Véritable cité entourée des murailles comportant une forteresse, des appartements royaux et des casernes
Oui, l’Alhambra est immanquable, puisqu’elle domine la ville, perchée sur une haute colline. On y accède par la porte de la Justice après être monté par la cuesta de Gomérez. C’est plus qu’un palais, c’est une véritable cité entourée de murailles et comportant forteresse, appartements royaux, casernes, jardins... Elle fut construite au IXe siècle comme simple forteresse et son nom provient de l’arabe al-hamra, « la rouge », en raison de l’argile rouge utilisée pour sa construction. Lorsque la dynastie nasride s’installe à Grenade en 1238, Muhammad al-Ahmar décide de quitter l’Albaicín pour résider à l’intérieur de la forteresse, jugée plus sûre. Yusuf Ier fait construire ensuite le palais de Comares. Muhammad V est à l’origine du patio de los Leónes et des bâtiments qui l’entourent. Après la Reconquête, Charles Quint fait détruire une partie du palais pour y construire le sien, ainsi qu’une église. L’Alhambra tombe dans l’oubli et est victime de détériorations. Sa restauration ne sera entreprise qu’à la fin du XIXe siècle.
Attention ! Avec plus de 2,6 millions de visiteurs par an, l’Alhambra est le quatrième monument le plus visité en Espagne. Depuis quelques années, son accès est limité à un certain nombre de personnes par jour. Il est donc impératif de réserver ses entrées à l’avance, le plus en amont possible, et notamment si vous visitez Grenade lors d’une fête ou au moment de vacances. Depuis le 1er octobre 2017, un système de vente en ligne a été mis en place et c’est maintenant le seul moyen d’effectuer une réservation. Votre entrée portera la mention de votre heure d’accès aux palais nasrides. Sur place, vous téléchargez des informations complémentaires sur votre portable, via Bluetooth. L’entrée au guichet est toujours possible, mais sachez que c’est très aventureux, toutes les places risquant d’être déjà prises. Les animaux de compagnie ne sont pas acceptés et sacs à dos et poussettes doivent être laissés à la consigne.
Alcazaba (XIIIe siècle). Tout comme les tours vermeilles, torres bermejas, c’est la partie la plus ancienne de l’Alhambra. Dont la construction fut ordonnée et terminée par Muhammad I, fondateur de la dynastie Nazarí. Pour renforcer le contrôle et la surveillance de la ville, le château qui existait auparavant fut fortifié et complété par trois nouvelles tours défensives : la tour fendue « torre quebrada », le donjon « torre del homenaje » et la tour du guet « torre de la vela » afin d'en faire une véritable forteresse. Longtemps abandonnée, les travaux de restauration n’ont débuté qu’à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Lors de la visite, on y accède à travers de la Plaza de los Aljibes, place des citernes, qui conduit à la place d’Armes. Les maisons et les casernes des soldats se trouvaient là, mais on ne voit plus que les traces des pièces, délimitées par de petits murs. A gauche, vous apercevrez le jardin des Adarves avec ses cyprès, ses fleurs et ses nombreuses fontaines où le peintre Fortuny venait passer ses après-midi. La partie supérieure de la Torre de las Armas offre une vue splendide sur la ville de Grenade, mais aussi sur les cimes de la Sierra Nevada.
Le palais Nasrides. La visite débute par le Mexuar (prononcer « méchouar »). Tous les problèmes d’ordre judiciaire y étaient débattus. C’est la partie la plus altérée par l’arrivée des chrétiens. La salle du Mexuar, transformée en chapelle en 1629, présente un mélange de styles. En traversant le patio du Mexuar, on aperçoit sur la gauche, le Cuarto Dorado (ou chambre dorée) et, à droite, l'une des plus jolies façades du palais de Comares. Ce palais entoure le patio de los Arrayanes (ou cour des Myrtes), un des bijoux de l’Alhambra. A droite, à l’entrée, se dresse le palais de Charles Quint et, à gauche, la tour de Comares, la plus haute de l’Alhambra (45 m). Avant de pénétrer dans la tour, on passe par la salle de la Barca (de l’arabe baraka, « la chance »). Le plafond, détruit par un incendie en 1890, a été refait fidèlement, en bois de cèdre. C’était l’antichambre du salon des Ambassadeurs, où l’on recevait les émissaires étrangers. Les murs, mesurant près de 20 m de hauteur, sont recouverts de décorations et d’inscriptions.
