12 000 ans – 500 ans av. J.-C

Un lieu où il faisait déjà bon vivre 4000 ans avant J.-C.

Il y a 5000 ans, voire plus – certains remontent à 12 000 ans –, des hommes vivaient déjà dans ces contrées. Elles étaient sans doute moins hostiles qu’actuellement, puisque le climat aurait, à cette époque, été plus clément de quelques degrés. On peut apercevoir, à Skara Brae, dans les Orcades, les preuves d’une vie communautaire. On y a d’ailleurs trouvé les traces laissant clairement supposer que de la bière était déjà brassée. Eh oui, les hommes de l’âge de pierre brassaient déjà ! Les autres vestiges sont moins « festifs », puisqu’il s’agit de tumuli funéraires ou des pierres dressées, dont le sens demeure, aujourd’hui encore, un mystère.

Du VIe au IIIe siècle av. J.-C

Les Pictes : d’irréductibles guerriers face aux Romains

L’Écosse a connu des vagues successives d’envahisseurs qui en ont fait une mosaïque de peuples tour à tour rivaux ou alliés. Du VIe au IIIe siècle av. J.-C., les Celtes s’y installent. Quelques noms de lieux se font les témoins de leur migration passée : dun, qui signifie « forteresse », est ainsi un toponyme fréquent. La plus ancienne civilisation écossaise connue est celle des Pictes. Occupant le nord du pays, ils furent au cœur de la résistance contre les Romains. À partir du Ier siècle de notre ère, ces derniers tentent de s’implanter en Écosse, mais les trois quarts du territoire leur échappent.

79 ap. J.-C

Le conquérant Agricola s’empare du sud. Une première mention historique est faite du pays par Tacite sous le nom de Caledonia.

122 – 410

Le mur d’Hadrien

En 122, une fortification allant de la Tyne au golfe de Solway, dite « mur d’Hadrien », est construite pour contenir les Pictes. Vingt ans plus tard, sous Antonin, un nouveau mur est construit plus au nord, entre le Firth of Forth à la Clyde. Toutefois, l’Empire ne parvint pas à dominer la population et, vers 410, il abandonne l’Écosse en laissant peu de traces de son passage.

Ve -VIe siècles

Non pas un, mais 4 peuples… bientôt unifiés

Pendant plusieurs siècles, il n’y a pas un peuple écossais, mais des peuples écossais. Les Pictes ne sont pas les seuls à occuper l’Écosse. Au cours des Ve et VIe siècles, les Scots s’installent dans les territoires de l’ouest, entre l’embouchure de la Clyde et le Great Glen, et fondent le royaume de Dalriada. Venus d’Irlande du Nord, ils ont longtemps conservé une communauté de culture avec leur terre d’origine, à commencer par leur langue, le gaélique. Leurs voisins, les Brittons, vivent au sud de la Clyde et du Firth of Forth et s’étendent jusqu’à l’Angleterre et au pays de Galles. Quant aux Angles, venus du Danemark et d’Allemagne, ils s’établissent sur la partie est du pays. Contrairement aux Scots et aux Brittons, ils ne sont pas celtes, mais germains.

La première unification de l’Écosse est l’œuvre des missionnaires chrétiens. Ninian, au VIe siècle, fait l’une des premières tentatives d’évangélisation, suivi par le redoutable Brandon, puis saint Columba qui s’établit en 563-565 sur l’île d’Iona avec douze compagnons. Il y fonde un monastère très influent.

VIIIe – XIe siècles

Vikings : de l’invasion à la création d’un royaume

Au VIIIe siècle, à défaut d’un équilibre politique, l’harmonie religieuse règne, mais de nouveaux envahisseurs arrivent de Norvège : les Vikings. Ils occupent progressivement les terres du nord et du nord-ouest et montrent une grande violence envers les populations celtiques et germaniques.

En 843, sans doute pour mieux s’opposer aux raids vikings, le roi des Scots Kenneth MacAlpin réussit à unir Pictes et Scots au sein d’un même royaume : Alba. Il deviendra plus tard l’Écosse. Peu à peu, les Pictes disparaissent, probablement absorbés par les Scots. Les Angles, quant à eux, ne s’intègrent qu’au début du XIe siècle, sous le règne de Malcolm II, membre de la dynastie des Canmore et descendant de Kenneth MacAlpin.

