Les conditions de plongée
Les îles des Bahamas offrent des conditions de plongée tout à fait optimales et rarement égalées. Le gros atout de l’archipel en matière de plongée, outre sa faune sous-marine exceptionnelle, est l’extraordinaire visibilité qu’offrent les sites : jusqu’à une soixantaine de mètres de profondeur ! Le Gulf Stream agit comme une barrière océanique et protège l’archipel des trop-pleins des pluies et des eaux de rivières qui se déversent dans le golfe du Mexique, permettant aux eaux de rester cristallines.
En plus du Gulf Stream, les Bahamas abritent des fosses sous-marines. Ce phénomène fournit les îles en eaux claires et permet aux sédiments de se déposer au fond de l’océan et non pas sur les récifs. Partout, les eaux sont donc ultra-limpides jusqu’à une grande profondeur. Sur les îles, pas de courant intempestif, pas de vagues anarchiques : la mer est clémente, les courants peu fréquents et assez faibles, garantissent des conditions de plongée vraiment confortables.
La température de l’eau est elle aussi exceptionnelle ; elle reste chaude tout au long de l’année (un peu plus fraîche autour des îles de l’extrême nord de décembre à mars) et il n’est pas rare de trouver une eau à 29 °C à 30 m de profondeur en été, ce qui permet de plonger avec des équipements légers, voire sans combinaison.
Les différents types de plongée proposés
Snorkeling, plongées épave, plongées de nuit, plongées requins ou dauphins, croisières plongées : ce ne sont pas les options qui manquent aux Bahamas ! Les plongeurs de surface pourront sans aucune difficulté découvrir des merveilles, armés d’un équipement simple : masque, tuba et paire de palmes. De nombreux jardins coralliens se déploient à des profondeurs inférieures à 8 m et permettent une approche simple de la vie sous-marine, même pour les enfants. La vie y est dense et les poissons tropicaux y sont légion.
Les épaves quant à elles, sont très nombreuses dans les fonds bahaméens, victimes des pirates du XVIIIe siècle, des échoueurs du XIXe siècle, des tempêtes, des guerres et des accidents. Et comme si cela ne suffisait pas à la joie des explorateurs sous-marins, le gouvernement autorise de temps à autre le sabordage d’un bâtiment, vieux navire ou avion, qui servira à la stabilisation des fonds et au développement du corail et de la vie sous-marine ; par exemple celui du navire de guerre américain le USS Adirondack, vieux de 125 ans et coulé intentionnellement, qui gît dans les eaux de l’îlot Man-O-War. La plupart des épaves reposent à moins de 18 m de profondeur. La moindre épave, enchâssée de corail, colonisée par des éponges tubulaires et arborescentes et habitée par des centaines de poissons, offre des sensations toutes particulières.
Tous les centres de plongée proposent par ailleurs des plongées de nuit. Impressionnantes, elles réservent aux plongeurs beaucoup d’émotions uniques en leur genre. Elles se caractérisent par un champ de vision rétréci et offrent une approche différente du monde sous-marin. Les couleurs prennent alors toute leur intensité.
Plus spectaculaire encore, la plongée avec les requins ! La rencontre avec les grands prédateurs des mers est d’ailleurs devenue une spécialité des Bahamas. Elle peut être fortuite, mais reste le plus souvent organisée, les centres connaissant parfaitement les sites fréquentés des squales. Le nourrissage, qui fait souvent débat pour les défenseurs de l’environnement – une telle interaction homme-animal ne risque-t-elle pas en effet de dénaturer le comportement des squales ? –, a vu le jour en 1973 et se pratique dans quatre îles : New Providence, Freeport, Long Island (Stella Maris) et Andros. Les conditions d’observation et d’approche des requins sont très sécurisées, et les plongeurs s’engagent à respecter des règles éprouvées. Le requin le plus fréquent est le requin de récif, parfois accompagné de requins-citron, marteaux ou taureaux. Les squales s’attroupent autour du bateau dès que celui-ci s’arrête sur le site habituel du nourrissage, forment des cercles d’approche dès que les plongeurs se mettent à l’eau. À peine immergés, ces derniers s’adossent au mur de corail et le rituel commence. Le nourrisseur, protégé d’une tenue en cotte de mailles, s’immerge avec un seau de poissons qu’il place face aux plongeurs, marquant ainsi le début du ballet sous-marin. Les requins peuvent être nourris à la main ou du bout d’une perche. Les prédateurs se disciplinent pour prendre leur nourriture à tour de rôle. Plus « naturelles », d’autres types de plongée mettent en contact requins et plongeurs en plein océan à Nassau, Grand Bahama Island, Bimini, Cat Island, Long Island et Andros.
Il est également possible aux Bahamas de plonger avec les dauphins. L’UNEXSO, basé à Freeport/Lucaya (Grand Bahama Island), Dolphin Cay Atlantis (Paradise Island) et le Dolphin Encounters de Blue Lagoon (à 20 minutes de Paradise Island) ont en effet développé des programmes de rencontres avec les cétacés. Les programmes classiques consistent « simplement » à les approcher et à nager avec eux dans un bassin, mais les plongeurs ou nageurs expérimentés pourront aussi le faire en mer avec des dauphins apprivoisés. Parfois, des dauphins sauvages rejoignent leurs congénères : magie assurée ! Une bande de dauphins sauvages tachetés accepte par ailleurs la présence des hommes, de préférence sans bouteille, sur le White Sand Ridge (le rebord de sable blanc) le long du Bahamas Bank, à la pointe nord-ouest de l’archipel. Ils se montrent en général une fois par jour, sans que l’on puisse en prévoir l’horaire : ils restent évidemment maîtres de ces rencontres. À Bimini enfin, des centres de plongée, tout comme le Bimini Wildquest, proposent du snorkeling avec les dauphins sauvages.
