Découvrez Jamaïque : Que rapporter ?

Bien sûr, vous pouvez rapporter des magnets vert-jaune-rouge, un tee-shirt de Bob Marley ou un porte-clé en feuille de ganja. Les boutiques de souvenirs à l’effigie et aux couleurs de la Jamaïque sont partout. Mais l’île compte d’autres trésors qu’il serait dommage de ne pas embarquer dans sa valise. Evidemment, ne rapportez pas de coraux, de bijoux en corail noir ou en écaille de tortue (les tortues marines sont protégées). Les Jamaïcains savent depuis toujours tirer le meilleur parti de la nature, particulièrement riche ici. Le développement touristique aidant, l’artisanat est devenu une vraie source de revenus pour les communautés rurales. Les rastas, particulièrement proche de la nature et dans un mode de vie qui permet de prendre le temps de fabriquer de beaux objets, ont un réel savoir-faire en artisanat. Mais la Jamaïque c’est aussi le rhum, distillat des champs de canne à sucre, ou le café, qui pousse sur les flancs des Blue Mountains.

Un artisanat local très riche

Inspiré des arts arawaks et africains, confectionné avec des matériaux naturels et nobles glanés sur l’île, l’artisanat jamaïcain est très riche et original. On ne vous parle pas des milliers de babioles made in China que vous trouverez dans tous les hot spots touristiques, mais bien des objets façonnés sur place à la main, qui ont un prix plus conséquent évidemment. Chaque centre touristique possède ses marchés d’artisanat qui méritent une visite attentive, tout comme les petites guérites qui s’égrènent le long des routes, exposant une production locale. Le bambou, la paille, le bois, les coquillages, tout est prétexte à la création. Chapeaux de paille (indispensables pour les grosses chaleurs), paniers, petit mobilier en bambou, cannes, maracas, petits bijoux, coquillages, poupées, sans compter toute la fabrication textile autour du thème rasta, bérets, bracelets, T-shirts, ceintures... La sculpture sur bois d’inspiration afro-caraïbe est aussi à l’honneur, avec d’habiles artisans qui taillent le bois  pour en extraire oiseaux, animaux ou personnages traditionnels et masques d’inspiration nettement africaine. 

Les marchés à ne pas manquer


A Kingston, le Craft Market sur Hanover Street, au sud du centre-ville, se déploie (tous les jours sauf dimanche) sous une halle en acier qui date de 1872. Un immense marché artisanal avec des échoppes proposent des vêtement, de la vannerie, des statuettes et objets de bois, des bijoux en écaille de tortue – que les écologistes conseillent de laisser sur les étals –, des cassettes de reggae… A Ocho Rios, le marché principal est un dédale de petites échoppes de bois aux toits de palme et de tôle (sur Main Road côté mer). Attention, les sculptures sur bois, les peintures naïves et les éléments confectionnés à partir de bambou sont locaux, le reste est malheureusement du « Made in China » !  A Montego Bay, trois marchés regroupent les créations locales : Harbour Street, aux échoppes de bois peintes en rose et protégées de hauts grillages peu avenants, Old Fort, le plus récent, et celui qui se cache derrière des bicoques au début de Gloucester Avenue. A Negril, le Craft Market sur le Norman Manley Boulevard, juste avant le pont qui enjambe la rivière, est une très bonne référence. A Port Antonio, il faut pousser au bout du marché principal (au fond à gauche), pour arriver au marché artisanal de la ville, véritable institution touristique. Il est carré et couvert ; les marchands y sont bien plus nombreux que les clients. Les prix pratiqués sont évidemment moins élevés que ceux pratiqués par les petits stands de bord de route, et les produits sont de bonne qualité. A l’entrée du hall, une belle fontaine entourée de bancs offre la possibilité de se reposer au frais. 

Kingston et Ochie favorites pour le shopping

Si la capitale du pays est moins touristiques que les plages du nord-est de l’île, elle est la capitale du shopping pour ses habitants. Pour les touristes en revanche, ce n’est pas la ville rêvée pour faire des achats. Les centres commerciaux à l’américaine sont peu attractifs, tout est beaucoup plus cher qu’en France, même si la parité euro/dollar joue en notre faveur. En dehors du marché artisanal, on trouve peu de boutiques intéressantes. Les accros du shopping trouveront néanmoins des lignes locales de vêtements qui changent de nos boutiques. Ochie est réputée être un haut lieu du shopping jamaïcain. Cet aspect de l’économie locale s’est développé grâce aux passagers des bateaux de croisière qui y font halte pour la journée. Les centres commerciaux sont nombreux. S’y côtoient vitrines étincelantes des joailliers et étals plus colorés des boutiques de souvenirs, comme par exemple à Soni’s Plaza, Ocean Village Plaza ou dans le fameux Island Village appartenant à Chris Blackwell. A Montego Bay, on jettera son dévolu sur les les luxueux centres commerciaux de Blue Moon et de Rosehall pour faire du shopping, ou à défaut du lèche-vitrine. 

Negril, ville la plus chère du pays

A Negril, les boutiques – vêtements, produits de plage, drugstores, jouets, alcools et tabacs, bijouteries, librairies et journaux, etc. – sont nombreuses, et le choix ne manque pas. Le commerce est particulièrement bien développé ici. Et pour cette raison peut être, ou parce qu’il est le premier centre touristique de l’île, Negril est l’endroit le plus cher de la Jamaïque, quel que soit le produit ou le service vendu.  Alors préparez-vous à négocier, mais sans aller jusqu’à vexer le marchand... Ainsi, même l’essence coûte ici un peu plus qu’ailleurs.

Des magasins estampillés Duty Free

Puisque la Jamaïque est hors de l’Union européenne, vous pouvez bénéficier du Duty Free (achats exonérés de taxes de type TVA). En raison des très nombreux touristes européens et américains en Jamaïque, on y trouve des magasins directement labelisés « duty-free », réservées aux étrangers, qui détaxent directement les produits sans avoir à passer par le bureau à l’aéroport pour se faire rembourser les taxes. Ils ont toutes une succursale à Kingston, mais mieux effectuer ses achats pour les centres touristiques de Port Antonio, Treasure Beach, Montego Bay ou Ocho Rios, qui sont plus achalandées et plus importants car beaucoup plus touristiques. L’occasion d’acheter babioles, tee shirt, café ou même rhum Appleton, le plus connu produit en Jamaïque. On trouve aussi les magasins duty free à l'aéroport bien sûr.

Des vinyles devenus très rares

Ne pensez pas repartir avec une valise pleine de vieux vinyles de reggae originaux. L’île s’est littéralement faite dévalisée depuis longtemps par les Occidentaux friands d’albums vintage aujourd’hui presque introuvables. Vous trouverez des CD gravés pirates vendus à la sauvette d’artistes inconnus en Europe qu’il fera bon découvrir. A Kingston la boutique de Derrick Harriott est la seule qui propose quelques 45 tours, mais surtout des cassettes et CD. Pour les vinyles, seuls des particuliers les vendent aujourd'hui aux plus initiés ; les collectionneurs jamaïcains vendent aujourd'hui en ligne les rares vinyles qui réapparaissent dans des brocantes et autres vide-greniers. 

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