Les Vikings dominent encore les îles et poursuivent leurs incursions jusqu’au XIIe siècle. En 1098, les Hébrides et Kyntire sont cédés à la Norvège.

1040 - 1057

En 1040, Duncan, petit-fils de Malcolm II, est assassiné par un dénommé Macbeth. Ce dernier ne fut pas le mauvais souverain décrit par Shakespeare. Les chroniqueurs de l’époque en donnent au contraire l’image d’un homme pieux et libéral, protecteur des faibles et des pauvres.

En 1057, Malcolm III, fils de Duncan, venge son père et s’empare de la couronne. Sous son règne, l’Écosse est consolidée et l’unité religieuse achevée. David Ier (1124-1153), troisième fils de Malcolm, s’emploie à restructurer l’Église et met en place un système féodal, comparable à celui qui domine déjà en France ou en Angleterre. Il crée les villes d’alors : les burghs et favorise le commerce.

1266

Le roi Alexandre III chasse définitivement les Scandinaves et se réapproprie les Hébrides par le traité de Perth.

1286 – 1292

Il est toujours mauvais de négocier en position de faiblesse

Après la mort d’Alexandre III (1286) et celle de sa petite-fille Margaret (1290), le pays compte 13 rivaux à la succession pour le trône. Les supporters des deux principaux candidats, Robert the Bruce et John Balliol, craignent la guerre civile. Ils demandent la médiation du roi anglais Édouard Ier. Celui-ci y voit l’occasion d’envahir l’Écosse et accepte leur demande. Lorsqu’il arrive en 1291 pour entamer les négociations, il est accompagné de son armée et exerce une forte pression sur les prétendants au trône. Il demande à être nommé Lord Paramount of Scotland (équivalent de seigneur suzerain), ce qui est accepté, le pays étant trop faible pour s’y opposer. Il joue alors de ce nouveau titre pour que tous les châteaux écossais, y compris celui d’Édimbourg, soient placés sous son autorité et que l’ensemble du peuple lui prête allégeance.

13 rencontres sont organisées de mai à août 1291. Robert the Bruce et John Balliol font tous deux valoir leurs arguments et leur crédibilité. Les différents arbitres nommés ne pouvant parvenir à une entente, Édouard affirme qu’il est en son pouvoir de Lord Paramount de trancher et fait couronner John Balliol à Newcastle, en novembre 1292. Il le considère alors comme son vassal et lui réclame rapidement des troupes pour envahir la France.

De 1293 à 1357

Du refus d’envahir la France à l’indépendance

Il n’est pas question pour John Balliol de contribuer à envahir la France. Il décide de défier l’Angleterre en s’alliant secrètement avec Philippe IV de France : c’est la Auld Alliance. Londres apprend la trahison fin 1295 et envahit son voisin du nord l’année suivante. Balliol abdique et la résistance s’organise. C’est à cette époque que s’illustrent des héros comme William Wallace, nommé gardien de l’Écosse en 1298, puis exécuté à Londres en 1305, ou Robert the Bruce, finalement roi en 1306. C’est lui qui clôt le premier volet des hostilités en envahissant le nord de l’Angleterre.

Quand il meurt en 1329, son fils, le roi David II, n’est qu’un enfant et le conflit de succession entre les Bruce et les Balliol reprend de plus belle. Le prétendant Édouard Balliol, aidé par le roi anglais d’alors, Édouard III, déclenche la seconde guerre d’indépendance. David se réfugie en France et ses soutiens continuent le combat en Écosse. En 1341, il revient chez lui. En 1346, quand il mène des raids pour soutenir ses alliés français, il est capturé et envoyé à la tour de Londres pendant 11 ans. Il n’est relâché qu’en 1357, en vertu du Traité de Berwick qui met fin aux guerres d’indépendance et impose à l’Écosse de verser d’importantes sommes à Londres.

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Du XVe siècle à la fin du XVIe siècle

Des rois, des reines, la Réforme et l’Union des deux couronnes

Au XVe siècle, Édimbourg, grâce à la création du Palais de Holyrood par James IV, qui s’y installe définitivement avec sa cour, devient la capitale du pays.

