Paléolithique
Premier peuplement de l’Andalousie comme en témoigne la dent d’Orce, province de Grenade (1,4 million d’années). Il voit aussi l’apparition de peintures rupestres, toutes situées dans la province de Málaga, dont celles de Nerja qui pourrait être la première œuvre d’art connue dans l’humanité (42 000 ans). Au néolithique, on distingue le village de Los Millares, province d’Almeria et son gisement considérable dans l’Europe de l’âge du cuivre. Plus tard, les Tartessiens, héritiers de la civilisation andalouse des mégalithes, occuperont la zone située entre les villes actuelles de Huelva, Séville et San Fernando.
1500 à 500 av. J.-C.
De nombreux navigateurs méditerranéens, phéniciens et grecs fondent des colonies sur les côtes d’Ibérie, dont l’intérieur est occupé par les Ibères, premiers habitants de la péninsule. En Andalousie, ils les fonderont à Gadir (Cadix), Malaca (Málaga) et Onuba (Huelva). Utilisant ce territoire comme point de passage obligé de la voie commerciale entre la Méditerranée et l’Atlantique.
210 av. J.-C.
Scipion l’Africain, général romain, entame la conquête de la péninsule ibérique pour couper les approvisionnements des Carthaginois. Ces derniers sont peu à peu remplacés par les Romains qui fonderont Itálica, à quelques kilomètres de Séville, en 205 av. J.-C. ainsi que Guadix, province de Grenade. À la fin de la conquête, Hispania Ulterieur couvre presque tout l’ensemble du territoire andalou.
19 av. J.-C.
Sous le règne de l’empereur Auguste, les Romains créent une nouvelle division administrative, la province de la Bética, tirant son nom du fleuve Betis (l’actuel Guadalquivir), avec comme capitale Corduba (Cordoue). Elle apportera à Rome une contribution économique précieuse en lui fournissant blé, huile, vin et métaux précieux (or, argent, cuivre et plomb). Mais aussi politique en lui donnant deux empereurs, originaires d’Itálica. Cette domination durera jusqu’en 409 apr. J.-C. et apportera aussi une grande prospérité à l’Andalousie. Elle y laissera la langue, les voies de communication, les techniques d’irrigation et les cultures de l’olivier, de la vigne et du blé.
Trajan (53 apr. J.-C.- 117)
Déclaré optimus princeps, meilleur des empereurs, par le Sénat romain, il succède à Nerva, à l’âge de 45 ans et régnera 20 ans. Avec lui, l’Empire romain connaîtra la plus grande extension, mais aussi de très grands travaux.
Adrien (76-138)
Il succède à Trajan et régnera jusqu’à sa mort. En rupture avec son prédécesseur, il s’attache surtout à structurer l’Empire. Mais comme lui, il sera généreux avec sa ville natale en poursuivant la construction d’une nova urbs comprenant un amphithéâtre de 2 500 spectateurs, l’un des 5 plus grands de tout l’Empire.
419 apr. J.-C.
Ce sont désormais les Wisigoths qui dominent toute la péninsule, après le déclin de la domination romaine et l’installation des Vandales en Andalousie. Ils assimilent la culture hispano-romaine en se convertissant au catholicisme avant de céder, en partie, la place aux Byzantins qui s’installeront dans la Bétique et sur la côte méditerranéenne.
711
Après avoir franchi le détroit de Gibraltar, les troupes maures, constituées d’Arabes et de Berbères et placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad, vont remporter la bataille de Guadalete, au sud de la péninsule, donnant ainsi la victoire aux Omeyyades et précipitant la chute du royaume wisigoth. Ces troupes vont conquérir très rapidement l’Andalousie qui passe sous la domination du Calife de Damas et des Omeyyades.
756
Un an après avoir débarqué en Andalousie, Abd al Rahmann Ier fonde un émirat indépendant à Cordoue. Cela marque le début de ce que l’on a appelé « Al-Andalus ». Période durant laquelle le territoire andalou sera le principal centre politique de différents États-musulmans.
