Découvrez Jamaïque : Les enjeux actuels

L’économie connaît un essor constant depuis les années 1990, malgré une croissance en dent de scie depuis la crise des subprimes de 2008. Son PIB s’élevait à un chiffre record de 15,8 milliards de dollars en 2019, contre 9 milliards en 2000. Le secteur des services génère près de 70% du PIB, contre 22 % pour l’industrie et 8 % pour l’agriculture. Le tourisme est sa principale ressource (30 % du PIB), loin devant la production de bauxite (5 % du PIB). Mais les enjeux économiques sont complexes. Le déficit de la balance commerciale du pays créé une inflation sur les prix des biens de consommation, rend le pays dépendant de ses importations (comme toutes les Caraïbes) et alourdit la dette du pays. Dans les bidonvilles des grandes villes, notamment à Trench Town et Tivoli Garden, les deux ghettos historiques de Kingston, le taux de criminalité a explosé en 2020, sous l’effet combiné de la pauvreté, de la crise sanitaire et de l’inflation.

shutterstock_1324278737.jpg

Des indicateurs qui s’améliorent

Le pays a réussi à faire baisser sa dette extérieure abyssale de 135% de son PIB en 2013 à 120 % en 2016, lorsque le Premier Ministre actuel du pays a pris les rênes du chef du gouvernement, Andrew Holmes (du parti travailliste). Puis la dette s’est réduite à environ 95 % en 2018 et 2019 grâce à une nette amélioration de son économie, avant de remonter à 110 % en 2020 en raison de la crise sanitaire. En revanche, sa densité de population est l’une des plus élevée au monde (266 habitants par km2), soit un total de 3 millions de personnes. Un vrai challenge pour les zones urbaines en constante augmentation.
La Jamaïque était l’une des îles les plus pauvres des Caraïbes, environ 20 % vivait sous le seuil de pauvreté en 2017, contre 12,6 % en 2018, et même à 11% en 2019 en raison des bonnes performances économiques du pays ces dernières années. Cette misère encore tenace pour une grosse frange de la population est un facteur d’instabilité sociale. Le ralentissement de l’économie globale a aggravé la situation de précarité des plus démunis. Le taux de chômage a lui aussi baissé à 8,5 % contre 13% il y a quelques années, mais les plus touchés restent les jeunes. La privatisation de nombreux secteurs et entreprises majeures (dont l’ancienne compagnie aérienne nationale, Air Jamaica, et les compagnies de l’industrie sucrière) et les impulsions données à la création d’entreprises constituent des mesures gouvernementales importantes. Les investissements étrangers sont, eux aussi, largement encouragés. L’Espagne a d’ailleurs largement investi dans les resorts ces dernières années. L’île a longtemps été considérée comme un satellite des États-Unis et la majeure partie des échanges commerciaux de la Jamaïque se fait encore avec ce pays.

Des indicateurs qui s’améliorent

Le pays a réussi à faire baisser sa dette extérieure abyssale de 135 % de son PIB en 2013 à 120 % en 2016, lorsque le Premier Ministre actuel du pays a pris les rênes du chef du gouvernement, Andrew Holmes (du parti travailliste). Puis la dette s’est réduite à environ 95 % en 2018 et 2019 grâce à une nette amélioration de son économie, avant de remonter à 110 % en 2020 en raison de la crise sanitaire. En revanche, sa densité de population est l’une des plus élevées au monde (266 habitants par km2), soit un total de 3 millions de personnes. Un vrai challenge pour les zones urbaines en constante augmentation.
La Jamaïque était l’une des îles les plus pauvres des Caraïbes, environ 20 % vivait sous le seuil de pauvreté en 2017, contre 12,6 % en 2018, et même 11 % en 2019 en raison des bonnes performances économiques du pays ces dernières années. Cette misère encore tenace pour une grosse frange de la population est un facteur d’instabilité sociale. Le ralentissement de l’économie globale a aggravé la situation de précarité des plus démunis. Le taux de chômage a lui aussi baissé à 8,5 % contre 13% il y a quelques années, mais les plus touchés restent les jeunes. La privatisation de nombreux secteurs et entreprises majeures (dont l’ancienne compagnie aérienne nationale, Air Jamaica, et les compagnies de l’industrie sucrière) et les impulsions données à la création d’entreprises constituent des mesures gouvernementales importantes. Les investissements étrangers sont, eux aussi, largement encouragés. L’Espagne a d’ailleurs largement investi dans les resorts ces dernières années. L’île a longtemps été considérée comme un satellite des États-Unis et la majeure partie des échanges commerciaux de la Jamaïque se fait encore avec ce pays.

