De l’aéroport au centre-ville au Zimbabwe

Le Zimbabwe dispose de deux aéroports internationaux : Harare et Victoria Falls. L'aéroport international d’Harare, qui a pris le nom de Robert Gabriel Mugabe en 2017, dispose de nombreux services : cafés, toilettes, bureaux de réservations pour les hôtels, cartes téléphoniques, station de taxis… Sa piste, qui mesure 4 725 m, est l'une des plus longues du continent. Le terminal pour les vols internationaux, ouvert en 1999, se trouve à côté de l'ancien qui accueille maintenant les vols internes. Les navettes des hôtels ou des taxis assurent la liaison de l'aéroport jusqu’au centre et jusque dans la banlieue d’Harare. Le taxi entre l'aéroport et le centre-ville coûte 25 USD. L'aéroport moderne de Victoria Falls a été ouvert en 2015 et sert de deuxième aéroport international du pays. Les vols arrivent de l'Afrique du Sud, de la Namibie, d’Éthiopie et du Kenya. Victoria Falls est lié par un vol interne à Harare et Bulawayo. Des compagnies charter relient Victoria Falls à plusieurs aérodromes des parcs nationaux et lieux touristiques du nord du pays : Bumi Hills, Tashinga (Matusadona), Kariba et Mana Pools, entre autres.

Au Zimbabwe, on trouve deux types de compagnies aériennes : les compagnies régulières, qui desservent les grandes villes et les principaux sites touristiques, et les compagnies de charters, qui assurent un service personnalisé et sont habilitées à utiliser de petits aérodromes de brousse.

Arrivée en train au Zimbabwe

Le Zimbabwe possède un réseau ferroviaire d’environ 3 500 km de rails, qui relie les principales agglomérations et régions touristiques entre elles (en dehors du Nord-Est et de Kariba). Toutes les lignes du pays sont gérées par les National Railways. Le pays avait autrefois un service de trains de voyageurs interurbains fonctionnel. Les trains offraient des wagons de première classe et deuxième classe, dont la majorité était aménagée en compartiments à couchettes, et de classe économique, où un grand nombre de passagers était installé sur des sièges. Il était également possible de relier Maputo, au Mozambique, et Francistown, au Botswana. Hélas, actuellement tous les trains de voyageurs sont suspendus. Les services de fret fonctionnent toujours. Les clients peuvent transporter leurs marchandises par rail vers n’importe quelle destination dans tout le réseau au Zimbabwe, ainsi que vers les pays voisins de la SADC. Pour plus d’informations, se rapprocher de National Railways of Zimbabwe : +263 292 363 521 – www.nrz.co.zw – pubreloffice@nrz.co.zw. Il existe en revanche des trains de haut standing qui traversent le Zimbabwe ainsi que d'autres pays de la région. Ainsi, Rovos Rail, compagnie privée sud-africaine, effectue des trajets autour de l'Afrique australe. Les trains sont des véritables hôtels de luxe roulants avec des chambres climatisées et des salles de bains privées. Les chambres les plus chères prennent la place d'une demi-wagon et ont un salon et une salle de bains avec baignoire. Des conférences sont données à bord par des historiens. Trois repas raffinés sont servis chaque jour et des tours guidés sont effectués dans les lieux d'intérêt touristiques. Le périple zimbabwéen de quatre jours vous emmène de Pretoria (Afrique du Sud) à Victoria Falls avec un safari au parc de Hwange en route. Le périple de quinze jours du Cap (Afrique du Sud) à Dar es-Salaam (Tanzanie) comprend trois jours au Zimbabwe. Rovos Rail : +27 12 315 8242 – www.rovos.com – reservations@rovos.co.za

Arrivée en bateau au Zimbabwe

Pour une belle escapade en bateau, il est conseillé de traverser le lac Kariba entre les villes de Kariba et de Mlibizi. Ce voyage qui dure 22 heures est à réserver auprès de Kariba Ferries : reservations@karibaferries.co.zw – +263 772 232 155. Des croisières en bateau de quelques heures à plusieurs semaines, sur des house-boats pouvant accueillir jusqu'à 50 personnes, peuvent être organisés un peu partout sur le Zambèze, surtout sur le lac Kariba et autour des chutes Victoria. Pour se déplacer facilement, nombreuses sont les compagnies qui disposent de petits bateaux à moteurs pour le transfert de lodge à lodge.

