MASJID HAJJAH FATIMAH (MOSQUÉE)
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L'une des singularités de la mosquée Hajjah Fatimah est que sa construction (1845-1846) a été ordonnée par une femme, une Malaise de Melaka ayant épousé un prospère marchand prince Bugis des Célèbes. Veuve très jeune, elle prend en main les affaires de son mari. Elle les développe et amasse une fortune considérable. A la fin des années 1830 alors qu'elle était en voyage, sa maison, située sur le site de l'actuelle mosquée, est pillée et brûlée par des voleurs. Ayant échappé à la mort, elle donne le terrain de sa maison et finance la construction d'une mosquée à la place en signe de gratitude. Un architecte britannique inconnu prépare les plans, le chantier est confié à des entrepreneurs français. Les ouvriers travaillant sur le chantier viennent de Malaisie. Est-ce cette pluralité des origines qui a influé sur le style hétéroclite de la mosquée ? Depuis la rue, c'est la tour-minaret qui attire l'œil en premier lieu. Elle ressemble à s'y méprendre à un clocher d'église. Autre curiosité, elle est mystérieusement inclinée de 6 degrés Celsius. En prenant un peu de recul, on peut apercevoir le dôme doré qui surplombe la salle de prière. Celui-ci est surmonté du croissant de lune et d'une étoile à 5 branches, symboles coraniques. Les dépouilles de Hajjah Fatimah, ainsi que celles de sa fille et de son gendre sont enterrées dans un mausolée privé construit à l'intérieur de la mosquée. Cet édifice religieux est unique en son genre à Singapour et vaut définitivement le détour.
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