Cờ tướng © Nagore Cano - iStockphoto.com.jpg
Randonneur à Tam Côc © Jens Ottoson - shutterstock.com.jpg

Les jeux et sports traditionnels

Combats de coqs. Lors des fêtes villageoises, les combats de coqs sont une attraction fort prisée et l’occasion de paris aux enjeux parfois très élevés. Issus d’espèces spécifiques, les coqs sont nourris et entraînés pour le combat. Les éleveurs utilisent un savoir-faire très ancien (les combats de coqs sont déjà mentionnés dans des textes datant du XIIIe siècle), codifié dans des œuvres en vers intitulées Les Canons concernant les coqs. Les combats, qui se déroulent à l’intérieur d’un cercle, sont très violents et il n’est pas rare que l’un des protagonistes y laisse la vie. Le duel a ses soigneurs et au cours des mi-temps les plaies – qui touchent surtout les yeux – sont recousues avant que les coqs ne retournent s’affronter, requinqués d’une rasade d’alcool de riz.

Sur les trottoirs de Hanoi ou de Hô Chi Minh-Ville, il n’est pas rare de croiser ces coqs au plumage noir, au maigre cou dégarni, aux longues cuisses rougeâtres, laissés en liberté surveillée par des propriétaires ravis d’exhiber leur champion. Alors qu’en France, la tradition des combats de coqs est de plus en plus contestée au nom du bien-être animal et ne subsiste que dans certaines régions (Nord–Pas-de-Calais, Réunion, Guyane, Antilles et Polynésie), au Viêt Nam, elle ne suscite pas de polémique et les coqs rencontrés paraissent assez fiers de leur statut de guerrier, surtout quand ils rencontrent la volaille des basses-cours… Les paris sur les combats de coqs sont en revanche officiellement interdits.

Échecs vietnamiens (Cờ tướng ou ky). Les échecs vietnamiens sont très populaires dans tout le pays. C’est simple : des plus hautes strates de la société, jusque sur les trottoirs où s’affrontent chauffeurs de taxi et marchands ambulants, tout le monde y joue ! Si au premier abord, les jetons gravés utilisés font penser à un jeu de dames, c’est bien d’échecs dont il s’agit, avec des règles et des pions qui diffèrent du jeu que nous connaissons. Un jeu sur un plateau de 64 cases et dont le but est de prendre les pièces de son adversaire… et ses généraux. En effet, « Cờ tướng » signifie le « jeu des généraux ».

Les échecs, on y joue même parfois en plein air avec des pions vivants portant sur eux le caractère de la pièce représentée. Dans ce cas, qui ne se produit en général que tous les dix ans – mais les entorses à la tradition sont nombreuses –, le jeu réunit, lors du 4e jour de la fête du Têt (le Nouvel An lunaire), une large foule accourue de toute la région pour voir se dérouler la partie sur l’esplanade de la maison communale du village.

Jeu de tam cuc. C’est un jeu de 32 cartes et qui peut faire intervenir 2, 3 ou 4 joueurs. On y joue souvent en famille, particulièrement pendant les jours de retrouvailles de la fête du Têt.

Jeu du volant (da câu). Il suffit d’être deux, mais généralement il se pratique à quatre ou cinq, en cercle. Le jeu consiste à s’envoyer le volant avec le pied, la tête ou le torse. À l’origine, le volant était constitué d’un rond métallique enveloppé d’étoffe et pourvu au milieu d’une plume de coq. Modernisé, le jeu se pratique avec un volant de plumes et un filet ou une simple corde tendue entre deux arbres, un peu à la manière du volley-ball. Le jeu est couramment pratiqué dans les jardins publics ou même sur les trottoirs et certains joueurs, quelquefois parmi les plus âgés, témoignent d’une souplesse et d’une dextérité des pieds et des mains très impressionnantes.

Lutte traditionnelle (dau vat). Des scènes de lutte sont souvent représentées sur les estampes traditionnelles de Dong Hô. Ce sport a une origine militaire et il aurait déjà été pratiqué sous la dynastie des Trân (XIIIe siècle). Aujourd’hui, des tournois ont lieu lors des fêtes villageoises. Les deux lutteurs sont pratiquement nus, s’affrontent à l’intérieur d’un cercle sablé et doivent s’efforcer de renverser leur adversaire sur le dos ou de lui mettre une épaule à terre.

Arts martiaux. Le viêt vo dao est l’art martial vietnamien. Il séduit chaque année de plus en plus d’adeptes dans le monde entier, dont un nombre croissant vient s’entraîner à la source, dans les écoles de Hô Chi Minh-Ville, ou encore à Huê. Chaque village prétend être dépositaire de la voie authentique, mais c’est la province de Binh Dinh, dans le centre du pays, qui est considérée comme la capitale des arts martiaux vietnamiens. Elle organise régulièrement des festivals d’arts martiaux traditionnels.

Les activités de plein air

Si les cyclistes trouvent sur toutes les routes et les pistes du pays des paysages splendides, d’autres activités de plein air peuvent également s’organiser au Viêt Nam.

Treks. Les montagnes, les forêts et les campagnes du pays offrent naturellement la possibilité de splendides balades. Les amateurs de treks trouveront surtout leur bonheur dans le nord du pays, dans les provinces de Lao Cai, de Ha Giang, de Cao Bang, de Hoa Binh, dans la Réserve de Pu Luong… Attention à la période choisie, mieux vaut éviter la saison des pluies entre mai et août !

Escalade. La discipline est balbutiante au Viêt Nam, mais elle a ses pionniers qui explorent des sites et tracent des voies. Parmi les spots les plus courus : la baie d’Along (escalade en solo au-dessus de l’eau) et l’île de Cat Ba ; la province de Ninh Binh, à moins de 100 km au sud de Hanoi…

Golf. Le golf est apparu au Viêt Nam il y a plus de 70 ans, au début des années 1930, lorsque l’empereur Bao Dai, de retour d’un voyage en France, fit aménager à Dà Lat un parcours de 9 trous. Mais il fallut attendre le début des années 1990 pour que soient dessinés de nouveaux parcours, le plus souvent à l’initiative d’investisseurs étrangers. Les amateurs trouveront leur bonheur avec des greens répartis dans l’ensemble du pays.

Plongée et sports nautiques. Le long des côtes vietnamiennes, il est possible de pratiquer la plongée et/ou la randonnée subaquatique (snorkeling) à Nha Trang, autour de l’île de la Baleine, à Da Nang, à Hôi An (et l’archipel de Cu Lao Cham), et dans les îles de Phu Quoc et Con Dao (au sud du pays). La voile et les sports nautiques ne sont pas encore développés à la hauteur des potentialités du pays. La plage de Mui Ne offre de belles possibilités, en particulier pour le kitesurf, le windsurf et le surf. À Hôi An, on pourra se mettre à l’eau pour faire du paddle et du kayak notamment. À propos, le canoë-kayak permet aussi de jolies découvertes maritimes à Mui Ne et Hôi An donc, mais surtout dans la baie d’Halong. Immanquable !