Transports en commun au Zimbabwe

Le Zimbabwe est bien desservi par les bus internationaux. La gare routière internationale à Harare est située au Roadport, à côté de la gare routière sur Fourth Street. Ici arrivent et partent des bus pour Windhoek (Namibie), Gaborone (Botswana), Beira, Tete et Maputo (Mozambique), Lusaka (Zambie), Lilongwe et Blantyre (Malawi), Dar es-Salaam (Tanzanie), et de nombreuses villes en Afrique du Sud dont Le Cap, Durban, Pretoria et Johannesburg. De nombreux départs pour l'Afrique du Sud, la Zambie et le Botswana sont aussi disponibles de Bulawayo. Attention aux visas pour les pays transités en cas de départ pour une destination plus lointaine ; parmi les pays frontaliers, les Français doivent obtenir un visa pour le Mozambique et la Zambie. Pour ceux qui arrivent de la Zambie directement aux chutes Victoria, aucun bus ne traverse la frontière, mais de nombreuses compagnies font la route de Lusaka à Livingstone, d'où les chutes et la frontière sont facilement accessibles par taxi ou transport local.

Voyager en bus au Zimbabwe constitue parfois une véritable aventure. Il y a les cars haut de gamme et les bus locaux, minibus ou taxis partagés. Les véhicules (sauf certains cars) s'arrêtent sur demande et prennent les clients au bord de la route s'ils ont de la place. Le voyageur peut aussi se faire déposer n'importe où au bord de la route, très utile vu le nombre d'hôtels situés entre les villes.

Cars haut de gamme. Confortables, souvent climatisés, avec de la musique ou la télévision, ils assurent un service fiable et régulier à un prix plus élevé sur la route entre Harare et Victoria Falls en passant par Bulawayo, avec des arrêts aménagés en route dans des lieux de moindre importance. Les billets peuvent être réservés en avance. Certaines compagnies peuvent aussi vous amener jusqu'à Beitbridge en route pour l'Afrique du Sud. Pour un trajet Bulawayo-Harare, il faut compter autour de 40 USD par personne.

Chicken bus. Les cars locaux s'appellent les chicken bus au Zimbabwe vu que leurs prix, comme pour le poulet, les rendent abordables pour tout le monde. Avec cinq sièges par rangée plutôt que quatre, les passagers sont plus serrés. Ils desservent la majorité des localités sur les routes goudronnées. Les horaires sont fixes, mais parfois un peu moins respectés que les cars haut de gamme. Les terminus de ces bus locaux sont parfois situés en banlieue, où la vie est colorée et les badauds plus nombreux. Cela ne sert à rien de réserver en avance, il faut plutôt arriver à la gare routière et prendre le premier bus qui part dans la direction souhaitée. Pour un trajet, Bulawayo-Harare, il faut compter autour de 15 USD par personne.

Kombis et taxis partagés. Là où les bus ne vont pas, on peut presque toujours compter sur ces deux formes de transport. Les kombis, des minibus où les passagers sont serrés comme des sardines, vous amèneront à destination pour un prix équivalent aux chicken bus, mais les grands bagages se font souvent payer en plus. Les taxis partagés sont des voitures privées qui fonctionnent de la même manière. Typiquement, un trajet en kombi coûtera de 0,5 à 1 USD.

