L'Ouest américain, terre des parcs nationaux
Si la Californie est considérée comme l'État des parcs, c'est le Wyoming qui a vu naître le premier National Park classé au monde, en 1872 : il s'agit de celui de Yellowstone. À l'origine du concept, des naturalistes inquiets de la préservation des espaces naturels, très vite imités par d'autres citoyens. Ainsi, l'écrivain d'origine écossaise John Muir (1838-1914) œuvrera pour l'environnement de la Sierra Nevada et s'engagera dans la protection du site de Yosemite.
Aujourd'hui, le Golden State s'illustre pour la richesse et la diversité de ses parcs nationaux, que l'on pourrait catégoriser selon des caractéristiques bien distinctes :
Les parcs désertiques : le plus emblématique est probablement Death Valley National Park, à 420 kilomètres au nord de Los Angeles, juste à côté du Nevada. Citons également le moins fréquenté Joshua Tree National Park, à 210 kilomètres à l'est de la Cité des Anges.
Les parcs de la côte : à l'instar de Point Reyes National Seashore – à 60 kilomètres au nord de San Francisco – ils offrent des panoramas d'une rare beauté sur l'océan Pacifique. L'idéal pour contempler le soleil se coucher et observer les lions de mer ainsi que les baleines.
Les forêts de redwoods : pouvant atteindre plus de 90 mètres de hauteur, ces séquoias aussi géants que majestueux sont préservés au sein de deux parcs notables : le Redwood National Park, à 500 kilomètres au nord de San Francisco, et la Sequoia National Forest, à 350 kilomètres au nord de Los Angeles.
Les parcs de montagne : si l'on ne devait en citer qu'un, ce serait l'incontournable Yosemite National Park, à 270 kilomètres à l'est de San Francisco. Il conjugue de somptueux paysages, entre les vallées, les montagnes de la Sierra Nevada et les forêts de séquoias.
Emplis de canyons et de formations rocheuses hors du commun, les autres États de l'Ouest américain ne sont pas en reste, en matière de parcs nationaux. Parmi les incontournables figure Bryce Canyon National Park, en Utah, un gigantesque amphithéâtre naturel en forme de fer à cheval où se dressent d'innombrables hoodoos – surnommés « cheminées de fées » – façonnés par l'érosion. L'État peut également se targuer d'abriter le sublime Zion National Park, sans doute l'un des plus beaux espaces du pays. Par ailleurs, difficile de faire l'impasse sur l'inénarrable Grand Canyon National Park, en Arizona.
Les espèces emblématiques de la flore et de la faune californiennes
Le développement des espèces animales et végétales est particulièrement favorisé en Californie. En cause : une multitude de microclimats et une vaste étendue de forêts, recouvrant près de 40 % du territoire étatique, encore préservées grâce aux mesures prises par les naturalistes.
Le grizzly : devenu emblème du pays, il a disparu de la Californie en 1922. Néanmoins, il est question de le réintroduire.
La baleine grise : chaque année, elle migre en hiver, de novembre à avril, et longe la côte.
Le lion de mer : il est aussi présent dans le nord que dans le sud de l'État. Néanmoins, les amateurs du Monde de Némo (2003) se rendront spécifiquement sur le Pier 39 de San Francisco pour apercevoir le bataillon brailleur de lions de mer, dessiné dans le film d'animation.
Le Zerene eurydice (California Dogface en anglais) : cette espèce endémique de papillons aux belles couleurs jaune, rose et noire est l'un des symboles du Golden State ; il s'agit d'une concurrente redoutable du colibri dans la quête de nectar.
Le séquoia géant : avec le pin, c'est l'arbre que l'on trouve le plus en Californie. Il en existe deux sortes : celui de la côte – sequoia sempervirens – et celui de montagne – sequoiadendron giganteum. Appelé « redwood » par les locaux, le premier est un arbre géant, parmi les plus hauts du monde, mais relativement fin. Bien qu'ils soient moins impressionnants, les séquoias de montagne sont plus massifs et plus larges.
Le cyprès de Lambert : Parfois appelé cyprès de Monterey, le Cupressus macrocarpa est originaire de la côte californienne, plus précisément du comté de Monterey, près de Carmel-by-the-Sea. On le retrouve beaucoup le long du littoral atlantique français, où il a été importé au début du XXe siècle.
Enfin, la végétation est moins abondante dans le sud du Golden State. Sorte de maquis caractéristique, le chaparral domine les paysages naturels tandis que la luxuriance de la végétation s'amenuise à mesure que l'on se dirige vers le centre des États-Unis : les forêts de pins et de séquoias laissent place à des espaces verts diffus et clairsemés. Par ailleurs, si la Death Valley est un paysage typique de la Californie du Sud, la chaleur y est particulièrement insupportable l'été, empêchant toute végétation de se développer.
Zoom sur le Nevada, l'Utah et l'Arizona
À l'instar des parcs nationaux, les États voisins de la Californie ne manquent pas d'abondance, en matière de flore et de faune.
Nevada. D'abord, l’arbre officiel du Nevada est le Pinus monophylla, littéralement « pin à une feuille ». On y recense également de nombreux arbustes, tels que la sauge, tandis que la fleur dominante est la violette. Les mammifères les plus présents sont l’ours, le chevreuil, le cerf à queue noire, l’antilope et la loutre. Enfin, le territoire accueille une grande quantité d'oiseaux, comme la perdrix, le faisan et la caille. Parmi les espèces protégées, citons le Monstre de Gila – un lézard dit « lent », venimeux et pouvant atteindre 60 centimètres – et la tortue du désert.
Pour sa part, l'Utah abrite plus de 4 000 variétés de fleurs. Les arbres les plus répandus sont le pin, le genévrier, le peuplier d’Amérique, l’érable, l’aubépine et l’arbre de Josué – Yucca brevifolia ou Joshua Tree. Côté fleurs, les promeneurs pourront surtout admirer l’œillet de poète et la castilleja. Des nombreux mammifères se démarquent, comme le cerf, le mouflon, le lynx et le grizzly. Les espèces d’oiseaux comprennent une quantité importante de rapaces, comme le Grand-duc d’Amérique et l’aigle royal. En été, on pourra suivre la migration des mouettes venues de Californie.
Arizona. Bien qu'il soit en grande partie recouvert par le désert de Sonora, l'Arizona se compose aussi de plaines et de montagnes propices à une flore et à une faune variées. Le désert est caractérisé par d’innombrables variétés de cactus, du saguaro – dont la fleur est l’emblème de l’État – au cholla en passant par le yucca. Également sur le territoire : des épicéas, genévriers, pins-parasol et chênes. Par ailleurs, la diversité d'animaux est impressionnante, entre les serpents, les lézards, les cerfs, les chiens de prairie, les wapitis, les antilopes, les pumas, les jaguars, les coyotes et les ours. Au total, l'Arizona compte plus de 40 espèces protégées.