1613
L'arrivée néerlandaise au Suriname
La date d'arrivée des premiers Européens au Suriname est généralement fixée à 1499, mais ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle que le Suriname a été colonisé de manière permanente par les Néerlandais. Des commerçants zélandais (province des Pays-Bas) érigent au bord du fleuve Suriname, non loin du village autochtone de Parmirbo, un comptoir commercial entouré d'une palissade et flanqué d'un fort qui deviendra le Fort Zeelandia. Quelques années plus tard, entre 1616 et 1626, les colonies néerlandaises permanentes s’installent sur les estuaires de la rivière Essequibo, de la Berbice puis de la Demara (actuel Guyana).
1626
Et celle des français
Un contingent de 500 Français venus de La Rochelle installe une colonie sur les rives de la Saramacca, puis déserte trois ans plus tard. En 1639, 400 Français arrivent à nouveau mais sont exterminés trois ans plus tard par les Autochtones. Entre-temps, vers 1630, les Britanniques s'implantent dans la région, à l'embouchure du fleuve Suriname.
1651
Lord Willoughby, alors gouverneur de la Barbade, prend le fort aux Néerlandais et le renomme Fort Willoughby. Grâce à la main-d’œuvre constituée d'esclaves noirs venus de la Barbade, la colonie anglaise est prospère. Les Britanniques mettent en place des plantations de canne à sucre et de tabac sur les rives ouest de la rivière du Suriname et fondent la localité appelée aujourd’hui Paramaribo.
1667
Le Zélandais Abraham Crijnssen envahit la colonie de Willoughby et les Néerlandais se font céder cette colonie à la paix de Bréda. Grâce au Traité de Bréda, signé le 31 juillet 1967, le Suriname devient hollandais et le fort est renommé Fort Zeelandia.
1674
Quand le Suriname devint colonie hollandaise
Suite à la troisième Guerre anglo-néerlandaise, à l'occasion de laquelle la Grande-Bretagne reprend puis perd le Suriname, les conditions de la paix de Bréda sont entérinées via le Traité de Westminster, signé en 1674 : les Pays-Bas échangent l'une de leurs colonies d'Amérique du Nord, New Amsterdam (l'actuelle New York), contre le Suriname.
1683
La « société du Suriname », dont le territoire s'étend du Maroni à l'Essequibo (soit les actuels Suriname et Guyana), est instaurée avec trois participants se partageant à parts égales les profits de la société : la ville d’Amsterdam, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et la famille Van Aerssen van Sommelsdijck. Le chef de cette dernière famille, Cornelis Van Aerssen Van Sommelsdijk (Corneille Van Aarssen), devient alors gouverneur du Suriname. Il améliore la sécurité dans les plantations mais finit par être tué par ses troupes lors d'une mutinerie en 1688. Cette « société du Suriname » deviendra propriété de la vile d'Amsterdam en 1770, puis prendra fin en 1795.
1683-1783
L'histoire du peuple Noir-Marron
Pour améliorer le rendement dans les plantations, la Hollande fait venir des Noirs africains, réduits ensuite en esclavage. Ces esclaves dépassent numériquement les Européens dans les plantations, si bien que dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, ils s’échappent des plantations pour vivre dans la jungle. Après un siècle de révoltes et fuites d'esclaves (ou « marronnage » ; ces fugitifs sont appelés « Marrons » ou « Noirs-Marrons ») du fait des très dures conditions de travail, le traité d’Auca est signé en 1760 entre les planteurs colons, sous gouvernement hollandais, et les Ndjuka, esclaves noirs-marrons entrés en résistance. En 1783, les Néerlandais signent ensuite un traité avec le chef des révoltés Aluku Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs-Marrons réfugiés dans les zones forestières.
1799
La France ayant envahi les Pays-Bas pour fonder la République batave, le Suriname ainsi que les colonies de l'Essequibo, Berbice et Demara sont à nouveau occupés par la Grande-Bretagne. Les Britanniques abolissent la traite des esclaves en 1808 et améliorent la situation des esclaves.