Un tourisme de luxe en plein essor

Le tourisme en Jamaïque est une vieille tradition qui remonte au siècle dernier. A cette époque, les compagnies bananières exportent leur production vers la Nouvelle Angleterre. Les bateaux reviennent à vide vers la Jamaïque et l’idée germe de les rentabiliser en convoyant des touristes. Les premiers vont ainsi débarquer dans la région de Port Antonio. Depuis, la fièvre touristique a gagné toute l’île et principalement la côte Nord, largement dotée de plages de rêve de Negril à Port Antonio.
Aujourd’hui, les plages de rêve au soleil éternel remplissent bien le tiroir-caisse. Le tourisme, source de revenus majeure pour le pays représente 30 % du PIB. Avec près de 5 millions de touristes en 2019, emploie près de 100 000 personnes et il est plutôt spécialisé dans le tourisme haut de gamme. Un secteur qui souffre actuellement de la crise sanitaire et des restrictions de voyage en attendant le retour à la normale. Les touristes français sont en augmentation certaine sur l’île depuis quelques années. Les deux pays aimeraient voir passer le nombre de touristes français à 50 000 d’ici à ce que les lignes aériennes reprennent leur cadence.

Un tourisme de luxe en plein essor

Le tourisme en Jamaïque est une vieille tradition qui remonte au siècle dernier. A cette époque, les compagnies bananières exportent leur production vers la Nouvelle-Angleterre. Les bateaux reviennent à vide vers la Jamaïque et l’idée germe de les rentabiliser en convoyant des touristes. Les premiers vont ainsi débarquer dans la région de Port Antonio. Depuis, la fièvre touristique a gagné toute l’île et principalement la côte Nord, largement dotée de plages de rêve de Negril à Port Antonio.
Aujourd’hui, les plages au soleil éternel remplissent bien le tiroir-caisse. Le tourisme, source de revenus majeure pour le pays représente 30 % du PIB. Avec près de 5 millions de touristes en 2019, le secteur emploie près de 100 000 personnes et il est plutôt spécialisé dans le tourisme haut de gamme. Un secteur qui souffre actuellement de la crise sanitaire et des restrictions de voyage en attendant le retour à la normale. Les touristes français sont en augmentation certaine sur l’île depuis quelques années. Les deux pays aimeraient voir passer le nombre de touristes français à 50 000 d’ici à ce que les lignes aériennes reprennent leur cadence.

Un tourisme alternatif au fort potentiel

Le développement de l’écotourisme est à l’ordre du jour mais n’a pour l’instant pas éclos, les resorts all inclusive de la côte restant les mastodontes captant tout le marché. Mais il y a de place pour tous ! Et l’approche d’un tourisme plus équitable, basé sur la relation avec les communautés locales de pêcheurs, d’artisans ou de fermiers, débute au sud de l’île. Un tourisme plus moderne aussi, car aujourd’hui, l’île ne veut pas miser seulement sur ses plages, ses hôtels de luxe en formule « tout-inclus » où les gens sortent peu de leurs transats. Mais aussi sur ses hébergements de charme (boutique hôtel à taille humaine), sa musique reggae qui rayonne à travers le monde, sa nourriture « I-tal » rasta végétarienne, ses activités sportives (plongée, randonnée dans les Blue Mountains). Mais surtout par sa culture unique bariolée de vert, jaune, rouge, une nature luxuriante, une identité marquée et sans égal dans les Caraïbes et une population charmante, festive et accueillante.