Xe siècle
C’est la floraison maximale de la civilisation et de la culture hispano-musulmane de Al-Andalus qui culmine avec le Califat omeyyade de Cordoue, fondé en 929 sous le règne d’Abd al Rahmann III. Il s’est proclamé calife de l’Islam et a entrepris de grands chantiers, comme les travaux d’agrandissement de la grande mosquée de Cordoue dont la construction avait débuté en 786. Cordoue est alors la capitale, la ville la plus peuplée et l’un des principaux centres culturels et économiques de l’époque. C’est aussi à cette période que débute la construction de Medina Azahara, la « ville brillante », édifiée à 8 km de la capitale. L’autre axe du pouvoir musulman dans la Péninsule, c’est la vallée du Guadalquivir et de manière générale, l’Andalousie connaît une période de très grande prospérité.
1031
À la mort du Calife Al-Mansour, les problèmes de succession conduisent à la chute du Califat de Cordoue et à la scission de Al-Andalus qui sera progressivement morcelé en plusieurs petits royaumes, les Taïfas. Avec Séville, Almeria et Grenade comme capitales. C’est à la fin du XIe siècle que la brillante dynastie des Omeyyades est remplacée par celles des Almoravides puis des Almohades, au début du XIIe siècle, deux dynasties d’origine berbère. Cette division va faciliter la reprise du territoire par les troupes chrétiennes du nord, qui sont à la reconquête de la Péninsule ibérique depuis 722, date de leur victoire lors de la bataille de Covadonga, aux Asturies.
1212
Se déroulant au nord de l’Andalousie actuelle, dans la province de Jaén, la bataille de Las Navas de Tolosa, marque une étape décisive dans la reconquête d’Al-Andalus, en accélérant le délitement de la dynastie des Almohades. Ferdinand III, roi de Castille et de Tolède va conquérir Cordoue en 1236 puis Séville où il établira sa cour en 1248.
1340
Lors de la bataille de Salado ou Tarifa, la victoire donne aux troupes chrétiennes le contrôle du détroit de Gibraltar. Dans toute l’Espagne, seul le royaume nazari de Grenade demeure un État musulman, dont la prise en 1492 mettra fin à la reconquête chrétienne. Toute l’Andalousie ayant alors intégré le royaume de la couronne de Castille.
1469
Le mariage de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille réunit les deux plus puissants royaumes de l’Espagne. Ce règne des Rois Catholiques va contribuer à la grandeur de l’Espagne, qui deviendra la première puissance mondiale après la découverte de l’Amérique le 12 octobre 1492.
1519-1558
Après avoir été roi d’Espagne, de Sicile et de Naples, Charles Ier, descendant des Rois Catholiques et de l’empereur Maximilien d’Autriche, devient empereur du Saint-Empire germanique (Allemagne et une partie de l’Autriche). C’est alors le souverain le plus important d’Europe, possédant aussi l’immense empire colonial d’Amérique du Sud. C’est durant ce XVIe siècle que l’Andalousie profitera au maximum de sa position géographique en centralisant les échanges avec le Nouveau Monde par le biais de la création de la Casa de Contratación, basée à Séville, devenue la capitale la plus peuplée de l’empire espagnol. D’autres ports andalous comme Cadix ou Sanlucar de Barrameda, qui voit partir le premier tour du monde initié par Magellan, profiteront de cette prospérité. Et ce jusqu’à la fin du XVIe siècle. Charles Quint abdique en 1556 en faveur de son fils Philippe II.
1570-1572
Après l’expulsion de 150 000 Juifs non convertis et de plus de 350 000 Maures dès la reconquête de Grenade, la guerre de l’Alpujarra va entraîner celle de l’immense majorité de la population morisque, Maures convertis au christianisme, et présente sur ces terres depuis des générations. Répartie dans un premier temps à l’intérieur de la Castille puis totalement expulsée d’Espagne, de 1609 à 1614. Ces pertes considérables pour l’Andalousie ne seront compensées que par les politiques de repeuplement du XVIIe siècle et conduiront aussi l’Espagne dans une profonde crise économique.
1701
La mort de Charles II, un Habsbourg sans descendance, ouvre la guerre de succession qui mettra aux prises Bourbons et Habsbourgs, chacun souhaitant porter l’un des leurs sur le trône d’Espagne. En 1713, le traité d’Utrecht entre les puissances européennes impliquées dans ce conflit confirme l’accès au trône de Philippe V, un Bourbon, lignée toujours en place aujourd’hui. Contrepartie de cette concession donnée aux Bourbons, ce même traité prévoit le maintien de Gibraltar sous autorité britannique après sa prise en 1704.