Vélo, trottinette & co au Zimbabwe

Le vélo est le moyen de transport le plus utilisé en zone rurale : il se faufile entre les champs, les jardins et les forêts, et permet de parcourir de grandes distances pour relier les petites localités. À Harare, il n'existe aucune piste cyclable, mais dès qu’on s'éloigne un peu de la capitale, il devient possible de rouler en vélo le long des routes. Quant aux motos, elles sont très rares au Zimbabwe. Des magasins qui vendent des pièces détachées se trouvent dans la majorité des grandes villes.

Avec un chauffeur au Zimbabwe

Des taxis sont disponibles dans toutes les grandes villes du pays (Harare, Bulawayo, Mutare, Masvingo, Kariba, Victoria Falls, pour n’en nommer que quelques-unes). Ce sont généralement des véhicules à cinq places ou des minibus (kombi), qui offrent des tarifs assez chers par rapport à d’autres pays africains. Le transfert de l’aéroport d’Harare au centre-ville coûte environ 25 USD, tandis qu’une simple course d’un bout à l’autre de la même ville coûte rarement plus de 20 USD. Les taxis officiels sont autorisés et parfois équipés de taximètres. Cependant, il n’est pas rare que les conducteurs offrent des tarifs forfaitaires qui peuvent être négociés. Les prix varient entre les villes et les entreprises, mais la moyenne est de 1 à 2 USD par kilomètre. Même les camps de brousse, lodges et grands hôtels ont généralement un service de navette et gèrent le transfert de leurs clients. Il est donc possible d’organiser un transfert aéroport-hôtel à l’avance.

L’auto-stop au Zimbabwe est une pratique très courante, à laquelle s’adonnent une multitude de Zimbabwéens n’ayant pas les moyens de se payer un véhicule. Source de rencontres intéressantes, c’est un moyen facile de se déplacer dans le pays et de s’offrir une petite plongée dans l’ambiance africaine. Si vous roulez en voiture de location, méfiez-vous tout de même des personnes en bord de route qui lèvent la main lorsqu'ils voient que vous êtes un touriste. Il n'est pas très prudent de s'arrêter à chaque main levée…

Quelques conseils avant de monter à bord. Privilégier les grands axes (c’est-à-dire les nationales) toujours plus fréquentés que les routes annexes, où l’attente peut se prolonger interminablement. Les stations-service sont notamment d’excellents endroits où se poster. Jetez un coup d’œil aussi rapide que discret sur l’état général du véhicule (certaines poubelles ambulantes ont tendance à rester en circulation sur le marché !). Méfiez-vous de l’ivresse au volant, ne pratiquez pas le stop la nuit. Sur les courtes distances, les chauffeurs ne demandent souvent pas d'argent, mais il est possible que vous tombiez sur un taxi partagé qui vous en demandera. Ne vous étonnez pas si vous voyagez serré : quand il y a de la place pour un, il y en a pour dix ! Pratiquez le stop non pas le pouce en l’air, mais en agitant mollement la main à l’horizontale.

En voiture au Zimbabwe

Entrer au Zimbabwe avec son propre véhicule n’est pas des plus faciles ; cela requiert de la paperasse et des paiements. L’Automobile Association of South Africa publie une liste des documents requis sur son site Web. Pour ceux qui veulent louer une voiture dans un pays voisin du Zimbabwe, il est impératif de communiquer à l’agence de location que vous avez l’intention d’aller au Zimbabwe. Certains ne le permettent pas et vous aurez besoin des papiers de ceux qui le font. Les postes frontaliers les plus utilisés par les automobilistes sont Beitbridge (Afrique du Sud), Plumtree ou Kazungula (Botswana), Victoria Falls et Chirundu (Zambie), Nyamapanda et Mutare/Forbes (Mozambique). En règle générale, les postes frontaliers sont ouverts de 6h à 18h, mais certains ferment plus tard. La gare de Beitbridge est ouverte 24h/24, 7j/7. Beitbridge a maintenant un poste frontalier nouvellement construit du côté zimbabwéen avec des installations très propres, efficaces et modernisées et un personnel serviable.

