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Les sports nationaux : vive les muscles… et la réflexion !

D’une manière générale, le sport souffre des difficultés économiques que connaît le pays. Cependant, les échecs, l'haltérophilie et la lutte ont su résister aux épreuves subies par le sport arménien et restent les grandes disciplines nationales.

Haltères. Les haltérophiles arméniens ont permis à la discipline de se développer en Arménie et de donner des champions tels que Simon Martirossyan, qui offrait sa première médaille (d'argent) à l'Arménie aux JO de Rio en août 2016, ou encore Gor Minassian, lui aussi médaillé d'argent à Rio.

Lutte. Les lutteurs arméniens se distinguent dans l’arène internationale dans la lutte gréco-romaine. La discipline a valu à l'Arménie une médaille d'or, remportée à Rio en 2016 par Arthur Aleksanian (98 kg). Toujours à Rio, Mihran Haroutiounian (66 kg) a, lui, remporté l'argent.

Échecs. Sur l’échiquier, l’Arménie a donné plusieurs champions durant l’époque soviétique, dont le grand maître Tigrane Pétrossian qui fit partie des dix meilleurs joueurs du monde entre 1953 et 1980. Une nouvelle génération a ensuite pris la relève en Arménie même après la chute de l’URSS, emmenée par Levon Aronian, champion du monde junior en 1998. Il a ensuite conduit l'équipe arménienne au titre mondial en 2011 à Ningbo en Chine, pour la première fois de son histoire. Quant à Levon Aronian, il reste invaincu, et a remporté la Coupe du tournoi des Grands maîtres (Grenke Chess Classic), qui se déroulait fin avril 2017 en Allemagne. Au classement mondial, après être monté jusqu’au 2e rang, il occupait une honorable 7e place au 1er juillet 2020.

Comme partout, le football

En février 2018, Erevan accueillait en grande pompe le trophée de la Coupe du monde de football, qui faisait halte pour la première fois en Arménie dans sa tournée de 220 jours dans 50 pays avant le lancement de la compétition. À défaut de pouvoir la remporter, les Arméniens ont pu admirer la précieuse Coupe de la FIFA, présentée par Christian Karembeu lors d'une cérémonie à l'Opéra d’Erevan, en présence du président Sarkissian et des plus hauts dignitaires du pays. Un évènement qui traduit bien la passion des Arméniens pour le football, le sport le plus populaire du pays malgré les résultats décevants de l’équipe nationale. Côté joueurs célèbres, les stars françaises du mondial 1998 Youri Djorkaeff et Alain Boghossian sont d’origine arménienne et aujourd’hui la star de l’équipe nationale arménienne Henrikh Mkhitaryan évolue sous les couleurs de l’AS Rome (en juillet 2020).

L’Arménie, à l’assaut des chemins

On vient souvent en Arménie pour marcher. Il faut dire qu’il y a de quoi se faire plaisir. Vu l'altitude moyenne du pays, la moyenne randonnée devient en effet très vite de la haute randonnée ; mais elle reste accessible généralement à tous, pourvu qu'on soit bien équipé (crèmes solaires, chaussures de marche). Les montagnes boisées de Dzaghkadzor ou du Lori, plus au nord, de Chikahogh, au sud, ou du Haut Karabagh, se prêtent parfaitement à la randonnée, et ne présentent guère de risques. Il faut cependant se méfier des serpents et des risques d'éboulis dans les régions plus sèches, comme dans les bois de la réserve d’État de la forêt de Khosrov, après Géghard. L'agence Avarayr est la grande spécialiste des randonnées à travers le pays, proposant différentes formules à la carte, notamment sous la tente. Elle propose aussi des randonnées à vélo, y compris VTT. Le trekking est aussi une discipline de plus en plus répandue. Une activité qui se pratique surtout sur les hauteurs de l'Arakadz, mais aussi sur les sommets volcaniques du Kegham (Mont Ajdahak, 3 598 m), avec un guide.

Randonnée équestre. Si la marche et le vélo sont très pratiqués, les activités équestres se développent également et de nombreuses agences proposent des randonnées à cheval dans certaines régions du pays (Achtarak, Lori). Il faut dire que les randonnées dans de magnifiques cadres de montagnes boisées sont légion en Arménie.

L’Arménie des sommets

L'Arménie compte de nombreux hauts sommets à l'échelle alpine (Arakadz, 4 100 m d’altitude), mais ils ne présentent pas de difficultés majeures à même d'exciter les alpinistes chevronnés. Il existe toutefois un club alpin arménien qui a formé de bons alpinistes. Avec un bon équipement, et chaussé de crampons pour les quelques glaciers et névés résistant au soleil de l'été, on pourra s'attaquer aux sommets arméniens, les pics de l'Arakadaz, mais aussi les sommets plus déchiquetés du Zanguezour, dominés par le Kapoudjouk (3 910 m). L'Armenian Alpine Club propose des escalades ponctuelles ou pour tout le séjour dans le canyon du Hrazdan ou de Noravank. Mais également des sessions de ski et de freeride.

Car les sports d’hiver commencent à se développer en Arménie, concentrés essentiellement dans la station de Dzaghkadzor, qui s'équipe aux normes internationales, mais aussi peu à peu à Djermouk et plus récemment encore à Achotsk, vers la frontière arméno-géorgienne. Avec un fort enneigement, et des montagnes aux formes très variées, le long hiver arménien pourrait bientôt être une mine d'or... blanc.

L’Arménie, de l’eau au ciel

L'Arménie n'a pas de mer, mais la vaste étendue d'eau douce du lac Sevan, trois fois plus grand que le lac Léman, permet toute une gamme d'activités qui se développent sur ses rives, à 1 900 m d'altitude. Baignade et bronzage bien sûr, mais aussi voile, jet-ski, ski nautique, et autres planches à voile, et on y expérimente même depuis quelques années le Jetovator, sorte de jet-ski propulsé au-dessus de l'eau, et le jet pack, où l’on s’envole selon le même principe avec une sorte de réacteur dorsal. D'une manière générale, les autres lacs, plus modestes, et les retenues d'eau, sont autant de points d'eau rafraîchissants et propices aux loisirs dans la chaleur de l'été. Enfin, pays de montagnes oblige, les rivières au puissant débit sont légion, comme dans le Lori ou le Vorotan au sud, et plairont aux amateurs de rafting ou de canyoning. Sensations garanties ! Comme en profitant des sommets pour s’offrir la nature arménienne vue du ciel. En parachute ascensionnel au-dessus des plans d’eau, mais aussi beaucoup plus haut en prenant son envol des montagnes en deltaplane ou en parapente.