MARAIS DE NARIVA
Y aller et contacter
En pratique, seules les visites accompagnées d’un guide permettent de s’enfoncer un peu en toute sécurité, en bateau comme en kayak dans le marais de Nariva. Le meilleur moment pour s’y rendre est la saison humide. En 1996, le gouvernement de Trinidad a ratifié la convention internationale de Ramsar qui l’engage depuis lors à assurer la protection des marais du Nariva. Il est vrai qu’il y avait péril en la demeure. Ces marais de 15 km² constituent un des plus parfaits spécimens de système aquatique en eaux stagnantes de Trinidad et abritent une faune d’une richesse unique, aujourd’hui menacée. Outre différents et innombrables moustiques, les marais du Nariva abritent notamment, des caïmans, des fourmiliers, des opossums, des singes hurleurs et capucins, plus une foule de serpents, dont le célèbre anaconda qui peut atteindre 6 à 9 m de long. Parmi les espèces rares, figure celle des lamantins, ces mammifères vivant en eau douce mais que l’on rapproche de la famille des dauphins et que l’on appelle « manatee » à Trinidad. Il est devenu très difficile d’observer un lamantin dans le marais. D’abord parce que l’espèce est très timide et se tient à l’écart de toute intrusion dans son habitat et parce qu’elle habite dans des biotopes très sensibles à l’écologie, ultra-réactifs aux modifications thermiques et chimiques du milieu. Aujourd’hui, partout dans le monde, l’espèce des lamantins se raréfie. Et cette extinction progressive n’épargne pas le marais du Nariva. On estime à une poignée les lamantins qui pourraient encore y subsister. Ils se comptaient par centaines il y a seulement trente ans. Avec le temps, le marais a souffert de la proximité humaine. En plus de la chasse illégale, les petits paysans cultivateurs de riz continuent d’empiéter sur le marais à sa frange et participent à son émiettement. Lors de la construction des ponts sur lesquels passe la route côtière en bordure de marais, les chantiers du génie public ont creusé les lits des rivières pour mieux les canaliser, permettant du même coup l’intrusion régulière de l’eau saumâtre dans le système hydrique du marais. Si l’on ajoute à tout cela l’habitude régulière qu’ont les fermiers de mettre le feu au bush en périphérie du Nariva au moment de la saison sèche, on comprend que décidément ces pauvres lamantins ont encore bien du souci à se faire.
Au centre du marais se trouve une curiosité, l’île « Bush Bush », une bande de terre couverte de forêt qui émerge de quelques mètres au-dessus des eaux du marais et qui abrite une importante population de singes.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur MARAIS DE NARIVA
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.