Si vous prenez l’avion pour le Zimbabwe, vous pouvez facilement louer une voiture pour vous déplacer dans tout le pays. Les taxes sur l'importation des véhicules sont très importantes au Zimbabwe et cela se voit dans le prix de la location, beaucoup plus élevé qu'en Europe. Quand on y ajoute le coût du carburant, un des plus chers de la région, et les péages à payer à l'entrée et à la sortie de chaque ville, louer une voiture n'est pas la meilleure option pour les voyageurs à petit budget. Attention aussi aux limites de kilométrage imposées par les agences de location. Les grandes agences, en général, ont des bureaux à Harare, Bulawayo et Victoria Falls. Cependant, la flexibilité qu'offre une voiture permet de voir des endroits qui seraient beaucoup plus difficiles, voire impossible d'accès en transport en commun. La multitude de barrages policiers où les voyageurs se faisaient extorquer ont disparu depuis 2017 et les routes principales sont en très bon état. Un 4 x 4 n'est pas nécessaire sauf dans certains parcs nationaux et surtout entre Kariba et Victoria Falls. D'une manière générale, sur les routes entre les sites touristiques, une voiture classique suffira.

Comme en Angleterre, la conduite se fait à gauche. La route est un très bon moyen de parcourir le pays, si l’on a du temps. Le réseau national, très bien développé, représente plus de 5 000 km de routes goudronnées à deux voies. En bon état général, il relie les principales villes et principaux centres touristiques entre eux. Harare (la capitale) et Bulawayo (la deuxième plus grande métropole du pays) sont ainsi connectées à Victoria Falls, Hwange, Masvingo (ruines de Great Zimbabwe), Kariba et aux différentes régions des Eastern Highlands. De très bonnes voies mènent également à tous les postes frontières et permettent de se rendre facilement dans tous les pays limitrophes : routes goudronnées jusqu’à Beitbridge (pour l’Afrique du Sud), Plumtree et Kazungula (pour le Botswana), Mutare, Mount Selinda et Nyamapanda (pour le Mozambique), Chirundu et Kariba (pour la Zambie). Seule ombre au tableau, le nord-ouest du pays, qui ne dispose d’aucune voie asphaltée pour relier Kariba à Victoria Falls. Sauf à vouloir traverser cette dernière section, il n’est donc absolument pas nécessaire de posséder un 4 x 4 pour se rendre sur les lieux les plus visités. La location d’un véhicule à quatre roues motrices ne s’impose que pour les personnes souhaitant sortir des circuits touristiques habituels et parcourir les réserves les plus reculées par leurs propres moyens. Si la partie la plus connue du parc national de Hwange se sillonne en effet facilement en voiture, il n’en est rien des parcs les plus sauvages, dont les pistes sablonneuses ou défoncées requièrent un véhicule à haute suspension. C’est le cas pour les parcs nationaux de Mana Pools, Gonarezhou, Matusadona, Chizarira et dans toute la partie nord-ouest et australe du parc Hwange. Parallèlement à ces routes bitumées, le Zimbabwe possède de fait un immense réseau de pistes, qui se frayent un chemin dans les plus grands parcs, mais quadrillent également le pays du nord au sud et d’est en ouest. Seules les principales voies, de qualité variable, sont recensées sur les cartes et disposent d’un nombre relativement correct de panneaux indicateurs. Les autres, c’est-à-dire les myriades de routes qui partent des axes plus importants, sont moins bien indiqués. Si vous désirez parcourir l’Afrique profonde en vous rendant dans des zones particulièrement reculées du pays, la sagesse la plus élémentaire vous invite donc à accumuler au préalable le maximum d’informations récentes sur l’état des pistes et leur localisation exacte et de se munir d'une bonne carte et d'un GPS.

Accessibilité au Zimbabwe

La destination possède peu d'infrastructures pour les personnes handicapées. Cependant, certains établissements touristiques réservent un accueil personnalisé à cette catégorie de clientèle. Les Zimbabwéens handicapés sont très peu intégrés dans la société, car ils sont parfois associés à une malédiction qui aurait frappé leurs parents.