BAGNE DES ÎLES DU SALUT - ÎLE DU DIABLE
Dans l’organisation pénitentiaire, l’île du Diable était un lieu de déportation, un traitement réservé aux prisonniers politiques que l’on cherchait à isoler du reste du monde. L'un des premiers de ces hommes fut Charles Delescluze, dirigeant de la Commune de Paris condamné pour complot en 1849. C’est sur ce caillou de 14 hectares que le capitaine Dreyfus débarqua le 13 avril 1895. Pendant quatre longues années, il occupa l’île, seul avec quelques surveillants qui se chargeaient de veiller scrupuleusement à son isolement. Durant son séjour, rien ne fut épargné à Dreyfus, qui se trouva mis aux fers dans sa case sans sortir pendant plusieurs semaines. En proie à un profond désespoir, il restait des heures à scruter silencieusement l’océan, assis sur un banc de pierre que l’on peut encore voir à l’extrémité de l’île, près de la pointe des Caraïbes.
Sans le charisme et le courage de ses partisans, dont le plus célèbre fut Zola, Dreyfus aurait pu finir ses jours sur l’île du Diable comme le souhaitaient à l’époque certains de ses détracteurs. Après le départ de Dreyfus, en juin 1899, d’autres prisonniers politiques furent déportés sur l’île, dont bon nombre d'entre eux étaient des anarchistes. Les conditions de détention s’étaient alors nettement adoucies, et ces hommes purgeaient leur peine en bénéficiant d’un régime de semi-liberté sans travail obligatoire. Classée monument historique, la maison de Dreyfus a bénéficié d’un programme de restauration financé par le CNES.
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