1816
Après la défaite de Napoléon, les colonies passent sous l'administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes occidentales et à la ville d'Amsterdam. Les Britanniques restituent alors le Suriname au Royaume des Pays-Bas (1816) à la suite de la convention de Londres (13 août 1814) et du second traité de Paris (20 novembre 1815). Un gouverneur est nommé par La Haye.
1821
Un violent incendie ravage la ville de Paramaribo : 400 maisons et autres bâtiments sont détruits autour de la place de l’Indépendance et Waterkant. En 1832, un second incendie frappe la capitale et 46 maisons sont détruites. La Jodensavanne, colonie juive du Suriname située à 50 km de la capitale, est dévastée et abandonnée.
1er juillet 1863
Abolition de l'esclavage
Les Hollandais sont les derniers des Européens à abolir l’esclavage, libérant ainsi 33 000 travailleurs forcés. Quelques années auparavant, afin de pallier le manque de main-d’œuvre dans les plantations, les propriétaires des plantations avaient favorisé la migration de travailleurs d’autres continents. Parmi eux, des Indonésiens (île de Java), des Chinois, des Portugais et des Libanais, puis après 1873 des Indiens (principalement du Bengale-Occidental). En 1866, le Suriname se dote de son propre parlement.
1915
Le début des entreprises minières
Le déclin irrémédiable des plantations fait dépendre l’économie locale de la bauxite, dont l’essor date de 1915, date de l'arrivée de l'entreprise américaine Suralco. La première mine est creusée à Moengo en 1920. A partir de 1938, l’aluminium extrait de la bauxite servira à construire des avions et ainsi alimenter les forces alliées pendant la Seconde Guerre mondiale.
1916
Gandhi met fin aux départs massifs de travailleurs indiens vers le Suriname.
1940-1945
Les Pays-Bas étant sous occupation allemande, le Suriname est livré à lui-même. En 1941, les Etats-Unis envoient 3 000 hommes pour protéger les mines de bauxite. Au cœur du conflit, les Allemands font mouiller un énorme bateau – le Goslar – dans le port de Paramaribo. Avant qu’il ne soit pris par les autorités surinamaises, il fut coulé par son capitaine. On en voit encore les vestiges dans le port de la capitale.
1950
Après la guerre, le statut politique des colonies hollandaises change. En 1950, le Suriname accède au régime parlementaire et au suffrage universel, puis en 1954, la Constitution de la colonie est revue, lui octroyant un statut d'autonomie interne. Les domaines de la défense et des affaires étrangères restent néanmoins sous le contrôle des Pays-Bas.
1916-1970
Johan Adolf Pengel
Politicien populaire du Suriname d'origine afro-surinamaise, Johan Adolf Pengel fut Premier ministre de 1963 à 1969. Très proche de Lachmon et de son parti VHP, le plus grand parti hindou, il mena une politique de fraternisation afin que les deux partis apprennent à se comprendre mutuellement et a aussi été le premier homme politique à demander réparation à l'ancien régime colonial, conférant un sentiment de dignité au Suriname. Rapidement accusé d'exercer son pouvoir de manière paternaliste, une grève de l'éducation a lieu en 1969 et provoque sa démission immédiate. Il s'éteindra un an après. Son nom a été donné à l'aéroport international.
1961-1972
Une protection nécessaire de l'environnement
Entre 1961 et 1966 a lieu la création des réserves naturelles de Wia Wia, Brinckheuvel et Coppename Monding ; puis en 1969, est créée celle de Galibi ; en 1970, création du Parc national de Brownsberg ; en 1972, création des réserves naturelles de Sipaliwini et Hertenrits.