Mary Stuart, dite Mary Queen of Scots, devient reine d’Écosse en 1542, à la mort de son père, James V. Son règne est bref et tourmenté, sa foi catholique la rendant impopulaire en pleine Réforme. John Knox, l’illustre prédicateur protestant, monte la population contre elle, si bien qu’elle est incarcérée en 1567 et doit abdiquer. Elle s’enfuit au sud de la frontière, où elle espère trouver refuge auprès de sa cousine, la reine Elizabeth Ire, mais connaît un destin tragique.

Son fils, James VI, lui succède au trône écossais, avant de se retrouver aussi souverain d’Angleterre en 1603, quand la dynastie des Tudor s’éteint. C’est l’Union des deux couronnes. Il déplace alors sa cour à Londres, mais promet de revenir tous les trois ans, ce qu’il ne fera pourtant qu’une fois, en 1617. Malgré ce royaume commun, l’Écosse garde beaucoup d’autonomie grâce à son parlement.

1542-1587

Mary Queen of Scots

Mary Queen of Scots est l’une des figures historiques les plus populaires et les plus connues d’Écosse. Sa vie est digne des plus grandes tragédies. Sa venue au monde est marquée par la mort, puisqu’une semaine avant qu’elle ne voie le jour, en 1542, son père décédait. Ses épousailles posent vite problème. Alors qu’elle était promise au fils du roi anglais Henri VIII, l’accord est mis en doute par les Écossais, ce qui vexe le roi, qui fait éclater une guerre entre les deux pays. Mary est alors envoyée en France en 1548 pour devenir l’épouse du jeune prince français. En 1561, celui-ci décède et Mary est renvoyée en Écosse. C’est le moment de la Réforme et de ses conflits entre protestants et catholiques. On pense alors à marier Mary à un protestant pour stabiliser le pays : Lord Darnley, ou Henry. Le mariage n’est pas heureux, au point que Henry, jaloux du secrétaire particulier de sa femme, Riccio, le fait assassiner devant elle. Ils ont un fils ensemble, le futur roi James VI. Après la mort suspecte de son époux, Mary épouse James Hepburn, le comte de Bothwell. Leur liaison n’est pas appréciée des Lords of Congregation, et là voilà emprisonnée au château de Leven en 1568, où elle accouche de jumeaux morts nés. Son mari, lui, s’enfuit à Dunbar et ne la reverra plus. Elle quitte sa prison en mai 1568, rassemble une petite armée, mais est vaincue par les protestants. Elle rejoint l’Angleterre où, pendant 19 années, elle est emprisonnée de château en château. Elle sera finalement exécutée en 1587 au château de Fotheringhay. Même morte, elle ne sera pas laissée en paix. Enterrée dans la cathédrale de Peterborough, elle est exhumée en 1612 pour être ré-enterrée à l’abbaye de Westminster.

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XVIIe siècle

Entre révolutions et guerres religieuses

Au XVIIe siècle, le pays est frappé par d’importants troubles religieux, pendant lesquels les Covenantaires s’opposent à l’imposition du culte anglican par Londres. Connus sous le nom de Bishops’ War (guerre des évêques), ils s’inscrivent dans une période de crise plus longue : la guerre des Trois Royaumes (1639-1651). Le roi anglais Charles Ier veut en effet imposer ses vues religieuses et politiques aux trois nations de sa couronne : l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande. En 1642, la guerre civile éclate et il est exécuté en 1649. L’Écosse se prononce pour la restauration de son fils, Charles II, qui promet l’indépendance religieuse. Oliver Cromwell et ses troupes réagissent en assiégeant Édimbourg et prennent le château avant d’envahir le reste du pays. Il faut attendre sa mort, en 1658, pour que le Commonwealth qu’il a instauré s’effondre et que Charles II arrive au pouvoir, en 1660.

1688-1689

La Glorious Revolution qui suit de 1688 à 1689 n’épargne pas l’Écosse. Le roi anglais James II, qui a succédé à son frère Charles II, est un catholique impopulaire. Son gendre, Guillaume III d’Orange, époux de la princesse Mary, est appelé à l’aide par les protestants inquiets, alors que Louis XIV a révoqué l’Édit de Nantes de l’autre côté de la Manche. Il débarque avec ses troupes et force Charles II à fuir en France. Guillaume et Mary en profitent pour monter sur le trône, en contrepartie de quoi ils signent le Bill of Rights (1689) qui stipule notamment qu’aucun catholique ne pourra plus porter la couronne. Seulement, James II avait de nombreux alliés catholiques dans les Highlands, et ils ont très mal perçu ce renversement. Appelés les Jacobites (du latin Jacobus, pour James), ces opposants se soulèvent dès 1689 derrière James Graham. Ils sont écrasés en mai 1690.

