Découvrez le Belize : A l'écran (Cinéma / TV)

Pays de cinéma depuis quelques dizaines d’années seulement, le Belize a encore de nombreuses histoires à raconter, en puisant dans les nombreux mythes et légendes locales mais aussi en naviguant dans les magnifiques paysages qui composent ce pays. Les cinéastes internationaux ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Dès les années 1970, ils y ont emmené des grands noms comme Brigitte Bardot, Harrison Ford ou Lino Ventura. Francis Coppola y a même tourné des sccène de Apocalypse Now avant d'y acheter et rénover de superbes lodges. Aujourd’hui, le Belize accueille plutôt des productions légères, à la recherche d’une jungle dense ou de plages idylliques. À moins que l’aventure des jeux télévisés ou des séries d’évasion soit plus à votre goût. Quoi qu’il en soit, rendez-vous dans les salles climatisées de San Pedro pour y découvrir les derniers blockbusters, ou au Belize International Film Festival pour vous fondre avec les cinéphiles locaux.

La jungle du Belize, décor du film Monsters de Gareth Edwards © Cameris - Shutterstock.com .jpg

Des mythes mayas au grand écran

Ce n’est qu’en 2012 que le premier film entièrement tourné et produit au Belize a envahi les écrans. Entre comédie et thriller, 2012 : La malédiction de Xtabai revisite les mythes mayas pour un résultat qui, s’il n’est pas bluffant et révolutionnaire, reste néanmoins croustillant. Et pour cause : lorsqu'un caveau maya ancien scellé est ouvert de force, libérant le démon Xtabai, prêt à semer le chaos dans le monde et détruire toute civilisation. Il commence par infecter les habitants d'un village voisin avec une terrible et mortelle fièvre, façon invasion de zombies, ce qui pousse le gouvernement à boucler la zone. Une équipe d'étudiants, accompagnés de leur enseignant, décide de tenter le tout pour le tout et s’enfonce dans la jungle à la recherche d'un remède… Un pitch digne des meilleurs films d’horreur de série B, avec une réalisation efficace du québécois Matthiew Klinck. Ce sera malheureusement son dernier film. Le cinéaste meurt assassiné devant son domicile en 2016, dans des circonstances nébuleuses alors qu’il travaille comme producteur pour la série Mad Dogs, tournée en partie au Belize par Amazon Studios.

En parallèle de cette première production plutôt commerciale, d’autres cinéastes locaux s’orientent plutôt vers le cinéma d’auteur, au travers de courts métrages. Leon Lozano, Bélizien né aux États-Unis, décide de retourner aux sources lors du décès de son père. Une fiction touchante dans des ambiances bleutées, qui a su convaincre les programmateurs de festivals. Entre séries en projet, fictions en production et nouveaux talents qui se révèlent, le Belize va bientôt pouvoir inscrire sa patte dans le cinéma d’Amérique Centrale et à travers le monde. Une industrie qui ne manquera pas de profiter des mythes et légendes de la région, mais aussi de ses magnifiques paysages et de sa riche histoire.

Brigitte Bardot, des moustiques et des aliens

Sans le savoir, vous marchez peut-être dans les pas de la grande actrice française en foulant les plages de sable fin du Belize. En effet, Brigitte Bardot y a tourné avec Lino Ventura dans Boulevard du Rhum, une pépite quelque peu oubliée du cinéma français des années 1970. Naviguant dans le cadre idyllique des Caraïbes, les deux acteurs incarnent respectivement un trafiquant de rhum et une star de cinéma, dans les années de la prohibition. Un film marqué par son époque, traitant lui-même d'aventures épiques venues d'un temps révolu.

En 1986, c’est cette fois Harrison Ford et Helen Mirren qui débarquent dans la jungle du Belize pour The Mosquito Coast, un drame américain de Peter Weir, qui voit Allie Fox, père de famille déçu par les États-Unis, emmener sa femme et ses enfants au Honduras pour tout recommencer, loin de la civilisation. Si le film a été tourné majoritairement aux États-Unis, on peut néanmoins reconnaître Belize City et la rivière Haulover Creek à plusieurs instants du récit. Un choix plus facile pour les cinéastes, à une époque où les relations entre le Honduras et les États-Unis rendent les tournages difficiles. Échec critique et commercial à sa sortie, The Mosquito Coast ne nuira heureusement pas à son réalisateur ni à son casting. Peter Weir réalisera quelques années plus tard le mythique Cercle des poètes disparus, tandis que Harrison Ford retournera vers les rôles qui ont fait son succès, Indiana Jones et Han Solo notamment. Des dires de la star, The Mosquito Coast aurait même été une de ses meilleures expériences en tant qu’acteur.

À la fin des années 2000, un tout autre style de production s’invite au Belize : le film de monstres. À l’instar des premières productions locales, plusieurs tournages à petits budgets ont lieu dans le pays. Le studio Asylum, spécialisé dans la parodie de blockbusters hollywoodiens, réalise plusieurs de ses films au Belize. 2012 : Doomsday (2008), Mega Piranha (2009) ou encore Alien Origin (2012) et Jurassic Attack (2013) ne cachent aucunement leurs sources d’inspiration principales. Et pour les amateurs du genre, ce sont des pépites à chérir. Si de votre côté, vous n’avez pas d’affinités avec la série Z, passez votre chemin, ou jetez-y un coup d'œil intrigué mais sans plus.

Bien plus intéressant, le premier long métrage du britannique Gareth Edwards, Monsters (2010). Dans ce thriller aux accents de science-fiction, vous voyagerez dans la jungle du Belize alors que deux individus tentent de traverser une zone infectée par des extraterrestres, six ans après une invasion qui a ravagé la Terre. Entre film de survie et cinéma indépendant à petit budget, Monsters joue avec les ambiances pour créer un climat de tension impressionnant. La critique a su reconnaître ce succès, couronnant le réalisateur du prestigieux Saturn Award, meilleur film de science-fiction de l’année en 2011. Gareth Edwards poursuit depuis une carrière très fructueuse à Hollywood, puisqu’il a depuis réalisé Godzilla (2015) avec Bryan Cranston et Elizabeth Olsen, et l’impressionnant Rogue One (2017), spin-off de la saga Star Wars très apprécié des fans.

Enfin, les paysages du Belize ont su attirer les cinéastes du grand écran mais aussi du petit. À l’ombre des palmiers se sont jouées plusieurs saisons de la sulfureuse série L’île de la Tentation, mais également des épisodes trépidants de la série d’aventure The Amazing Race, un jeu télévisé qui en est tout de même à sa trente-quatrième saison ! De quoi vous faire découvrir la beauté du pays avant même d’avoir posé les pieds sur son sol, et vous mettre déjà l’aventure dans la peau et des étoiles plein les yeux.

Vivre le cinéma au Belize

Au nord de Belize City, vous aurez l’occasion de découvrir l’une des plus anciennes salles du pays, le Princess Cinema de San Pedro. En activité depuis plus de cinquante ans, le cinéma vous accueille à l’intérieur du casino du même nom. En 2010, le Paradise Theater est venu compléter cette offre, avec son architecture excentrique et colorée inspirée de l’Art Déco. Vous y verrez les derniers blockbusters américains et internationaux. Pour les cinéphiles en recherche de production locales ou d’Amérique latine, rendez-vous en novembre au Belize International Film Festival, un événement annuel réparti entre Belmopan et San Ignacio, où vous pourrez assouvir vos envies de découvertes cinématographiques.

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