De l’aéroport au centre-ville en Alaska

Ted Stevens International Airport (5000 West International Airport Road ; +1 907 266 2526 ; www.dot.alaska.gov/anc). Il est aisé de se rendre en Alaska, quel que soit son lieu de départ. Les plus grandes compagnies américaines desservent l’Alaska quotidiennement. En revanche, les vols intérieurs se font dans la majorité des cas grâce à Alaska Airlines. Attention, lorsqu’on prévoit un séjour en Alaska, il faut toujours se laisser un jour minimum de battement entre le retour par vol international et le vol intérieur. Les conditions météorologiques empêchent fréquemment les avions de ligne de décoller. L’aéroport possède deux terminaux, un international au nord, l’autre pour les vols domestiques au sud. Les départs en bus et les agences de location de voitures se trouvent au terminal sud. Attention, il n’y a pas de bureau de change, seulement des distributeurs de billets. De toute façon, il est préférable de retirer de l'argent en dollars, tout est plus simple.

Depuis/vers l'aéroport d'Anchorage. La ligne de bus n° 7 (2 US$) fait la liaison entre plusieurs arrêts au centre-ville et l’aéroport de 6h à 23h (toutes les 30 min) suivant une boucle. En taxi, comptez 20 US$ le trajet pour le centre. Ils sont stationnés devant le hall des arrivées. Vous pouvez prendre un Uber, l'appli de VTC est présente à Anchorage et à prix plus compétitifs que les taxis, depuis le wifi gratuit de l'aéroport.

Depuis/vers l'aéroport de Juneau. L’aéroport de Juneau se trouve  à 11 kilomètres du centre-ville, près de la vallée du glacier Mendenhall. Il est bien desservi avec des vols quotidiens vers Anchorage ou Seattle, aux États-Unis, mais aussi vers les autres villes du Sud-Est de l'Alaska dont Gustavus, Sitka, Wrangell, Petersburg et Ketchikan. Un trajet en taxi ou en VTC (Uber) vers le centre-ville vous coûtera environ 30 US$. La plupart des hôtels offrent des services de navette également (24h/24). Les bus de Capital Transit, transport en commun local, font aussi des arrêts en journée à l’aéroport (ligne Express) de 8h à 18h : 2 US$/personne.

Les bush planes. Le ciel d'Alaska fait partie des plus fréquentés du monde ! En effet, le territoire est vaste et le réseau routier quasi inexistant. C'est pourquoi il existe des air taxis, ces services de bush planes pour rallier les villes, comme les villages perdus dans la toundra. Ces trajets ont un prix conséquent bien évidemment. Alaska Airlines (www.alaskaair.com) et Ravn Alaska (www.ravnalaska.com) assurent des vols locaux à moindre prix pour les principales villes. Parmi les plus petits bush planes, on note la présence des fameux hydravions immortalisés sur les cartes postales, qui se posent sur l'eau ou même sur des skis en hiver ! Vous trouverez toutes les compagnies ville par ville dans ce guide pour utiliser ce moyen rapide d'accéder aux sites d'exception de la région.

Arrivée en train en Alaska

Les liaisons ferroviaires sont assurées par Alaska Railroad (www.alaskarailroad.com).

Depuis/vers Anchorage. Un train existe suivant l'axe nord-sud Fairbanks-Seward avec des variations de parcours et de catégorie selon la saison. Au sud, son terminus, Seward, est à 2h30 d'Anchorage. Au nord, il va jusqu’à Fairbanks (12h depuis Anchorage), en passant par Talkeetna et le Parc national Denali. Plus qu’un simple trajet en train, il s’agit d’une véritable croisière ferroviaire à bord d'un tchou-tchou à l'ancienne, une locomotive jaune et bleue. Une visite commentée par un guide avec services de bar et repas à bord (en option) et les temps de trajets sont multipliés par deux par rapport à la route, c'est vraiment une option touristique ! Les tickets sont très chers (près de 200 US$ le billet Anchorage-Denali en haute saison), et les places rares en haute saison estivale.

Anchorage-Seward, la route des glaciers : il faut emprunter la ligne Coastal Classic ou Glaciers Dicovery qui débute à Anchorage et termine son parcours à Seward (Anchorage > Girdwood > Whittier > Portage > Spencer > Grandview > Seward).

