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Pour la petite histoire...
En 1779, le colonel et comte Arthur Dillon débarque sur l’île de la Martinique, il commande en colonel un des trois régiments « irlandais » du Roi de France. La venue du régiment aux Antilles est commandée par la participation de la France à la guerre d’Indépendance des jeunes Etats d’Amérique. Le Comte Dillon est hébergé chez la belle Marie Françoise Laure de Girardin de Montgéralde.
En 1784, la guerre d’indépendance américaine est terminée ; Dillon est promu général et fait gouverneur de Tobago. Il revient en Martinique où il épouse Marie Françoise Laure. La « Plantation de Girardin » devient « la Dillon ». Cinq ans plus tard, le nouveau propriétaire est élu député aux Etats généraux. Il prend parti pour la révolution, mais termine sa carrière en 1794, sur l’échafaud.
Marie Françoise Laure quitte alors la Martinique, la propriété périclite comme, du reste, toutes les plantations des Antilles.
En 1857, Pierre Hervé se porte acquéreur de la Dillon, il construit une sucrerie et restaure le canal d’arrivée des eaux. Une grave crise s’abat sur le sucre de canne remplacé de plus en plus par le sucre de betterave. Hervé, ruiné, est contraint de vendre sa propriété.
En 1867, la distillerie est achetée par les Duchamp de Chastaigne Louis Domergue. Sur un inventaire de cette époque on lit qu’elle « comprend » 331 hectares, 36 Indiens, 39 Chinois, 16 Africains, 56 bœufs, 5 mulets américains et 290 mulets créoles ...
En 1891, une double catastrophe se produit. Un cyclone dévaste Fort de France, la propriété est anéantie et Louis Domergue meurt. Son fils Raoul reprend l’affaire.
En 1900, il reconstruisit « une habitation » à partir d’une maison achetée dans les environs de Saint-Pierre.
En 1920, une colonne à distillation est mise en marche, elle fonctionne toujours aujourd’hui.
En 1928, le nouveau patron, Raphaël Domergue, fait construire l’usine actuelle de La Dillon dans un matériau moderne capable de résister aux cyclones : le béton armé.
En 1965, l’urbanisation de Fort de France oblige la distillerie à chercher des cannes ailleurs qu’à Fort de France.
En 1967, une société bordelaise, la société Bardinet reprend la Dillon.
Aujourd’hui la société La Martiniquaise a repris les rênes de la Dillon.