1812
La nomination de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, comme roi d’Espagne en 1808 marque le début de la guerre d’indépendance. Réfugiées à Cadix, les Cortes (Parlement) s’y réunissent régulièrement et adoptent en 1812, un projet de constitution, la Pepa, qui prévoit l’abolition de l’Inquisition, de la censure et du servage et stipule surtout la soumission du roi à l’autorité du Parlement. Elle sera rejetée par Ferdinand VII, rétabli sur le trône en 1814.
1833
La mort de Ferdinand VII pose de nouveaux problèmes de succession au trône d’Espagne et marque le début d’une guerre civile, ponctuée par trois guerres carlistes qui s’achèveront en 1840. Opposant partisans de Don Carlos, frère de Ferdinand et partisans d’Isabelle II, fille de Ferdinand. Malgré des victoires militaires, les carlistes, courant conservateur et antilibéral, n’exerceront pas le pouvoir.
1873
La Première République est proclamée, mais en l’absence d’un gouvernement stable, un pronunciamiento restaure la famille de la reine Isabelle. Cette république éphémère n’aura duré qu’un an.
1898
En guerre contre les États-Unis, l’Espagne va perdre ses dernières colonies d’Amérique, Puerto Rico et Cuba. Perte particulièrement préjudiciable pour l’Andalousie qui ne joue plus un rôle central dans les circuits économiques et marchands. Même si elle reste en cette fin de XIXe siècle la deuxième région espagnole en matière d’industrialisation (alimentation, métallurgie, chimie et céramique, notamment).
1923
Pour lutter contre une situation politique jugée catastrophique, le général Primo de Rivera lance un coup d’État, soutenu par le roi Alphonse XIII et établit une dictature. Faute de résultats au plan politique, il est remplacé par le général Berenger en 1930. Qui comme lui ouvrira la voie à la Deuxième République.
Blas Infante (1885-1936)
Né à Casares, province de Málaga, ce juriste, essayiste et homme politique, est considéré comme le père de la patrie andalouse. Durant le règne d’Alphonse XIII, il s’affiche comme héritier des mouvements républicains et fédéralistes du XIXe siècle. Son objectif : reconstruire l’Andalousie pour régénérer l’Espagne, exprimé dans son œuvre principale, Ideal Andaluz. Avec la victoire du Front populaire, le mouvement andalousiste reprend des forces et l’assemblée de Séville l’acclame comme président d’honneur de la future junta régionale d’Andalousie. Il sera fusillé sans jugement au tout début de la guerre civile. On lui rend hommage chaque année, le 28 février, jour de l’Andalousie.
1929
Plusieurs fois repoussée par la Première Guerre mondiale et la dictature du général Rivera, l’exposition ibéro-américaine ouvre ses portes le 9 mai, à Séville. Considérée comme le berceau de la découverte du Nouveau Monde par une Espagne qui souhaite renouer des liens avec ce continent après la perte des colonies. Pour Séville qui va se centrer sur l’art, la culture et l’héritage historique, cet événement qui durera un an sera le plus important de ce début du XXe siècle. S’il a augmenté les dettes de la ville, il a aussi contribué à en faire une ville moderne. Avec la construction de sites emblématiques comme la Plaza d’Espagne, œuvre d'Anibal González, mais aussi l’hôtel Alphonse XIII ou la Place d’Amérique et le Prado de San Sebastián.
1931
Les républicains gagnent les élections municipales et proclament la IIe république ce qui entraîne l’exil sans abdication du roi Alphonse XIII. Elle s’attachera aux réformes sociales et accordera aussi le droit de vote aux femmes. Et durera jusqu’au coup d’État militaire conduit par le général Franco en 1936.
1936-1939
Dès la courte victoire du Front populaire lors des élections générales de 1936, de multiples complots impliquent notamment les généraux Mola et Franco. Et c’est le 17 juillet 1936 à Melilla (Maroc) que la première garnison militaire se soulève préparant l’offensive du mouvement national et le début de la guerre civile opposant nationalistes et républicains, jusqu’en 1939. Dès 1936, Séville et Grenade tombent aux mains des nationalistes et le Poète Federico García Lorca est assassiné. En 1937, l’Andalousie sera aussi particulièrement touchée par les bombardements des navires allemands à Almeria et par la bataille de Málaga, opposant républicains et nationalistes, soutenus par les chemises noires italiennes.