25 novembre 1975
Après une période où gouvernent surtout les conservateurs – créoles (1963-1969) ou indiens (nommés Hindoustanis au Suriname, 1969-1973) –, le parti progressiste NPK (Nationale Partij Kombinatie) emporte les élections de 1973. Son leader, Henck Arron, devient alors Premier ministre et négocie avec le gouvernement des Pays-Bas l’accession à l’indépendance. Celle-ci devient effective en novembre 1975 et une Constitution de type parlementaire est votée. Le docteur Johan Ferrier devient le premier président du Suriname indépendant, avec Henck Arron comme Premier ministre. C'est à cette époque qu'un exode des Hindoustanis a lieu : 140 000 d'entre eux, soit un tiers de cette population, émigrent aux Pays-Bas.
1910-2010
Johan Ferrier
Né dans un Suriname hollandais, Johan Ferrier, enseignant de formation, participe en 1946 à la formation du parti national. Premier ministre de 1955 à 1958, il fut ensuite gouverneur du Suriname de 1968 à 1975 (le dernier) avant d'être choisi comme tout premier président du Suriname indépendant. Cinq ans plus tard, le coup d'Etat de Desiré Bouterse le pousse à démissionner. Mort 4 mois après ses 100 ans, Johan Ferrier est considéré comme étant l'homme politique le plus important du siècle passé au Suriname.
25 février 1980
Coup d'État et instabilité politique
Les difficultés économiques, l’exode massif des Indiens aux Pays-Bas et une vie politique au sein de laquelle s’affronte une multitude de petits partis souvent construits sur une base ethnique provoquent le coup d’Etat de février 1980. Un Conseil national militaire est créé et c'est un médecin, Hendrik R. Chin A Sen, qui devient d’abord Premier ministre puis, après un nouveau coup d’Etat en août 1980, vient à cumuler ses fonctions avec celle de président de la République. Le nouveau pouvoir, une dictature militaire menée par le lieutenant-colonel Desiré Bouterse, provoque la dissolution du Parlement, la suspension de la Constitution et l'interdiction des partis politiques. Une tentative de coup d’Etat en mars 1982, destinée à restaurer un régime parlementaire pro-occidental, échoue ; le président Chin A Sen est destitué. Desi Bouterse, homme fort du pays, liquide tous ses opposants.
8 décembre 1982
15 opposants au régime militaire (avocats, journalistes, militaires) sont sommairement assassinés dans le Fort Zeelandia. Cet événement marque profondément et durablement le peuple surinamais. Les Pays-Bas et les Etats-Unis cessent le versement de l'aide au développement. L'économie s'effondre et l'émigration vers les Pays-Bas s'accélère (tendance qui continuera au fil des ans avec environ 400 000 personnes en 2010).
1986-1987
Les réserves naturelles de Copi, Boven Coesewijne, Wanekreek, Peruvia et Bigi Pan sont créées.
1986
Guerre civile
La révolte des Bushinengés, conduits par Ronnie Brunswijk, un des gardes du corps de Bouterse, éclate. C'est alors le début de la guerre civile du Suriname : les forces gouvernementales massacrent une trentaine de civils dans le village Bushi Nengé de Moiwana, proche de la frontière avec la Guyane française. La pression internationale vers un processus de démocratisation s'intensifie.
1987
Les élections sont remportées à 40, puis 51 sièges, par le Front pour la démocratie et le développement, une coalition anti-Bouterse. Une nouvelle Constitution est adoptée. L’Assemblée nationale élit à la présidence de la République (en janvier 1988) le candidat de l’opposition, Ramsewak Shankar. Ce dernier, en 1989, négocie avec la guérilla un accord de paix qui ouvre la voie du retour pour des milliers de réfugiés.
24 décembre 1990
Un coup d’Etat mené par Bouterse a lieu et un nouveau gouvernement soutenu par l’armée prend le pouvoir, avec Johan Kraag comme président.
7 septembre 1991
De nouveau, Bouterse s'efforce de gagner le soutien de la population, mais il perd devant Ronald Venetiaan, candidat d’une coalition multiethnique hostile aux militaires, qui est élu président de la République. La démocratie est rétablie. L'aide néerlandaise reprend.