Un tourisme alternatif en devenir

Le développement de l’écotourisme est à l’ordre du jour mais n’a pour l’instant pas éclos, les resorts all inclusive de la côte restant les mastodontes captant tout le marché. Mais il y a de place pour tous ! Et l’approche d’un tourisme plus équitable, basé sur la relation avec les communautés locales de pêcheurs, d’artisans ou de fermiers, débute au sud de l’île. Un tourisme plus moderne aussi, car aujourd’hui, l’île ne veut pas miser seulement sur ses plages, ses hôtels de luxe en formule « tout-inclus » où les gens sortent peu de leurs transats. Mais aussi sur ses hébergements de charme (boutique-hôtel à taille humaine), sa musique reggae qui rayonne à travers le monde, sa nourriture « I-tal » rasta végétarienne, ses activités sportives (plongée, randonnée dans les Blue Mountains). Mais surtout par sa culture unique bariolée de vert, jaune, rouge, une nature luxuriante, une identité marquée et sans égal dans les Caraïbes et une population charmante, festive et accueillante.

Une agriculture jamaïcaine polarisée

Des exploitations intensives de grande taille sont implantées dans les zones fertiles et faciles d’accès, leurs produits sont destinés à l’exportation : le sucre toujours, les agrumes, les fruits tropicaux et les épices. Les petites exploitations paysannes sont reléguées dans les terres moins fertiles et moins faciles à exploiter, produisant une économie de subsistance autour de cultures mixtes. L’exode rural important, le manque de mécanisation et l’archaïsme des méthodes font perdre de l’importance au secteur agricole, qui emploie encore 20 % de la population active. Le tourisme s’est considérablement développé dans les zones côtières, réduisant aussi l’étendue des monocultures de canne à sucre et de noix de coco.
Mais paradoxalement, les grandes plantations souffrent chroniquement d’un manque de main-d’œuvre, car les populations rurales se détournent de ce travail souvent mal payé. Le pays tire encore une grande partie des recettes du commerce extérieur agricole, notamment de l’exportation du sucre. L’exploitation de la canne sucrière joue toujours un rôle important dans l’économie de l’île, bien que la surface exploitée et les récoltes soient en constante diminution. La moitié de la production est réalisée par de petites exploitations familiales. La Jamaïque la vend en grande partie à l’Union européenne, et un peu aux Etats-Unis. Aujourd’hui, le gouvernement continue sa politique de privatisation des exploitations. Longtemps cantonnée à son rôle d’île à sucre et d’île bananière, la Jamaïque a diversifié ses cultures, bien que le sucre et la banane représentent toujours 30 % de la production agricole. La plus grande partie de la production de bananes est destinée à l’exportation. Presque tous les produits tropicaux poussent sur le sol insulaire : noix de coco, piments, café, cacao et tabac, agrumes…

Une faible productivité industrielle

Hormis la bauxite, l’industrie est anecdotique en Jamaïque. Les industries locales sont nées de la pénurie d’importation pendant la Seconde Guerre mondiale, mais faute de capitaux, de main-d’œuvre qualifiée et de matières premières, le développement d’un secteur industriel fort est utopique, d’autant que la capacité de consommation du marché intérieur est faible. Par ailleurs, les industries ne peuvent aujourd’hui affronter la concurrence étrangère. Les aides américaines sont considérables, autant économiques que militaires. A la fin des années 1940, la Textile Encouragement Law devait encourager les investissements locaux et étrangers. Les premières industries produiront des chaussures, puis des vêtements. La plupart des entreprises sont de petite taille, d’où la faible productivité du pays. Principalement implantées dans la région de Kingston, elles envahissent les zones rurales. On assiste à l’émergence d’une industrie agroalimentaire (conserveries de fruits, transformation de viande). 

