Climat en Tunisie

La Tunisie, à la croisée des chemins entre l'Orient et l'Occident, à la pointe de l'Afrique du Nord, au bout des montagnes de l'Atlas, et au centre même des pays méditerranéens est soumise aux influences méditerranéennes et sahariennes. Elle est divisée en cinq zones bioclimatiques, selon la classification d'Emberger, favorables à une grande diversité de pratiques agricoles. La dorsale tunisienne sépare les zones soumises au climat de la côte méditerranéenne de celles au climat aride engendré par le Sahara qui fait une telle différence entre le Nord et le reste du pays. Sa vieille terre, usée, lessivée, creusée, balayée tour à tour par le mistral provenant de Provence, la tramontane soufflant d'Italie, le sirocco venant du Sahara, est aujourd'hui l'un des lieux de prédilection de milliers de voyageurs. De manière générale, les étés sont chauds et secs, les hivers doux et humides avec une pluviométrie inégalement répartie sur le territoire.

Un climat différent entre le nord et le sud

Sur les régions côtières de la Tunisie, le climat est doux au printemps et à l'automne, plus chaud en été avec une brise marine sur les plages. On peut se baigner jusqu'en octobre, voire novembre. Dans le nord, il pleut assez souvent en hiver et au printemps, il peut aussi faire quelques degrés en dessous de 0 dans les montagnes de Kroumirie. Dans le sud, il fait extrêmement chaud et sec en été – la température grimpant parfois aux environs de 50 °C à l'ombre –, mais les nuits peuvent être un peu fraîches. Les températures y sont fort agréables au printemps. La meilleure saison pour se rendre dans le sud est l'hiver, qui malgré des nuits fraîches, offre de très belles journées ensoleillées, idéales pour se promener dans les oasis ou le désert. Malheureusement, depuis les années 2000, la Tunisie souffre d'une sécheresse accablante. Dans le sud, il n'est pas rare de voir roussir le peu de verdure qui déjà, ne s'y développait que difficilement.

La pluviométrie annuelle varie selon les régions : au nord, de 800 mm à 1 000 mm et, au sud, de 50 mm à 150 mm. Les précipitations sont irrégulières, concentrées pendant la saison froide (75 % du total annuel). L'aridité importante de la saison estivale est principalement due au sirocco. Les températures moyennes du pays sont de 30 °C en juillet et 12 °C en décembre. Le pays bénéficie également d'un taux d'ensoleillement dépassant les 3 000 heures par an.

Août 2021 : record de température extrême

Cela a fait les gros titres lors de l'été 2021 : des températures plus que caniculaires relevées dans plusieurs régions du monde. La Tunisie n'a pas été en reste puisque le 11 août 2021, le record de température a été atteint dans le gouvernorat de Kairouan, au centre-est du pays. L'Institut national de la météorologie (INM) de Tunisie a relevé une température de 50,3 °C, proche du record du continent africain (51,3 °C à Ouargla en Algérie en 2018). La précédente température aussi extrême en Tunisie remonte au 26 juillet 2005 avec 50,1 °C à El Borma au sud du pays. Ce jour d'août 2021, l'INM a aussi indiqué que des records de température avaient été battus dans plusieurs villes : à Sfax (45,8 °C contre 47,7 °C en 2005) ; à Nabeul (46,3 °C contre 45,5 °C en 2018) ; à Sidi Bouzid (47,4 °C contre 46,8 °C en 1960). Cela témoigne évidemment du réchauffement climatique et de ces phénomènes susceptibles de se reproduire de plus en plus d'année en année.

Les cinq zones bioclimatiques en Tunisie selon Emberger

Louis Emberger (1897-1969), botaniste français a créé le quotient Emberger, un indice qui classifie les zones d'aridité à haute montagne (seul le Maroc les intègre toutes). Ce quotient ou indice prend en compte l'observation faite sur la végétation en fonction de la pluie et des températures d'une zone. Ainsi, la carte des cinq zones bioclimatiques de Tunisie, publiée post-mortem en 1975, montre logiquement que le pays est plus humide au nord et aride au sud avec le Sahara.

Le temps des grenadines

Fin septembre et début octobre, une douce chaleur revient sur tout le pays, qui commençait à perdre, jour après jour, de légers degrés. On dit ici qu'il s'agit du « temps des grenadines ». Les caprices météorologiques permettent d'aider les bonnes grosses grenades à finir de mûrir pour que l'on puisse les trouver sur les étals et les déguster. Le thermomètre peut ensuite reprendre sa douce dégringolade et faire entrer le pays dans l'hiver.