1534-fin du XVIe siècle

Le 24 juillet 1534, le Malouin Jacques Cartier quitte Saint-Malo avec trois bateaux : la Grande Hermine, la Petite Hermine et l'Emerillon. Il débarque à Gaspé, explore le golfe du Saint-Laurent, remonte le fleuve jusqu'à Hochelaga (Montréal) après s'être arrêté au village de Stadaconé (Québec), entre en contact avec les Iroquois, au cours de trois expéditions qui s'échelonnent jusqu'en 1542, et prend possession de tous ces territoires au nom du roi de France, François Ier. C'est lui qui donne son nom au Canada (de Kanata, signifiant « village »). Mais il est vite déçu par cette terre qu'il juge inhospitalière, glacée et dénuée d'intérêt. La France délaissera donc le Canada jusqu'à la fin du XVIe siècle.

Jacques Cartier (vers 1494-1554)

Né à Saint-Malo et surnommé « le découvreur du Canada », ce navigateur part à la recherche d'une nouvelle route vers les Indes et atteint en 1534 Terre-Neuve et la côte du Labrador (déjà découvertes par Jean Cabot en 1497), avant de débarquer à Gaspé pour prendre possession du Canada au nom du roi de France, François Ier. Il entreprendra encore deux autres voyages au Canada.

1599

À défaut d’épices, les Européens découvrent une autre richesse, celle des fourrures. La France décide alors de créer un vaste réseau de postes de traite (endroits où les Français faisaient du commerce avec les Amérindiens) sur les rives du Saint-Laurent. En 1599, le premier comptoir de commerce provisoire, dit tabagie, est installé à Tadoussac.

Le commerce des fourrures restera, durant tout le XVIIe siècle, la principale activité économique de la colonie, le monopole de ce commerce étant détenu par plusieurs compagnies – dont la Compagnie de la Nouvelle-France – qui, en échange, promettent au roi de France de peupler le pays, d’entretenir les missionnaires et d’assurer la défense du territoire.

1608

Pour organiser le commerce français des peaux, Samuel de Champlain accoste, le 3 juillet 1608, sur la rive nord du Saint-Laurent et fonde le premier poste de traite permanent, à Kebek, mot algonquin signifiant « endroit où le fleuve se rétrécit ». Un lent processus de colonisation commence alors.

Samuel de Champlain (vers 1567-1635)

Né à Brouage, en Saintonge, cet explorateur et colonisateur est envoyé par Louis  XIII en 1603 en mission de reconnaissance au Canada où il explore le Saint-Laurent jusqu’aux rapides de Lachine. Lors d’un second voyage, il explore la côte atlantique du Canada (1604‑1607), avant d’établir une colonie française à Québec en 1608, s’alliant aux Algonquins et aux Hurons contre les Iroquois. Durant son séjour au Canada, il explore une partie des Grands Lacs (lacs Nipissing, Huron, Ontario et Champlain) en 1615-1616, mais se consacre surtout à l’organisation de la colonie dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619.

Samuel de Champlain © OSTILL is Franck Camhi - Shutterstock.com.jpg

1629-1632

Les Anglais veulent ravir la nouvelle colonie des Amériques à la France. On assiste alors à la première conquête, menée par les frères Kirk. Ils occupent tout d’abord Tadoussac avant de dresser le siège devant Québec, poussant Champlain à capituler et à quitter la colonie. Ils occuperont Québec pendant trois ans jusqu’à la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye entre les rois de France et d’Angleterre, qui rend la terre à la Couronne française.

1634

Fréquenté par divers peuples amérindiens et visité par Jacques Cartier, c’est Samuel de Champlain qui s’intéressera réellement à la position stratégique de Trois-Rivières, notamment pour le commerce de la fourrure. Il sera invité par le chef montagnais Capitanal à s’y établir de façon permanente et mandatera Laviolette pour cette mission. Le 4 juillet, ce dernier y débarque et fonde la première habitation française en ce lieu.

Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676)

C’est à titre de mandataire de la Société de Notre-Dame que Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, établit le 17 mai 1642 une première poignée de Français sur l’île de Montréal. Ce premier établissement, nommé Ville-Marie, fut créé dans le but avoué de convertir les indiens, ou « sauvages » comme on avait alors l’habitude de les appeler, au catholicisme. Ce qui allait devenir bien plus tard la métropole du Canada comptait, à ses débuts, une quarantaine de colons. Le fondateur de Montréal, debout, brandissant la bannière de la France, se dresse sur la place d’Armes, face à la basilique Notre-Dame, rendez-vous des touristes. Au pied de ce monument, chef-d’œuvre de Louis-Philippe Hébert, un guerrier iroquois, Jeanne Mance, Le Moyne et Lambert Closse, personnages historiques de Montréal, lui tiennent compagnie.

Paul de Chomedey Maison-Neuve © Cagkan Sayin - Shutterstock.com.jpg

1648-1660

La rivalité entre Français et Anglais, notamment dans le commerce des fourrures, va accentuer l’inimitié entre Hurons et Iroquois, tribus établies autour des Grands Lacs. Regroupés en une puissante confédération des Cinq Nations, les Iroquois, alliés des Anglais, attaquent les Hurons, Montagnais, Algonquins, tous alliés des Français. Les Iroquois finissent par écraser les Hurons, qui s’enfuient vers Québec, avant de se retourner contre les Français, ruinant leurs récoltes, entraînant le déclin du commerce des fourrures et celui de la jeune colonie française.

1663

Sur décision de Louis XIV, la Neuve France, ou Nouvelle-France, devient province française rattachée au domaine royal : elle est administrée par un gouverneur, responsable des affaires militaires, un intendant, chargé de la justice et des finances, et des propriétaires terriens. Les paysans représentent alors 80 % de la population.

1663-1673

Comme il n’y a pas assez de femmes dans la colonie, Louis XIV envoie les Filles du Roy, de jeunes célibataires qui se marieront avec les colons pour fonder des familles. Elles seront des centaines à partir pour la Nouvelle-France pendant cette décennie.

1670

Fondation de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui devient une importante rivale des trappeurs de la Nouvelle-France.

1701

Le 4 août, le traité de la Grande Paix de Montréal est signé par Louis-Hector de Callière et 39 nations amérindiennes afin de mettre un terme aux guerres intermittentes du XVIIe siècle et d’améliorer les relations franco-amérindiennes.

1713

Les conflits franco-britanniques en Europe ont des répercussions sur les colonies : le traité d’Utrecht, qui met fin à la guerre de Succession d’Espagne, permet aux Britanniques d’annexer les territoires de la baie d’Hudson, de Terre-Neuve et de l’Acadie rebaptisée Nouvelle-Écosse.

La guerre franco-britannique de 1741-1748 se terminera avec le traité d’Aix-la-Chapelle qui permettra le rétablissement du statu quo.

1755-1763

En 1755, le colonel britannique Sir Charles Lawrence ordonne la déportation des Acadiens, agriculteurs venus du Poitou, de Touraine et du Berry, implantés depuis 1604 autour de la baie de Fundy (Nouvelle-Écosse actuelle). À leur place, il a pour projet d’installer des fermiers anglais : le Grand Dérangement, qui a lieu de 1755 à 1763, touchera plus de 10 000 Acadiens. Beaucoup d’entre eux s’établiront éventuellement en Louisiane. Au Québec, ils se sont principalement installés aux Îles de la Madeleine et dans la région de la Basse-Côte-Nord.

1759-1760

Les Français, conduits par le général Montcalm, sont défaits devant Québec par les Britanniques du général Wolfe, à la bataille des plaines d’Abraham (1759), ce qui entraînera la reddition de la ville de Québec puis, en 1760, la capitulation de Montréal. La Nouvelle-France ne compte alors que 80 000 habitants de souche française, tandis que les Britanniques, au nombre de deux millions, n’ont qu’une idée : chasser les Français.

05_Bataille des plaines d'Abraham©Hervey Smyth (1734-1811) - wikimedias commons.jpg

1763

Le traité de Paris cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. La France a définitivement perdu ses possessions canadiennes, sauf l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Le résultat de cette conquête militaire est que les Français, catholiques et sujets d’une monarchie absolue, se voient contraints de cohabiter avec les Anglais, protestants et sujets d’une monarchie constitutionnelle.

1774

L’Acte de Québec organise la nouvelle colonie britannique, le Québec. Il maintient les lois criminelles anglaises, rétablit les lois civiles françaises, et garantit aux Canadiens le libre exercice de leur religion.

