Découvrez la Sardaigne : Nature (biodiversité, faune et flore)

C’est rarement par intérêt pour sa faune ou sa flore que les visiteurs se rendent en Sardaigne, à l’exception de ses fonds sous-marins réputés parmi les plus beaux de Méditerranée. L’île offre pourtant une grande variété d’espèces, notamment ornithologiques. Plus de 300 espèces d’oiseaux sont ainsi répertoriées, dont le délicat flamant rose qui peut être observé toute l’année ou l’imposant vautour fauve aussi appelé griffon. La végétation typique du climat méditerranéen évolue au fil de l’altitude. D’un maquis foisonnant et dense aux abords du littoral, elle se réduit à peau de chagrin sur les plus hauts sommets du Nuoro. Les forêts présentent une variété d’espèces limitée : chênes, frênes, noisetiers ou châtaigniers pour l’essentiel. La meilleure période pour profiter de la belle végétation sarde est le mois d’avril. L’île se pare alors de mille couleurs délicates et les fleurs égayent ses moindres recoins, des dunes aux plateaux.

Une terre de maquis

Au premier coup d’œil, la végétation de Sardaigne ne semble pas très foisonnante. L’île battue par les vents affiche une végétation touffue, compacte, contractée. Pourtant, la diversité des sols et de climats permet à une grande variété de plantes de s’épanouir. L’expression végétale la plus commune est le maquis qui se caractérise par des arbrisseaux résistants à la sécheresse dont la nature varie selon l’altitude. Le terme de maquis renvoie à l’aspect tacheté des paysages qui forment comme un patchwork de verdure sur des sols pelés. Entre le niveau de la mer et 300 mètres d’altitude, il se compose de genévriers de Phénicie, de caroubiers, d’oléastres (oliviers sauvages), de lentisques, de myrte et d’euphorbe arborescente. Cette belle diversité de plantes odorantes livre ses notes entêtantes au crépuscule. Palmier, pin d’Alep et pin parasol poussent à cette même altitude. Les pins ont été importés et plantés pour freiner l’avancée des dunes de sable à l’intérieur des terres. Entre 300 et 1 100 m d’altitude, le maquis se rabougrit ; il pousse moins haut. Euphorbe et genévrier de Phénicie sont remplacés par le ciste, le pistachier, le calicotome aux belles fleurs jaunes, les bruyères arborescentes et à fleurs, l’arbousier. Le chêne fait son apparition. Le chêne-liège occupe une zone qui s’étend du nord de la Gallura à la Barbagie. Encore très présent, son écorce si particulière est largement exploitée autour de Tempio Pausana. Le chêne vert pousse sur l’ensemble du territoire, mais de façon éparse. Les vastes forêts qui recouvraient l’île se sont dégradées et ont été malmenées par les incendies. Le chêne côtoie le noisetier, le châtaignier, l’aulne cordé, le charme-houblon, le frêne, le pin maritime et de rares bouquets de cyprès d’Italie. A l’étage supérieur, là où la température moyenne annuelle se situe entre 10 et 13 °C, le maquis laisse la place aux bois de chêne pubescent. L’érable de Montpellier, le houx, l’if, le cormier font leur apparition tandis que pins, châtaigniers et noisetiers tendent à disparaître à partir de 1 000 m. Le maquis est essentiellement constitué de bruyères arborescentes et de genêts à balai. Enfin, à plus de 1 500 mètres d’altitude, là où la température moyenne annuelle n’excède pas 10 °C, les arbres cèdent le pas aux buissons de genévrier commun et d’épine-vinette de l’Etna.

Avril en fleur

La floraison s’étend sur une période relativement courte, en avril. Alors l’île se pare de toutes les couleurs et diffuse d’agréables parfums. Elle montre un visage à l’opposé de sa sobriété estivale. Les arbrisseaux laissent éclater le jaune, le blanc, le mauve, le rose, qui donneront pour certains des fruits. Concernant les fleurs, on peut notamment citer le ciste de Montpellier à la délicate corolle blanche, le liseron de Provence aux fleurs mauves ou le lis de mer qui tapisse les dunes de blanc. En bordure de plage, l’iris sauvage laisse éclater ses pétales violets pour une demi-journée seulement. Le galactite cotonneux, à la floraison en étoile, colonise les friches et talus qu’il habille de blanc. Les botanistes les plus férus tentent de débusquer la sauge de Sardaigne, étonnante plante endémique. Ses fleurs duveteuses blanches et lilas ressemblent à des boutons d’orchidée.

Le paradis des ornithologues

Etangs, marécages, mer, lagons, montagnes, rochers, plaines forment autant d’habitats naturels accueillants pour des centaines d’espèce d’oiseaux. La situation géographique de la Sardaigne, au centre de la Méditerranée, constitue une étape incontournable pour les oiseaux migrateurs. A elle seule, la Sardaigne rassemble 70 % de l’avifaune italienne. Elle est largement constituée d’espèces aquatiques. Sur les côtes, on ne compte pas les mouettes ou les sternes. Le goéland d’Audouin se fait rare, contrairement au cormoran commun ou au cormoran huppé. Les étangs accueillent de larges colonies de canards, d’érismatures à tête blanche, de fuligules milouins, de foulques, de grèbes, de râles d’eau, d’aigrettes ou de hérons. Les flamants roses ont élu domicile à l’année du côté de Cagliari (étangs de Molentargius). Mais le meilleur moment pour les observer reste mai et juin, quand ils viennent donner naissance à leurs petits, avant de poursuivre leur migration vers le nord. Il faut alors se rendre aux étangs de San Teodoro sur la Costa Smeralda ou aux étangs de Cabras à côté d’Oristano. La Sardaigne abrite certaines espèces devenues rares, comme la mésange charbonnière, le pic épeiche, le geai des chênes ou l’avocette. Si dans les montagnes l’avifaune est moins variée, elle n’en est pas moins spectaculaire. Les vastes espaces déserts attirent volontiers faucons, aigles royaux ou de Bonelli, éperviers et même le massif griffon qui peut être aperçu dans la région de Bosa. Avec ses 2,80 mètres d’envergure et ses 10 kg, il ne passe pas aperçu lorsqu’il plane dans le ciel. Pour se familiariser avec l’avifaune sarde, il existe un Musée ornithologique à Siddi, dans l’ouest de l’île, qui expose 300 espèces différentes.

Faune côté terre… et mer

A l’exception des sangliers qui abondent, il faut s’armer de patience pour observer les mammifères de l’île. Cerf, belette, renard et lièvre souffrent de la réduction de leur habitat naturel. Le mouflon et ses longues cornes enroulées peut toujours être aperçu dans les montagnes. Une autre espèce enthousiasmante est le petit cheval sauvage qui galope sur l’altiplano de la Giara di Gesturi. A noter que les espèces sauvages communes sont toutes plus petites que celles que l’on peut observer sur le continent. En mer aussi, la raréfaction des mammifères devient la norme. Le phoque moine a disparu des côtes sardes dans les années 1980. On peut cependant observer baleines de Méditerranée et dauphins au large des Capo Falcone et Capo Ferro. Une loi de protection interdit de s’en approcher à moins de 60 mètres ou de nager avec eux. Les eaux claires et poissonneuses de la Sardaigne sont très appréciées des plongeurs. Le corail rouge attise en particulier toutes les convoitises, aussi bien photographiques que commerciales. Il est récupéré par quelques rares pêcheurs licenciés au large d’Alghero, des îles d’Asinara et de Santa Teresa di Gallura puis transformé en bijoux magnifiques. Cette pêche très encadrée a permis jusqu’à présent de préserver son écosystème.

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