On passe ensuite dans le patio de los Leónes (cour des Lions), qui était le centre de la zone réservée à la vie familiale. Exactement 124 colonnes, ouvertes comme des palmiers, décorent le patio. Celui-ci représenterait le Paradis, baigné par quatre rivières. Les douze lions, déplacés en 2007 dans une salle, car en cours de restauration comme le système hydraulique les alimentant, symboliseraient les signes du Zodiaque. A droite, en entrant, on trouve la sala de los Abencerrajes (salle des Abencérages).
En face, la sala de las Dos Hermanas (salle des Deux Sœurs) doit son nom aux dalles de marbre entourant la fontaine. Elle fut probablement habitée par la sultane, les épouses officielles et leurs enfants.
Pour se rendre au Generalife, on traverse les jardins du Partal, occupés jadis par les maisons des soldats et des serviteurs du palais. En suivant les tours de la muraille, on remarquera la torre de la Cautiva (tour de la Captive), dans laquelle fut enfermée Isabelle de Solis, une chrétienne dont Muley Hacen, le père de Boabdil, tomba amoureux. La torre del Agua (tour de l’Eau) laissait passer l’aqueduc qui approvisionnait les jardins. C’est par la torre de los Siete Suelos (tour des Sept Sols) que Boabdil sortit pour la dernière fois de l’Alhambra. Suivant sa volonté, on en condamna la porte et, depuis, personne ne l’a franchie.
Le Generalife. Ce superbe espace occupe la colline du soleil, depuis laquelle on peut admirer toute la ville de Grenade ainsi que les vallées du Genil et du Darro. S’il fut construit vers la moitié du XIIIe siècle, il existe plusieurs interprétations de la signification de son nom provenant de l’arabe yannat al-arif, « jardin de l’architecte », « de l’intendant » « du maître d'œuvre » ou « jardin potager du Zambrero ». C’était la résidence de campagne des rois nasrides qui servait aussi de ferme et de verger. En 1319, on y ajouta la tour-mirador sur le Darro. Philippe III fit réaliser la galerie des Cyprès. Aujourd'hui, il est composé de deux ensembles de bâtiments communiquant entre eux par le Patio du canal, Patio de la Acequia. Qui avec ses jets d’eau, ses parterres fleuris est une merveille du genre. Lors de sa création, cette zone était située en dehors de l’enceinte de l’Alhambra et l’on ne pouvait y accéder de la ville, qu’en partant du paseo de los trites et en montant la cuesta de los chinos. La balade permet de circuler parmi un ensemble de jardins dont les jeux d’eau avec la lumière et les plantes constituent la particularité la plus étonnante. Déambuler dans le Generalife, c’est parcourir toute l’histoire des jardins, de l’époque médiévale à l’époque actuelle, puisque ce lieu compte 2,5 hectares de jardins, 4 de vergers et 3 de zones arborées et qu’il faut environ 1 700 000 litres d’eau par jour en été pour l’entretenir. On peut le visiter en chaque saison, mais c’est bien sûr au printemps qu’il sera à son apogée. Et on comprend en le quittant que le roi Boabdil ait pleuré en laissant derrière lui une telle merveille.
Timing. L'heure d'entrée qui vous est attribuée correspond à l'entrée au Palais Nazari. Après, vous êtes libre d'effectuer la visite à votre rythme. Le temps conseillé est de trois heures, mais à moins de quatre heures, cela se fait au pas de course. C'est le Palais Nazari qui est pris d'assaut. On vous conseille de laisser passer la horde des furieux de la gâchette numérique (environ un quart d'heure) pour poursuivre la visite sereinement.
Se rafraîchir. Si vous venez par forte chaleur, inutile de porter des litres d'eau qui seront chauds en un quart d'heure. Des petites bouteilles sont vendues à l'entrée et vous trouverez ensuite des fontaines d'eau potable pour les remplir. Un point est notamment disponible près de l'Alcazaba, avec un chirringuito pour boire un café, se sustenter, le tout en admirant la vue.
Les chaussures. Vous vous équiperez de bonnes chaussures de marche, surtout si vous souhaitez redescendre vers le centre à pied. Une belle balade, recommandée dans la continuité du Generalife.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur ALHAMBRA
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Die Abzüge die man hier mit den Tickets macht ist nicht o.K.
Es gibt keine Ticket Vorort, das heißt wer keine schon Wochen vorher hat kann gleich weg bleiben.
Und selbst wer welche hat, vergessen sie ihren Ausweis nicht sonst sind sie umsonst da...
Insgesamt ist das Buchungssystem untauglich, wir waren dort hatten Ticket und es war nichts los, trotzten hat man Besucher abgelehnt die weit her kammen und keine hatten....
Einfach unakzeptabel!