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MOSQUÉE DES OMEYYADES (JAAMEA OMMAWI)

Édifice religieux
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Damas, Syrie
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2024
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Ce témoignage d’As-Safi, moins de cent ans après la construction de la mosquée, dit toute l’admiration qu’elle suscita à l’époque. Malgré les injures du temps, la Grande Mosquée de Damas demeure un monument capital de l’art islamique et le symbole de l’éclat de la jeune civilisation arabo-musulmane. La Grande Mosquée de Damas, construite aux premières heures de l’islam, fixe les canons architecturaux répondant aux exigences du culte nouveau : vaste salle de prière, cour, minaret, orientation du monument, puits, décoration...

L’islam signe là une œuvre modèle des grandes mosquées qui vont se répandre dans l’empire, de Cordoue à Samarra en passant par Le Caire.

L’histoire du site a commencé bien avant l’islam. Le temple originel dédié à la divinité araméenne Hadad fut transformé, au IIIe siècle de notre ère, en sanctuaire de Jupiter damascène. L’enceinte extérieure mesurait 385 m (côtés nord et sud) sur 305 m (côtés est et ouest). L’enceinte intérieure (téménos) était gardée par quatre tours d’angle tandis que quatre portes, elles-mêmes précédées d’un propylée (ou arc romain), annonçaient l’enceinte extérieure (péribole). A la sortie du souk Hamidiyé, les vestiges du propylée de l’ouest sont encore visibles. Autre vestige de cette époque, l’ancien mur du péribole, qui entourait l’enceinte intérieure, est conservé sur toute sa longueur du côté ouest de la mosquée (entrée des fidèles). Sous Théodose (379-395), alors que le christianisme est religion officielle et que les cultes païens sont bannis, une église remplace le temple. Avec l’installation des Omeyyades à Damas à partir de 661, les musulmans cohabitent avec les chrétiens dans cet ensemble sacré. A côté de l’église de Saint-Jean-Baptiste, les activités cultuelles des musulmans se déroulaient dans une modeste mosquée du côté sud de l’édifice (en direction de La Mecque). En 705, le calife omeyyade Walid Ier met fin à cette cohabitation et décide de doter l’islam du plus impressionnant édifice jamais construit. En échange, les chrétiens se voient accorder d’autres lieux. Symbole du rayonnement de la nouvelle foi, la mosquée fut achevée en huit ans. Plus de dix mille ouvriers se relayèrent pour sa construction.

En pénétrant dans la mosquée par la Bab al-Amara, le visiteur est d’emblée surpris tant par l’immensité de la cour (122 m sur 55 m), que par la lumière violente, reflétée par le marbre blanc, qui place le lieu hors du temps et comme hors de l’espace. Ce vaste quadrilatère (sahn) sert autant de place publique, où les enfants jouent, les gens mangent ou dorment..., que de prolongement extérieur de la salle de prière.

En face de l’entrée, une longue façade ferme la cour : c’est la salle de prière. En son centre se dresse un fronton de style byzantin couvert d’une superbe mosaïque aux grands arbres.

Le portique Ouest, à droite de l’entrée, conserve des moucharabiehs en marbre très travaillés ainsi que les seules mosaïques épargnées par le temps qui recouvraient à l’origine tous les murs du portique à partir de 6,50 m du sol. Ce panneau décrit des paysages imaginaires de villes avec une végétation luxuriante et des cours d’eau. Ces mosaïques exprimeraient les richesses de la Ghouta, oasis de Damas, où les palais et villes des Omeyyades profitaient d’une végétation abondante et généreuse au bord du Barada. Autre version plus classique : cet univers végétal merveilleux serait l’image du Paradis tel que le décrit le Coran dans la sourate 13 (le Tonnerre). « Voici quel sera le jardin promis à ceux qui craignent : le jardin où coulent les fleuves ; il leur fournira une nourriture et une ombre inépuisables. »

Les motifs géométriques taillés dans le marbre représentent les plus anciens modèles d’entrelacs de l’art islamique.

