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MUSÉE NATIONAL

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Damas, Syrie
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2024
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Le plus fabuleux des musées de Syrie mérite plus d’une visite pour en apprécier la richesse. L’idéal serait de s’y rendre au début du séjour et à la fin, la visite des sites en dehors de Damas permettant une approche beaucoup plus avertie. Le musée fut aménagé sous le mandat français pour abriter les riches collections exhumées au cours de la première moitié du XXe siècle. De ce fait, les indications sont souvent libellées en français. Le Musée national s’articule en cinq départements. Ceux qui sont consacrés à la préhistoire et aux arts contemporains, installés à l’étage, peuvent être ignorés.

Une description détaillée nécessiterait un guide à part entière.

La visite débute par l’entrée du musée, une fidèle reconstitution pierre par pierre de la façade de la résidence du désert de Qasr el-Heir al-Gharbi. Daté de 668, ce chef-d’œuvre de l’art omeyyade reprend dans sa décoration des thèmes sassanides et romano-byzantins. Chaque panneau développe un thème floral ou géométrique avec beaucoup d’élégance. Colonnettes et merlons complètent l’ensemble.

Avertissement : Des travaux de rénovation du musée ont commencé à l'été 2010 entraînant la fermeture de certaines sections du musée par alternance. Les six premiers mois devaient concerner l'aile Est du bâtiment qui accueille la période classique (âge hellénistique, romain et byzantin), la synagogue de Doura Europos et la reconstitution d'un tombeau de Palmyre. Les travaux devaient ensuite se poursuivre dans l'aile ouest abritant l'art islamique. Lors de notre passage, aucune date n'était arrêtée quant à la fin du chantier.

Aile Est, à gauche en entrant (en rénovation pendant notre passage, son organisation n'était pas encore définie mais les quelques éléments énumérés ci-dessous, les majeurs de la période classique, devraient se retrouver dans cette partie). Regroupent essentiellement des pièces provenant du djebel Druze, une région à la pointe des innovations artistiques sous la période romaine. Pourtant, les plus belles statues et mosaïques se trouvent dans le récent musée de Souweida. L’impressionnante mosaïque de Gê, en provenance de Shahba (IIIe siècle), mérite que l’on s’y attarde un moment. La Terre (Gê) réunit autour d’elle Aion, le Temps (sur sa gauche) qui tourne sa roue, et Prométhée (à droite), qui modèle le premier homme. Les angelots et les vents complètent le tableau.

Deux mosaïques méritent qu’on s’y arrête sur le chemin de la synagogue de Doura-Europos. L’une, au sol, remonte au VIe siècle et porte l’image du paradis, représenté par deux paons qui se tiennent de chaque côté d’un vase rempli de vigne et peuplé d’oiseaux. La seconde, sur le mur de gauche en entrant, La justice, l’éducation et la philosophie, illustre ces trois allégories.

Il faut ensuite traverser une petite cour pour entrer dans la synagogue de Doura-Europos, mise au jour lors de fouilles peu après 1930. Il faut rappeler que Doura-Europos était une ville très cosmopolite. On a dénombré 16 religions différentes parmi lesquelles le christianisme et le judaïsme. Le sanctuaire date du règne de Philippe l’Arabe (244-249).

C’est un des rares cas de synagogue offrant des fresques avec des représentations humaines qui plus est à la manière parthe. Il s’agit d’une véritable entorse aux règles traditionnelles sur l’art figuratif. Les murs sont recouverts de formes humaines et illustrent des scènes de l’Ancien Testament. Le mur de la Torah, face à l’entrée, présente le meilleur état de conservation. Une niche permettait d’y abriter la Torah et marquait la direction de Jérusalem.

En revenant sur ses pas, on accède par la salle aux deux mosaïques à un escalier menant à la reconstitution d’un tombeau souterrain de Palmyre (l’hypogée de Yarhai, du nom de son fondateur). Une œuvre d’art funéraire qui complète à merveille la visite du musée de Palmyre. Yarhai l’avait voulu immense et, de fait, on continua d’y enterrer ses descendants pendant près de deux siècles. A l’intérieur, un plan très bien fait donne plus de détails.

Aile Ouest (soumis à changement). Des banquettes invitent à faire une pause, avant d’aborder les antiquités orientales et islamiques. La salle suivante n’est autre que la fameuse salle d’Ougarit.

Elle est une très bonne introduction pour ceux qui souhaitent visiter le site plus tard dans leur séjour et permet surtout de prendre conscience des innovations réalisées sur cette terre phénicienne. En commençant par la vitrine de gauche, puis en suivant le sens des aiguilles d’une montre, le regard tombe sur de superbes objets en ivoire. Le buste d’un prince (ou d’une princesse...), un grand panneau d’une facture exceptionnelle et une défense d’éléphant sculptée en forme de femme nue, carbonisée lors de l’incendie du palais royal. Dans les vitrines suivantes, les statuettes en bronze ont été conçues à l’effigie des divinités vénérées dans la ville : El, Baal et Bès. Ensuite on arrive au célèbre alphabet d’Ougarit de 30 lettres, grossi par une loupe, minuscule mais époustouflant. Enfin, le plateau de table, un chef-d’œuvre décoré de scènes animalières.

Dans le couloir, exemplaires de sceaux cylindriques, à gauche, une stèle sert de support à un traité conclu entre deux rois de la Syrie du Nord au VIIIe siècle av. J.-C.

Après le virage à droite, la salle d’Ebla dévoile ses richesses, mais c’est surtout celle de Mari qui impressionne le plus. On peut y voir les pièces les plus célèbres, les indications précises dans les vitrines permettent de s’y repérer aisément. A ne pas manquer, des exemples de la statuaire de Mari, le célèbre Ur-Nanshé, au milieu de la salle, danseur assis sur un coussin, le torse nu. Sa longue chevelure a longtemps induit en erreur les chercheurs qui l’identifiaient à une femme. Shibum, chef du cadastre, au fond, domine de sa haute stature l’ensemble de la salle. Un kaunakès (jupon fait de laine) le couvre jusqu’aux pieds. Sur le côté droit, une maquette de maison circulaire, retrouvée enfouie dans le sol d’une maison de Mari, daterait du IIIe millénaire.

La salle de Raqqa rassemble les plus belles découvertes faites sur le site, comme ce joli cavalier en céramique polychrome du XIIe siècle, ainsi que des plans de la ville entourée de remparts, à l’image de Bagdad.

Le reste de la visite offre de belles salles des manuscrits et des faïences, les vitrines exposent des pièces, des bijoux et des rames. L’avant-dernière abrite des cénotaphes remarquables dont celui qui fut construit, sur commande du sultan Baïbars, à la mémoire du commandant Ibn al-Walid (voir aussi, à Homs, la mosquée Ibn al-Walid).

Enfin, telle une récompense, et ultime touche de beauté, la salle damascène, est une reconstitution réussie de la salle de réception d’un palais du XVIIIe siècle de la vieille ville. Le plafond central, le bassin de marbre, les deux niches de part et d’autre de la fontaine et de la cheminée, font partie des éléments d’origine de cette pièce, beaucoup plus petite dans ses dimensions anciennes.

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