1745-1746

Fin de l’indépendance et seconde révolte jacobite

Quelque temps plus tard, le sentiment nationaliste reste si fort qu’il donne naissance à une seconde révolution jacobite. En 1743, la France et l’Angleterre entament une nouvelle guerre sur la succession de l’Autriche. Charles Édouard Stuart, entré dans l’Histoire sous le nom de Bonnie Prince Charlie – petit-fils du roi James II, il vit en exil à Rome, où il est né –, entend bien récupérer les trônes d’Écosse et d’Angleterre pour sa famille, la maison Stuart. Louis XV lui assure son soutien et débarque le 4 août 1745 à Eriskay, dans les Hébrides Extérieures. Les clans des Highlands sont d’abord méfiants, car il n’a ni troupe ni munition, mais il parvient à soulever 3 000 hommes à Glenfinnan. Il marche ensuite vers le sud, où seulement 4 000 soldats anglais sont présents, tandis que le pays affronte la France. Les jacobites s’emparent de Perth, puis d’Édimbourg, sans parvenir à prendre le château. James Stuart, le père de Bonnie Prince Charlie, devient alors le roi James VIII d’Écosse. Cependant, il est toujours en exil en Italie, et son fils assure la régence avec sa cour au Palais de Holyrood. Il y reste quelques semaines avant de se diriger en Angleterre, fort de 6 000 hommes. Ils arrivent à 200 kilomètres de Londres, mais son conseil de guerre force Charles à revenir en Écosse, où se rassemblent de plus en plus de partisans. Malgré quelques victoires, le mouvement s’épuise. Il est définitivement battu à la bataille de Culloden, près d’Inverness, en avril 1746. Charles s’enfuit alors en France travesti en femme. C’est la fin de ses ambitions.

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Fin du XVIIIe siècle

Les Highland Clearances : la fin annoncée d’une culture

La fin du XVIIIe siècle est marquée par une période de répression pour l’Écosse, au sortir du soulèvement jacobite. Des routes sont tracées et des ponts construits pour faciliter les déplacements des troupes ; les habitants des Highlands sont dépossédés de leurs armes ; l’usage de la langue gaélique, les kilts et la cornemuse sont interdits ; les paysans sont chassés de leurs terres par les propriétaires terriens qui entendent y implanter d’importants troupeaux de moutons. Cet épisode des Highlands Clearances a profondément marqué la culture nationale. L’esprit de clan succombe peu à peu ; certains chefs se laissent séduire par la vie mondaine à Londres.

Nombre d’Écossais émigrent en Amérique du Nord, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Il faut attendre 1886 et l’adoption du Crofters Act pour voir enfin la protection des petits fermiers et la fin de l’épuration des Highlands officiellement affirmée.

XVIIIe – XIXe siècles

Essor culturel, essor industriel et renouveau de l’identité nationale

La seconde moitié du XVIIIe siècle et le début du XIXe voit la montée en puissance d’Édimbourg. La ville joue un rôle fondamental dans la philosophie des Lumières. Elle assiste à l’émergence de grands esprits tels Adam Smith, David Hume ou Robert Burns. Symbole de cette contribution, l’encyclopédie Britannica, publiée en trois volumes entre 1768 et 1771, voit le jour à Édimbourg. Au XIXe siècle, ses écrivains de renom se succèdent : Walter Scott, Arthur Conan Doyle ou encore Robert Louis Stevenson. À la même époque sont construites la National Gallery (1857) et la National Portrait Gallery (1889).

Pendant cette période qui est aussi celle de la Révolution industrielle, Glasgow et la vallée de la Clyde deviennent la salle des machines de l’Empire britannique. Elles sont célèbres pour leurs aciéries, leurs usines sidérurgiques et, surtout, leurs chantiers de construction navale.