1783

La Grande-Bretagne reconnaît l’indépendance des États-Unis, ses anciennes colonies américaines. Les premiers loyalistes américains, restés fidèles à la Couronne britannique, arrivent au Canada et se réfugient dans les Cantons de l’Est au Québec.

1791

L’Acte constitutionnel instituant un gouvernement représentatif partage le pays en deux provinces : le Haut-Canada anglophone (Ontario) et le Bas-Canada francophone (Québec).

1837-1838

Durant le XIXe siècle, le Parti des Canadiens français, dirigé par Louis-Joseph Papineau, est constamment confronté à l’autorité d’un gouverneur britannique et d’un Conseil législatif qui rejette, la plupart du temps, les lois présentées à la Chambre. La politique des Britanniques, aggravée par la crise sociale et l’exaspération des Canadiens français nationalistes, aboutit, en 1837-1838, à la Rébellion des Patriotes de la région de Montréal : la Constitution de 1791 est alors suspendue.

1841

Pour tenter de rétablir la situation, le gouverneur général britannique Lord Durham propose l’union du Bas et du Haut-Canada, connue sous le nom d’Acte d’Union, créant le Canada-Uni.

1867

L’Acte de l’Amérique du Nord britannique crée la Confédération canadienne qui regroupe les provinces de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Le nouvel État, aussi appelé Dominion canadien, obtient la totale maîtrise de ses affaires étrangères. La Couronne britannique reste toutefois représentée, mais le Québec se voit garantir le maintien de sa particularité française et catholique.

1876

La Loi sur les Indiens, qui ne concerne que les Premières Nations, est introduite par le gouvernement fédéral et vise à éradiquer la culture des Amérindiens et à promouvoir leur assimilation dans la société eurocanadienne. C’est cette même loi, malheureusement encore en vigueur de nos jours, qui régit les réserves dans lesquelles ils vivent partout au pays.

Début du XXe siècle

Au début des années 1900, le débat sur l’autonomie du Canada et sur la langue française, menacée de régression (effective hors du Québec) par le développement commercial et l’industrialisation du pays, suscite un nouvel élan nationaliste sous l’impulsion du journaliste francophone Henri Bourassa. Celui-ci réclame une plus large autonomie à la fois du Canada à l’intérieur de l’Empire britannique et aussi des provinces au sein de la Confédération canadienne. De son côté, Lionel Groulx défend la triple identité du Canadien français : catholique, francophone et rural.

1944-1959

La Grande Noirceur correspond au second mandat du Premier ministre Maurice Duplessis. Fondateur et chef du parti politique Union nationale, il prône le conservatisme et les anciennes valeurs traditionnelles. Il est réputé pour son approche populiste et ses manœuvres douteuses, véritable épidémie au sein de son gouvernement.

1948

Le Québec adopte son drapeau provincial. Bleu, à croix et fleurs de lys blanches, il témoigne de la souche française de la majorité des Québécois. Certains aimeraient bien troquer la fleur de lys (inexistante au Québec) contre l’iris versicolore, plus représentatif de la flore locale. La feuille d’érable, qui avait été l’emblème du Canada français au XIXe siècle, est devenue l’élément central du drapeau canadien en 1965.

iStock-469890753.jpg

1960

Début de la Révolution tranquille : le gouvernement du Québec prend d’importantes mesures économiques, sociales et culturelles.

1966-1969

Constitués de trois assises, les États généraux du Canada français se tiennent à Montréal. Ils décident d’une orientation vers l’autodétermination du peuple canadien-français sur le territoire du Québec et le rejet catégorique du fédéralisme canadien.

1967

Le général de Gaulle, alors en visite officielle au Québec, prononce le fameux « Vive le Québec libre ! » à la fin de son discours à Montréal, ce qui déclenche une crise politique entre le Canada et la France. Par contre, cela a aussi pour effet de faire connaître le Québec et sa situation politique aux quatre coins du globe, d’autant plus que l’Exposition universelle se déroule à Montréal du 28 avril au 29 octobre.

1968

Ancien député libéral, René Lévesque fonde le Parti québécois, une formation nationaliste d’inspiration sociale-démocrate issue du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) et du Ralliement national (RN). On doit entre autres à ce parti la création de la Charte de la langue française. La même année, Pierre Elliott Trudeau, résolument hostile au séparatisme, devient Premier ministre du Canada.

