Découvrez la Martinique : Que rapporter ?

Riche d’une culture métisse où convergent de multiples influences, amérindiennes, africaines, américaines, européennes et indiennes, la Martinique peut se targuer d’avoir un artisanat coloré. Les méthodes ancestrales demeurent vivaces. Les artisans conservent jalousement leurs techniques qui se transmettent souvent au sein de la cellule familiale, de génération en génération, comme la fabrication du chapeau bakoua traditionnel. Objets en feuilles de cocotier, en calebasse, bijoux, tissus madras, coiffes, épices péyi, fleurs coupées, et bien sûr du rhum (blanc, vieux, ambré ou revisité sous forme de liqueur)… Côté souvenirs, vous ne rentrerez pas bredouille de l’île aux fleurs, en plus de vos clichés paradisiaques. Un conseil : prévoyez un peu de place dans votre valise pour pouvoir rapporter l’un des innombrables trésors made in Martinique, et surtout beaucoup de soleil, dans votre smartphone mais aussi dans votre cœur !

Le rhum

Impossible de repartir de la Martinique sans lui : le rhum agricole martiniquais fait partie des meilleurs au monde. C’est en effet le seul rhum à bénéficier d’une Appellation d’Origine Contrôlée avec un cahier des charges strict qui garantit la provenance de la canne et surtout le respect d’un processus de fabrication de qualité. Qu’il soit blanc, ambré ou vieux (voire très vieux ou même extra vieux), une bouteille ou un BIB de ce divin breuvage des îles fera forcément plaisir. Sachez que l’on peut transporter dans ses valises au maximum dix litres de rhum par personne.

On peut aussi rapporter l’accessoire qui va avec le rhum : le bois lélé (« bwa lélé »). Ce sont les indiens caraïbes qui utilisaient ce petit bâton pour mélanger les liquides. Issu du Quararibea turbinata, un petit arbre qui pousse dans les forêts caribéennes, le bois lélé sert à « léler », c’est-à-dire à touiller les boissons et cocktails à base de rhum. Une habitude exclusivement martiniquaise. On en trouve sur tous les marchés et dans les boutiques d’artisanat. Il s’achète généralement par botte ou à l’unité (environ 2 € pièce).

Douceurs des îles

Peu encombrantes dans les valises, les douceurs créoles, sucrées ou salées, sont des valeurs sûres côté souvenirs. Du panier gourmand rempli de confiseries péyi (filibos, lotchios) au petit pot de confiture aux fruits exotiques (mangue, ananas, carambole, papaye, gelée de coco ou de goyave), les spécialités locales font toujours le bonheur des papilles.

Chocolat et café. On n’oubliera pas les tablettes de chocolat élaborées à partir de fèves de cacao 100 % martiniquaises. Une prouesse réalisée par l’association Valcaco qui, depuis 2012, œuvre à la relance d’une filière cacao d’excellence en Martinique. Les fèves de cacao de Valcaco ont en effet été inscrites parmi les 18 meilleures mondiales au Concours des International Cocoa Awards au Salon du chocolat de Paris. A retrouver chez les frères Lauzéat.

Si vous craignez que les chocolats supportent mal le trajet, vous pouvez toujours vous rabattre sur le bâton de « kako » ou de cacao pur avec lequel on peut préparer le délicieux chocolat chaud servi lors de la première communion avec un pain au beurre, une institution en Martinique. Le bâton kako s’utilise râpé en poudre ou fondu pour préparer un délicieux chocolat chaud au coin du feu.

Vous pouvez aussi rapporter du café made in Martinique, un Arabica Typica grand cru mondialement recherché, rare et goûteux, aux arômes fins et parfumés. De quoi bien démarrer la journée une fois de retour de vacances !

Epices. Pour mettre un peu de soleil dans vos préparations, misez sur les épices et les piments séchés. Feuilles de gros thym, de bois d’Inde, colombo, piment et sauce chien en poudre, voilà quelques idées de souvenirs peu encombrants pour tenter des recettes antillaises à la maison ! Sans oublier bien sûr de rapporter de la vanille martiniquaise : on la reconnaît à ses énormes gousses noires très parfumées. Pour conserver l’onctuosité des gousses, disposez-les dans un pot avec un fond de rhum. On en trouve sur les marchés (faites-vous bien préciser la provenance, comptez entre 5 et 10 € la gousse). Il y a également la cannelle de Martinique, vendue sous la forme de tuyaux ou d’écorces brunes.

S’il reste un peu de place dans votre valise, embarquez avec vous un livre de recettes créoles, que vous aurez glané dans l’une des librairies de l’île. Ce précieux sésame vous permettra de percer quelques secrets bien gardés de la cuisine créole.

Des trésors de couleurs

Très présent, l’artisanat en Martinique regorge de trésors colorés. Vannerie, peintures, masques, poteries, sculptures inondent les marchés locaux. Quelques boutiques d’artisanat local en proposent également.

Vannerie. Chapeaux bakoua, ces fameux couvre-chefs en fibre tressée qu’arborent beaucoup de Martiniquais, paniers de toutes les tailles, corbeilles et bien d’autres objets tressés sont le fruit d’un travail extrêmement minutieux issu d’un savoir-faire ancestral qui se transmet dans les ateliers traditionnels de vannerie, tels que la Vannerie Paille Caraïbe à Morne-des-Esses.

Tissu madras. La Martinique est également célèbre pour ses tenues traditionnelles en tissu madras, cette étoffe en fibres de bananier, de coton et de soie aux couleurs vives, alternant carreaux et rayures. Ce tissu très coloré a été apporté par les Indiens originaires de la ville de Madras, au sud-est de l’Inde, venus vivre en Martinique à la fin du XIXe siècle. Vous trouverez toutes sortes d’articles en tissu madras : masques, casquettes, tabliers, torchons, jupes…, sans oublier les coiffes, nouées, à poser sur la tête. On raconte que la façon dont le tissu était enroulé et le nombre de pointes donnaient une indication sur l'état du cœur de la belle qui le portait autrefois.

Bijoux et artisanat. Moins flashy mais tout aussi soigneusement réalisés, beaucoup de bijoux martiniquais sont confectionnés avec des graines de l’île (la graine l’église qui donne des petites perles rouge écarlate, la « Larme de Job » aux reflets nacrés gris bleuté, ou encore la perle couleur caramel de la graine chacha…). Il y en a aussi en coquillages, en pierre de lave ou encore en feuilles de bananier. L’artisanat se décline également à travers des masques en bois, des aquarelles très colorées, sans oublier le coui, une demi-calebasse évidée qui peut servir de saladier, une tradition héritée des indiens caraïbes. Nombre d’instruments et de sculptures sont également issus du calebassier, petit arbre tropical réputé pour ses fruits aux parois dures et solides.

« Caribbean touch »

La Martinique est réputée pour ses petits savons artisanaux dont les parfums (ananas, goyave, mangue…) vous rappelleront vos vacances sous les tropiques. À 3 ou 4 € l’unité (ou 10 € la barre), ce petit souvenir « gain de place » fera forcément des heureux et des heureuses. Les plus écolos pourront opter pour des shampoings solides fabriqués localement, ou encore une fragrance à base d’alcool issu de la distillation de la canne à sucre martiniquaise. Fruits d’un savoir-faire précis, ces eaux parfumées exhalent des notes subtiles et gourmandes (le pamplemousse local, le chadèk, ou encore la coco). Enfin, vous pourrez toujours emporter avec vous un bouquet de fleurs tropicales : rose de porcelaine, balisier, bec de perroquet, anthurium, acheté et emballé avec le certificat à l'aéroport.

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