1939-1975
Du début 1939 à novembre 1975, la dictature mise en place par le général Franco après la victoire des nationalistes va durer 36 ans. Appauvrie par un modèle très autarcique, l’Espagne profitera ensuite de la guerre froide pour rompre son isolement en intégrant l’ONU (1955). Dans les années 60, le régime s’éloigne de la phalange et ouvre le pays au développement touristique et industriel.
1975-1982
La mort du général Franco marque le début de la transition démocratique du pays, un processus qui court, pour l’essentiel, des gouvernements d’Adolfo Suárez jusqu’à l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1982. Avec quelques dates clés : la légalisation du Parti communiste en 1977, l’adoption de la constitution en 1978 (toujours en vigueur) et l’échec de la tentative de coup d’État du 23 février 1981.
30 décembre 1981
Ratification par le roi du statut d’autonomie de l’Andalousie après son approbation par les Andalous lors du référendum du 21 octobre 1981. C’est la troisième région espagnole accédant à ce statut qui permet l’exercice du droit à l’autogouvernement. Modifié en 2007, il maintient la Junta de Andalucia comme entité publique détentrice des compétences d’autogouvernement.
29 juillet 1990
Manuel Chaves, PSOE, est élu à la tête de la Junta de Andalucia. Poste qu’il occupera durant 19 ans, un record, avant d’entrer au gouvernement Zapatero. Au total le PSOE dirigera la Junta 37 ans, de 1982 à 2018.
1996-2004
Les révélations de financements occultes du PSOE, mais surtout les soupçons de financement des actions des GAL (Groupes Antiterroristes de Libération), dans leur lutte contre l’ETA, entraînent de nombreuses démissions au sein du gouvernement González et le conduisent à convoquer des élections anticipées. Elles permettront le retour au pouvoir de la droite espagnole (PP), menée par José María Aznar qui vu sa faible majorité doit composer avec les partis nationalistes, catalans notamment. En 2000, il remporte les élections nationales pour la seconde fois, mais à la majorité absolue. En quelques années, il redresse l’économie du pays avec un taux de croissance de 4 % et un chômage de 15 % contre 24 % en 1994, le meilleur résultat depuis 1979 dans ce domaine.
11 mars 2004
Perpétré par Al-Qaida, l’attentat de la gare d’Atocha à Madrid provoque 193 morts et près de 2 000 blessés. Sa gestion catastrophique au plan médiatique comme politique provoque la chute du gouvernement Aznar, encore donné gagnant quelques jours avant, au vu de ses bons résultats économiques. Après deux mandats de droite, la gauche revient au pouvoir. Élu le 14 mars, José Luis Zapatero applique l’un de ses engagements de campagne, le retrait des troupes espagnoles engagées dans la guerre d’Irak. Réélu en 2008, il exerce le pouvoir jusqu’en 2011 et légalise le mariage homosexuel en 2005.
2005
Almeria accueille les quinzièmes Jeux méditerranéens, du 24 juin au 3 juillet, auxquels participent 21 nations.
2008
La crise économique mondiale frappe durement l’Espagne et entraîne notamment l’implosion de sa bulle immobilière, avec une chute de plus de 25 % des constructions en un an. Le pays entre officiellement en récession. Avec l’effondrement de la bourse, le taux de chômage dépasse les 21 % en juin 2011 (moins de 8 % en 2007) et explose en Andalousie (plus de 31 %). Malgré la nouvelle politique de rigueur menée par Zapatero, le PSOE sera sévèrement battu lors des élections générales anticipées de 2011.
15 mai 2011
C’est sur la Puerta del Sol à Madrid qui débute le mouvement des Indignés, Indignados, qui rassemble des milliers de personnes et fera tache d’huile dans toute l’Espagne. Il contribuera à la création de Podemos qui obtiendra 5 sièges dès les Européennes de 2014. Une année plus tard, il va conquérir des villes comme Madrid, Barcelone et Cadix en Andalousie.
