Informations pratiques : Se loger en Inde du nord
Budget / Bons plans
Les grands centres touristiques proposent un choix d’hôtels très vaste, il y en a vraiment pour toutes les bourses et pour tous les goûts. Les prix indiqués le sont pour une chambre double, en haute saison. Mais ils sont à prendre avec précaution. L’Inde n’échappe pas à l’inflation qui sévit un peu partout dans le monde. D’une manière générale, la propreté des hôtels bon marché s’est améliorée, surtout dans les établissements accueillant majoritairement des touristes étrangers. L’abondance d’établissements hôteliers garantit une saine concurrence qui maintient les prix. Cependant, l’instauration d’une taxe fédérale en complément de la taxe locale en 2017 fait flamber les prix pour le consommateur final, notamment dans les établissements de luxe. La taxe est de 28 % pour les chambres au tarif supérieur à 7 500 Rs, de 18 % pour les chambres au prix compris entre 2 500 Rs et 7 500 Rs et de 12 % pour les chambres vendues entre 1 000 Rs et 2 500 Rs la nuit. La plupart des établissements affichent des prix hors taxes, afin de demeurer attractifs.
Certaines petites villes manquent singulièrement d’infrastructures hôtelières et touristiques, comme c’est le cas dans les grands centres de pèlerinage (Dwarka, Mathura, Haridwar...) où les Indiens viennent pour la journée ou dorment dans des dharamsalas, des auberges sommaires destinées aux pèlerins.
A réserver
Nous vous conseillons de réserver une chambre dans la ville de votre arrivée avant votre départ. De plus on vous demandera l'adresse et le numéro de téléphone de votre hébergement à l'aéroport lors de votre passage à l'immigration. Si vous souhaitez résider à Delhi, il est préférable de réserver un hôtel en avance.
C’est très local
Pourboires. Les grands et moyens hôtels incluent dans leurs prix une taxe qui apparaît sur la note et correspond à l’habituel service de 10 %. Dans les endroits plus modestes, où cette taxe n’est pas comprise, il est d’usage de laisser quelques roupies en pourboire, qui n’a pas à être calculé en fonction de la note. Généralement, les portiers et les garçons d’étage s’attendent à un petit quelque chose allant de 10 à 50 Rs. L’argent en général et les pourboires en particulier ont la vertu d’accélérer la plupart des processus et de vous faire considérer avec un certain respect. Le bakchich sert davantage à s’assurer la qualité de service d’un employé qu’à le remercier pour un service rendu. Si ce système vous agace, rassurez-vous en pensant que ce n’est pas un « attrape-touristes » comme on pourrait le penser : les Indiens eux-mêmes se plient à cette habitude et donnent toujours un petit pourboire. Sans pourboire, vous aurez probablement affaire à des portiers/chauffeurs/guides grognons et déprimés... Cela dit, n’oublions pas qu’ici la plupart des gens qui vous servent et vous rendent des services vivent principalement de pain et d’eau, comme on dirait chez nous (ici, c’est plutôt de riz), et que votre contribution sera grandement appréciée, sans jamais vous appauvrir. Aussi, tâchez de récompenser les chauffeurs, les guides et le personnel des hôtels qui se sont donné la peine de rendre votre séjour agréable. Dans la société indienne, soumise à l’omniprésent système du bakchich, le pourboire apparaît comme une tentative de redistribution des richesses vers les plus bas échelons de la société.
Beaucoup d’Indiens n’hésitent pas à partager une chambre double avec le reste de la famille ou entre amis. Ils s’y entassent souvent à 4 ou 5, afin de limiter les dépenses. Cette pratique est cependant rarement tolérée par les hôteliers lorsqu’il s’agit des touristes étrangers. Lors de votre arrivée à l’hôtel, vous aurez à remplir un registre en renseignant votre nom, votre adresse, la durée de votre séjour, et votre numéro de passeport. L’hôtelier est tenu de faire une copie de votre passeport et de compléter un formulaire en ligne, le C-Form.
Pour les gourmands
Les hôtels moyenne gamme proposent souvent un petit déjeuner, la plupart du temps un petit déjeuner indien avec quelques options continentales (œufs, pain grillé, confiture, fruits, gâteaux). Les plats salés et les currys végétariens, ainsi que les spécialités d’Inde du Sud, tels que les idlys et les dosas, font partie des petits déjeuners privilégiés des Indiens.
Les grands hôtels proposent des buffets complets et variés d'excellente qualité.
Fumeurs
Il est interdit de fumer dans les établissements accessibles au public. À Delhi ou à Gangtok au Sikkim, il est même interdit de fumer en extérieur.
Les attrape-touristes
Les chauffeurs d’auto-rickshaws qui vous attendent à la sortie des gares tenteront peut-être de vous faire croire que l’hôtel où vous souhaitez vous rendre est fermé, qu’il est complet, qu’il a brûlé... pour vous emmener ailleurs. C’est bien sûr faux. L’hôtel où ils comptent vous amener leur verse une commission. Dites que vous avez une réservation pour couper court.
Dans certaines villes où l’offre hôtelière est insuffisante ou en période de festival lorsque tous les hôtels sont complets dans la ville, il peut arriver que votre hôtel n’ait pas « reçu » votre réservation. En réalité, l’hôtel aura donné votre chambre à plus offrant ou il souhaite augmenter le prix de la nuitée, parfois de manière inconsidérée. Lors de votre réservation, exigez une confirmation écrite mentionnant les dates, le tarif et les inclusions. La veille de votre arrivée, reconfirmez votre venue en précisant votre heure d’arrivée.
Certains lecteurs ont relevé une grande disparité entre les tarifs indiqués dans notre guide et ceux pratiqués sur place. Si la plupart des hôtels entrant dans les catégories « luxe » et « confort ou charme » pratiquent des tarifs affichés sur leur site Internet, il n’en est rien pour ceux de la catégorie « Bien et pas cher ». Malgré une enquête sur place scrupuleuse, il faut savoir que les petits établissements pratiquent des prix « à la tête du client ». Il sera modifié en fonction du taux d’occupation de l’hôtel, de la saison, de l’humeur du patron ou du montant de la dernière facture d’électricité. Nous nous efforçons de vous indiquer des prix justes, tels que communiqués par l’hôtelier, mais rien n’empêche ce dernier de multiplier ses tarifs par 2 voire 3 en fonction de son envie. Nous ne pouvons que regretter ce manque d’honnêteté et nous efforçons au maximum de faire comprendre aux hôteliers sur place de l’importance de communiquer des tarifs fiables.