L’argile porteuse d’histoire
Ce sont chez les artisans les techniques de poterie amérindiennes qui ont survécu au temps, et comme à Sainte-Anne la technique du colombin utilisée par les Arawaks demeure la plus pratiquée et continue à se perpétuer. Elle s’enrichit néanmoins de l’apport des autres cultures ainsi que du modernisme. Elle est encore utilisée par les potières de Sainte-Anne, notamment la fille de madame Trime a pris la relève de sa mère. Les ustensiles de cuisine tels que le canari, le coco neg et le tesson qui servent tous à la cuisson, proviennent de cette tradition. C’est à eux que l’on doit les hommes et femmes d’argile très attendus dans les défilés durant le carnaval. Ils sont recouverts d’argile, se déplacent et, soudain statufiés, restent figés comme le mime Marceau dans des postures immuables évocatrices de scènes de tous les jours, puis repartent pour recommencer plus loin.