée de ses plus beaux atours : ciel bleu, forêt verte et fleuves gorgés d’eau. Les pistes sont alors praticables, et il est possible de pénétrer l'intérieur des terres en pirogue ou à pied. Toutefois, à la fin de la saison sèche, il arrive que les fleuves, dont le niveau baisse fortement, ne puissent plus être remontés entièrement.
Juste après arrive une nouvelle courte saison des pluies, plus agréable, qui va généralement durer de la mi-novembre à février. Les pluies reviennent alors et le niveau des fleuves remonte, faisant de la Guyane une destination de choix au cœur de l'hiver métropolitain. Il faut alors prévoir de quoi se protéger un peu de la pluie et privilégier le littoral et l’ouest de la Guyane, les pluies y étant moins fréquentes.
Le mois de mars, enfin, apporte avec lui le « petit été de mars », une brèche appréciable au cœur de la saison humide : avant mars, il pleut un peu, après mars, il pleut beaucoup, même si parfois le climat ne suit pas toujours le calendrier très fidèlement. Il est bon de noter qu'en forêt, même si les températures sont relativement constantes tout au long de l’année, la différence entre celles de la journée et celles de la nuit peut surprendre. Les variations sont de l’ordre de dix degrés, c’est pourquoi il faut bien se couvrir la nuit, lorsque l’on dort en hamac (sac de couchage, couverture).
Notons également que le territoire guyanais est à l'abri du passage de cyclones caribéens. Cela s'explique par la faiblesse de la force de Coriolis au niveau des régions équatoriales, force essentielle à la formation des phénomènes cycloniques. Toutefois, un cyclone au nord de la Guyane peut provoquer d'intenses orages.
L’impact du réchauffement climatique
Le département n'est pas épargné par la pollution atmosphérique causée par le développement du littoral. Mais c'est peut-être l'évolution du climat mondial qui risque de poser le plus difficultés. Bien que les impacts soient difficiles à évaluer, les mesures effectuées ces cinquante dernières sur le territoire sont univoques. Sur la période 1955-2009, on a constaté une augmentation des températures moyennes de l'ordre de +1,36 °C. Également, une étude menée entre 1993 et 2012 au large de la Guyane a fait état d'une montée des eaux à une vitesse moyenne de 3,5 mm/an, une cadence légèrement supérieure au rythme mondial. Enfin, les précipitations sont de plus en plus variables. Partant de là, les météorologues prévoient des épisodes de sécheresse plus longs et des périodes de précipitations bien plus extrêmes pour toute la zone est de l'Amazonie. Parmi les menaces les plus concrètes, signalons des risques de submersion de zones habitées, mais aussi des mouvements de terrain. Le réchauffement des eaux peut également provoquer des changements d'aire de répartition des poissons, impactant le secteur de la pêche, tandis qu'une pluviométrie plus aléatoire peut impacter la qualité des sols et donc de l'agriculture dans son ensemble.