1969

Les Autochtones obtiennent enfin le droit de vote au Québec grâce à la Loi donnant le droit de vote aux Autochtones. C’est malheureusement la dernière province canadienne à agir en ce sens.

1970

Fondé au début des années 1960, le Front de libération du Québec – ou FLQ – est un mouvement clandestin œuvrant pour l’indépendance du Québec, souvent de manière violente. Il commet plusieurs actes terroristes dès 1963 et procédera même à des enlèvements en octobre 1970 : le commissaire commercial britannique James Richard Cross, libéré deux mois plus tard, et le vice-Premier ministre et ministre du Travail québécois, Pierre Laporte. Ce dernier sera retrouvé mort une semaine après son enlèvement. Ces événements sont connus sous le nom de crise d’Octobre.

1975

Alors qu’est confiée à Hydro-Québec l’exploitation de l’immense potentiel hydroélectrique des régions nordiques, les Cris de la baie James et les Inuit font valoir leurs revendications territoriales. En novembre est donc signée la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, le tout premier accord portant sur le règlement des revendications territoriales des Autochtones au Canada. Par cette convention, les Amérindiens et Inuit renoncent à certains de leurs droits en échange d’avantages : droits exclusifs de chasse, pêche et piégeage dans des zones strictement délimitées, constitution de conseils autonomes de gestion dans les administrations régionales et municipales, participation aux décisions du projet d’aménagement hydroélectrique, sans oublier une substantielle compensation financière versée par les gouvernements du Canada et du Québec.

1976

Montréal est l’hôte des Jeux de la XXIe olympiade de l’ère moderne, du 17 juillet au 1er août. Le Canada fera une bien piètre performance en se classant au 27e rang (sur 37) avec 5 médailles d’argent et 6 de bronze… Les compétitions se tiennent sur 800 km, de Toronto à Québec, la plupart toutefois réparties dans un rayon de 10 km autour du Village olympique de Montréal.

Quelques mois plus tard, soit le 15 novembre, le Parti québécois remporte les élections provinciales et René Lévesque devient Premier ministre du Québec.

1977

Le gouvernement « péquiste » (de PQ, le Parti québécois) fait passer la fameuse loi 101 (Charte de la langue française), véritable charte définissant le statut de la langue française et son utilisation dans les domaines de la législation, de la justice, de l’administration, du commerce et de l’enseignement.

1980

Premier référendum sur la souveraineté du Québec, organisé à l’initiative du gouvernement péquiste. Le résultat se solde par un échec : 59,56 % votent non. C’est à ce moment, le soir du 20 mai, que René Lévesque déclare sa célèbre phrase : « Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de nous dire à la prochaine fois ! ».

1982

Ayant été écarté des négociations, le Québec n’a jamais approuvé officiellement la Loi constitutionnelle de 1982 qui a permis au Canada de finaliser son indépendance face au Royaume-Uni.

1985

Le Vieux-Québec devient le premier centre urbain nord-américain à être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

1987-1990

Échec de l'accord du lac Meech : les provinces canadiennes refusant l’attribution d’un statut distinct pour le Québec, ce dernier maintient son refus d’adhérer à la Constitution de 1982.

1988

Création officielle du Nunavik, patrie des Inuit, à l’extrême nord de la province.

1990

Un projet immobilier et l’agrandissement d’un terrain de golf sur des terres en litige où se trouve un cimetière mohawk provoquent une crise d’ampleur opposant des manifestants mohawks à la police provinciale et l’armée canadienne : c’est la crise d’Oka. Le siège, qui durera 78 jours, se solde par un mort du côté des forces de l’ordre et l’annulation des projets en terres ancestrales.

1992

Montréal fête le 350e anniversaire de sa fondation.

1995

Le 30 octobre se tient le deuxième référendum sur la souveraineté du Québec. Le « non » l’emporte par quelques dizaines de milliers de voix seulement.

2004

Le scandale des commandites éclate au niveau fédéral. L’ancien et l’actuel gouvernement libéral sont accusés d’avoir détourné des fonds en vue de financer leur parti via des agences de communication devant redorer l’image du gouvernement fédéral au Québec, ce qui rend l’affaire doublement douloureuse pour les Québécois. C’est l’une des plus grandes affaires de corruption de l’histoire du pays.