La bauxite, profitable mais polluante

La Jamaïque est le 7e producteur mondial de bauxite (environ 7,7 millions de tonnes par an), dont plus de la moitié est exportée aux Etats-Unis. Découverte en 1860, l’argile rouge qui contient fer et alumine n’est exploitée que depuis le début des années 1960, et l’essentiel des réserves de l’île est donc encore intact. Les principaux gisements se trouvent en surface et à proximité des côtes, ce qui rend l’exploitation facile et particulièrement compétitive. La proximité du marché nord-américain et la main-d’œuvre locale bon marché sont autant d’atouts qui consolident la position de la Jamaïque dans ce secteur.
Mais son exploitation, si elle est encore loin d’avoir atteint son maxima, risque de soulever des problèmes environnementaux, et notamment paysagers. En effet, son extraction est très destructrice, puisqu’elle se fait en surface et laisse derrière elle d’immenses espaces ressemblant à des champs de bataille ensanglantés, à cause de la rougeur de cette terre ferreuse.
Les boues rouges de Jamaïque s’étendent dans la périphérie de Kingston. Elles représentent aujourd’hui un potentiel économique inespéré car elles sont un immense gisement de métaux rares que les géants industriels mondiaux cherchent à exploiter. En 2017, la plus grande usine de bauxite de l’île, Alpart, fermée depuis plus de 9 ans, a rouvert après le rachat par l’entreprise chinoise JISCO. 

La ganja, entre dépénalisation et légalité

L’herbe est devenue l’amie du pauvre car beaucoup de petits fermiers y ont gagné une vraie prospérité. Dans les années 1970, 70 % de la production de marijuana jamaïcaine était exportée aux Etats-Unis. La consommation de marijuana fait partie intégrante du culte rasta (et plus largement, de la société jamaïcaine), en favorisant les exercices de méditation. Cependant, tous les rastafariens ne fument pas et ce sacrement est l’un des plus contestés de la religion. Le chalice, une pipe de corne de vache ou de chèvre ou un calumet de bambou ou de bois, est préparé avec de l’eau, le mélange tabac-herbe est fait dans un rituel rigoureux, accompagné de bénédictions et de récitations de prières.
Si l’usage de la ganja est dépénalisé pour les rastas depuis 2015, sa légalisation pure et simple n’a pas pu se réaliser sous la forte pression des Etats-Unis qui y sont fermement opposés. On trouve de la ganja un peu partout dans l’île : dans les zones rurales, au fond des potagers, dans les marais de la Great Morass, dans les étendues sauvages du Cockpit Country ou dans les collines du Westmoreland. Le touriste s’en voit régulièrement proposé par de petits vendeurs de rue. Officiellement, il est censé avoir une prescription médicale qui l'y autorise (et les weed shops la font ad hoc aux clients), en pratique jamais la police ne va contrôler des Jamaïcains non rasta ou des touristes en train de fumer.

La criminalité aggravée par la crise

En 2020, la Jamaïque enregistrait un triste record : celui du pays au taux de criminalité le plus élevé en Amérique du Sud et aux Caraïbes, loin devant la Colombie ou le Brésil, avec un taux de 46,5 assassinats pour 100 000 habitants, à peu près équivalent à celui qui règne au Venezuela, selon l’ONG Insight Crime’s, un triste record. A titre de comparaison, en Europe on tutoie les 3 pour 100 000… La criminalité, bien que localisée dans certaines zones urbaines non touristiques, principalement les ghettos ou sévissent les trafiquants de drogue, reste un relatif frein à la venue des visiteurs étrangers. Mais surtout, la violence liée aux trafics de drogue et d’armes, nourrie par le chômage galopant, la corruption et une faiblesse structurelle, plombe la croissance de l’île, et l’inflation (3,9 % en 2019 puis un bond de 5,2 % en 2020) fait baisser le niveau de vie des plus précaires. Un enjeu de taille qui se répète dans tous les pays de la zone caribéenne, véritable plaque tournante de la drogue à destination des Etats-Unis. Il n’y a d’ailleurs pas que la ganja qui part pour le nord, la cocaïne venue d’Amérique latine transite par les Caraïbes et crée des trafics internationaux aux enjeux financiers bien plus tentaculaires. 

Organisez votre voyage avec nos partenaires en Jamaïque
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place
Envoyer une réponse