Découvrez les Bahamas : Que rapporter ?

Paniers, sacs, chapeaux de paille, la vannerie est une activité maîtresse aux Bahamas ! Les articles artisanaux de bonne facture et de fabrication locale abondent sur les différents marchés des grandes îles. Vous ferez également de bonnes affaires sur les produits internationaux de luxe en arpentant par exemple Bay Street à Nassau (un must !) ou encore le Port Lucaya Market Place de Freeport, sur Grand Bahama Island. Les amateurs de cigares seront quant à eux comblés au Graycliff à Nassau : fabrication manuelle avec une équipe de choc initiée par Avelino Lara, l’inventeur du Cohiba de Fidel Castro et son ancien « rouleur » personnel ! Aujourd’hui, c’est son fils qui dirige les rouleurs de la fabrique. Enfin, pourquoi ne pas honorer les artistes locaux en rapportant avec vous une belle peinture ou sculpture ? Plus simple encore : revenir en musique au son d’un album de Goombay acheté sur place.

Artisanat local

L’artisanat bahaméen fait la part belle aux articles de vannerie, aux belles pièces sculptées sur bois ou noix de coco, aux paréos et autres poupées créoles colorées, que l’on retrouvera un peu partout aux quatre coins de l’archipel. Chaque île et chaque « capitale » possède d’ailleurs son propre marché de vannerie – straw market –, une halte incontournable pour s’enivrer de l’atmosphère joviale et authentique des Bahamas, et pour rapporter bien sûr de véritables produits « Made in Bahamas » ! Attention cependant aux items fabriqués en série dans un continent lointain, sur lesquels la simple mention « Bahamas » pourrait vous faire croire qu’ils ont été conçus sur place ; les vrais beaux produits locaux sont généralement reconnaissables.

Plus localement, Andros abrite la fabrique Androsia, qui crée de très jolis batiks, vêtements, et linge de maison cousu main ; Freeport accueille un laboratoire de parfumerie – The Perfume Factory – où vous pourrez concevoir vous-même votre fragrance à partir d’essences naturelles ; Nassau, quant à elle, abrite la fabrique d’impressions sur tissus Bahama Handprints, la fabrique de cigares du Graycliff, ainsi que la distillerie John Watlings, où vous pourrez faire le plein de bon rhum local !

La sculpture et peinture sur coquillage de lambi est également très singulière à l’archipel. Les Amérindiens déjà, le sculptaient en outils, en bijoux, et l’utilisaient comme instrument de musique et de communication. Victimes collatérales de la pêche et de la cuisine de la conque, ces superbes coquillages, une fois vidés, se retrouvent aujourd’hui entassés autour du moindre petit port ou ponton de pêche. Longtemps ignorés, ils sont de plus en plus utilisés pour parer les clôtures, décorer la maison, et même donc, reconvertis en de véritables œuvres d’art !

Produits internationaux de luxe

Depuis le 1er janvier 1992, le gouvernement du Commonwealth des Bahamas a supprimé les droits d’importation sur un certain nombre de produits de luxe, dont les parfums, la maroquinerie, les bijoux, les montres ou encore l’équipement photo (entre autres). Les économies sur ces articles sont donc conséquentes par rapport aux prix affichés en Europe ! Les magasins détaxés sont reconnaissables par le logo DFS ; vous en trouverez notamment sur Bay Street à Nassau, ainsi que dans le quartier de Lucaya à Freeport.

Peintures et arts graphiques

Inspirés par les couleurs omniprésentes – celles de la mer, celles des flots de fleurs jaillissant avec profusion du moindre jardin, celles des maisons de bois aux lattes de bois peintes de teintes vives –, les artistes locaux ont développé des talents d’aquarellistes. Sur toutes les îles, des galeries exposent des aquarelles de bonne facture pour des prix, somme toute, raisonnables. Paysages et marines sont les sujets les plus travaillés, comme en témoignent par exemple les œuvres de Ricardo Knowles, peintre bahaméen aux influences impressionnistes. La peinture contemporaine a elle aussi de beaux jours devant elle : des ateliers d’artistes fleurissent à Nassau et sur d’autres îles : les artistes Antonius Roberts, John Cox, John Beadle, Max Taylor, Tessa Whitehead figurent parmi les plus reconnus actuellement.

Mais le grand peintre des Bahamas, la figure emblématique même de la peinture bahaméenne, naïve et colorée, reste sans conteste Amos Ferguson, décédé en 2009. Sa renommée a largement franchi les récifs coralliens pour intéresser les grands musées du monde. Ses œuvres se vendent aujourd’hui autour de 50 000 US$ ! À défaut de pouvoir vous en offrir une, quelques-unes d’entre elles sont exposées à la National Art Gallery à Nassau.

Goombay et Rhyming Spirituals

Pourquoi ne pas prolonger votre voyage par les sens, en écoutant un bon album de Goombay ? La musique locale offre un délicieux mélange de rythmes africains et de mélodies de la vieille Europe ; elle accompagne traditionnellement les danses du quadrille ou de la polka. Aux Bahamas, les orchestres de Rake n’Scrape interprètent le Goombay avec des instruments à base d’outils (tels la scie et le tournevis) qui accompagnent l’accordéon, la guitare, les maracas et un violon. Des instruments plus modernes tels le saxophone ou la guitare électrique se sont ajoutés par la suite.

Autre courant musical très populaire sur l’archipel : les Bahamian Rhyming Spirituals. À la fin de la guerre d’Indépendance, les loyalistes restés fidèles à la Couronne anglaise se réfugièrent sur les îles, emmenant avec eux leurs esclaves. C’est ainsi que les Rhymings, déjà chantés dans les plantations du Sud, s’enracinent dans la culture bahaméenne. Cette tradition, très empreinte de religiosité bien qu’elle se soit souvent transmise hors des murs de l’église, s’appuie largement sur l’imagerie biblique, des événements communautaires, et de la mer. On chante la foi, l’optimisme, la passion, mais aussi la fatigue et le combat. Les Bahamian Rhymings Spirituals se chantent sans artifice et sont restés très authentiques notamment sur l’île d’Andros, où ils trouvent leur véritable expression dans la personnalité du légendaire guitariste et chanteur Joseph Spence, à qui l’on se référait comme à « la voix du ciel ». Ces magnifiques hymnes et chants a cappella, liés à la mer, à la vie, à la mort, nous font voyager au temps des pêcheurs d’éponge. Ils sont l’expression la plus touchante et la plus étonnante de la musique et de l’âme profonde du peuple bahaméen. Les créateurs de ces chants assument un long héritage, tout en affirmant leur propre originalité. Ils créent ainsi un nouveau chaînon singulier dans l’évolution des sensibilités musicales depuis celle, non tempérée, de l’Afrique originelle, jusqu’à celle, bien connue, du gospel afro-américain d’aujourd’hui.

Quant aux artistes bahaméens connus et reconnus à l’échelle nationale et internationale, on retiendra tout particulièrement Lenny Kravitz, originaire d’Eleuthera par sa mère, sans oublier Ronnie Butler, auteur du fameux titre Burma Road en 1967 et anobli au titre de membre de l’Empire britannique par la reine d’Angleterre – s’il vous plaît ! D’autres, comme Diana Hamilton, Johnny Kemp ou Nehemiah Hields, ont également marqué l’histoire musicale du pays, et continuent aujourd’hui à faire résonner les sons bahaméens au-delà même de l’archipel… Pourquoi pas chez vous ?
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