Né en 1936
Ronald Venetiaan
Poète et homme politique surinamais, il a été le sixième président de la République du Suriname. Suite à la situation politique instable instaurée par Desiré Bouterse, il a pu rétablir la démocratie au Suriname. Il a été le président de la République à trois reprises. Il a également été récompensé de deux grands prix : le prix néerlandais Commandeur de l'Ordre d'honneur de l'Etoile jaune en 1978 et celui de Grand Maître du même ordre en 1991.
1992
Un accord de paix – les Accords de Kourou – est signé entre le gouvernement surinamais et la guérilla.
4 juillet 1995
Le Suriname intègre la Communauté caribéenne (CARICOM), qui a pour objectif de renforcer les liens interétatiques dans les Caraïbes. Cette même année, le Musée national du Suriname reprend possession du Fort Zeelandia, qui était une prison pendant l’occupation militaire. Le fort ouvre ses portes au grand public le 25 novembre 1995.
1996
L'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO
Jules Wijdenbosch, soutenu par Desi Bouterse, est élu président de la République. En 1999, un an après la création de la Réserve naturelle du Suriname central (qui sera inscrite en 2000 au registre de l'UNESCO), le centre-ville historique de Paramaribo est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, en raison de « la fusion progressive de l’architecture et des techniques de construction européennes avec les matériaux et les artisanats indigènes sud-américains, qui a fini par donner naissance à un nouveau langage architectural ».
1999
Jules Wijdenbosch est destitué suite à de nombreuses grèves liées aux difficultés économiques que rencontre le pays. En mai 2000, Ronald Venetiaan remporte à nouveau les élections présidentielles.
8 décembre 2004
Intégration dans le paysage sud-américain
Suite à la déclaration de Cusco est créée l'UNASUR, l’Union des nations sud-américaines, au sein de laquelle est intégré le Suriname. Quatre ans après cette déclaration, le 23 mai 2008, est signé le traité constitutif de l'UNASUR, à l'occasion du Troisième Sommet des chefs d’Etat qui se tient à Brasilia (Brésil). Son objectif premier est de « construire une identité et une citoyenneté sud-américaine et [de] développer un espace régional intégré ». Cette organisation intergouvernementale intègre deux unions douanières présentes dans la région : le Marché commun du Sud (Mercosur) et la Communauté andine (CAN), dans le cadre d'une intégration continue de l'Amérique du Sud. Le 1er janvier 2006 est par ailleurs le début de la participation du Suriname au marché unique du CARICOM, avec le Guyana.
12 août 2005
Ronald Venetiaan remporte à nouveau les élections (coalition de 8 partis, 29 députés sur 51).
1er décembre 2007
Ce n'est que fin 2007 que débute le procès des auteurs présumés des « Massacres de décembre 1982 » avec à la barre 25 suspects, dont Desi Bouterse. Procès qui n'a toujours pas abouti à ce jour.
2010
La population du Suriname atteint les 520 000 habitants, dont de nombreux étrangers (40 000 Brésiliens, 10 000 Haïtiens, etc.). La diaspora émigrée aux Pays-Bas, quant à elle, est d'environ 350 000 personnes.
Mai 2010
Les élections générales placent la coalition de Desi Bouterse en tête, mais sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République le 12 août 2010. Au Suriname, le vote n'est pas considéré comme un droit, mais bien comme un devoir. Les habitants de cette jeune république sont très engagés politiquement. Durant la période de ces élections, de nombreux débats, sereins, ont vu le jour. C'était une grande première pour ce pays, synonyme d'avancée de la démocratie.
30 août 2013
La septième rencontre des dirigeants de l'UNASUR se tient au Suriname. La présidence pro tempore est exercée cette année par le Suriname. Cette rencontre sera entachée par un incident diplomatique important : le fils du président Bouterse, Dino, est arrêté par les autorités américaines pendant un voyage au Panama, pour trafic d'armes et de stupéfiants.
