CARNAVAL
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L’événement qui enflamme l'été panaméen, 4 jours avant le Mercredi des Cendres. Le plus authentique du pays a lieu à Las Tablas.
C'est l’événement le plus attendu au Panamá ! Quatre jours avant le Mercredi des Cendres, il est célébré partout dans le pays, et cela depuis l’époque coloniale. Les habitants s’habillaient alors comme le roi et la reine d’Espagne et simulaient des batailles avec les indigènes et les esclaves noirs. Au début du XXe siècle, une touche plus festive a été ajoutée avec des défilés colorés, des fanfares et des feux d’artifice.
Aujourd'hui c’est dans la petite ville de Las Tablas, dans la péninsule d’Azuero, que le carnaval est le plus spectaculaire. Deux rues, Calle arriba et Calle abajo, s’affrontent pour l’élection de la plus belle reine. Les défilés s’enchaînent jour et nuit durant quatre jours et l'alcool coule à flots... Le carnaval débute le vendredi soir. Traditionnellement, le samedi est la journée dite « internationale », avec des défilés en costumes traditionnels, au son de la salsa et du típico. Les femmes revêtent leur plus belle pollera ; le vêtement local est d’ailleurs à l’honneur durant la journée de dimanche. Le lundi est le « jour du costume », tandis que l’élection de la reine s’effectue le Mardi Gras. Le dernier jour, l’enterrement symbolique de la sardine marque le début du carême : ce poisson symbolise en effet le jeûne.
Durant toutes les festivités, le public est arrosé au jet avec de l’eau provenant directement des camions citernes. Attendez-vous donc à être vite trempé, c'est la mojadera, ce qui n’est pas désagréable avec la chaleur du mois de février. Les danses du diable présentent une couleur locale spécifique : les diablicos sucios. Des artisans de la province d’Herrera fabriquent des masques en papier mâché. Ces figures ont été très utilisées lors de l’évangélisation du pays. Chaque année, la bataille du Bien et du Mal se rejoue pour les spectateurs.
Notez que, même si le carnaval n’est pas férié au Panama, la plupart des commerces tirent leur rideau et le pays tourne au ralenti. Pensez à réserver votre hébergement bien en avance, les prix flambent à cette époque. Les transports publics sont eux aussi pris d’assaut. Il est conseillé d’arriver tôt en début d’après-midi pour admirer les défilés du premier jour.
En dehors de Las Tablas, le carnaval se vit avec des spécificités locales : dans la capitale, c’est la liesse générale sur les grandes artères devenues piétonnes à cette occasion. Deux reines sont élues, dans le quartier nord et le quartier sud. A Penonomé, le phénomène de mojadera est accentué et on peut carrément parler de carnaval aquatique ! Les chars avancent dans la rivière et tous les participants se baignent à leur suite. A Portobelo, le carnaval est l'occasion de découvrir les traditions congos et leurs danses théâtralisées héritées des esclaves noirs pour ridiculiser les colons espagnols. Les festivités sont également renommées à Bocas, de Pedasi et d'Aguadulce. Dans le village de la Pintada, un petit carnaval est célébré une semaine après tout le monde... Enfin, pour revenir dans la péninsule d'Azuero, les carnavals de La Villa de los Santos, de Chitré et de Guarare sont également très folkloriques et attirent beaucoup de monde, mais celui de Las Tablas reste le plus fou !
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