Anchorage-Fairbanks, la route de l'intérieur. Il faut emprunter la ligne Denali Star Train qui débute à Anchorage et termine son parcours à Fairbanks (Anchorage > Wasilla > Talkeetna > Denali > Fairbanks).

Attention, pendant la saison d’hiver, seuls deux trajets sont proposés : Anchorage-Fairbanks le samedi et Fairbanks-Anchorage le dimanche. Notez que Seward n’est pas desservie à cette période.

Arrivée en bateau en Alaska

Depuis/vers Homer, Valdez ou Juneau. La compagnie nationale qui assure les liaisons en ferry sur toute la côte alaskienne est Alaska Marine Highway (www.dot.alaska.gov ; +1 800 642 0066). Il n'y a pas de liaison en ferry depuis Anchorage. En revanche, des ferries rudimentaires empruntés par les locaux sillonnent les côtes d'Alaska, de Dutch Harbor au bout des Iles Aléoutiennes jusqu'au Canada, en passant par toute la côte d'ouest en est : Dutch Harbor, Chignik, Kodiak, Homer, Whittier, Valdez, Cordova, Yakuta, une myriade d'îles, Juneau, Sitka, Petersburg, Ketchikan, puis la Colombie-Britannique jusqu'à Seattle. Les tickets sont à prix vraiment modérés, on trouve des solariums avec transats sur le pont, des sièges inclinables ou des couchettes plus confortables en cabines, des douches, des casiers, un restaurant, une cuisine pour faire réchauffer ses plats, et on peut même dormir sur les ponts des bateaux avec son sac de couchage, une vraie aventure !

Bateaux de croisière. Ces énormes bateaux envahissent tous les jours les villes du sud-est de l’Alaska, venant principalement de Vancouver ou de Seattle. Ce sont eux qui font vivre l’industrie du tourisme de la région. Ne soyez donc pas étonné de voir beaucoup d’activités se calquer sur les horaires des arrivées et des départs de ces géants des mers qui déversent chaque jour des centaines de touristes au porte-monnaie plein et qu’il faut ramener à l’heure à l’embarcadère ! Du coup, pas d’horaires fixes et, pour ceux qui arrivent en ferry ou en avion, une petite impression d’être laissés pour compte. Mais n’ayez crainte, vous arriverez à effectuer vos réservations et à profiter de tout et, si vous voulez un peu de calme, attendez que les paquebots soient partis, la ville vous appartiendra alors !

Les croisières offrent des séjours contemplatifs dans un confort non négligeable. Il faut toutefois aimer voyager sur un paquebot géant, manger à côté de ses voisins de cabine et embarquer/débarquer à des heures bien précises. Plusieurs compagnies ont fait de l’Alaska leur destination privilégiée et desservent les ports du sud-est de l’Alaska (Ketchikan, St. Petersburg, Juneau, Skagway) à longueur d’été (de mai à octobre). Les différences entre les croisiéristes sont le niveau de confort souhaité (et leurs services : piscine, salle de fitness, cinéma, restaurants à bord), le circuit emprunté et le type de clientèle (familles, public plus âgé, etc.). Certaines compagnies proposent également des croisières combinées à une portion terrestre en autobus et/ou train jusqu’à Anchorage, Denali et Fairbanks.

Transports en commun en Alaska

A l'exception des grandes villes, où les bus sont présents, malheureusement l'Alaska n'a pas investi dans des transports en commun. Une compagnie plutôt récente de bus existe néanmoins en été Park Connexion (www.alaskacoach.com, qui dessert depuis Anchorage Seward au sud, Talkeetna et Denali NP au nord. Au-delà, mieux vaut privilégier la voiture ou le bateau pour les petits budgets. Au centre d'Anchorage, les bus People Moover sont faciles d'usage.

Avec un chauffeur en Alaska

On trouve des taxis partout, même dans des petits villages et la course est en général fixe (dans les 10 ou 20 US$ suivant la distance de l'aéroport ou du port). On trouve aussi des VTC type Uber à Anchorage et Juneau, aux prix un peu plus compétitifs que les taxis.

En voiture en Alaska

Permis. Pour un séjour de moins de trois mois : le permis de conduire français (un ou trois volets) de plus d’un an est valable dans tous les États. Vous devez être âgé d’au moins 21 ans (dans quelques cas, 25 ans) pour louer une voiture aux États-Unis.

