MUSÉE NATIONAL DU MALI

Bien qu’il existe depuis 1953, le musée actuel, financé par le président Valéry Giscard d’Estaing, a été construit par l’architecte français Jean-Loup Pivin en 1982. Après d’importants travaux de rénovation, le musée a été inauguré en octobre 2003, en présence du prince Aga Khan et d’Amadou Toumani Touré. C’est aujourd’hui le deuxième plus grand musée du continent, après celui de l’Afrique du Sud. Inspiré des bâtisses de style soudanais de Djenné, c’est une réussite architecturale. Il abrite, sur 1 700 m², de splendides collections d’objets d’art et ethnographiques du Mali. Trois expositions permanentes vous permettent d’avoir une idée de la diversité de la culture malienne. La première, « le Mali millénaire », présente les collections archéologiques, résultats des fouilles réalisées dans le pays depuis les années 1950. Vous y découvrirez, outre les objets préhistoriques et tellem, les superbes statuettes de terre cuite de Djenné et de sa région. La deuxième salle est consacrée à la sculpture traditionnelle (statuettes et masques des Dogon, des Bamanan, des Senoufo, des Bwa, etc...) produite le plus souvent dans le contexte de sociétés initiatiques dont les rituels rythment la vie de l’individu et de la société. Le guide vous expliquera le rôle de ces objets dans les sociétés d’initiation. Parmi les plus belles pièces, citons la statue androgyne bobo représentant le bonheur et la prospérité, le calao sénoufo, symbole de fécondité, les masques zoomorphes bamanan et sénoufo, dont le rôle est de terroriser les envoûteurs, les cimiers de danses ciwara, mâles et femelles, représentant l’antilope, symbole d’agilité rendant hommage aux agriculteurs champions, les statues de maternité bamanan et senoufo. Dans la troisième salle, sur 600 m², se trouve une exposition remarquable de textiles anciens et récents, qui donne une idée des traditions de tissage et de teinture en usage au Mali. Des basins teints au bogolan à vêtements en laine, vous trouverez toute la gamme de la production textile du pays. Signalons quelques pièces maîtresses, comme le boubou tilbi (boubou brodé, originaire de Tombouctou et de Djenné, exigeant 3 ans de travail !), les grandes tentures peules arkilla et les superbes pièces tellem et dogon provenant de la falaise de Bandiagara. Le musée accueille diverses expositions temporaires et organise des projections de films, des ateliers, des animations musicales tous les jeudis de 17h30 à 18h30, entrée libre…

Prévoyez un pourboire pour le guide. On y vend également des objets d’artisanat, des livres, des affiches et des cartes postales. On peut y déjeuner et boire des boissons fraîches.

En octobre 2010 a été inauguré le tout nouveau parc national. Un immense espace vert traversé d'allées ombragées, de bancs et de fontaines. On oublierait presque qu'on est en Afrique. 1 500 FCFA l'entrée.