3 mars 2015
Abolition de la peine de mort
La peine de mort est abolie par le Parlement du Suriname.
25 mai 2015
La Megacombinatie, la grande coalition de Desi Bouterse, remporte les élections législatives. Cependant, la coalition n'obtient pas les 2/3 des sièges indispensables pour la réélection de l'ancien dictateur. Celui-ci forme alors des alliances et il est réélu à la présidence par l'Assemblée nationale le 14 juillet 2015. Le président est à la fois le chef de l"Etat et le chef du gouvernement. Dési Bouterse remporte la présidentielle le mois suivant.
2016
La situation économique du pays se détériore et le dollar surinamais, autrefois indexé sur le dollar américain, est fortement dévalué. Le poids de l’économie informelle reste considérable (environ 30 % du PIB), notamment celui des activités à la limite de la légalité (casinos, maisons de change pour 200 000 touristes, contrebande, trafic de drogue, prostitution).
Juin 2017
Procès du président
Lors d'un nouveau procès, trente-cinq ans après les Massacres de décembre 1982, 20 années de prison sont requises à l'encontre du président Desi Bouterse. Par une ruse légale (il arrive à empêcher la tenue du procès en invoquant la sécurité nationale), ce dernier échappe à nouveau à la justice… Pour un temps !
6 septembre 2019
Qui pour sauver l'Amazonie ?
Suite aux incendies qui ont ravagé d'immenses secteurs de la forêt amazonienne, les représentants de sept pays possédant un territoire en Amazonie (Brésil, Colombie, Pérou, Bolivie, Equateur, Guyana et Suriname ; ceux de la France et le Venezuela n'étaient pas présents) se sont réunis à Leticia (en Amazonie colombienne) pour signer le « Pacte de Leticia », un accord pour prévenir d'autres potentielles crises environnementales. Aucune mesure coercitive ne se dégage toutefois de ce pacte.
15 mars 2020
Premier cas de coronavirus détecté. Comme tous les pays du monde à cette période, le Suriname n'a pas échappé à la pandémie de Covid-19. Néanmoins, sa position isolée au milieu de la forêt amazonienne et son très faible taux de tourisme de masse lui ont permis de relativement peu subir les effets de cette maladie. Moins d'un an plus tard, en février 2021, le Suriname a commencé sa campagne de vaccination, destinée en priorité aux travailleurs de la santé ainsi qu'aux résidents de maison de retraite.
13 juillet 2020
Vers plus de stabilité politique ?
Chan Santoki, surnommé par la population le « shérif », est élu président du Suriname. Cet ancien commissaire de police, puis ministre de la justice, a mené plusieurs enquêtes contre Desiré Bouterse (le président sortant, condamné en 2019 à 20 ans de prison pour les massacres de 1982). Suite à ces scandales ayant choqué la scène nationale et internationale, l'opposition a refusé de proposer un candidat et Santokhi est donc le seul candidat à l'élection présidentielle, élu par acclamation. Il a pour ambition de rétablir la sérénité et de lutter contre la corruption ainsi que le trafic de drogue au Suriname.
17 janvier 2024
Un procès qui n'en finit plus
Les déboires avec la justice de Desi Bouterse sont toujours d'actualité et un mandat d'arrêt a été annoncé par la police à cette date contre l'ancien président du Suriname, 78 ans, condamné en appel le 19 décembre 2023 à 20 ans de prison pour l'assassinat de 15 opposants en 1982. Desi Bouterse, qui avait comparu libre à son procès en appel, n'avait pas assisté à la lecture de sa condamnation. Il devait se présenter à la prison pour purger sa peine, mais n'a pas répondu à la convocation et reste recherché.
L'affaire piétine et plusieurs mois après, en juillet 2024, il est toujours activement recherché par la police surinamienne. Selon les sources, il aurait fui au Venezuela.