SANG, CHAÎNES - 100 CHAÎNES - SANS CHAÎNE
Le monument a été érigé en mémoire des événements du 26 mai 1967. Un épisode dramatique de la lutte syndicale avec un bilan humain difficile à évaluer. A l'occasion d'une grève, les ouvriers du bâtiment réclament sans succès une augmentation de 2,5 % des salaires et la parité des droits sociaux. Alors qu'ils sont rassemblés devant la Chambre de Commerce et d'Industrie de la ville, les forces de l’ordre, appelées sur les lieux, tirent sur la foule. Un syndicaliste de 24 ans, militant du GONG (Groupe d'organisation nationale de la Guadeloupe), Jacques Nestor, est le premier à être touché mortellement par un tir de la part des forces de l'ordre. La nouvelle se répand très vite et les affrontements s’étendent sur la ville pendant trois jours. Le bilan officiel fait état de huit morts, d'une soixantaine de blessés parmi la foule et 26 membres des forces de l'ordre blessés. Les organisations militantes et les Guadeloupéens en général annoncent des chiffres bien plus élevés (jusqu'à 200 morts). Un bilan difficile à évaluer car beaucoup de familles auraient pris en charge les corps sans vie sans les déclarer par peur de représailles. En 1985, le gouvernement français annonçait 87 morts.
Plus de cinquante ans après, ces événements restent encore dans la mémoire de la population qui souhaite toujours connaître la vérité à ce sujet. Un collectif d'associations a été créé à cet effet : « Doubout Pou Mé 67 » (Debout pour mai 67), il lutte pour connaître la vérité et obtenir justice.
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Avis des membres sur SANG, CHAÎNES - 100 CHAÎNES - SANS CHAÎNE
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