Novembre 2011
Après 8 ans de gouvernement socialiste, la droite (PP) remporte la majorité absolue aux élections législatives. Mariano Rajoy devient chef du gouvernement dans un climat de crise marqué par un taux de chômage approchant les 23 %. En 2012, il met en place un sévère politique d’austérité, mais le pays s’enfonce dans la récession avec un chômage grimpant à plus de 26 % à la fin de l’année. Cette même année la pression des marchés conduit le gouvernement à solliciter le sauvetage des banques.
Octobre 2016
Mariano Rajoy (PP) est de nouveau investi chef du gouvernement à l’issue d’un scrutin ne nécessitant pas la majorité absolue et grâce à l’abstention du PSOE. Cette investiture met fin à une crise gouvernementale de près d’un an qui aura donné lieu à trois tentatives d’investiture et à un nouveau scrutin législatif. C’est le début du deuxième gouvernement Rajoy qui durera jusqu’au succès de la motion de censure en 2018.
1er octobre 2017
Comme tous les Espagnols, les Andalous suivent avec intérêt et inquiétude la tenue du référendum en Catalogne, déclaré inconstitutionnel par le Tribunal constitutionnel. Ici aussi dès le mois de septembre de nombreux drapeaux espagnols s’affichent aux balcons.
Décembre 2017
C’est le début du procès relatif à la corruption politique au sein de la Junta de Andalucía, dit caso ERE. Au terme de 7 ans d’enquête, vingt-deux hauts responsables sont inculpés, dont deux ex-présidents de la Junta, Manuel Chaves et José Antonio Griñán. L’accusation porte sur le détournement de près de 700 millions d’euros d’un fonds destiné au reclassement des salariés d’entreprises en difficulté. En juillet 2022, le tribunal suprême espagnol confirmera les sentences émises par le tribunal de Séville en 2019 condamnant notamment José Antonio Griñán à 6 ans de prison et à 15 ans d’inéligibilité et Manuel Chaves à 9 ans d’inéligibilité.
31 mai et 1er juin 2018
C’est aussi une question de corruption via la condamnation du PP dans l’Affaire Gürtel qui va précipiter la fin du gouvernement Rajoy. Après le succès de la motion de censure présentée par le PSOE et appuyée par Podemos et divers partis régionalistes, Pedro Sánchez devient le septième président du gouvernement espagnol.
2 décembre 2018
Pour la première fois depuis 37 ans, le PSOE perd son fief historique, l’Andalousie, lors des élections régionales. Élections qui marquent aussi le surgissement d’un nouveau parti, Vox (extrême droite) qui obtient 12 sièges. Une première en Espagne.
16 janvier 2019
Élection de Juan Manuel Moreno, PP, à la présidence de la Junta grâce aux voix du PP, de Ciudadanos et de Vox.
26 mai 2019
C’est le PSOE qui arrive en tête aux législatives, mais le morcellement de l’échiquier politique espagnol qui compte désormais 5 grands partis (PSOE, PP, Ciudadanos, Vox, Podemos) fait échouer Pedro Sánchez dans sa tentative d’investiture du 25 juillet. Et c’est après 8 mois de paralysie politique que Pedro Sanchez sera investi lors du second tour, le 7 janvier 2020, notamment grâce à l’abstention de l’ERC (gauche républicaine de Catalogne), indépendantiste.
19 juin 2022
Avec 57 sièges sur les 109 que compte le parlement andalou, le PP obtient la majorité absolue. Une victoire historique en Andalousie qui permet l’investiture de Juan manuel Moreno comme président de la Junta de Andalucia en juillet 2022.
23 juillet 2023
Le parti populaire gagne les élections législatives anticipées avec 136 députés. Mais même avec les voix de Vox (33), il ne peut atteindre les 176 sièges nécessaires à une majorité absolue. En septembre, Alberto Núñez Feijóo, dirigeant du PP, échoue lors de ses deux tentatives d'investiture.
16 novembre 2023
Pedro Sánchez est investi comme président du gouvernement. Avec 179 voix, PSOE et Sumar (regroupant divers partis d’extrême gauche) mais aussi l’appui de partis régionalistes dont celui de Bildu (basque) et des partis indépendantistes catalans (ERC et Junts). Avec en perspective une amnistie pour les organisateurs du référendum illégal de 2017 sur la Catalogne, sujet ayant entraîné de nombreuses manifestations d’opposants à cette amnistie.