Parcs nationaux et classement Unesco
Le caractère unique des Dolomites, associé à sa fragilité et à la nécessité de réguler les activités humaines, a donné lieu à son classement au patrimoine de l'Unesco en 2009. Les sites qui relèvent de ce classement accueillent aussi des parcs naturels, qui protègent écosystèmes remarquables et espèces endémiques. D'une manière générale, les parcs nationaux présents dans les massifs alpins sont jalonnés d'itinéraires pédestres et possèdent des centres d'accueil.
Parc national du Grand-Paradis : jumelé avec le Parc national de la Vanoise avec qui il partage une frontière commune, le plus ancien parc national italien est partagé entre Piémont et Vallée d'Aoste. Il abrite de nombreux glaciers et une grande variété faunistique et floristique.
Parc national des Dolomites Bellunisi : situé en Vénétie, il recèle des paysages somptueux et une biodiversité remarquable, parcourus de nombreux itinéraires terrestres.
Parc national du Stelvio : partagé entre Trentin, Lombardie et Sud-Tyrol, il abrite hautes montagnes, lacs et forêts qui offrent de sublimes paysages au fil des saisons.
Parc naturel régional des Dolomites d'Ampezzo : situé en Vénétie, il protège une grande diversité de milieux, montagnes, lacs, forêts et vallées encaissées.
Parc naturel Fanes-Sennes-Braies : situé en Sud-Tyrol, il abrite des paysages extrêmement pittoresques, hautes montagnes et lacs, alpages et plateaux d'altitude. Outre sa géologie, sa biodiversité est exceptionnelle.
Parc naturel Schlern-Rosengarten : en Sud-Tyrol, il abrite les montagnes emblématiques des Dolomites et leurs riches écosystèmes.
Face au changement climatique
Les montagnes se réchauffent deux fois plus vite que le reste du monde (le réchauffement dans les Alpes varie, selon les zones, entre +1,5 et +2 °C par rapport à la période pré-industrielle). Les glaciers et le pergélisol fondent, entraînant des écroulements plus nombreux. A l'été 2020, un bloc du glacier de Planpicieux, « de la taille de la cathédrale de Milan », menace de s'effondrer dans le Val Ferret. Les événements extrêmes gagnent en fréquence et intensité (inondations, glissements de terrains, avalanches), tandis que s'amenuisent ces « châteaux d'eau » que représentent les glaciers. A terme ce sont les équilibres naturels et la biodiversité qui sont fragilisés, mais aussi l'ensemble des activités humaines. La Marmolada, plus haut glacier des Dolomites, suivie scientifiquement depuis 1902, illustre parfaitement le processus en œuvre. Avec une perte de volume plus de 80 %, le glacier pourrait disparaître d'ici 2030 si rien n'est fait pour contenir le réchauffement climatique. Face à ce constat, les communes alpines commencent à s'organiser pour atténuer et s'adapter au changement climatique. En 2020, une bâche blanche de 100 000 m2 est déployée sur le glacier de Presena, afin de protéger la glace et de favoriser l'effet d’albédo (réflexion de la lumière). Ce même glacier a été confronté à un phénomène de rosissement, lié à la présence d'algues, qui contribue à diminuer l’albédo.
Face à ces phénomènes, le visiteur pourra privilégier les mobilités douces : la région est accessible en train et de nombreux itinéraires pédestres et cyclables permettent d'apprécier la splendeur des paysages, quel que soit son niveau. Une voie cyclable permet notamment de rejoindre Venise depuis Bolzano.