Location. Louer une voiture est sans doute la solution idéale lorsqu’on voyage à deux ou plus, parfois même seul car les transports en commun en Alaska sont peu nombreux et très chers. C’est la formule la plus souple pour visiter l’État. Autonome, le voyageur peut sortir des sentiers battus et rejoindre à sa guise les points non desservis par les transports en commun. Les tarifs de location sont généralement inférieurs à ceux qui sont pratiqués en Europe, les autoroutes à péage sont rares et le carburant est environ deux fois moins cher que chez nous. Les véhicules de location sont systématiquement équipés d’une transmission automatique, ainsi que d’airbags. Selon les catégories, les options peuvent varier. Souvent, dans les petites villes, les agences se trouvent uniquement dans les aéroports. Ces derniers proposent des locations de véhicules, aux mêmes tarifs qu’en ville (pour la majorité). La location d’une petite voiture coûte au minimum 40 US$ par jour et, pour un modèle plus puissant, avec toutes les assurances, on atteint 60 à 100 US$ par jour. Il faut tenir compte des distances à parcourir et des routes à emprunter. Le prix du carburant varie bien sûr selon la conjoncture internationale, mais aussi selon les États et le lieu.

Conduite. La conduite est à droite et les règles du Code de la route sont en général identiques à celles en vigueur en Europe. Les limites de vitesse varient selon les États. En règle générale : 70-75 mph (miles par heure) sur les autoroutes (Interstates), 55-65 mph sur les routes en dehors des villes et 20-30 mph en ville. Attention : les radars embarqués permettent aux policiers de mesurer votre vitesse, que leur véhicule se déplace vers vous ou qu’il vous suive. Les contrôles sont permanents et les amendes toujours salées. Les panneaux jaunes indiquent une vitesse conseillée, les panneaux blancs une vitesse maximum. Aux États-Unis, les feux sont situés au centre du carrefour ou après celui-ci, ce qui est un peu déstabilisant au début ; pensez à vous arrêter avant le carrefour ! Dans la plupart des États, en dehors d’un feu rouge spécifique pour votre file ou d’un panneau No red turn, vous pouvez tourner à droite au feu rouge en cédant le passage. Le all-way stop, qui est un carrefour avec un stop pour chaque route, est très fréquent. S’il y a une voiture à chaque stop, bien retenir l’ordre d’arrivée car le premier à s’être arrêté est le premier à pouvoir repartir, puis le deuxième, puis le troisième et ainsi de suite. Lorsqu’un bus scolaire s’arrête (feux clignotants rouges), l’arrêt est obligatoire dans les deux sens de circulation. L’inscription Xing au sol signifie crossing. Il s’agit d’un passage piéton qui doit être respecté.

Stationnement. Le parking, dans les grandes villes, peut être problématique et il est rarement gratuit. Faites toujours très attention à lire entièrement ce qui est noté sur les panneaux de stationnement. Celui-ci est souvent limité à une durée précise, à des jours spécifiques, etc. La police veille et les infractions sont très vite relevées. Les parkings publics peuvent sembler chers mais c’est parfois la meilleure solution pour éviter les amendes et les pertes de temps. Les parkings des hôtels pratiquent souvent des tarifs exorbitants.

Distances. Les distances sont exprimées en miles. 1 mile = 1,6 km. La lecture des cartes pourra se faire plus rapidement en ajoutant la moitié de la distance indiquée. Exemple 160 miles : 160 + 80 = 240 km (en réalité 257,4 km).

Carburant. Le carburant est vendu au gallon (3,8 litres). Son coût dépend des États et des stations-service ; le prix de l’une à l’autre peut varier considérablement. En général, tous les modèles récents à essence (auto ou moto) acceptent le carburant le moins cher (regular). Toujours rester attentif à son niveau de carburant car quand on traverse de grands espaces, les stations sont rares et il faut savoir faire face aux imprévus en gardant toujours sont réservoir le plus plein possible. Par exemple pour aller au Denali NP, faites bien le plein soit à Talkeetna soit à Fairbanks, selon votre sens de trajet.

Accessibilité en Alaska

Comme partout aux Etats-Unis, des lieux sont adaptés aux personnes à mobilité réduite, d'autres non. Comme tout est pensé pour le tout voiture, il y a des places de stationnement aisées partout, et les poussettes sont facilement maniables. Seuls les bus de ville à Anchorage ne sont pas du tout adaptés.