Découvrez le Belize : Population

Le Belize, qui est le plus petit pays d'Amérique centrale, est également le moins peuplé avec 410 000 habitants recensés en 2023. Il est également un des pays du monde à la densité de population la plus basse, de l'ordre de 18 habitants par km². La moitié des habitants vivent dans les zones rurales et la ville de Belize City, la plus peuplée du pays, regroupe environ un sixième des habitants à elle seule. L'âge moyen au Belize n'est que de 26 ans, ce qui en fait une des populations les plus jeunes du monde. La majorité de la population du Belize est Mestizo, un mélange d’Espagnols et de Mayas. Viennent ensuite les Mayas, les Créoles, les Garifuna, les Chinois et les Mennonites, qui contribuent à la majorité de la population. Mais n’oublions pas qu’un petit pourcentage de l’ensemble est composé de Jamaïcains, de Libanais et même d’expatriés américains et européens. 20 % de la population se déclarent d’origine ethnique mélangée.

Enfants mennomites © Raota - Shutterstock.com.jpg

Mayas

Les Mayas, qui représentent environ 10 % des habitants du Belize, sont ceux qui arrivèrent les premiers de toutes les ethnies présentes actuellement dans le pays et une grande majorité d'entre eux vit dans les districts de Cayo (San Ignacio), de Corozal (au nord), de Orange Walk et de Toledo (Punta Gorda). Ils sont présents dans le pays depuis plus de 4 000 ans et sont de trois communautés distinctes : les Yucathèques, les Ketchi et les Mopan.

Les créoles

Les créoles, qui représentaient la grande majorité de la population avant l'indépendance, ne sont plus aujourd'hui que 25 % des habitants du Belize. Nombre d'entre eux ont en effet migré vers l'Amérique du Nord concomitamment à l'arrivée croissante de latinos dans le pays. Ils s'identifient grâce à leur langue commune et regroupent les descendants d'ancêtres africains, hormis les Garifunas qui ont leur propre histoire ainsi que leur propre langue.

Les métisses

Issus du mélange de descendants des Espagnols et des Mayas, les Mestizos représentent environ la moitié de la population. Ils sont arrivés au Belize à la faveur de la guerre des Castes qui agita le Yucatan au milieu du XIXe siècle et ont apporté avec eux la culture de la canne à sucre qui s'est largement développée au nord du pays, au point que la troisième ville du pays, Orange Walk, est souvent surnommée « sugar city », la ville du sucre.

Les Garifunas

Population à part entière, les Garifunas sont issus du métissage des Indiens Kalinagos (ou Caribes) et Arawaks, avec les esclaves africains arrivés dans l'est de la Caraïbe, principalement aux Antilles, dans les îles de Saint-Vincent et de la Dominique. Ils sont parfois surnommés les Caribes noirs. Persécutés et déportés très souvent au cours des siècles d'esclavage ils furent petit à petit regroupés et finalement déportés pas les Anglais vers les côtes du Belize et du Honduras où ils s'installèrent au début du XIXe siècle. Aujourd’hui, près de 600 000 personnes constituent l’ensemble de la communauté Garifuna, et on les retrouve principalement au Honduras et aux Etats-Unis. Mais le Belize est le pays où cette culture est la plus majoritairement représentée avec près de 15 000 habitants sur les 410 000 que compte le pays. De par son histoire, le langage de ce peuple est logiquement métissé et alors qu’il trouve son origine dans la famille des langues arawaks, on peut aussi identifier dans sa pratique des mots d’origines africaines (yorouba, swahili et langues bantoues), française, espagnole et anglaise. Afin de protéger la culture Garifuna, l'UNESCO a déclaré leur musique, leurs danses et leur langue, patrimoine immatériel de l'humanité. La gastronomie Garifuna est également une expérience unique, à découvrir principalement dans le district de Stan Creek, entre Dangriga et Placencia.

Les Mennonites

La population qui surprendra le plus les visiteurs est sans aucun doute celle des Mennonites. Etonnantes rencontres garanties avec ces gens qui vivent, pour les plus rigoristes d'entre eux, comme au XVIIIe siècle. La plupart des mennonites d’aujourd’hui descendent d’un ancien ordre religieux qui s’est installé en Prusse occidentale dans la dernière partie du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. A l’époque, la région était sous le contrôle de l’Empire russe et la plupart des mennonites du Belize sont encore aujourd’hui appelés « mennonites russes », même si leur langue maternelle est le plautdietsch, apparenté à l’allemand et au néerlandais. Ils sont aujourd'hui environ 12 000 dans le pays, représentant 3 % de la population. En 1873, un groupe de ces mennonites « russes » s'installe au Manitoba, au Canada. Après une scission pour des raisons théologiques, un groupe de mennonites a émigré au Mexique en 1922. Vers 1958, un groupe dissident de ces mêmes mennonites mexicains s'est installé dans le territoire connu sous le nom de Honduras britannique, aujourd'hui le Belize. Ils furent ensuite rejoints par de nouvelles vagues d’émigration de mennonites d’Amérique du Nord. Souvent confondus avec les Amish, on les identifie instantanément à leurs vêtements rustiques simples composés de chapeaux de paille, de chemises à carreaux et de salopettes pour les hommes alors que les femmes portent de longues robes et des bonnets caractéristiques.

Les agriculteurs du pays. Aujourd'hui, la communauté mennonite du Belize est réputée pour ses produits frais de grande qualité, sa volaille, son bœuf, ses produits laitiers et apicoles, souvent bio, ainsi que pour ses meubles artisanaux et sa construction de cabanes en bois utilisées dans tout le pays par des habitants de toutes les ethnies, voire à des fins touristiques comme à Sarteneja. La plupart des mennonites vivent dans des communautés exclusives, mais certains membres vendent régulièrement leurs produits sur les marchés locaux de l'ouest et du nord du pays. Il n'est pas rare de les rencontrer sillonnant leur région en calèche tractée par un ou deux chevaux et offrant au visiteur une impression d'être remonté dans le temps. Il est cependant difficile de communiquer avec la plupart d'entre eux, ils sont souvent timides et ne parlent que peu l'espagnol ou l'anglais. S'accrochant à leurs anciennes habitudes et ayant tendance à éviter toute interaction avec leurs voisins, les mennonites sont un peuple gentil et doux, reconnaissant de sa capacité à prospérer et à contribuer à l'économie du Belize, mais comme leurs ancêtres, le temps a divisé ce peuple en trois sociétés distinctes. Tandis que les membres les plus conservateurs de la communauté évitent l’électricité, la technologie et la modernité, d’autres vivent de façon plus moderne. Les communautés mennonites les plus progressistes ont adopté tout de la civilisation moderne, des tracteurs dernier cri aux ordinateurs, téléphones portables et vêtements modernes. Compte tenu de la diversité entre ces tendances, qui s'est accrue depuis l'implantation de la communauté au Belize en 1958, il n'est pas surprenant qu'il existe actuellement 10 communautés mennonites distinctes situées dans les districts de Cayo, Corozal, Orange Walk et Toledo.

Les langues du pays

Avec une telle diversité ethnique, le Belize est un pays où de nombreuses langues sont pratiquées. L'anglais en est la langue officielle mais suivant les régions visitées vous pourrez entendre parler espagnol, créole, maya, voire même garifuna !

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