Découvrez le Zimbabwe : Environnement

Pays de l'Afrique australe, le Zimbabwe est particulièrement exposé au changement climatique, qui se traduit notamment par une plus grande intensité des cyclones – dont le cyclone Idai qui a ravagé toute une partie du pays en 2019 – et par de plus fréquentes et longues sécheresses,  qui font peser le risque de l'insécurité alimentaire. La situation économique actuelle du pays accroît la vulnérabilité des habitants. Des initiatives voient cependant le jour pour permettre une résilience alimentaire : développement de pratiques agroécologiques, remplacement du maïs par des cultures ancestrales et plus adaptées aux sécheresses. La faune sauvage, déjà affectée par le braconnage, subit aussi les effets du changement climatique. Les parcs nationaux – qui abritent une exceptionnelle biodiversité et des paysages à couper le souffle – visent ainsi à préserver le vivant. Face à l'urgence écologique, nous pouvons toutes et tous agir, de manière collective et individuelle.

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Parcs nationaux et biodiversité

Le Zimbabwe abrite onze parcs nationaux, qui recèlent une exceptionnelle biodiversité. On y trouve  une mégafaune emblématique (« big five » : lion d’Afrique, léopard d’Afrique, éléphant d’Afrique, buffle d’Afrique et rhinocéros), sous statut de protection, mais menacée notamment par le braconnage et les effets du changement climatique.

Parc national de Chimanimani : situé à l’est du pays, à la frontière du Mozambique, il protège des écosystèmes de montagne associés à des espèces endémiques. À noter le site remarquable de la cascade Bridal Veil Falls.

Parc national de Chizarira (Chizarira National Park) : situé dans le nord du pays, situé au niveau de l'escarpement du Zambèze, dans une zone relativement isolée et sauvage, il abrite une grande diversité faunistique (mégafaune, avifaune) et des paysages exceptionnels.

Parc national Gonarezhou (Gonarezhou National Park) : situé au sud-est du pays, il est partie intégrante du parc transfrontalier du Grand Limpopo (qui inclut le parc national Kruger en Afrique du Sud et le parc national du Limpopo au Mozambique). Malgré le braconnage, on y trouve une belle diversité faunistique (incluant les « big five ») et floristique (baobabs,  mopanes, arbres à saucisses, etc.).

Parc national Hwange (Hwange National Park) : situé au nord-ouest du pays, il est réputé pour sa mégafaune, protégée mais aussi prédatée. Plusieurs épisodes de braconnage ont ainsi marqué l'histoire du parc : neuf éléphants, cinq lions et deux buffles exécutés en 2011, plus d'une centaine d'éléphants empoisonnés au cyanure en 2013, onze éléphants à nouveau empoisonnés en 2015, la même année où Cecil, lion de 13 ans bien connu du parc, fut tué pour le plaisir d'un seul riche touriste américain, qui s'exposa avec son trophée sur les réseaux sociaux, suscitant l'ire par-delà les frontières.

Parc national de Mana Pools (Mana Pools National Park) : situé au nord du pays, il préserve d'anciens lits du Zambèze (« Mana Pools »). Figurant sur la liste du patrimoine de l’Unesco et classé zone humide remarquable (Ramsar), il abrite de somptueux paysages et une exceptionnelle biodiversité (hippopotames, crocodiles, éléphants, buffles, léopards et guépards).

Parc national de Matobo (Matobo National Park) : situé à l’ouest du pays, en zone de montagne (monts Matobo), il est classé au patrimoine mondial par l’Unesco pour les grottes de Pomongwe, ornées de peintures rupestres.

Parc national de Matusadona (Matusadona National Park) : situé au nord du pays, à la frontière avec la Zambie, il protège les écosystèmes des collines de  Matusadona, du lac Kariba et des rivières Ume et Sanyati. On y trouve une remarquable biodiversité liée aux milieux humides, avec la présence  d'hippopotames, de rhinocéros et d'éléphants.

Parc national de Nyanga (Nyanga National Park) : situé à l’est du pays, à la frontière du Mozambique, il abrite des zones montagneuses, dont le mont Nyangani, point culminant du pays. Célèbre pour les chutes de Mutarazi (ancien Mutarazi Falls National Park), il protège une mosaïque d'écosystèmes : forêts tropicales, landes montagnardes, prairies, zones humides (rivières, gorges, chutes).

Parc national de Kazuma (Kazuma Pan National Park) : situé au nord-est du pays, à la frontière du Botswana, il préserve des paysages « ouverts » de plaines, associés à des lacs inondés de manière saisonnière, où viennent se rassembler moult animaux en saison sèche. Il est inclus dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze.

Parc national du Zambèze (Zambezi National Park) : situé à l'extrême nord-ouest du pays, à la frontière du Bostwana et de la Zambie, il protège des écosystèmes de forêts et toute une biodiversité associée (dont la mégafaune).

Parc national des chutes Victoria : situé dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec la Zambie, il abrite les célébrissimes chutes Victoria et les rives du fleuve Zambèze. Il fait partie de la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze. Les écosystèmes caractéristiques du parc sont des forêts humides subtropicales, associées à une très riche diversité faunistique (dont avifaune, éléphants, rhinocéros, girafes, hippopotames ) et floristique.

Des activités extractives à fort impact

Les activités minières du pays (or, platine, diamant, chrome) ne sont pas sans impact sur les humains et l'environnement. Le pays possède également du lithium, pour l'extraction duquel un permis environnemental devrait être accordé en 2023 à une compagnie étrangère. Affaire à suivre.

Face au changement climatique

Le changement climatique est bien palpable au Zimbabwe et s'ajoute aux affres que traverse le pays (crise économique, pénuries, etc.). Il se traduit notamment par une plus grande fréquence des sécheresses et une plus grande intensité des cyclones. Ainsi le cyclone Idai a-t-il dévasté toute une partie du pays en 2019, occasionnant, suite à de graves inondations,  des pertes humaines et matérielles, affectant près de 270 000 habitants dans le pays. L'année 2020 a quant à elle été marquée par une importante sécheresse, contribuant à faire basculer 60 % de la population dans l'insécurité alimentaire. Le changement climatique a également des impacts sur la production d'électricité, principalement issue de centrales hydroélectriques. Le barrage de Kariba a ainsi connu des niveaux d'eaux très bas, induisant de longues coupures d'électricité (jusqu'à vingt heures par jour !).

S'adapter et résilier

Face à la situation économique, écologique et à l'insécurité alimentaire, les agriculteurs de certaines régions du pays ont substitué à la culture du maïs (introduite lors de la colonisation et devenue base de l'alimentation) celles, ancestrales et plus adaptées à la sécheresse, du millet et du sorgho. En parallèle, des projets nationaux et internationaux appuient la mise en place de pratiques agricoles résilientes. On citera le programme « Construire la résilience à travers l’intensification écologique au Zimbabwe » (2021-2026) dont l'objectif est le développement de pratiques agroécologiques, respectueuses des limites planétaires et nourrissant les humains.

Et nous ?

Parce que chaque geste compte, nous pouvons toutes et tous agir dans la construction d'un futur souhaitable, dans nos actions individuelles et collectives. Voici quelques liens et outils pour agir en matière de déchets (www.zerowastefrance.org), d'empreinte écologique  (www.footprintcalculator.org) et d'empreinte carbone (https://agirpourlatransition.ademe.fr).

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