2008

Québec célèbre en grande pompe le 400e anniversaire de sa fondation.

2011

La Commission Charbonneau est créée afin d’enquêter sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction depuis les 15 dernières années. Suite au rapport final remis 2015, des projets de loi, des directives et des mesures prises au public comme au privé tentent de favoriser la transparence et l’intégrité. Sans plus, malheureusement.

2012

Le Québec vit une véritable crise sociale qui débute avec la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité. On la surnomme le Printemps érable. Les images des manifestations font le tour du monde pendant plusieurs mois. S’ensuit l’établissement de la loi 12 (éventuellement abrogée par décret), une loi jugée répressive pour l’ensemble de la population (encadrement des manifestations, amendes, etc.), décriée par de nombreux organismes internationaux dont l’ONU. Des élections générales sont alors déclenchées, portant le Parti québécois au pouvoir. Pauline Marois devient ainsi la première femme Premier ministre de la province. Mais la soirée électorale se termine mal quand une fusillade et un incendie éclatent au Métropolis de Montréal, lieu de rassemblement des partisans du Parti québécois. Bilan : un mort et un blessé grave.

2017

Une année remplie de festivités alors que le Canada célèbre d’un océan à l’autre le 150e anniversaire de la Confédération et Montréal le 375e de sa fondation.

2018

Le 17 octobre, le Canada devient le deuxième pays au monde à légaliser et réglementer l’usage récréatif du cannabis. La vente légale du cannabis est assurée par la Société québécoise du cannabis (SQDC).

2019

Le nouveau gouvernement provincial, la Coalition Avenir Québec, met en œuvre deux projets de loi controversés : un visant la réforme du système d’immigration et l’autre sur la laïcité de l’État. Malgré la grogne populaire, la majorité des Québécois se montre favorable à l’adoption des deux nouvelles lois.

2020

Le décès de Joyce Echaquan dans un hôpital de Joliette est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Avec son Facebook Live filmé avant sa mort et montrant le traitement que certains membres du personnel soignant lui réserve, cette jeune femme atikamekw braque les projecteurs sur le racisme systémique auquel sont confrontés les Autochtones. Une enquête publique a lieu l'année suivante et le rapport de la coroner affirme sans détour que le gouvernement Legault doit « reconnaître l'existence du racisme systémique » et prendre « l'engagement de contribuer à son élimination ». « Le racisme et les préjugés auxquels Mme Echaquan a fait face ont certainement été contributifs à son décès ».

2022

À la fin janvier, Ottawa, la capitale canadienne, est assiégée pendant près d'un mois par le Convoi de la liberté, un mouvement de protestation contre les mesures sanitaires, notamment l'obligation vaccinale aux frontières pour les camionneurs. Les sièges s'étendront à plusieurs provinces, le mouvement trouvant écho presque partout au pays, et même à l'international. 

À la fin mai, le fameux projet de loi 96 est adopté à l'Assemblée nationale, permettant ainsi la réforme de la Charte de la langue française. La Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français entre donc en vigueur le 1er juin, créant du même coup le nouveau ministère de la Langue française.

Du 24 au 29 juillet, le pape François se rend au Canada dans le cadre d'une réconciliation entre l'Église catholique et les peuples autochtones. Il se rend entre autres à Québec pour un bain de foule sur les plaines d'Abraham et préside une messe à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. 

À la fin septembre, la tempête Fiona frappe de plein fouet le Québec maritime et les provinces de l'Atlantique. Les dégâts sont considérables mais heureusement, seulement deux décès sont à déplorer. Au Québec, les Îles de la Madeleine sont l'endroit le plus touché.

2023

L'année 2023 est marquée par plusieurs catastrophes naturelles, à commencer par la tempête de pluie verglaçante qui s'abat sur le sud-ouest du Québec en avril, la pire depuis celle de 1998. Le mois suivant, plusieurs régions subissent des inondations majeures, événement qui se répète en juillet. Puis l'été 2023 restera gravé dans les mémoires alors qu'un nombre record de feux de forêt font rage dans la province ainsi qu'à travers tout le pays. La fumée s'exportera aussi loin que dans le sud des États-Unis et même en Europe.