Il existe enfin plusieurs opérateurs de croisières d’une semaine au départ des Bahamas. Les bateaux, d’une capacité d’une vingtaine de passagers, sillonnent les eaux bahaméennes en marquant des étapes dans différentes îles. Pour plus d’informations, contactez Blackbeard’s Cruises, Aqua Cat ou Cat Ppalu Cruises sur www.allstarliveaboards.com, ou bien Aggressor Bahamas (www.aggressor.com/destination/Bahamas).
Apprendre à plonger
Afin de profiter pleinement et immédiatement du spectacle des fonds sous-marins, nous conseillons aux débutants de prendre leurs premiers cours, tant théoriques que pratiques, avant le départ. Cependant, tous les centres de plongée proposent des initiations pour les novices avec environ deux heures de formation théorique et des baptêmes en piscine, voire en mer dans des eaux peu profondes. Passé cette première initiation, vous découvrirez la plongée sur un récif peu profond. Un brevet de plongée pourra vous être délivré au bout de 3 à 5 jours de pratique. Quant aux enfants, ils pourront s’y initier dès 8 ans et plonger sous la surveillance d’un adulte.
Il existe trois façons d’apprendre à plonger. La première : le stage à l’hôtel. Il s’agit là d’une initiation courte de 2 heures environ qui n’est en rien un diplôme, et qui comprend un cours théorique, une séance en piscine et une plongée sur un récif peu profond. On la désigne souvent comme une « introduction à la plongée autonome ». Le stage pour obtention d’un brevet constitue la deuxième option. Ce « certificat de vacances » est une formation en alternance avec l’initiation à l’hôtel. En plus de la première étape, il vous faudra répondre à un questionnaire, plonger en pleine mer et réussir un test final. Ce certificat s’obtient en 3 à 5 jours. Enfin, vous pouvez opter pour la formation théorique homologuée aux Bahamas : cette formule accélérée en 2 jours se situe entre les deux précédentes.
Les centres de plongée
Aux Bahamas, proximité yankee exige, et n’en déplaise aux plongeurs français qui préfèrent la fédération française (FFESSM), c’est la fédération américaine PADI (Professional Association of Diving Instructors), première organisation internationale de plongée, qui est de rigueur dans toutes les écoles de plongée. Les centres de l’archipel appartiennent à la BDA (Bahamas Diving Association), dont les membres sont affiliés aux fédérations internationales et respectent les réglementations et standards de sécurité internationaux. Ils prennent en charge tous les plongeurs, des novices aux plus expérimentés, des plus jeunes (8 ans minimum) aux plus âgés. Il est toujours préférable de réserver, quel que soit le type de plongée pratiqué. Pour toute information complémentaire, prenez contact avec la Bahamas Diving Association, qui regroupe l’essentiel des centres de plongée des îles.
Tous les centres offrent du matériel à la location comme à la vente. Attention toutefois, les prix pratiqués sur place sont très élevés et le choix demeure relativement restreint. Mieux vaut donc partir avec votre propre matériel. Les eaux bahaméennes étant chaudes toute l’année, seules les plongées en eaux très profondes nécessitent une combinaison.
Sécurité et règles de base
Quel que soit le type de plongée que vous pratiquerez, les centres de plongée exigeront un certificat médical d’aptitude à la plongée délivré par un médecin spécialiste. Si vous n’avez pas pensé à vous le procurer avant le départ, les centres possèdent des coordonnées de médecins aptes à délivrer ce certificat, mais vous perdrez une demi-journée. Tous les bateaux de plongée sont équipés de radio VHF, de kit d’oxygénothérapie et de matériel de premiers secours. Il existe un caisson de décompression à Nassau et un à San Salvador. Des évacuations aériennes sont prévues en cas de besoin depuis toutes les îles. Tous les centres de plongée enfin, sont équipés d’oxygène et de matériel de premiers secours.
Parmi les précautions élémentaires à respecter : ne plongez pas 24 heures avant de prendre un vol long-courrier ; un après-midi et une nuit suffisent pour un vol inter-îles. De même, ne plongez pas malade ou à jeun, et ne forcez pas la descente en cas de maux d’oreilles. En cas d’essoufflement, cessez tout mouvement, reprenez votre calme, récupérez un rythme respiratoire normal et arrêtez la plongée. En cas de refroidissement, arrêtez la plongée et réchauffez-vous. Enfin, la profondeur peut faire tourner la tête ; la narcose peut commencer dès 30 m de profondeur. Dans ce cas, remontez de quelques mètres et attendez la disparition des symptômes.
Enfin, les plongeurs se doivent de respecter l’environnement sous-marin et de suivre les règles imposées par les instructeurs. Ne touchez pas les poissons ou coraux et ne remontez rien à la surface : l’absence du moindre des composants du milieu peut compromettre l’équilibre fragile du monde marin. Attention aux palmes, aux genoux et aux appareils photo, qui peuvent heurter le corail : en casser un tout petit morceau peut réduire à néant des décennies de développement. Évitez enfin de plonger et de nager avec des bijoux brillants qui pourraient être confondus avec des sardines par de plus gros poissons.