Sur le plan religieux, le pays continue de revendiquer son appartenance à l’Église presbytérienne, bien que celle-ci soit affaiblie en 1843 par la création d’une Église libre d’Écosse, la Free Church. La reine Victoria s’intéresse beaucoup aux affaires du nord de son royaume et y fait même construire sa résidence d’été : Balmoral Castle. Elle joue un rôle important dans le renouveau de l’identité nationale écossaise qui voit le jour vers la fin du XIXe siècle et aboutit à la création d’une « Association nationale pour la revendication des droits de l’Écosse » (1853), puis à la nomination d’un ministre spécial portant le titre de secrétaire pour l’Écosse (1885).

1934 - 1967

En 1934, le Parti national écossais – Scottish National Party (SNP) – est créé par John MacCormick. En 1939, le Scotland Office est installé à Londres. Le 2 novembre 1967, il effectue une percée spectaculaire lors d’une élection partielle, ce qui met sur le devant de la scène la question de l’indépendance.

1973

Une décentralisation administrative en faveur de l’Écosse est obtenue.

Les années 1990

En 1991, 20 % des Écossais se disaient favorables à leur indépendance lors d’un référendum. Puis en 1997, 74,3 % des Écossais approuvent la dévolution (décentralisation du pouvoir exécutif) lors du référendum organisé par Tony Blair. À la suite de cet événement, l’Écosse devient région semi-autonome en 1998. En 1999, elle a son propre Parlement : le Parlement régional d’Édimbourg. Il dispose de nombreuses compétences : éducation, santé, justice et environnement. L’édifice actuel est inauguré en 2004.

2005 - 2007

En 2005, le Parlement écossais adopte une loi sur la langue gaélique, afin qu’elle soit reconnue dans les domaines de la radiodiffusion, des arts et de l’éducation. Le 16 mai 2007, pour la première fois, est élu un Premier ministre indépendantiste. Il s’agit d’Alex Salmond, chef du SNP. L’idée de l’indépendance est relancée.

2014-2016

Un référendum pour l’indépendance est organisé en 2014, mais le non l’emporte avec 55,4 % des voix. Le débat est relancé avec le Brexit, car, alors que le Royaume-Uni vote pour sortir de l’Union européenne en 2016 (52 % des voix), l’Écosse, quant à elle, vote à 62 % pour un maintien.

Nicola Sturgeon, la Première ministre actuelle, est élue le 17 mai 2016. Elle est la première femme à diriger le Parti national écossais. Bien qu'elle fut réélue en 2021, elle a annoncé sa démission le 15 février 2023.

2019-2023

La question de l’indépendance de l’Écosse, en désaccord avec le Brexit, est au cœur de tous les débats.

Aujourd’hui encore, l’Écosse oscille entre désirs d’indépendance et lien ténu avec l’Angleterre. Elle a renoué avec ses traditions et sa culture propre. Elle garde aussi quelques prérogatives puisqu’elle gère de manière indépendante plusieurs secteurs : justice, santé, éducation et formation, tourisme, développement économique. Elle a aussi son propre parlement et son système de justice.

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2022

Mort de la reine et démission de Nicola Sturgeon

Le 8 septembre 2022, le pays est en deuil, la reine Elizabeth meurt à l'âge de 96 ans dans sa résidence écossaise : Balmoral Castle. Avec soixante-dix ans de règne, il s'agit du plus long de l'histoire britannique ! Elle était également le plus vieux monarque du monde. C'est son fils Charles III qui est devenu le roi d'Angleterre. Il sera officiellement couronné le 6 mai 2023 à Londres.

Démission surprenante de la Première ministre Nicola Sturgeon qui était la figure de la cause indépendantiste. Elle a été réélue en mai 2021 sur la promesse d’un nouveau vote en faveur de l’indépendance, mais elle se trouvait dans une impasse politique. Selon un sondage, le soutien à l’indépendance était moins de 50 %. Un chiffre trop aléatoire en cas de référendum. Sa popularité en avait aussi pris un coup, ce qui l'amena à démissionner. Humza Yussaf est officiellement nommé premier ministre le 29 mars 2023, devenant ainsi le plus jeune et le premier écossais musulman à occuper ce poste.

6 mai 2023

Couronnement de Charles III et de Camilla Parker Bowles

Le roi Charles III est couronné, mais dans une certaine indifférence des Écossais, qui n'ont pas été nombreux à regarder le couronnement. La Stone of Destiny, un artefact ancien et symbole historique de la monarchie écossaise, a été empruntée au Edinburgh Castle pour cet événement.