Dans la cour, un élégant édicule, porté par huit colonnes massives aux beaux chapiteaux corinthiens, est recouvert d’une mosaïque aux motifs plus grossiers. C’est le Trésor (Kubbet al-Khazneh ou Beit al-Mal) où étaient entreposés les dinars du jeune Etat omeyyade. A l’opposé se trouve la coupole des Horloges, appelée ainsi car, jusqu’en 1950, c’est là qu’on remisait toutes les horloges de la mosquée. Le bassin des ablutions au centre de la cour remonte à la période ottomane. Depuis ce point, on a bien en vue les trois minarets de la mosquée, construits chacun dans un style différent.

Le minaret de la Fiancée (Al-Arous), au nord, au-dessus de l’entrée des touristes, fut restauré une première fois en 1034 dans sa partie inférieure puis un siècle plus tard dans sa partie supérieure. Sa tour carrée est surmontée d’un fin minaret ottoman. C’est le premier à lancer l’appel à la prière repris ensuite par les autres mosquées de la ville.

Le minaret de Jésus (sud-est) fut construit au XIIIe. On dit qu’au jour du Jugement Dernier, le Christ viendra y combattre l’Antéchrist. Le minaret Al-Gharbiyé (sud-ouest) fut entièrement reconstruit en 1488 par le sultan Qaït Bey, dans le style très coloré des Mamelouks qui prévalait à l’époque.

La salle de prière s’ouvre en face de l’entrée des touristes, sur le mur Sud. Fortement rénovée après l’incendie de 1893, elle a conservé son plan original. C’est une immense nef, très dépouillée, de forme rectangulaire à trois vaisseaux, séparée par une double rangée de colonnes à chapiteaux antiques. Au milieu, la nef est coupée par un transept surmonté en son centre par une coupole, dite dôme de l’Aigle, datant de la reconstruction de la salle de prière. Le transept fait face au mihrab principal, petite niche placée dans le mur de la qibla, qui indique la direction de La Mecque. A la droite du dôme de l’Aigle se trouve la chaire (minbar), seul mobilier de la mosquée, et d’où l’imam conduit la prière du vendredi. Mais ici, les plafonds comme toute la décoration datent de la restauration du siècle dernier. C’est également le cas du tombeau de saint Jean-Baptiste, révéré par les musulmans sous le nom de Yahia (prophète, fils du prophète Zacharie dans le Coran). Le vert du tombeau signale la présence du saint. Il contiendrait une précieuse relique : le crâne du saint décapité par Hérode. Ici, en s’asseyant sur les beaux tapis qui recouvrent la salle, on peut se laisser envoûter par la sérénité des lieux ou observer les fidèles, tournés vers la qibla en train de faire la prière ou encore d’écouter les plus anciens, assis sur des tapis surélevés, qui dispensent leur savoir à ceux qui viennent les consulter.

Pratiquement à l’extrémité de la nef, un puits surmonté de deux colonnes à fossiles servait à alimenter en eau les bassins d’ablution. La porte située près du puits nous ramène dans la cour dallée de marbre. A droite, en sortant de la salle de prière, jetez un coup d’œil aux marbres du vestibule décrits plus haut.

Vers le portique Est, des chiites, pour la plupart iraniens, viennent se recueillir sur la tombe de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, tombé à la bataille de Karbala, en 680. Sa tête, selon la légende, aurait été rapportée à Damas et placée par le calife Yazid Ier dans une niche, afin de ridiculiser tous les partisans d’Ali. Hussein demeure aujourd’hui le plus grand martyr. Les chiites en larmes, venant vénérer le plus grand martyr de l’islam chiite, offrent le spectacle de la dévotion extrême, forte et émouvante.

Voir aussi les autres lieux de culte chiites à Damas : la mosquée Rouqqaya située non loin de la mosquée des Omeyyades et la mosquée Saïda Zeinab, dans la banlieue sud-est, sur la route de Souweida.

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